Archives mensuelles : janvier 2021

Quand la communication européenne saura-t-elle se rendre inoubliable grâce aux émotions ?

Face à des accélérations majeures telles la transformation de nos modes de vie ou encore la digitalisation de nos communications, le seul moyen d’atteindre des résultats et de parvenir à “mettre en mouvement”, ce qui ce dit en latin e-movere, c’est-à-dire que les émotions sont au cœur des changements. L’Union européenne saura-t-elle se saisir du levier émotionnel incontournable pour suivre des citoyens qui n’attendent pas la fin du vieux monde pour avancer…

Quelles sont les émotions actuellement associées à l’Europe ?

Avec ses nombreux rebondissements, en 2020, l’Europe sera parvenue, souvent à son corps défendant, à susciter toute une série d’émotions non exclusives. Une sorte de kaléidoscope qui aura été bien au-delà des passions tristes de l’eurobashing ou des sentiments enthousiastes fugaces et discrets, des passions secrètes des pro-Européens face à une étendue d’encéphalogramme relativement plat au sein du marais des indécis.

Dans un premier temps, l’inaction de l’UE, spectatrice désengagée d’un champ de bataille à coup de comm’ de crise et de pénurie de masques aura suscité suivant des gradations personnelles : l’étonnement, la sidération puis rapidement la déception, voire la colère, la résignation et la rage de l’occasion manquée. Au cours du printemps, au plus fort de la première vague, le projet européen était au abonné absent, ballotté par les flots de la fermeture des frontières et échoué sur le rivage d’une intervention des États-membres massives et désordonnées.

Dans un second temps, le réveil, le sursaut, la surprise surgit du couple franco-allemand et du new deal au carré d’un plan de relance enfin à la hauteur des enjeux historiques. Les spécialistes reconnaissent encore à demi-mot qu’on n’est pas passé très loin de la catastrophe industrielle si l’Europe n’avait pas repris l’initiative, redonné du baume au cœur à ses artisans et un désir d’avenir en commun, même s’il s’agit d’une dette partagée.

Dans ce mouvement de flux et de reflux, de sacs et de ressacs, l’Europe apparaît en ce début d’année comme plus en capacité d’entendre ses citoyens, de se mettre à l’écoute d’attentes contradictoires mais globalement plus protectrices face à la pandémie dans l’urgence et face à la reconstruction qui s’annonce pour les prochaines décennies. Le logiciel des responsables européens fait régulièrement des mises à jour mais le public pressent encore trop souvent que les patchs sont outdatés et que les évolutions incrémentales sont trop lentes, trop lourdes, trop incomplètes.

Bref, un sentiment de frustration, sans doute le sentiment européen le plus partagé, se dégage dans l’air du temps. Qu’est-ce que l’Europe pourrait en faire et comment le transformer ?

Comment intégrer davantage les émotions à la communication européenne ?

En 2021, l’émotion prendra une place de plus en plus importante dans les perceptions des publics, de plus en plus distant, au sens à la fois de la distance physique exigée par les gestes barrières que de la distance critique, du fossé qui demeurent entre l’Europe et les citoyens.

Plus que jamais, mettre en mouvement le public ne sera possible qu’en suscitant ce qu’il y a de plus profond, à savoir des émotions vitales, des activités essentielles qu’aucun lieu fermé au public ne pourra jamais totalement éteindre.

Le storytelling, le vrai, consiste à ce que chaque contenu que vous produisez doit être construit à partir des émotions que vous souhaitez susciter. Voilà une boussole qui permettrait de réduire le bruit des publications qui pullulent en ligne afin de se recentrer sur l’essentiel.

La méthode du storytelling selon les studio Pixar du groupe Disney fixe 22 règles, dont certaines s’appliquent parfaitement à la communication européenne :

  • Restez synthétique, évitez les détours : votre contenu doit véhiculer un message principal, afin d’éviter d’égarer les cibles en cours de route.
  • Montrez les faiblesses de vos personnages : toucher les pain points de vos cibles dans vos contenus leur permettront de se projeter dans l’histoire que vous leur racontez.
  • Déterminez la fin de l’histoire avant de vous attaquer au milieu : votre appel à l’action final doit être clair avant même de concevoir votre contenu.
  • Trouvez la façon la plus efficace d’exprimer votre histoire : le format de contenu doit être le plus approprié pour véhiculer des émotions.

En 2021, la communication européenne doit comprendre que la stratégie de contenu, qui consistait auparavant à occuper l’espace, à être présent sur tous les canaux ne tient plus puisque ce qui compte aujourd’hui c’est de capter l’attention et de se rendre mémorable, afin que ses messages soient mémorisés. L’Europe doit réapprendre que la façon dont on mémorise une information est dépendante des émotions que l’on ressent.

Souveraineté européenne : fiction française ou narratif pour l’Europe ?

Dans un format d’émission spéciale, Le Nouvel Esprit Public, recevait dimanche 10 janvier, le Secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune pour discuter les arguments français pour une souveraineté européenne. A vous d’en juger…

La souveraineté européenne dans l’Europe d’après

Après une succession de chocs et de crises (que nous n’avons pas fini de traverser), l’Europe se dessinera entre d’une part, un club d’une trentaine d’États-membres qui seront rassemblés par un socle de solidarité autour de 3 piliers (le marché commun, les institutions communautaires et les valeurs fondamentales) et d’autre part, des lignes de partage différentes selon les sujets (l’euro, la défense…) où le couple franco-allemand demeurera incontournable dans la dynamique politique d’ensemble.

Pour Clément Beaune, la souveraineté européenne n’est ni un cadre théorique impraticable, ni un fédéralisme désincarné, mais la solution pour « reprendre le contrôle », le slogan du Brexit, et défendre nos intérêts et nos valeurs. Face aux défis (climat, migration, terrorisme, GAFAM), le besoin d’un échelon européen pour aborder de nouveaux sujets (protection, identité, frontière), dont les jalons sont largement posés (plan de relance, protection des investissements internationaux, droit d’auteur, achat commun de vaccins) apparaît comme la garantie durable des souverainetés nationales.

La souveraineté européenne : la protection (indépendance) et la projection (puissance)

Même si le chemin des réformes institutionnelles est bouché depuis les référendums perdus, le changement de traité n’est ni un totem ni un tabou si la différenciation des politiques publiques européennes n’aboutit pas à la multiplication des institutions.

Même si la formulation relativement consensuelle en Europe d’autonomie stratégique recouvre que partiellement l’ambition française, le besoin de protection recoupe largement les enjeux, que l’on songe à la survie de la culture européenne face aux GAFAM en quasi-monopole de service public de l’information sans régulation ou à la nécessité d’investir dans les prochaines technologies de rupture pour préparer l’avenir européen.

La souveraineté européenne et la communication : pour une politique de sentiment d’appartenance

Aujourd’hui, la communication européenne échoue à transmettre tout sentiment d’appartenance, condition d’un espace de vie, d’un patrimoine européen. Le renversement des attentes des Européens doit être entendu, que l’on songe à l’Europe forgée contre la notion de puissance, sous la tutelle sécuritaire européenne sans notion de régalien comme la défense des intérêts, la protection des frontières ou la sécurité collective.

Puisque toute communauté politique se construit sur une démonstration de ses réalisations, tout projet européen, en particulier ceux qui seront financés par le plan de relance de l’Europe, devrait afficher à minima le logo de l’UE. De même tout établissement scolaire européen jumelé devrait rendre le jumelage plus visible. Surtout, une véritable politique de sentiment d’appartenance viserait à multiplier les symboles et les expériences en commun.

Au total, la vision d’une souveraineté européenne – qui n’a pas fini de susciter des réactions – repose sur la finitude géographique et intellectuelle d’une Europe différenciée selon ses politiques. En somme, un projet européen qui se pense contre soi-même et avec les autres.

Comment l’UE peut vaincre dans la bataille des narratifs ?

Dans l’analyse « From Brussels with love: How the European Union can win the battle of narratives », le Dr. Julia De Clerck-Sachsse estime qu’un récit politique européen convaincant est impératif afin de répondre au malaise profondément ressenti des Européens et d’offrir à ses citoyens l’assurance d’une UE capable de se projeter comme un acteur mondial puissant…

Malgré toutes ses lacunes, l’UE a une bonne histoire à raconter

Dans un monde en évolution rapide, les appels à un « nouveau récit » pour l’UE sont monnaie courante. Mais pour définir un tel discours, l’UE n’a pas besoin de partir de zéro.

La plupart des Européens estiment que la coopération au niveau de l’UE sera la voie de sortie de la crise, et les priorités politiques de l’Union reflètent celles de ses citoyens :

  • Le plan de relance pour lutter contre les retombées de la crise économique envisage une croissance verte et durable appelée de leurs vœux par les Européens ;
  • Le Green Deal européen, à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique, répond à la première préoccupation des citoyens européens ;
  • Le train de mesure en matière de transformation numérique du Commissaire français Thierry Breton place l’UE également à la première place des puissances qui agissent pour la régulation des monopoles de la tech ;
  • La dimension sociale, soutenue par une majorité des citoyens européens, est judicieusement portée par la présidente von der Leyen et la nouvelle présidence semestrielle portugaise…

Dans un monde où les lignes de fracture entre la politique étrangère et la politique intérieure sont devenues de plus en plus floues, l’UE, avec sa puissance économique et ses pouvoirs réglementaires, est particulièrement bien placée pour relever certains des défis les plus pressants du monde.

L’UE va devoir apprendre à tisser un récit convaincant en combinant le mantra de moins en moins théorique d’une « Europe qui protège » avec la conviction des bénéfices tirés d’une « Europe qui se projette » vers l’extérieur et vers l’avenir.

Le problème pour faire entendre la voix de l’UE : la manière dont elle raconte son histoire

Que ce soit sur la migration, l’euro ou le Brexit, l’UE communique en mettant l’accent sur la rationalité et les avantages économiques, alors que toutes ces questions touchent directement à l’identité avec une forte dimension émotionnelle.

Le style de communication de l’UE trop rationnel nuit à son attrait mondial et fait obstacle à un lien plus profond avec les citoyens européens. Certes, les informations doivent se baser sur des faits et des preuves scientifiques – pierre angulaire de tout récit solide. Mais une bonne communication ne consiste pas simplement à exposer les faits. Il s’agit de construire un argument convaincant qui fait appel à la fois à la raison et à l’émotion.

Le discours sur l’Etat de l’Union prononcé par la présidente de la Commission européenne illustre le défi considérable. Adressant les principales priorités du grand public, d’une Europe plus verte et plus sociale disposée à peser sur la scène mondiale, ce discours avait le potentiel de se connecter plus immédiatement à un public beaucoup plus large, mais faute de relais médiatiques n’y est pas parvenu.

La conclusion du Dr. Julia De Clerck-Sachsse est que précisément la réticence de l’UE à prendre des risques et à paraître vulnérable se révèle être la véritable faiblesse de l’Union.

La communication reste trop une réflexion après coup plutôt qu’un pilier essentiel du processus politique

Un récit convaincant n’est pas seulement important pour « vendre » des décisions politiques. C’est non seulement crucial pour obtenir le soutien du public pour des décisions politiques difficiles mais surtout particulièrement pertinent maintenant, car des transformations profondes de la vie économique et sociale peuvent être nécessaires pour aider les Européens à s’adapter à un monde en évolution rapide.

Dans un monde profondément divisé et tumultueux, canaliser le besoin d’assurance des gens ne peut rester une réflexion après coup. C’est un impératif géopolitique. Se connecter aux doléances des gens peut les aider à les vacciner contre les discours de haine et à renforcer la confiance dans les dirigeants politiques et les institutions pour lesquelles ils parlent.

L’UE devrait faire de la communication un aspect central de son processus d’élaboration des politiques, traduire les politiques en messages pertinents et élargir à la fois l’échelle et les outils avec lesquels elle engage le public.

L’humeur politique actuelle suggère que communiquer avec plus d’empathie poussera sur un terrain fertile. Les gens aspirent à l’équité, la solidarité et la confiance.

En conclusion, l’UE pourrait s’inspirer du succès de Joe Biden aux élections américaines, qui a choisi d’embrasser ses vulnérabilités et de les tourner à son avantage, projetant son humanité comme moyen de se connecter à une nation tourmentée par la peur et le chagrin au milieu d’une pandémie. L’UE doit apprendre que le succès du leadership politique dépend de la capacité à combiner une politique efficace avec un récit à la fois authentique et compatissant.

« Cette fois, je ne vote (pas) » : comment la campagne de communication influence la participation aux élections européennes ?

Lors des élections européennes de 2019, les formes actives d’engagement avec la campagne de communication et l’exposition passive des citoyens à la couverture médiatique et aux publicités politiques ont toutes été testées pour mesurer leurs contributions au vote. Quels sont les principaux résultats et enseignements d’une étude menée dans 10 États membres par Franziska Marquart, Andreas C Goldberg et Claes H de Vreese ?

Principaux déterminants de la participation des citoyens aux élections européennes

La campagne du Parlement européen en 2019 « Cette fois, je vote! », avec des informations, des campagnes publicitaires, des discussions politiques interpersonnelles a-t-elle contribué à l’augmentation du taux de participation aux élections ?

Certes, au fil du temps, un certain nombre de facteurs se sont avérés influencer le taux de participation aux élections européennes : les règles de vote obligatoire d’un pays, les élections tenues le même jour que les élections nationales, le vote le week-end, etc. De même, au niveau individuel, les plus âgés et les citoyens plus instruits sont plus susceptibles de participer aux élections européennes.

En outre, l’influence des médias d’information peut également être cruciale pour le taux de participation, car la plupart de ce que les gens savent sur l’UE provient des médias, le renforcement de la connaissance de l’UE est positivement lié à l’intention de voter et à la participation aux élections.

Pourtant, le rôle de la communication et la mesure de l’impact à l’exposition et à l’engagement des citoyens aux différentes formes de communication affectant leur participation électorale étaient inconnus jusqu’à cette étude…

Pertinence des différentes activités de la campagne de communication : engagement passif et actif, discussions politiques et rôle des activités en ligne

Les efforts de la campagne fournissent aux citoyens des informations cruciales, les motivent à rechercher des informations supplémentaires sur les élections et les incitent à se rendre aux urnes grâce à différentes formes de communication :

  • Une exposition passive à la communication et à la publicité des partis ;
  • Des formes d’engagement actives telles que la visite du site web d’un parti ou la participation à un événement de campagne ;
  • Des conversations interpersonnelles sur l’UE avec des membres de la famille, des amis et des personnes (en ligne).

Ce n’est qu’en tenant compte simultanément des différentes activités et en évaluant les effets pour différents groupes électoraux que nous pouvons comprendre les effets mobilisateurs de l’exposition et de l’engagement des citoyens à la campagne de communication sur la participation aux élections européennes.

Aperçu complet des différentes influences qui mobilisent l’électorat de l’UE

Il existe de grandes différences entre les activités :

  • Les plus traditionnelles (et passives) telles que l’exposition de campagne analogique et les affiches publicitaires étant les plus fréquentes ;
  • Les réseaux sociaux et la participation à un événement de campagne font partie des activités les moins fréquentes.

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Les facteurs ayant les plus fortes influences négatives sur le taux de participation sont la communication interpersonnelle avec les gens en ligne, la participation à des événements liés à la campagne, la communication en ligne active sur les élections et l’exposition générale de la campagne analogique.

En revanche, les influences positives significatives les plus fortes sur la probabilité de voter proviennent des tentatives de convaincre les autres (pour quoi) de voter (pour qui), des recherches actives d’informations en ligne et de l’exposition au matériel d’un parti. Des affiches politiques et la communication interpersonnelle de la famille sont d’autres facteurs importants, mais seulement lorsqu’ils sont (très) souvent pratiqués.

Les effets de l’exposition aux médias analogiques sont particulièrement importants pour les «certains» et les indécis, mais non significatifs pour les abstentionnistes.

Les effets positifs de la recherche active d’informations en ligne et de la tentative de convaincre les autres (pour quoi) de voter (pour qui) sont environ trois à cinq fois plus importants pour «certains» abstentionnistes que pour ceux qui voulaient voter dès le départ. La communication familiale, en revanche, ne parvient qu’à mobiliser des répondants incertains.

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Pour résumer, les résultats brossent un tableau mitigé des effets de la campagne sur la participation des citoyens aux élections européennes :

  1. L’exposition passive aux affiches politiques affecte positivement la participation électorale, mais l’exposition au contenu des médias analogiques diminue le taux de participation ;
  2. Le fait de participer activement au matériel du parti augmente les chances que les citoyens se rendent aux urnes, tandis que le partage actif en ligne du contenu lié aux élections les diminue ;
  3. Les conversations politiques avec les membres de la famille rendent la participation électorale plus probable, mais la communication interpersonnelle en ligne démobilise l’électorat européen.

Hypothèse d’un environnement « toxique » en ligne et sur les réseaux sociaux

Les informations en ligne liées à la campagne renforcent l’intention de s’abstenir: voir les publicités des partis sur les médias sociaux, communiquer avec les gens en ligne à propos de l’UE et publier ou commenter du contenu lié à l’élection sur les médias sociaux rend encore moins probable de voter.

Cette constatation soulève la question d’un environnement d’information et de communication potentiellement «toxique» sur les réseaux sociaux, dans lequel la diversité des opinions et des informations augmente également la probabilité que les citoyens soient exposés à des contenus critiques sur l’Union.

Les discussions en ligne sur l’UE réduisent la participation électorale de «certains» électeurs, même si les citoyens n’y participent que parfois. Étant donné que les réseaux de discussion sur les médias sociaux ont tendance à être plus hétérogènes que les relations que nous entretenons avec des personnes de notre environnement immédiat, les citoyens ayant une attitude positive au sein de l’UE pourraient rencontrer des partenaires de discussion démobilisants en ligne. Une telle discussion interpersonnelle peut conduire les citoyens à s’abstenir le jour du scrutin – même s’ils avaient au départ une forte intention de voter.

Si les citoyens publient quelque chose sur les élections ou mentionnent leur vote sur les réseaux sociaux ; qu’ils voient les publicités des partis politiques sur les réseaux sociaux ou parlent de la politique de l’UE avec des gens en ligne – toutes ces formes d’exposition ou d’activité réduisent la probabilité que les citoyens votent.

En partie, ces effets négatifs peuvent être attribuables à des perceptions de participation slacktiviste, c’est-à-dire à l’idée que les activités des médias sociaux à elles seules sont suffisantes pour avoir un impact politique significatif. En conséquence, les gens peuvent avoir le sentiment qu’ils ont déjà «fait leur part» et s’abstenir de participer à la politique hors ligne.

Ainsi, contrairement au slogan de la campagne de l’UE «Cette fois, je vote», tous les efforts – et en particulier en ligne – n’ont pas augmenté le taux de participation le jour du scrutin…