Archives mensuelles : février 2010

« Th!nk about it », opération de blogsourcing ou de blog-sourcing ?

Alors que la compétition de bloggeurs européens organisée par l’European Journalism Centre (EJC), est relancée avec une 3e édition « TH!NK3: Developing World », comment décrypter cette opération de blogsourcing (voir article Crowd-sourcing sur Wikipedia pour une définition) ?

Le concept du blogsourcing « Th!nk about it » :

Reposant sur la participation active de blogeurs (les participants doivent bloger au moins 20 fois entre le 24 mars 2010 et le 31 août 2010 sur la plateforme), la compétition, encadrée par des éditeurs chargés de stimuler la discussion, vise à distribuer des prix aux meilleures contributions (qualité, impact, interactivité) sur le thème de la campagne (le développement durable et la coopération internationale).

Les éditions antérieures sur les élections européennes et le changement climatique :

La 1e édition, inaugurée le 1er février 2009 et portant sur les élections européennes rassemble à ce jour 613 billets, 2 439 commentaires et surtout 81 auteurs, beaucoup moins actifs depuis que les prix ont été remis.

La 2e édition, dont la période de compétition du 23 septembre au 16 décembre vise à débattre en vue du Sommet climatique de Copenhague rassemble à ce jour 1 352 billets, 7 043 commentaires et 68 auteurs, encore sporadiquement actifs.

Une opération de blogsourcing pour animer une « euro-blogosphère » ?

Le projet « Th!nk about it » financé par la Commission européenne consiste-t-il à susciter des vocations de jeunes blogeurs désireux de participer à la construction d’une blogosphère européenne ?

Pas vraiment. « Les blogs s’effacent devant les réseaux sociaux » pour reprendre un article de la rubrique Ecrans du site de Libération traitant d’une étude menée par le Pew Research Center, qui indique que le nombre de 12-17 ans actifs sur un blog s’est réduit de moitié en seulement trois ans. « La préférence des ados va aujourd’hui aux réseaux sociaux, Facebook en tête, où la publication est immédiate, donc plus facile ».

Pas du tout. L’« euroblogosphere » n’a pas attendue pour s’autonomiser et s’organiser avec une plateforme d’aggrégation Bloggingportal rassemblant 537 blogs à ce jour, dans toutes les langues de l’UE et sur tous les sujets européens

Une opération de blog-sourcing pour recruter de futurs journalistes ?

Porté par l’European Journalism Centre (EJC), le projet « Th!nk about it » consiste-t-il à sélectionner de futurs étudiants en journalisme ?

Effectivement. Cette opération de blogsourcing permet de tester les compétences de « multitasker » attendues des futurs journalistes, selon le Médialab de Cécile, étudiante en journalisme à la Columbia University qui indique que « le jour de la remise de diplôme, je sortirai de l’école en sachant tourner et monter des vidéos pour le web, manier un appareil photo et un micro suffisamment bien pour des audio-slideshows, réaliser des graphiques interactifs de A à Z, comment faire un bon reportage ou mener une interview, proposer mes sujets ou travailler en équipe ».

Par ailleurs, contrairement à ce que devrait tendre, selon moi, un bon blog, à savoir la réalisation d’un projet d’abord personnel, l’opération ressemble davantage à la promotion d’une sorte de blogging-journalisme.

Ainsi, la compétition « T!nk about it » – quoique les thèmes et les financements laissent entendre qu’il s’agit d’une action de blogsourcing pour animer une « euroblogophère » – ressemble davantage à une opération de blog-sourcing pour recruter les bons profils en journalisme…

Mieux communiquer l’Europe ?

Opinion Corner, l’e-magazine de l’agence de communication bruxelloise Mostra, consacre un numéro spécial « Mieux communiquer l’Europe ? ». Á défaut de propositions pour révolutionner la politique actuelle de communication de l’UE, les réflexions d’une vingtaine de responsables politiques, de journalistes, de professionnels de la communication et de représentants des institutions de l’UE et des États membres…

LA PROBLÉMATIQUE : malgré des moyens non négligeables, l’Europe souffre manifestement d’un problème d’image

  • Pourquoi l’UE éprouve des difficultés à faire passer son message auprès des citoyens de l’Union ?
  • Comment communiquer une «chose» certes importante, mais souvent si complexe et tellement ennuyeuse ?
  • Qui est responsable de l’état actuel de la communication européenne : les médias, la Commission européenne ou les gouvernements nationaux ?
  • Faut-il organiser des campagnes de relations publiques plus efficaces (et augmenter encore les budgets de communication…) ou cela risque-t-il de susciter un effet repoussoir auprès des citoyens européens ?
  • Quel est le meilleur canal pour faire passer le message de l’Europe – la télévision, la presse écrite, le web ou les «médias sociaux» ?

LES DÉFIS

De nombreux problèmes confortent l’éloignement entre l’UE et les citoyens

D’une part, les citoyens estiment que l’UE est très éloignée : la plupart d’entre eux se disent mal informés, ne savent pas à qui s’adresser s’ils ont un problème, estiment que les institutions européennes communiquent trop peu avec eux (leur voix n’est pas prise en compte dans l’UE) et se plaignent que les médias ne réservent pas assez de place à l’Europe.

D’autre part, l’UE reste très éloignée pour des raisons parfois intrinsèques et donc difficiles à résoudre :

  • Il n’y a pas d’espace public européen, il n’est pas possible de dialoguer à travers les barrières des cultures.
  • Le fait de devoir communiquer dans les 23 langues officielles de l’UE constitue un obstacle supplémentaire.
  • L’UE est complexe : ses institutions n’ont pas d’équivalents nationaux et ses processus de décision sont extrêmement difficiles à expliquer.
  • Les politiques de l’UE sont menées à l’échelle d’un continent et en fonction d’enjeux mondiaux, ce qui semble loin – à tort – des préoccupations quotidiennes.

Les critiques portent sur une politique de communication de l’UE trop « techno » et « verticale », trop ancrée dans le passé et trop centrée sur les « anciens médias »

  • Prend les gens de haut : On croit qu’il suffit d’envoyer un message aux gens et que ceux-ci vont réagir d’une certaine manière. Les gens ne veulent pas qu’on leur parle comme ça. Ils veulent être partie prenante au débat.
  • Sourd à la critique : À Bruxelles, on est soit «avec nous» ou «contre nous». Il n’y a rien entre les deux. On est face à une sorte de refus institutionnel de répondre à la critique.
  • Utilise mal Internet : Les sites institutionnels sont médiocres, mal conçus, difficiles d’accès pour l’utilisateur et créent des barrières énormes à l’acquisition de l’information et de la connaissance.

La responsabilité de la communication sur l’Europe incombe-elle aussi aux États nationaux ?

Les citoyens attendent des gouvernements nationaux qu’ils soient les canaux privilégiés de transmission de l’information concernant l’Europe. Aux yeux du public, leurs États nationaux faillissent à cette tâche : leur gouvernement ne fournit pas assez d’informations concernant l’Europe.

Tony Connelly, correspondant de RTE, estime que beaucoup de dirigeants nationaux font preuve d’hypocrisie quand il s’agit de communiquer sur l’Europe. Ils sont prêts à reprendre les succès de l’UE à leur compte, mais toujours prompts à blâmer « Bruxelles » pour les échecs.

Les journalistes sont-ils responsables de l’ignorance générale concernant l’Europe et du scepticisme grandissant envers ses institutions ?

Le public européen semble en être persuadé en ce qui concerne l’ignorance générale : les médias ne donnent pas assez d’informations concernant l’Europe.

Pourquoi les sujets européens sont-ils si rares ? Les rédacteurs rechignent à aborder les sujets concernant «Bruxelles» car ils considèrent l’UE comme grise, ennuyeuse et sans visage.

Autre problème : la plupart des médias ne disposent que d’un seul correspondant pour couvrir l’Union européenne, ce qui a tendance à réduire la qualité de la couverture médiatique.

LES DÉBATS

Entre parfaire les méthodes et développer les messages : qu’est-ce qui est le plus important ?

Le problème principal de l’Europe en matière de communication avec le public n’est pas le manque de ressources, d’outils ou même de compétences. C’est que les leaders européens ne sont pas parvenus à développer une « ligne narrative » ou un ensemble de messages clairs à communiquer aux citoyens.

Robert Manchin, directeur de Gallup Europe, souligne: « Tant que nous n’aurons pas une idée claire de ce qu’est cette vaste entreprise européenne, nous serons incapables de nous entendre sur la manière de la promouvoir. »

Jusqu’où l’Europe doit-elle aller pour faire passer son message auprès du public : comment vendre l’Europe ?

Pour certains, la marque « Europe » peut être promue aussi efficacement qu’un produit de grande consommation. Matt Browne du Center for American Progress pense que l’Union devrait vanter ses succès plus agressivement et affirmer ses valeurs avec plus de force. « Il n’y a absolument aucun risque à mettre l’Union européenne trop en avant », bien au contraire…

D’autres, minoritaires, exprimée notamment par Lorraine Mullaly, ex-directrice d’Open Europe, soutiennent que les tentatives de l’UE de convaincre le public européen de ses succès relèvent de la propagande. Il vaut mieux éviter toute promotion, sinon subtile.

LES SOLUTIONS

Des conseils généraux pour améliorer la communication européenne

  • Montrer les bénéfices concrets que l’Europe apporte aux gens, selon Niels Jorgen Thogersen, ancien Directeur de la Communication à la DG Communication de la Commission européenne.
  • Ne pas éviter la controverse et susciter un débat public sur l’Europe.
  • S’appuyer sur les citoyens pour communiquer sur l’Europe, selon Benoît Thieulin.

Les réponses aux problèmes de communication de l’Europe ne se trouvent pas à Bruxelles mais dans les médias et les gouvernements

Alors que les sondages indiquent que les citoyens considèrent les gouvernements comme leur première source d’information concernant l’Europe et qu’ils veulent en savoir plus au sujet de l’Europe, mais sont frustrés par le manque d’informations européennes dans les médias, la solution?

Il faut sortir de la «bulle» bruxelloise et parler de choses qui intéressent le commun des mortels, dit Hugues Beaudouin, correspondant de LCI/TF1 à Bruxelles (une chaîne de télévision qui n’a pas eu de correspondant pendant longtemps).

« Quand les gens voient les bénéfices réels de l’Union européenne, ils la soutiennent. Quand ils n’en voient pas les bénéfices, ils n’ont pas de raison de la soutenir », selon Anna Tuz, Directrice adjointe du Département de l’Information européenne au Ministère polonais de l’Intégration européenne.

Des préconisations pour une meilleure politique de communication de l’UE

  • Donner plus d’importance à Internet et tirer parti des médias sociaux.
  • Répliquer plus rapidement aux désinformations concernant l’Europe.
  • Fonctionner de manière plus décentralisée.

LA CONCLUSION : l’UE doit se reconnecter avec les citoyens

Certes, une critique ouverte s’abat sur la manière dont les institutions européennes se sont efforcées de communiquer avec le public. Trop de «prêchi-prêcha» et pas assez d’écoute. L’UE est trop réticente face à la critique et trop hésitante à engager un vrai débat avec le public. Elle s’est trop appuyée sur la presse écrite et pas assez sur les médias web pour communiquer son message. Elle n’a pas réussi à développer une «ligne narrative» convaincante de l’UE à l’intention d’une nouvelle génération d’Européens, qui considère la paix, la prospérité et la liberté de travailler et de vivre à l’étranger comme allant de soi.

Mais l’UE – et la Commission européenne en particulier – a amélioré ses outils de communication au cours des dernières années et les gouvernements et médias nationaux n’échappent pas à la critique. L’UE doit se concentrer davantage sur les bénéfices concrets qu’elle apporte aux citoyens et moins parler de questions institutionnelles ennuyeuses ou de nobles objectifs politiques. Les institutions de l’UE doivent faire un effort pour se mettre à l’écoute des gens, les encourager à participer au débat politique, et utiliser plus efficacement les nouveaux moyens de communication – le web et les médias sociaux.

Le temps est venu pour l’UE de lancer son prochain grand projet – se reconnecter avec les citoyens qu’elle est censée représenter…

Quelles perspectives pour la communication de l’UE en 2010 ?

Vendredi 12 février, le Secrétariat général du Conseil de l’UE organise une réunion du groupe préparatoire dénommé « Groupe Information ». Composé des portes-paroles des Représentations permanentes des États membres auprès de l’UE, le « Groupe Information » se réunit une-deux fois par mois pour discuter de politique de l’information et des stratégies de communication :

  • examen des propositions de renforcement de coopération interinstitutionnelle et avec les États membres en matière de communication sur l’Europe,
  • adoption de conclusions en la matière,
  • identification de thèmes prioritaires pan-européens de communication,
  • échange de bonnes pratiques et d’expériences concrètes sur les campagnes d’informations menées par les institutions et les États membres.

L’ordre du jour prévu permet de discuter des dernières évolutions de la stratégie « Communiquer l’Europe en partenariat » (cf. ordre du jour en anglais)…

La stratégie « Communiquer sur l’Europe en partenariat » : la vision globale et prospective de la stratégie de communication de l’UE

Proposée le 3 octobre 2007 par la Commission européenne, la stratégie s’est traduite par la signature le 22 octobre 2008 par le Parlement européen, le Conseil de l’UE et la Commission de la Déclaration politique « Communiquer sur l’Europe en partenariat » visant à :

  • une coopération entre institutions communautaires (proposition d’accord interinstitutionnel de communication entre la CE, le PE et le CUE et création d’un groupe interinstitutionnel de l’information pour débattre annuellement sur les priorités de communication) ;
  • une implication plus forte des États membres via des partenariats de gestion avec les États membres

Quelles priorités de communication communes aux institutions européennes pour 2010 ?

Selon le programme de travail de la Direction Générale Communication de la Commission européenne pour 2010, il est stipulé que jusqu’à l’adoption du programme de travail de la Commission pour 2010, qui ne saurait tardé maintenant que la Commission est officiellement nommée, la DG COMM travaille sur la base de trois priorités de communication :

  • La relance économique ;
  • L’environnement, le climat et l’énergie ;
  • Une meilleure gouvernance européenne pour les aspects de sécurité intérieure et extérieure qu’apportera le traité de Lisbonne.

La réunion de vendredi 12 février ainsi que la publication prochaine du programme de travail de la Commission pour 2010 devrait permettre de préciser la liste définitive des priorités de communication.

Quelle évaluation de la gestion des partenariats de communication avec les États membres ?

Selon le programme de travail de la Direction Générale Communication de la Commission européenne pour 2010, « au-delà de la poursuite des partenariats déjà mis en place en 2009, la DG COMM souhaite augmenter le nombre de partenariats en 2010 » et envisage d’y consacrer 8,6 millions d’euros :

  • 23 États membres ont déjà mis en place des partenariats : Belgique, Bulgarie, République tchèque, Allemagne, Estonie, Irlande, Grèce, Espagne, France, Italie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Malte, Autriche, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, Suède, Finlande ;
  • 4 États membres n’ont pas encore mis en place de partenariats : Luxembourg, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni.

La réunion du groupe de vendredi 12 février devrait permettre d’évaluer de « Aktion Europa », le partenariat entre l’Allemagne et la Commission en vue de partager les bonnes pratiques et de généraliser les partenariats de gestion dans l’ensemble des États membres.

Ainsi, cette réunion de travail de « la communauté des communicants de l’UE » illustre les avancées de la stratégie « Communiquer sur l’Europe en partenariat », qui devraient se poursuivre en 2010.

Décryptage de l’évolution des actions de l’UE pour un Internet plus sûr sous l’angle de la communication

Souhaitant répondre aux préoccupations soulevées par les risques que peut présenter Internet, notamment pour les jeunes, la Commission européenne réalise des actions pour un Internet plus sûr dont les évolutions successives consacre à chaque fois plus clairement l’importance d’une bonne communication…

Quelques chiffres récents suffisent à mesurer l’ampleur du phénomène mondiale de l’Internet aujourd’hui :

  • Plus de 18 milliards de minutes de chat vocal dans Second Life ;
  • Plus 4 milliards de photos hébergées par Flickr ;
  • Plus de 1 milliard de vidéos visionnées par jour sur YouTube ;
  • 14 millions d’articles rédigés par 85 000 personnes sur Wikipédia ;
  • 400 millions d’utilisateurs sur Facebook ;
  • 75 millions de comptes Twitter.

Des actions de plus en plus consacrées à la sensibilisation des jeunes internautes

Avec le « plan d’action Safer Internet » (1999-2004), la ligne directrice de la Commission européenne est d’encourager la mise en place d’un environnement favorable au développement de l’industrie liée à l’Internet. Les actions de sensibilisation auprès des internautes se limitent à mieux faire comprendre les opportunités des services offerts par l’industrie liée à l’Internet.

Le nouveau « programme Safer Internet Plus » (2005-2008) lancé par Viviane Reding, Commissaire responsable de la société de l’information et des médias, s’intéresse davantage aux utilisateurs finaux de l’Internet. La synthèse officielle indique que « c’est sur cet aspect en particulier que le programme concentre(ra) son action ».

Le programme actuel « Internet encore plus sûr pour les enfants » (2009-2013) se réoriente exclusivement vers les jeunes avec pour ambition de faire de l’Europe « un modèle dans le domaine de la protection des mineurs contre les abus dont ils peuvent être victimes en utilisant les technologies en ligne et la téléphonie mobile ».

Des actions de sensibilisation de mieux en mieux destinés aux jeunes internautes

Alors que les premières actions de sensibilisation visent à renforcer la diffusion d’informations pertinentes sur les risques et les méthodes de prévention « au plus grand nombre d’utilisateurs », notamment les parents et les éducateurs, les actions sont de mieux en mieux orchestrées tant au niveau des messages que des outils pour toucher efficacement les jeunes internautes.

Lancement à l’occasion du « Safer Internet Day 2009 » d’une campagne européenne de communication sur le harcèlement en ligne. Grâce au réseau Insafe, qui regroupe les 27 points de contacts nationaux de sensibilisation aux usages et risques de l’Internet financés par la Commission européenne, les chaînes de télévision publiques et privées de toute l’Europe diffusent cette vidéo. La campagne est également relayée sur un site « Keep Control » dédiée aux enfants.

Ainsi, les évolutions successives des actions de l’UE pour un Internet plus sûr illustrent que l’UE peut exercer une influence directe dans la vie quotidienne des Européens à condition de définir, comme lors de la nouvelle campagne lancée à l’occasion du « Safer Internet Day 2010 » :

  1. des objectifs clairs : sensibiliser ;
  2. une cible précise : les internautes adolescents ;
  3. des messages simples, compréhensibles et percutants : « Think B4 U post! »
  4. des moyens adaptés : clip sur YouTube, bannières sur les sites de réseaux sociaux, etc.

En somme les clés du succès reposeraient sur une démarche stratégique de communication

Benchmark des plateformes de données sur l’activité parlementaire des eurodéputés

S’appuyant sur toutes les données relatives à l’activité parlementaire issues du site du Parlement européen, des informations intégralement publiques mais relativement inaccessibles et illisibles, plusieurs plateformes (à but non lucratif, non partisan et en anglais) essaient de donner aux citoyens européens de nouveaux outils et synthèses pour comprendre et analyser le travail de leurs représentants européens…

Finalité des plateformes de données sur l’activité des eurodéputés : la trousse à outils de la démocratie représentative européenne

En archivant et synthétisant les différentes activités législatives des élus européens, plusieurs plateformes rendent accessibles et compréhensibles plusieurs données clés :

  • composition du Parlement européen par pays, par groupes politiques et par commissions ;
  • taux de fréquentation aux sessions, taux de participation aux votes et votes sur chaque texte pour chacun des membres du Parlement européen ;
  • visualisation de données relatives aux textes adoptés ou rejettés par pays, groupes politiques, commissions, types de politiques publiques et parlementaires.

Originalité de chaque plateforme de données sur l’activité des eurodéputés : des graphiques, des tendances et des commentaires

Au-delà de ces outils permettant de facilement trouver et comparer des informations, chaque plateforme existante propose des fonctionnalités instructives tant par leur lisibilité sous forme de graphique ou par leur intelligibilité de tendances imperceptibles :

  • EPvote.eu, réalisé par noise.in.the.wires, se présente comme le plus synthétique et se distingue par une rubrique sur les tendances politiques (tous les textes votés sont classés par grandes thématiques de politiques publiques et analysés en fonction de leurs résultats : pour/contre/abstention).
  • VoteWatch.eu, parrainé par l’Open Society Institute, Burson-Marsteller et ElectionMall.com, se veut plus analytique avec des informations par eurodéputés et sur la participation par sessions des groupes politiques.
  • It’syourParliament.eu, lancé aujourd’hui par Buhl & Rasmussen, se montre le plus ouvert aux réactions des internautes avec un système de vote sur les textes adoptés ou rejetés ou sur les eurodéputés ainsi qu’un module de dépôt de commentaires, sans oublier un compte Twitter.

Ainsi, quoique ces plateformes risquent de demeurer relativement inconnues du grand public, les données euro-parlementaires sont dorénavant accessibles en toute transparence.