Archives annuelles : 2007

Bilan de la communication européenne en 2007

Avec la fin de l’année, vient l’heure des bilans… Que peut-on dresser comme bilan pour la communication européenne en 2007 ?

Au niveau de la communication des institutions communautaires, une initiative forte est venue de la Commission européenne en octobre 2007 avec le projet « communiquer en partenariat », dont voici les principales propositions :

  • accord interinstitutionnel de communication entre la Commission, le Parlement européen et le Conseil ;
  • création d’un groupe interinstitutionnel de l’information ;
  • débat annuel sur la communication et fixation d’orientations ;
  • partenariat de gestion avec les États membres.

Il faut également signaler la création – avec un grand succès – par la Commission de la chaîne de vidéos sur le web EUtube en juin 2007. Ce nouveau site a été très vite, très fréquenté : un million de vidéos vues en 3 mois.

Enfin, l’innovation majeure en 2007 aura été l’ouverture par l’Office européen de sélection du personnel de concours d’administrateurs (125) et d’assistants (110) dans le domaine de l’information, de la communication et des médias. Ainsi, pour le première fois, le métier de « communicateur européen » est reconnu (ce qui est sans équivalent dans la fonction publique française).

Au niveau de la communication sur l’Europe, l’événement phare de l’année 2007 aura été, en Europe, pendant la présidence allemande de l’UE, les célébrations du cinquantenaire de la signature du traité de Rome, traité fondateur de la communauté.

traitederome.fr

Par ailleurs, la ratification du traité de Lisbonne, relançant la construction européenne fut également un grand moment.

En France, la préparation de la présidence française de l’UE aura marqué les esprits, notamment au travers du budget considérable de 15 millions d’euros alloué pour la communication.

La Commission s’apprête à investir davantage dans la communication en ligne

D’après un projet de la Commission « stratégie européenne pour la communication sur Internet », consulté par EurActiv, la Commission européenne va franchir une nouvelle étape dans le monde du Web 2.0.

L’été dernier, la Commission a fait un premier pas significatif hors du monde clos de ses sites Internet officiels en créant sa propre chaîne sur YouTube, le site de partage de vidéo. En moins de trois mois, EUtube a reçu plus d’un million de visites.

La nouvelle stratégie de la Commission reconnaît le potentiel considérable de l’Internet pour l’aider à mieux comprendre ses citoyens et, inversement, leur permettre de mieux comprendre l’Europe. La stratégie consistera donc à renforcer le rôle interactif des institutions européennes sur le web.

L’interactivité sera mise en œuvre grâce à l’implication régulière des commissaires et des hauts fonctionnaires de la Commission, pour le moment absents des débats sur le web. La récente modification des règles et des procédures de la Commission pour autoriser son personnel à s’exprimer en public sur les sujets professionnels va être étendue à la participation aux blogs et aux débats en ligne.

En outre, la Commission va lancer des projets pilotes début 2008 pour tester les nouvelles applications interactives de ses sites officiels. Cela impliquera l’utilisation de ce que l’on appelle des wikis, la rédaction d’articles en commun par un grand nombre de volontaires.

Enfin, dans le cadre de cette nouvelle stratégie européenne, le rôle des utilisateurs sera également renforcé en leur donnant la possibilité de noter les sites web, notamment sur des critères comme la lisibilité et l’absence de jargon.

Toutes ces initiatives demandent davantage de ressources. Aussi, la Commission prévoit de réaffecter progressivement une partie des dépenses destinées aux publications hors ligne aux publications en ligne. Toutes les DG sont invitées à encourager ce transfert sur l’Internet.

Préparation de la Présidence française de l’UE : le Quai d’Orsay installe un Comité d’orientation sur les questions européennes

Dans le cadre de la préparation de la Présidence française de l’UE, Bernard Kouchner a installé un « comité d’orientation sur les questions européennes » chargé de réfléchir à la manière de rapprocher l’UE des citoyens et d’améliorer la perception que les Français ont de l’Europe. Le comité aura également pour objectif, selon Euractiv d’aider le gouvernement à communiquer davantage sur l’Europe.

Ses membres, aux origines politiques et professionnelles diverses, devront, selon le secrétaire d’État aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, rendre cette présidence « citoyenne, décentralisée, festive, professionnelle, et ouverte sur les autres Européens ».

La première réunion du comité a eu lieu mercredi 19 décembre, au Quai d’Orsay. Les prochaines réunions du comité, ainsi que ses activités précises, n’ont pas encore été déterminées.

Pourquoi les Français se déclarent davantage pro-européen ?

Selon la dernière vague Eurobaromètre, l’enquête d’opinion menée deux fois par an, depuis 1973, par la Commission européenne dans tous les pays de l’Union, les Français redeviennent, pour la première fois depuis une quinzaine d’années, plus europhiles que la moyenne européenne…

60 % de nos compatriotes estiment aujourd’hui que l’appartenance de la France à l’Union européenne a été « une bonne chose », 27 % étant d’un avis contraire – ce qui représente le niveau d’adhésion le plus élevé enregistré depuis 1991.

S’agit-il d’un regain conjoncturel de confiance dans l’Europe ou d’un vrai mouvement de fond de l’opinion ?

Quelques éléments de réponse trouvée dans la Chronique de Favilla des Echos

L’hypothèse conjoncturelle ne semble pas confirmée au vue du pessimisme des Français : 72 % portent un jugement très sombre sur la situation économique de leur pays (un niveau de pessimisme proche du record européen) et 35 % seulement pensent que leur vie va s’améliorer dans les douze prochains mois.

En revanche, l’hypothèse structurelle liée à une prise de conscience de la mondialisation semble corroborée lorsque l’on interroge les Français sur la répartition des compétences entre les niveaux national et communautaire.

Les Français se déclarent prêt à « déléguer » à l’Union : la lutte contre le terrorisme (pour 87 % des interrogés), la recherche scientifique (84 %), l’environnement (80 %), l’énergie (80 %) – réponse significative dans un pays largement alimenté par son parc nucléaire -, la défense et la politique étrangère (75 %), l’immigration (69 %), la lutte contre l’insécurité (53 %)…

Les Français veulent que reste de la compétence des gouvernements nationaux, tout ce qui relève de la redistribution et du « capital humain » : l’éducation, la santé, la fiscalité, les retraites…

Ainsi, les Français semblent considérer que face aux nouvelles menaces globales (terrorisme, environnement) et aux défis de puissance à puissance (défense, recherche scientifique…), c’est l’Union (européenne) qui fait la force…

Vers un renforcement de la participation aux élections du Parlement européen

Dans le cadre de l’application du « plan D : Démocratie, Dialogue et Débat » qui vise à élargir et approfondir le débat politique en Europe, les présidents du Parlement européen et du Conseil de l’UE ont signé un règlement, mardi 18 décembre, pour mettre en place des fondations politiques européennes.

Selon Margot Wallström, vice-présidente de la Commission chargée des affaires institutionnelles et de la stratégie de communication : « Les fondations politiques européennes joueront un rôle important en associant les citoyens à un dialogue politique permanent, sincère et éclairé ». Ces débats permettront d’éclairer les questions qui fondent l’actualité et l’avenir de l’Europe.

Cinq millions d’euros provenant du budget du Parlement européen seront disponibles pour financer les activités que mèneront ces fondations politiques en 2008. Ces activités contribueront à la formation d’une conscience européenne et à l’expression de la volonté politique des citoyens de l’Union.

Cette décision permettra d’augmenter le taux de participation à l’élection du Parlement européen en juin 2009, ce qui constitue un objectif majeur de la communication de l’Europe.