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Quelle est l’audience cumulée de la Commission européenne sur Twitter ?

Avec une audience cumulée de 67 170 Followers pour un total de  37 501 Tweets, la Commission européenne dans ses différentes expressions assure une présence active sur Twitter. Quels en sont les principaux acteurs ?

Les précurseurs : la voix officieuse et la plus ancienne sur Twitter

Avec un total de 22 138 Tweets, dont 15 675 pour une seule personne, les précurseurs sont les plus actifs sur le réseau avec un volume de 5 665 Followers :

  • Dick Nieuwenhuis (communicant au Service extérieur de l’UE), le plus actif : @dicknieuwenhuis : 15 675 Tweets et 1 318 Followers
  • Antonia Mochan (communicante à la Représentation à Londres), la plus followée : @euonymblog : 3 220 Tweets et 1 782 Followers
  • Anne Christensen (communicante dans l’équipe médias sociaux) : @AnneCbxl : 2 178 Tweets et 1 339 Followers
  • Tony Lockett (communicant sur la politique régionale européenne) : @TonyLbxl : 640 Tweets et 541 Followers
  • Sandra Cavallo (web manager à la DG Entreprise) : @sandracavallo : 302 Tweets et 283 Followers
  • Bert Van Maele (le responsable de l’équipe médias sociaux à la DG COMM) : @BertVMbxl : 123 Tweets et 402 Followers

Les porte-parole : la voix officielle et la plus récente sur Twitter

Avec un total de 748 Tweets pour 3 989 Followers, les 22 porte-parole quasiment tous identifiés par leurs noms « ECspokes » sont les récemment inscrits sur Twitter :

  • Koen Doens (le responsable du service du porte-parle) : @ECspokesKoen : 249 Tweets et 731 Followers
  • Pia Ahrenkilde : @ECspokesPia : 34 Tweets et 678 Followers
  • Mark Gray : @ECspokesMark : 11 Tweets et 378 Followers
  • Jens Mester : @ECspokesJens : 40 Tweets et 249 Followers
  • Leonor Ribeiro : @ECspokesLeonor : 4 Tweets et 221 Followers
  • Michael Mann : @ECspokesMikeM : 10 Tweets et 166 Followers
  • Michael Karnitschnig : @ECspokesMichael : 38 Tweets et 207 Followers
  • Roger Waite : @ECspokesRoger : 132 Tweets et 308 Followers
  • Cezary Lewanowicz : @ECspokesCezary : 1 Tweet et 86 Followers
  • Amadeu Altafaj : @ECspokesAmadeu : 2 Tweets et 62 Followers
  • Ferran Tarradellas : @ECspokesFerran (aujourd’hui @TarradellasEU) : 7 Tweets et 35 Followers
  • Isaac Valero : @ECspokesIsaac : 14 Tweets et 53 Followers
  • Marilyn Carruthers : @ECpressMarilyn (aujourd’hui @Marilyneque) : 0 Tweet et 35 Followers
  • Myriam Sochacki : @ECspokesMyriam : 4 Tweets et 63 Followers
  • John Clancy : @EUJohnClancy : 8 Tweets et 75 Followers
  • Patrizio Fiorilli : @ECspokesbudget (aujourd’hui fermé) : 48 Tweets et 92 Followers
  • Helene Banner : @ECspokesHelene: 2 Tweets et 27 Followers
  • Dennis Abbott : @DennisAbbott : 60 Tweets et 178 Followers
  • Joe Hennon : @joehennon : 70 Tweets et 237 Followers

A noter que le compte officiel de la Commission européenne @EU_Commission géré par le service du porte-parole comptabilise davantage de Followers que l’ensemble des porte-parole réunis avec 6 962Followers et 587 Tweets en anglais.

Les Commissaires : la voix politique et la plus suivie sur Twitter

Avec un total de 26 986 Followers pour 1 876 Tweets, les 7 Commissaires européens sont la voie la plus suivie, en raison de l’audience de Neelie Kroes (Vice-présidente, titulaire du portefeuille « Société numérique ») :

  • Neelie Kroes : @NeelieKroesEU : 927 Tweets et 17 495 Followers
  • Viviane Reding (Vice-présidente, Justice, Droits fondamentaux et Citoyenneté + Communication) : @VivianeRedingEU : 179 Tweets et 2 950 Followers
  • Connie Hedegaard (Action climatique), la dernière arrivée : @CHedegaardEU : 23 Tweets et 297 Followers
  • Janez Potočnik (Environnement) : @JanezPotocnik22 : 213 Tweets et 2 077 Followers
  • László Andor : (Emploi, Affaires sociales et Insertion), l’avant dernier inscrit : @LaszloAndorEU : 127 Tweets et 516 Followers
  • Maria Damanaki (Affaires maritimes et Pêche) : @MariaDamanakiEU : 35 Tweets et 209 Followers et @damanaki : 110 Tweets et 1 452 Followers
  • Kristalina Georgieva (Coopération internationale, Aide humanitaire et Réaction aux crises) : @KGeorgievaEU : 262 Tweets et 1 990 Followers

Les Directions Générales : la voie experte sur Twitter

Quoique peu nombreuses – comme le recense la page « Suivez l’UE sur Twitter » – avec seulement 6 DG présentes en ligne, l’audience cumulée s’élève déjà à 10 559 Followers pour 3 539 Tweets :

  • EU External Action : @EU_EEAS : 2 013 Tweets et 3 010 Followers
  • DG ECFIN : @ecfin : 469 Tweets et 2 205 Followers
  • EU Regional Policy : @EU_Regional : 108 Tweets et 412 Followers
  • Enterprise&Industry : @EU_Growth : 390 Tweets et 540 Followers
  • EC Development : @ECDevelopment : 298 Tweets et 1 930 Followers
  • EU Consumer Affairs : @EU_Consumer : 261 Tweets et 2 462 Followers
  • EU social : @EU_Social : 335 Tweets et 915 Followers

Dans cette catégorie, le compte @EU Careers se distingue avec 5 706 Followers et 523 Tweets.

Les Représentations : la voix locale sur Twitter

Avec un total de 13 350 Followers pour 8 342 Tweets, les différentes Représentations de la Commission dans les États-membres ou auprès d’États étrangers sont une voie encore limitée mais possédant un potentiel de développement important :

  • Europa in Nederland : @EUinNL : 4 908 Tweets et 1 737 Followers
  • EC in UK : @EUlondonrep : 328 Tweets et 774 Followers
  • EC Rep Ireland : @Eurireland : 620 Tweets et 2 822 Followers
  • La CE en España : @UEmadrid : 368 Tweets et 1 611 Followers
  • Comissió Europea in Barcelona : @EUinBCN : 609 Tweets et 2 067 Followers
  • EC Rep Ireland : @Eurireland : 620 Tweets et 2 822 Followers
  • Comisia Europeana : @RCERomania : 193 Tweets et 82 Followers
  • EC_StockholmRep : @ec_stockholmrep : 95 Tweets et 127 Followers
  • EU Delegation in the Philippines : @EUinthePH : 39 Tweets et 7 Followers
  • EU in Belarus : @EUinBelarus : 46 Tweets et 87 Followers
  • Delegasi Uni Eropa : @uni_eropa : 128 Tweets et 122 Followers
  • EU Delegation to USA : @EUintheUS : 342 Tweets et 635 Followers
  • EU delegation to UN : @EUatUN : 46 Tweets et 457 Followers

 

Discussion sur l’Union européenne et sa communication : « L’Europe, bof ? »

Lundi 4 avril 2011, de 18h30 à 20h00, la Représentation en France de la Commission européenne et le Mouvement Européen–France organisent un débat sur la communication de l’UE – à l’occasion de la venue à Paris de Claus Sørensen, Directeur Général de la Communication de la Commission européenne. Trois thèmes sont annoncés…

L’Europe, quel message pour quel projet ?

Plutôt que de répondre par la « classique » controverse de nature institutionnelle entre Europe fédérale – forcément souhaitable – et Europe communautaire – inévitablement condamnée à l’échelle d’un continent – je proposerai un détour « hérétique » autour de la plateforme de marque de l’UE (cf. « Quel est l’ADN de la marque UE ? ») :

  • Comment la marque voit le monde qui l’entoure et les grands enjeux aujourd’hui et demain ?: Vision « française » d’un monde multipolaire ou « anglo-saxonne » d’un marché mondialisé ?
  • Quel est le rôle que la marque se donne pour incarner cette vision ? : Mission régulatrice faite d’harmonisation intérieure ou de pacification internationale ?
  • Quel est le projet associé à cette mission ?: Ambition : une Europe puissance ou une Europe marché, grande Suisse libre-échangiste et pacifiste ou une Europe concrète, intervenant dans la vie quotidienne des citoyens ?
  • Quel est ce sur quoi la marque ne transigera pas ? : Valeurs : aucune valeur en propre mais les valeurs de l’humanité : la paix, les droits de l’homme…

Comment communiquer l’Europe au quotidien ?

Plutôt que de répondre encore par l’importance d’une communication européenne non plus centrée sur ses institutions mais concentrée autour des préoccupations des citoyens (cf. l’exemple de la communication web de l’UE au Royaume-Uni “exciting, relevant and fun” ou les campagnes de communication sur l’Europe concrète valorisant les bénéfices concrets que l’Europe apporte aux gens tout en sortant des déclarations emphatiques ou soporifiques), je proposerai un double constat sur la communication européenne :

  • illusion autour de la figure fantasmée du « citoyen de base » alors que la communication européenne s’adresse sinon à une Europe des élites du moins à des citoyens européens avertis, comme l’on parle d’un public d’experts initiés ;
  • mythe autour de l’impact réel de l’UE dans les États membres d’une Europe qui fait semblant : « Semblant d’être une solution aux yeux de ses promoteurs et, à l’inverse, d’être une menace aux yeux de ses adversaires qui lui attribuent abusivement la responsabilité de tous les bouleversements », dixit Jean-Louis Bourlanges dans Le Monde.

Quelle place pour l’Europe sur les réseaux sociaux ?

Plutôt que de vanter les mérites, les intérêts et les avantages des médias sociaux – un discours plutôt largement entendu et attendu d’un bloggeur – je proposerai un renversement de perspective autour de 2 questions :

En conclusion, sortons de l’alternative autour de la communication européenne réduite soit à une propagande pour l’intégration communautaire soit à un service public d’information sur l’Europe et osons de nouvelles questions :

  • Faut-il que la communication européenne vise à rapprocher l’UE des citoyens ou à installer le dialogue entre les citoyens et l’UE et entre les citoyens européens ?
  • Faut-il que la communication européenne adopte une approche « corporate » visant à créer une « image de marque » autour des valeurs européennes ou une approche « marketing » tournée vers à les « preuves concrètes », les « bénéfices » du produit UE ?
  • Faut-il que la communication européenne s’inscrive dans une logique de court terme avec des prestations de services auprès des parties prenantes ou dans une logique de long terme et de formation civique, notamment auprès des jeunes ?

Et si la véritable révolution aujourd’hui serait que le système de communication de l’UE ne craigne pas d’inclure son audience – les citoyens – comme partie centrale, non plus à l’extérieur de sa sphère mais à l’intérieur ?

La transparence peut-elle renforcer la légitimité démocratique de l’UE ?

La question ancienne de savoir si une plus grande transparence des affaires européennes pourrait renforcer la légitimité démocratique de l’UE est actualisée avec le premier « live blogging » aujourd’hui d’une réunion d’un Conseil de l’UE vécue « de l’intérieur » pour la première fois par un euro-blogeur…

L’enjeu de la transparence « à l’ancienne » : l’obligation de rendre compte des décisions au public

Remontant à novembre 2005, la publication d’un livre vert constitue l’initiative importante de la Commission européenne en matière de transparence :

  1. Transparence et représentation des intérêts (lobbying) : organisation des activités des groupes de pression dans l’UE autour d’un système d’enregistrement volontaire de tous les lobbyistes et d’un code de déontologie commun ;
  2. Normes minimales de la Commission applicables aux consultations publiques : création d’un cadre général et cohérent pour les consultations publiques ;
  3. Publication de données sur les bénéficiaires de fonds communautaires : divulgation des données concernant les destinataires de divers fonds communautaires, notamment les fonds structurels et la politique agricole commune.

Le message clé du Livre vert sur la transparence repose sur l’idée d’un renforcement de l’obligation de rendre compte au public des décisions pour préserver la légitimité du processus décisionnel européen.

L’enjeu de la « nouvelle » transparence : la responsabilisation d’un public inclus dans la décision

Avec le premier « live blogging » d’une réunion d’un Conseil de l’UE aujourd’hui et demain, dans le cadre d’un projet pilote permettant à des euro-blogeurs de couvrir de l’intérieur les réunions du Conseil de l’UE, les attentes en matière de transparence évoluent.

Bien plus que de simplement connaître les résultats du processus décisionnel européen, l’exigence de transparence porte davantage, aujourd’hui, sur l’ouverture pondérée des données publiques qui devraient êtres portés à l’attention du public pour l’inclure dans la prise de décision publique.

Le message clé porté par l’expérience de « blog-covering » d’une réunion d’un Conseil de l’UE repose sur l’attente d’une responsabilisation accrue d’un public certes averti mais désireux de partager les données permettant de délibérer sur les choix de décision.

Ainsi, la question de la transparence et des attentes relatives du public de l’UE sort renouvelée par l’expérience de « live blogging » au Conseil de l’UE.

Eurobaromètre sur l’information européenne : le fossé générationnel des médias sociaux

Avec l’Eurobaromètre 74 sur « l’information sur les questions politiques européennes » réalisé en novembre 2010 et publié en février 2011, paraît la première enquête européenne qui permet de dresser un état des lieux de l’opinion européenne à l’égard des médias sociaux en ligne…

La pratique des médias sociaux : certes minoritaire dans la population globale mais commune et solidement ancrée au sein de la jeunesse européenne

Tandis que la pratique quotidienne d’Internet concerne 45% des Européens et son usage au moins hebdomadaire 63%, l’utilisation des médias sociaux en ligne ne concerne qu’une minorité d’Européens :

  • 18% des Européens utilisent tous les jours les médias sociaux ;
  • 33% des Européens utilisent au moins une fois par semaine les médias sociaux ;
  • 56% des Européens restent totalement à l’écart de la pratique des médias sociaux.

Pratique minoritaire au sein de la population européenne, la fréquentation des médias sociaux semble en revanche s’être installée comme une pratique commune et solidement ancrée au sein de la jeunesse européenne :

  • 66% des 15-24 ans disent utiliser ces médias au moins une fois par semaine ;
  • 50% des 15-24 ans utilisent les médias sociaux quotidiennement.

Plus largement, l’usage d’Internet reste très inégal en fonction de l’âge des individus : 91% des jeunes âgés de 15 à 24 ans utilisent Internet au moins une fois par semaine, pour 83% des 25-39, 69% des 40-54 et 33% des 55 ans et plus.

Ainsi, Internet s’impose comme un média de masse pour les jeunes générations et les médias sociaux comme une pratique commune.

L’information politique sur les médias sociaux : un moyen intéressant d’information et d’expression politiques au moins pour ceux qui les connaissent et les pratiquent

Auprès de l’ensemble de la population, le jugement sur les médias sociaux est marqué par un fort niveau de « sans opinion », sans doute exprimé par ceux qui ne connaissent ni ne pratiquent :

  • 42% considèrent que « les médias sociaux sont un moyen moderne de rester au courant des affaires politiques » (34% sans opinion) ;
  • 41% estiment que « les médias sociaux en ligne sont un bon moyen de maintenir l’intérêt des gens pour les affaires politiques (35% sans opinion) ;
  • 41% s’accordent sur le fait que « les médias sociaux en ligne sont un bon moyen de dire ce qu’on pense des questions politiques » (36% sans opinion).

En revanche, ceux qui utilisent ces médias sociaux sont logiquement bien plus convaincus de leur intérêt :

  • 66% de ceux qui vont sur les médias sociaux au moins une fois par semaine considèrent qu’ils sont un bon moyen de se tenir au courant de l’actualité politique ;
  • 67% également estiment qu’ils constituent un outil pertinent pour s’exprimer et donner son avis sur l’actualité.

Plus que la profession, la situation économique personnelle ou le niveau d’éducation, le clivage structurant des représentations sur les médias sociaux est le clivage d’âge.

Ainsi, à la réserve que les médias sociaux ne touchent vraiment que les jeunes, ces médias représentent un bon moyen d’informer et de dialoguer.

La révolution démocratique de l’UE se fera-t-elle par les médias sociaux ?

À l’occasion de la « Social Media Week » à Paris, une conférence est organisée jeudi 10 février à l’institut Goethe pour disputer, selon le programme : « si les médias sociaux jouent-ils un rôle dans le rapprochement de l’Europe et des Européens et permettent-ils de combler la « fracture démocratique » ? »…

« Les médias sociaux aggravent autant qu’ils comblent la crise de la démocratie représentative. »

Dommage, la conférence n’a pas permis de trancher entre les 2 visions du rôle des médias sociaux dans la crise démocratique :

Ni vision angélique de médias sociaux qui sauveraient la représentation politique par la participation citoyenne, même si ceux-ci incontestablement bousculent les attentes et les pratiques des élus et des citoyens ;

Ni vision diabolique de médias sociaux qui détruiraient le pouvoir des élus par la mobilisation civique, même si ceux-ci indubitablement renversent les habitudes des élus et des citoyens (quoique cette vision soit effectivement angélique lorsqu’il s’agit de renverser le pouvoir de régimes anti-démocratiques…) ;

Mais un constat : la révolution numérique transforme le système démocratique.

En quoi, le fait que « la société civile a pris le pouvoir sur Internet » constitue-t-elle éventuellement une opportunité pour réaliser la « révolution démocratique » de l’UE ?

D’abord, les médias sociaux modifient l’espace du débat public. L’ère du débat public vécu par procuration avec la TV n’existe plus à l’heure de Facebook, Twitter et Youtube.

Cette nouvelle configuration du débat public peut représenter une opportunité pour l’UE à condition de savoir organiser les espaces européens de dialogue/échange/partage.

Ensuite, les médias sociaux accélèrent la synchronisation des opinions/émotions en créant une “coordination des humeurs” selon l’expression de Clay Shirky, analysée par Nicolas Vanbremeersch.

Cette nouvelle respiration des opinions publiques peut représenter une opportunité pour l’UE à condition de proposer des idées européennes mobilisatrices/fédératrices.

Enfin, les médias sociaux renforcent l’exigence de transparence des administrations publiques.

Cette nouvelle aspiration à l’ouverture des acteurs publics peut représenter une opportunité pour l’UE à condition de créer un mouvement d’open data permettant la mise à disposition des données publiques européennes.

Ainsi, si l’UE réussit à s’engager vraiment dans les médias sociaux, alors il n’est pas exclu qu’elle y réussisse sa « révolution démocratique ».