Alors que l’année s’achève, le programme de travail modifié dans le domaine de la communication pour l’année 2012 permet de mesurer les réorientations stratégiques de la Direction générale à la communication de la Commission européenne. Quelles ont été les nouveautés en 2012 ?
Adapter la stratégie de communication de l’UE à la réalité des médias sociaux en ligne
Seul élément qui n’était pas programmé en début d’année, le nouveau projet pilote qui s’intitule « Partageons l’Europe en ligne ». Doté d’un budget d’un million d’euros, l’objectif est « de renforcer et d’améliorer la présence des Représentations et des Bureaux d’information du Parlement européen (BIPE) sur les médias sociaux en leur fournissant les informations, la formation et l’expertise nécessaires ».
Particulièrement symptomatique de la « conversion » de la Commission européenne aux médias sociaux, le document officiel de la Commission européenne stipule que :
les représentations ne semblent pas encore toutes conscientes de la nette différence entre la communication avec la presse et la communication sur les médias sociaux.
Les missions prévues (cartographie, veille, retours d’expérience, réactivité, évaluation en fonction de l’utilité et de la qualité) soulignent le chemin parcouru par la Commission européenne dans la compréhension des médias sociaux :
- Cartographie complète de l’environnement des médias sociaux, des détenteurs d’influence et des médias sociaux qui comptent dans les États membres suivant les thèmes prioritaires.
- Désignation des « responsables rédactionnels » (editorial community managers) pour chaque Représentation et BIPE « à même de transformer le message élaboré par la Commission ou par le BIPE en messages appropriés pour les médias sociaux. (…) Les responsables rédactionnels devront observer et surveiller le contenu des conversations en ligne afin de rendre compte régulièrement de ce dont parlent les gens ».
- Formation des Représentations et des BIPE sur la manière d’améliorer globalement leur présence sur les médias sociaux et sur la façon de cibler des publics spécifiques d’une manière appropriée à l’environnement des médias sociaux.
- Retour d’information sur les améliorations substantielles et techniques nécessaires que les institutions européennes doivent mettre en place, de manière à rendre leur politique de communication plus réactive et mieux adaptée au nouvel environnement des médias.
- Estimation/évaluation permettant d’en apprécier l’utilité et les résultats, au regard des objectifs. L’appréciation des résultats ne peut se limiter aux données chiffrées et doit porter aussi sur les aspects qualitatifs.
Au total, la Commission européenne confirme pour la première fois dans son programme de travail annuel que « la réputation est l’élément essentiel d’une présence efficace sur les médias sociaux – et de l’adhésion par un très grand nombre d’internautes qui en découle ».
Diffuser Euronews dans plus de langues de l’UE
Deuxième « demi » nouveauté – puisqu’il ne s’agit que d’une réallocation significative de moyens – le lancement d’Euronews dans deux langues supplémentaires, à savoir le grec et le hongrois. Jusqu’à présent, Euronews émet dans 6 langues officielles de l’UE : allemand, anglais, espagnol, français, italien et portugais. D’ailleurs, pour cette dernière langue, la Commission subventionne le maintien des prestations en portugais.
Par ailleurs, la Commission entend continuer de financer le service Euronews en arabe, une aide qui fait suite à la résolution du Parlement européen de 2007 sur les réformes dans le monde arabe. La participation de la Commission est fixée à un coût unitaire mensuel de 404 814 €, un montant qui représente 87,7 % des coûts réels.
Ainsi, au travers de ces deux nouveautés, la communication de la Commission européenne prouve son évolution pour contribuer à forger des liens plus étroits entre les citoyens et l’Union.