EuropCom 2021 : changer la communication – communiquer le changement

EuropCom, rendez-vous annuel incontournable des experts dans le domaine de la communication publique se tiendra les 8 et 9 novembre prochains afin de réfléchir aux grands enjeux de la communication avec un vaste programme articulé autour de trois thèmes clés de la conférence : Démocratie, Green Deal et Digitalisation.

Démocratie

Enjeux de la communication publique et européenne

Quel est le lien entre la communication des gouvernements locaux, régionaux et nationaux et l’état de la démocratie dans l’UE ? Quel impact des changements drastiques dans la diffusion de l’information ? Quelles leçons peut-on tirer et à quoi devrait ressembler la communication post-pandémique ? Quel est l’avenir des campagnes d’information publique à l’échelle de la société ?

Renforcement de la présence de l’UE au niveau territorial

Comment l’UE peut-elle devenir plus visible dans les États membres et dans les régions et les villes ? Comment les élus locaux peuvent-ils mieux communiquer sur l’UE ? La Conférence sur l’avenir de l’Europe peut-elle devenir un exemple mondial de démocratie numérique ? Comment réduire la distance entre l’UE et ses citoyens et comment promouvoir le dialogue ? Comment la technologie peut aider les citoyens européens à devenir co-façonneurs des affaires européennes ?

Les si, comment et quand répondre à la désinformation

Désinformation et manipulation de l’information évoluent comme arme politique, activité lucrative et menace sérieuse. Que pouvons-nous faire ? Quelles connaissances et expériences sur l’atténuation et la lutte contre la manipulation de l’information ? Quand est-il plus sage de surveiller et quand agir ? Comment les communications stratégiques et la démystification peuvent-elles faire la différence ? Qui est le mieux placé pour répondre ?

Lutter contre le discours de haine et promouvoir un langage inclusif

Comment rendre la communication publique plus inclusive ? Quels réussites et pièges lors de la communication sur des sujets sensibles tels que les droits LGBTIQ, la discrimination, les droits des victimes et l’égalité des sexes ? Comment lutter contre un langage non inclusif dans les affaires européennes ?

De la communication à sens unique à un engagement plus profond : comment renouer avec l’Europe ?

Les médias sociaux favorisent ceux qui créent de la désinformation et du contenu hyper-sensationnel. La confiance est au plus bas et la démocratie est menacée. La plupart des communications effectuées en Europe sont des communications unidirectionnelles descendantes, ce qui augmente la méfiance et diminue l’implication.

Les problèmes majeurs d’aujourd’hui sont des sujets intrinsèquement intersectionnels qui ne peuvent être abordés individuellement. Les grands défis auxquels l’Europe est confrontée nécessitent une stratégie qui inclut l’engagement et la participation. Une communication plus décentralisée et un contenu plus pertinent permettant aux gens de se voir dans le travail des institutions européennes sont absolument nécessaires.

Pacte vert

Enjeux de la communication sur le Green Deal européen

Comment la communication peut-elle aider à changer les cœurs, les esprits et les comportements des citoyens, des régions et des nations ? Une refonte totale est-elle nécessaire pour communiquer le Green Deal dans la décennie à venir ? Que nous a appris la pandémie sur la nature du changement ?

Tellement chaud : lancer la conversation en ligne sur le Green Deal

L’ambitieux programme climatique de l’UE, le Green Deal, n’est pas le plus facile à communiquer. Souvent, la législation est technique ou sèche, et en tant que telle, il peut être difficile de rendre le sujet attrayant. Quels retours d’expérience de WhyEurope dans l’engagement des jeunes sur le Green Deal ?

Contrer les informations fausses et biaisées sur le changement climatique ?

Comment permettre de distinguer les opinions des faits scientifiques ? La science peut-elle aussi être critiquée et comment ? Quel rôle de l’éducation ?

« Le changement climatique, ce n’est pas réel ! » Parler aux négateurs, aux sceptiques ou aux doomers

Face aux récits diffusés par des négationnistes du changement climatique, des théoriciens du complot et des individus malavisés, parfois avec un agenda corporatif ou militant, comment répondre à de telles affirmations et proposer des messages, des outils et des tactiques pour les contrer, avec l’aide de scientifiques et de professionnels de la communication ?

Digitalisation

Impact de la numérisation sur la communication

Comment la digitalisation a-t-elle déjà modifié les pratiques de communication professionnelles et personnelles ? Quelles sont les tendances de l’interaction humaine et à quoi pouvons-nous nous attendre à l’avenir ? Quels sont les risques et les opportunités de la communication numérique et que laisse derrière lui le passage à l’espace numérique ? Quelles sont les tendances post-pandémiques de la communication numérique et comment les principaux acteurs du domaine s’adaptent-ils ?

Engager les jeunes via la gamification

Les gens apprennent mieux lorsqu’ils s’amusent. La gamification augmente l’attrait de la communication politique en enrichissant les processus d’apprentissage, d’innovation, de plaisir et de créativité. Afin d’améliorer la compréhension et la perception des citoyens à propos de l’UE, le Conseil propose d’introduire des éléments de jeu dans sa communication avec un public plus jeune.

Mesurer et évaluer les activités de communication

Quels outils disponibles pour mesurer l’impact de la communication ? Comment optimiser le référencement des moteurs de recherche (SEO) dans le secteur public, en utilisant les mégadonnées et les messages personnalisés ?

Communiquer avec la visualisation des données

Plus les gens sont informés, plus ils s’engagent. Les données sont la clé pour séparer les faits de la fiction et prendre de meilleures décisions. Cependant, comment les gens peuvent-ils digérer et donner un sens à de gros volumes de données complexes ? Comment exploiter la valeur de la visualisation des données pour communiquer efficacement et rendre compréhensibles les données complexes pour communiquer les bons messages aux bons publics ?

Conférence sur l’avenir de l’Europe : bonnes pratiques nationales

Que faut-il retenir des programmes nationaux des États-membres pour la Conférence sur l’avenir de l’Europe ?

AUTRICHE – un événement tous les 2 jours environ

  • Processus national de discussion engagé dès juin 2020.
  • Intégralité de la « Journée de l’Europe » numérique 2021 consacrée au lancement.
  • Un site web national dédié : eu-zukunftskonferenz.at
  • Nombreuses activités et événements organisés par le gouvernement fédéral, les autorités régionales et locales, les parlements nationaux et régionaux, les organisations de la société civile, les partenaires sociaux, les associations et les citoyens.
  • Le ministre fédéral de la Jeunesse s’est rendu dans toutes les régions, discutant avec les jeunes.
  • Des événements sous divers formats : future dialogues, future labos, Forum Alpbach, etc.

BELGIQUE – panels citoyens et hackathons

  • Cérémonie d’ouverture avec un dialogue citoyen, suivi d’un panel national, au cours duquel 50 citoyens sélectionnés au hasard se réuniront pendant trois week-ends pour discuter.
  • La Communauté germanophone de Belgique organise deux débats : un dialogue entre citoyens « Vivre en région frontalière » et un événement participatif sur le climat pour les lycées.
  • Le Gouvernement flamand organise un panel sur numérisation et durabilité.
  • Le Parlement de Wallonie met en place des hackathons sur l’impact des modes de vie sains et sur la qualité de vie et les freins à l’emploi des jeunes.

BULGARIE

  • Communication sein de l’administration publique et du secteur non gouvernemental, y compris les syndicats, les organisations d’employeurs, ainsi qu’au niveau régional.
  • Des événements incluant les parlements nationaux et toutes les couches de la société, en particulier les jeunes.
  • Un événement de lancement organisé en format hybride.
  • Plusieurs événements locaux dans les grandes villes universitaires, organisés avec le concours des pôles Europe Direct.

CROATIE – appel d’offres pour des projets non gouvernementaux

  • Événements organisés dans les différentes régions sur des thèmes variés.
  • Concernant la plateforme numérique, différentes ONG, universités, think tanks enregistrent leurs événements.
  • Certains également en coopération avec des partenaires des pays voisins non membres de l’UE.
  • Un appel d’offres pour le financement de 23 projets des acteurs non gouvernementaux liés à la Conférence.

CHYPRE

  • Un événement de lancement organisé à Nicosie s’est concentré sur des questions d’intérêt particulier pour les jeunes avec des représentants d’organisations de jeunesse, d’universités, etc.

REPUBLIQUE TCHEQUE – événement participatif phare et simulation de délibérations législatives pour les collégiens

  • Des événements phares grand public ont lieu dans la capitale (débats d’ouverture et de clôture) et dans toutes les capitales régionales du pays. Les orateurs ont répondu à 10 questions formulées par 100 citoyens tchèques sélectionnés de manière représentative, répartis en 10 groupes de discussion.
  • La série de débats sera conclue par une conférence de bilan évaluant conclusions, recommandations et inspirations des événements régionaux phares.
  • Des événements de sensibilisation pour les parties prenantes (notamment les représentants régionaux et municipaux, les partenaires sociaux et commerciaux, les représentants de la société civile, le monde universitaire, les jeunes, etc.).
  • Événements dédiés à la jeunesse et événements internationaux : projet éducatif « Décidez de l’Europe ! » ; une simulation de délibérations législatives au niveau de l’UE pour les élèves du secondaire.
  • Activités en ligne dédiées sur le portail Euroskop.cz.

DANEMARK – fonds publics et consortium d’organisateurs d’événements

  • Un événement de lancement où des acteurs de divers secteurs, y compris la société civile, les syndicats, le secteur privé et les universités, se sont engagés activement dans le débat national et à organiser leurs propres événements.
  • Un pool désigné de fonds publics lancé sous « Europa-Nævnet », accueillant plus de 180 débats.
  • Un consortium d’organisations locales de l’UE, qui organisera 28 débats à travers le pays.
  • Une série d’événements officiels, tels que des consultations citoyennes et des tables rondes plus traditionnelles connues sous le nom de « Dialogue Eigtveds ».

ESTONIE – conférence virtuelle aux écoles

  • Débats publics citoyens organisés dans des « hubs » régionaux, animés par un journaliste local et encadrés par des panels impliquant des représentants des communautés locales : entrepreneurs locaux, représentants de la culture, de l’éducation, de l’art et/ou de la science ; et des représentants de la jeunesse, ainsi que des politiciens locaux.
  • Le radiodiffuseur estonien ERR filmera des programmes télévisés, des conversations interactives avec des représentants de la vie locale et des citoyens sur l’avenir de l’Europe.
  • En coopération avec l’organisation non gouvernementale Back to School, un diplomate a donné une conférence virtuelle aux écoles.

FINLANDE – sondage et événements

  • Une série d’événements prévus avec une présence ministérielle, certains auront également une dimension transfrontalière avec d’autres EM hébergés sur un site web : eurooppaolemmeme.fi
  • Un sondage pour les citoyens finlandais, pour alimenter la discussion en cours.
  • Un débat tourné vers l’avenir réunissant des représentants du gouvernement ainsi que des parties prenantes et des groupes de la société civile.

ALLEMAGNE – événements citoyens transnationaux

  • Un site Internet dédié à l’information du public allemand.
  • Événements citoyens transnationaux, organisés avec d’autres membres du gouvernement des États membres et de jeunes participants, les ministères fédéraux organisent des dialogues citoyens, les gouvernements régionaux organisent des événements de conférence. Plusieurs Länder prévoient des dialogues transnationaux : la Saxe et le Bade-Wurtemberg organiseront à l’automne des événements communs en coopération avec les régions polonaise et tchèque. Le Brandebourg invitera des citoyens belges et polonais à des événements de dialogue conjoints. La Rhénanie-Palatinat et sa région partenaire française Bourgogne-Franche-Comté organiseront en octobre un dialogue citoyen commun. La Rhénanie du Nord-Westphalie et ses régions partenaires française et polonaise, les Hauts-de-France et la Voïvodie de Silésie, organiseront en novembre un dialogue citoyen trilatéral.

GRÈCE – 40e anniversaire de l’adhésion à l’UE

  • Des lignes directrices sur l’organisation d’événements ont été rédigées et distribuées à tous les organisateurs potentiels.
  • Une plateforme numérique nationale : futureu.gov.gr a été mise en place
  • Un événement de lancement hybride de grande envergure à l’occasion du 40e anniversaire de l’adhésion à l’UE.
  • Sensibilisation à travers des articles, interviews et autres contributions dans la presse et les réseaux sociaux.
  • Organisation d’événements de consultation au niveau régional avec la participation de fonctionnaires d’autres États membres ou/et des institutions de l’UE.
  • Mobiliser les parties prenantes telles que les municipalités, les chambres, les organisations professionnelles, les universités, les écoles, l’Académie d’Athènes, l’Église orthodoxe et divers autres organes de notre société civile dans son ensemble, et les encourager à organiser leurs propres événements et à participer activement aux délibérations.
  • Un événement en ligne pour les Grecs vivant à l’étranger, afin de faciliter leur contribution à la consultation.

HONGRIE – « le premier État membre à lancer la discussion relative à la Conférence sur l’avenir de l’Europe »

  • Consultations nationales avec les citoyens hongrois depuis 2010 afin d’intégrer leurs points de vue dans la politique gouvernementale, touchant un certain nombre de domaines politiques différents.
  • Des conférenciers de tous les domaines professionnels pertinents ont participé aux conférences, couvrant les gouvernements nationaux, les institutions européennes, les universités, les instituts de recherche et d’autres organisations internationales.
  • La Hongrie compte déjà 167 événements dans le cadre de la Conférence pour aborder le contexte européen des questions contemporaines de manière globale dans le but de fournir une vue d’ensemble de la politique générale et universitaire, cherchant à contribuer à l’élaboration des politiques au niveau de l’Union européenne.
  • Un appel à contributions sur le thème « L’avenir de l’UE » pour inviter les jeunes Hongrois à exprimer leur opinion sur plusieurs sujets pertinents. Les trois meilleurs articles seront récompensés et les travaux des auteurs seront publiés.

ITALIE – la jeunesse

  • Un grand événement sur une semaine avec des jeunes de l’UE et des Balkans occidentaux qui se réunissent pour discuter et envisager l’avenir de l’Europe à Rome.
  • Une campagne médiatique de grande envergure (comprenant un nouveau site web et un podcast) lancée pour faire connaître la Conférence.
  • Rencontres, discussions et séminaires sur des questions européennes dans le but de favoriser un débat public sur les thèmes couverts par la Conférence.
  • Pour la participation des jeunes : événements en direct et en ligne, concours et initiatives de bourses.

IRLANDE – l’inclusivité

  • Séminaires régionaux organisés par European Movement Ireland incluant la diaspora irlandaise basée dans d’autres États membres de l’UE.
  • Une série d’événements sectoriels axés sur les jeunes, les groupes minoritaires, les citoyens de l’UE vivant en Irlande et les locuteurs irlandais.
  • Recueillir autant d’opinions que possible, à la fois positives et négatives, et que ceux qui traditionnellement ne s’engagent pas avec l’UE soient inclus dans le processus de la Conférence.

LETTONIE – les menaces hybrides et un sondage national

  • Une série de discussions en ligne pour les étudiants visant à promouvoir l’engagement des étudiants dans le partage d’idées et d’opinions sur la neutralité climatique, la numérisation, tout en réduisant les risques liés à la sécurité des données et au rôle de l’UE dans la lutte contre les menaces hybrides, par exemple, la désinformation et les cyberattaques.
  • Un sondage à l’échelle nationale et des discussions de groupe pour comprendre les attentes et les préoccupations concernant l’adhésion de la Lettonie et de l’UE.
  • Une série de discussions en personne avec des élèves des écoles secondaires.

LITUANIE

  • Événement de lancement dans une série de tables rondes en direct suivies d’une contribution et de questions du public, retransmises en direct.
  • Débats régionaux, avec différents publics et citoyens de tous horizons.
  • L’inclusivité et l’ouverture à tous les secteurs de notre communauté sont au cœur de l’engagement de la Lituanie avec la Conférence.
  • Les dialogues transnationaux sont une excellente occasion de discuter de l’avenir commun sous différents angles.

LUXEMBOURG

  • Un événement de lancement de la Journée de l’Europe, une discussion sur le podium un événement sur les régions transfrontalières et les obstacles à la libre circulation.
  • Un onglet dédié sur le site gouvernemental, avec un lien vers la plateforme numérique disponible en quatre langues : FR, DE, EN et LU.
  • Le Parlement des jeunes a offert l’opportunité de désigner un de ses membres pour participer en tant que citoyen national à la première plénière.

MALTE – événements citoyens pour les enfants autour du respect

  • Sensibilisation avec divers canaux : médias sociaux, programmes radio sur le diffuseur national, mix diversifié de médias audiovisuels et imprimés (publicités radio, publireportages pleine page sur des magazines distribués avec des journaux nationaux).
  • Un comité organisateur national pour cibler différentes sections de la population de différents horizons et intérêts.
  • Événements citoyens nationaux (débats) organisés avec des éducateurs et des citoyens pour discuter des piliers du nouveau cadre stratégique pour l’éducation et la formation.
  • Une série d’événements citoyens pour les enfants qui fréquentent l’école d’été gérée par le gouvernement – « Skolasajf » pour les enfants âgés de 9 à 12 ans. Les réponses des enfants ont mis en évidence leurs aspirations à voir la valeur du respect pratiquée et sauvegardée pour qu’ils aient un avenir meilleur.
  • La participation des PME à des événements citoyens ciblés avec des jeunes pour susciter leur contribution à la construction d’un avenir plus vert et les initiatives de l’UE pour la transition verte.

PAYS-BAS – recherche indépendante et événements tiers avec outils de sélection

  • Une recherche quantitative et qualitative sur les précédentes consultations citoyennes.
  • Dialogues citoyens, exécutés par un tiers indépendant, consistant en un questionnaire et un outil de sélection simplifié où les citoyens peuvent donner leurs préférences, souhaits et recommandations.
  • Dialogues approfondis en ligne et hors ligne pour atteindre les jeunes et les groupes cibles difficiles à atteindre. Lancement d’un site Internet national permettant aux citoyens de remplir le questionnaire, d’utiliser l’outil de sélection simplifié, de s’inscrire aux dialogues thématiques en ligne et hors ligne.

POLOGNE – engagement gouvernemental, local et parlementaire

  • Une plateforme sur le site officiel du gouvernement.
  • Un processus décentralisé avec les ONG et autres parties prenantes intéressées, tant au niveau gouvernemental que régional
  • Engagement du gouvernement avec une conférence sur l’autonomie stratégique de l’UE avec les principaux groupes de réflexion polonais actifs dans le domaine des affaires internationales et de la politique de l’UE.
  • Engagement local au niveau régional pour des séminaires et conférences publics.
  • Engagement parlementaire au sein du Sejm polonais.

PORTUGAL

  • Une série d’événements nationaux et transnationaux conçus pour agir comme des multiplicateurs d’engagement.
  • Un événement transnational avec l’Espagne et éventuellement un autre événement transnational avec la Slovénie.
  • Les événements multiplicateurs nationaux, visant à stimuler l’implication de la société civile, se déroulent en partenariat avec les autorités locales, les universités, les écoles, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile locale.
  • Une page web pour des informations essentielles, une programmation à jour des événements et des initiatives.

ROUMANIE

  • Des événements décentralisés avec le soutien des pouvoirs publics
  • Des responsables de haut niveau lors d’événements pour injecter des idées dans les débats publics.
  • Un premier événement cross-country sur l’avenir de l’Europe.
  • Des événements dédiés pertinents pour les discussions sur l’avenir de l’Europe sont organisés ou co-organisés par l’administration, ainsi que par des leaders d’opinion et des experts de l’UE.
  • L’organisation conjointe d’événements est prévue avec plusieurs organisations de jeunesse.

SLOVAQUIE – Roadshow « WeAreEU »

  • Une feuille de route énonce des principes et des positions de base par rapport à l’ensemble du projet : le projet WeAreEU (consultations avec le grand public, discussions à l’école, etc.) et la Convention nationale sur l’UE (discussions d’experts et d’analyse).
  • Lancement officiel avec une cérémonie au château de Bratislava et une déclaration commune
  • Le WeAreEU Roadshow (débats dans un camion-scène mobile ; activités interactives pour les citoyens ; discussions avec les citoyens ; questionnaire sur l’avenir de l’UE) s’adressant aux représentants des régions, des villes et des municipalités ; société civile; autres ministères; partis politiques parlementaires et non parlementaires; secteur d’activité; retraités; le Conseil de la jeunesse de Slovaquie et d’autres organisations d’intérêt et professionnelles avec un appel à coopération.
  • La Convention nationale sur l’UE avec des groupes de travail d’experts coordonnés conjointement par le groupe de réflexion sur la politique étrangère et le ministère compétent.
  • Consultations citoyennes à l’échelle nationale avec CoFoE Retour à l’école comprenant des présentations de représentants du personnel diplomatique des écoles primaires et secondaires.

SLOVÉNIE – la politique de voisinage avec les Balkans

  • L’événement de lancement du gouvernement, intitulé « Consultations nationales sur l’avenir de l’Europe » avec le plus haut niveau politique et d’experts nationaux. Les panels ont tenu des débats sur l’approche stratégique possible des défis communs. Des représentants des Balkans occidentaux ont participé aux discussions ainsi que des invités des pays du partenariat oriental.
  • Événements hybrides « Ouverture vers le futur » avec la participation des citoyens diffusés en direct sur Facebook.

ESPAGNE – citoyenneté et sport

  • Domaines d’intérêt particulier : la citoyenneté européenne, les villes dans le projet européen, les désavantages des territoires et les éléments symboliques de la construction européenne, notamment dans le sport.
  • Événements thématiques dans le but de recueillir les préoccupations et les attentes des acteurs espagnols particulièrement pertinents sur des sujets internationaux, l’élargissement du statut de citoyenneté européenne aux citoyens binationaux, le rôle des régions dans la gouvernance européenne et les villes dans la gouvernance européenne
  • Événements binationaux avec le Portugal et la France et les Pays-Bas.

SUÈDE – « EU handshake », une cabane de la démocratie en tournée

  • Un exercice conjoint entre les citoyens, le bureau du gouvernement, le parlement national, les partis politiques, les partenaires sociaux et les représentants locaux et régionaux.
  • Événements nationaux, avec la participation de ministres/responsables de haut niveau.
  • Discussions politiques avec les parties prenantes de la société civile et les partenaires sociaux.
  • Initiative « EU handshake » visant à renforcer la participation, les connaissances et l’engagement sur les questions liées à l’UE.
  • Pour fêter les 100 ans de la démocratie, une « Cabane de la démocratie » est en « tournée » dans le pays pour être visitée par les résidents et les visiteurs, les classes d’école et d’autres personnes intéressées ou de passage.

BEST PRACTICES EN SYNTHESE

Les best practices dans les programmes nationaux des États-membres pour la Conférence sur l’avenir de l’Europe, nous offrent un tour d’Europe des stratégies de communication pour parler d’Europe auprès des citoyens :
1. Les formes événementielles sont privilégiées à toutes autres pour cibler et engager les publics que ce soient avec des dispositifs traditionnels de conférences, tables rondes et ateliers ou des formats plus originaux comme roadshow d’un camion-scène voire tournée d’une « cabane » sur les places publiques.
2. Les modalités de participation citoyenne visent l’inclusivité en étant souvent accompagnées de méthodologies reposant sur d’une part sur des panels citoyens, comme en France et des enquêtes d’opinion quantitatives et/ou qualitatives voire des outils participatifs innovants comme des simulations parlementaires.
3. Les thèmes des grands rendez-vous avec la présence des plus hautes autorités publiques laissent transparaitre des préoccupations nationales, comme la place de la jeunesse en Italie, les menaces hybrides en Lettonie ou encore le sport en Espagne.
4. Les événements citoyens transnationaux, au coeur de la stratégie de l’Allemagne semblent l’innovation la plus européenne en rassemblant des citoyens européens de plusieurs Etats-membres pour discuter de problématiques transeuropéennes.

Quels sont les défis de la Conférence sur l’avenir de l’Europe ?

Afin d’embarquer les citoyens européens dans la démarche inédite de démocratie participative à l’échelle paneuropéenne avec la Conférence sur l’avenir de l’Europe, les défis de la participation citoyenne à relever sont nombreux. Quels sont-ils à l’écoute de l’événement de la Maison de l’Europe de Paris consacré au sujet en juin dernier ?

Le défi de l’information et de la communication

Premier défi pour le succès de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, la mobilisation des citoyens reposera sur une démarche complète.

Pour la première fois dans ces proportions, toutes les institutions européennes travaillent ensemble à une entreprise collective d’information et de communication avec des actions à l’échelle bruxelloise et surtout dans les États-membres, de concert avec les gouvernements nationaux.

La mobilisation des multiplicateurs, des relais, des médias en particulier audiovisuels, des influenceurs, des acteurs de la société civile sera déterminante pour attirer les publics les moins représentés : les jeunes, les femmes, les moins diplômés, les ruraux, etc.

Les défis institutionnels

Pour le Parlement européen, selon Isabelle Coustet, chef du bureau du Parlement européen à Paris, l’institution motrice de la Conférence sur l’avenir de l’Europe sera représentée par un président et des observateurs des groupes politiques dans le conseil exécutif et par 108 eurodéputés sélectionnés pour participer à l’assemblée plénière de la Conférence.

L’enjeu du calendrier est sensible puisque la Conférence étant prévue sur 2 ans, mais les échéances électorales notamment en France pèsent pour accélérer la démarche.

Pour la Commission européenne, selon Sixtine Bouygues, Adjointe au Directeur général à la Direction de la communication, la plateforme digitale, véritable hub où convergent les propositions des citoyens en direct et des conclusions des événements décentralisés est crucial, en proposant une traduction automatique de toutes les contributions dans les 24 langues de l’UE.

L’enjeu de donner le même poids à toute les idées est clé pour la participation. De même, l’enjeu des conclusions, l’engagement formel pris par les autorités, est le plus important. Une première analyse avec une intelligence artificielle fera le tri des propositions et des équipes d’analystes rédigeront 2 rapports intermédiaires et un rapport final. Les participants aux panels et les représentants dans la plénière s’appuieront sur ces éléments pour débattre et adopter les conclusions finales.

Les défis de la société civile

Pour Guillaume Klossa d’Europanova, la nécessité d’associer les citoyens européens à la réflexion européenne doit aussi répondre au besoin de comprendre les transformations en cours pour faire émerger des idées nouvelles. La participation sera d’autant plus importante que l’on consulte directement les citoyens au niveau européen et la consultation sera d’autant plus crédible qu’elle ne reposera pas uniquement sur la volonté des institutions.

Comment faire de la Conférence sur l’avenir de l’Europe un succès ?

Timing : on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif, il n’y a pas cette soif aujourd’hui avec la pandémie.

Méthodologie : on questionne les gens sans que la prospective ne soit maîtrisée, il faut un énorme travail de pédagogie pour faire connaître les potentialités européennes.

  • Communication : on doit mettre sur la table des moyens budgétaires conséquents pour crédibiliser la démarche et l’implication des gouvernements nationaux.
  • Outils : dans les débats publics, les vraies bonnes idées murissent et arrivent vers la fin quand le sujet est à maturité. Faire passer des attentes de protection actuelles à des besoins de projection prendra du temps.
  • Gouvernance : le leadership politique n’est pas assez incarné et la co-construction avec la société civile n’est pas suffisante, il faut davantage de collaboration et des rencontres entre les médias et les leaders d’opinion.
  • Instrumentalisation : le sentiment d’un risque d’instrumentalisation doit être maîtrisé.
  • Médiatisation : pour que la communication auprès des journalistes marche, il faut pouvoir raconter de belles histoires, ce critère n’a pas été intégré dans la sélection des participants.

Pour Thomas Dorget, de Confrontation Europe, la réflexion sur de nouveaux biens communs européens doit toucher les non convaincus, ce qui pose la question des défis suivants :

  • Collectivités territoriales : améliorer l’implication des territoires comme acteur de la délibération, surtout pour évaluer l’impact des politiques publiques européenne dans la vie quotidienne afin de revitaliser la vie politique.
  • Associations : impliquer le tissu de la société civile comme contributeur aux panels, surtout les associations de consommateurs, sur l’environnement, etc. afin d’élargir la participation.
  • Entreprises et syndicats

La finalité est d’arrimer un processus démocratique participatif pérenne au système européen et la France a un rôle particulier à jouer pour faire bouger la capacité réformatrice afin de changer de manière durable l’Europe. 

Afin de reconnecter les citoyens européens éloignés de l’Europe, celle-ci doit prendre son risque pour trouver de nouvelles façons originales et surprenantes de parler d’Europe.

Deuxième discours sur l’état de l’Union européenne d’Ursula von der Leyen : l’Europe en introspection

Du 10e discours sur l’état de l’UE d’Ursula von der Leyen au Parlement européen mercredi 15 septembre, que faillait-il attendre après une telle année exceptionnelle de pandémie et à l’approche d’échéances électorales importantes, à commencer par l’Allemagne puis la France ?

Éléments de langage assez convenus et storytelling du mandat peu lisible : Europe’s soul or Europe soul-searching ?

Alors que l’élément de langage mis en avant pour angler le propos d’ensemble visait à marquer le discours du sceau de « l’âme de l’Union » (Europe’s soul), c’est plutôt le (soul-searching), l’exercice d’introspection sur l’Europe aujourd’hui qui a dominé les commentaires.

L’heure de discours nous aura offert une sorte de plongée dans les faiblesses de l’UE sur la scène mondiale autour des enjeux globaux comme le climat ou les migrations et les dissensions internes, en particulier l’état de droit et les valeurs européennes, bref, sur la façon dont Bruxelles lutte pour atteindre ses objectifs, projeter ses valeurs et délivrer ses promesses.

Peu d’effet d’annonce, beaucoup de mises à l’agenda : from protecting to delivering ?

Du nuage des mots clés du discours, peut être retenue une inflexion sensible entre la rhétorique du premier discours d’Ursula von der Leyen sur la protection d’une Europe géopolitique à une focale sur l’Europe qui « délivre » avec de nombreux rappels aux propositions, initiatives et projets législatifs.

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Sans effet d’annonce vraiment notable, les sujets s’enchaînent sans nouveauté ou prise de risque personnelle plus poussée. La gestion de la pandémie et le plan de relance sont à porter au crédit de la Commission européenne sur l’année écoulée. Les sujets relatifs à la souveraineté européenne, notamment technologique sont moins avancés. La défense, son ancien portefeuille ministériel est largement abordée. De nouveau, l’agriculture, premier budget de l’UE est totalement absente.

La jeunesse, le vrai fil rouge du mandat d’Ursula von der Leyen ?

Le marqueur de von der Leyen semble en pointillé se dessiner autour de la jeunesse. Le choix de nommer « NextGeneration » le plan de relance est largement dû à sa décision. L’annonce d’un programme ALMA, un Erasmus pour les jeunes professionnels sans formation et sans emploi ainsi que l’annonce de l’année de la jeunesse européenne en 2022 traduit son investissement personnel sur le sujet. Le fil conducteur de son mandat est peut-être à trouver de ce côté.

Que retenir ?

C’est Dacian Ciolos, le président du groupe Renew au Parlement européen qui vise sans doute le plus juste lorsqu’il dit qu’Ursula von der Leyen fait plus de diplomatie avec les États au Conseil – avec des grands enjeux absents faute de consensus – et moins de politique avec les eurodéputés – avec de nombreux sujets indispensables mais consensuels.

Au total, ce 2e discours sur l’été de l’Union européenne d’Ursula von der Leyen, dans une période de fortes incertitudes est un moment d’introspection.

Combien de temps la présidente de la Commission européenne peut-elle encore bouder la presse ?

Ursula von der Leyen incarne malheureusement à la caricature ce vieux rêve du pouvoir politique de fabriquer soi-même ses propres mots et d’édifier ses propres images. Comment sortir d’une situation mortifère pour la communication politique européenne ?

Le souffle un peu court de l’incarnation politique européenne

Le temps de Jacques Pilhan, conseiller de François Mitterrand d’une « présidence jupitérienne » qui créer du désir par la rareté est révolu. La mécanique de prises de paroles présidentielles calibrées dans des séquences médiatiques millimétrées qui privilégient un message par lieu et moment n’est plus tout à fait à l’ordre du jour, encore que parfois quelques mécaniques simplistes utilisées pourraient le laisser penser.

La communication de von der Leyen a besoin de marqueurs comme disent les communicants, de signifiants symboliques et pratiques qui véhiculent le fond du message et permettent de maîtriser des archétypes qui parlent au plus grand nombre et qui impriment dans le flot médiatique. Ces marqueurs sont le seul moment de parvenir à construire une stature médiatique et in fine une image auprès des citoyens.

La méfiance à courte vue contre les journalistes européens

La solution ne peut pas consister à faire du Pilhan 2.0, c’est-à-dire à actualiser le mélange des genres qui a tant réussi à Mitterrand avec des formats télévisés sur mesure mêlant allègrement information et divertissement. Ursula von der Leyen ne saurait pas faire des happenings avec les nouveaux créateurs de contenus, comme Macron avec les youtubeurs McFly et Carlito.

La communication de la présidente de la Commission européenne doit d’urgence normaliser ses relations avec la presse bruxelloise. Elle ne peut pas se contenter de rares apparitions dans des médias essentiellement allemands et fuir les autres, à fortiori les émissions de divertissement qui lui permettraient de dévoiler une part de sa personnalité ainsi que des traits plus dans l’empathie et l’émotion.

Aucune raison (défaut de maîtrise, désintérêt des figures de style imposées par les médias, manque de temps) ne justifie de se concentrer uniquement sur la communication sur les réseaux sociaux et l’usage hyper-intense des vidéos préenregistrées, au risque de renforcer la distance et l’absence de naturel et de spontanéité.

L’esprit de synthèse et le sens de l’opportunité

La vision du « tv-centrisme » chère à Jacques Pilhan, son dernier grand enseignement, n’est évidemment plus au goût du jour, mais elle ne doit pas faire oublier le besoin de trouver des opportunités de communier avec le public lors de rendez-vous médiatiques récurrents.

La communication d’Ursula von der Leyen a besoin de rituels qui lui permettent de fixer sa faconde publique et de poser son narratif, ce qui ne saurait se faire sans le retour d’usages plus récurrents de toute la palette à sa disposition dans la relation avec la presse :

  • interviews écrites, radio et tv ;
  • usages du « off » notamment auprès des responsables de rédaction et des éditorialistes pour exister dans le paysage des personnalités dont l’opinion est écoutée ;
  • conférences de presse évidemment au Berlaymont incluant impérativement des séquences de questions-réponses qui évitent de frustrer encore davantage les journalistes ;
  • déplacements incluant des journalistes quand cela redeviendra possible.

La rentrée est marquée par le discours sur l’état de l’union, souhaitons que le service après-vente insuffisant l’année dernière soit cette année l’occasion pour la présidente de la Commission européenne de reprendre de meilleures habitudes avec les journalistes.