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Années européennes, l’archétype des campagnes de communication de l’UE ?

Tant par leurs qualités que par leurs défauts, les Années européennes sont à ce jour les campagnes de communication de l’UE les plus avancées. Quelles en sont les principales caractéristiques ?

Qualités des campagnes « Année européenne »

Selon les évaluations réalisées par la Commission européenne (voir notamment le rapport de Deloitte pour l’Année européenne 2011), plusieurs enseignements relativement positifs peuvent être tirés :

Mise à l’agenda européen : Les Années européennes se sont révélés être des instruments efficaces pour mettre chaque année une question politique européenne au sommet de l’agenda politique européen. Le niveau élevé de participation pendant une période limitée permet de mobiliser un soutien politique et d’ouvrir la voie à de plus grands engagements politiques de l’UE.

Mobilisation de réseaux européens et nationaux ad hoc : Les Années européennes réussissent à créer une mobilisation sur un domaine d’intervention de l’UE entre les institutions européennes, les États membres, des acteurs de la société civile, des think tanks et au niveau régional / local.

Sensibilisation sélective de parties prenantes : Les Années européennes conçues en vue de faire connaître, débattre et échanger des points de vue sur un thème spécifique parviennent à sensibiliser des parties prenantes ciblées dans la société civile.

Autrement dit, les qualités reconnues des Années européennes résident dans leur capacité à attirer l’attention d’acteurs publics européens et nationaux ainsi que quelques parties prenantes sectorielles sur un sujet mis à l’agenda pendant la durée de la campagne.

Défauts des campagnes « Année européenne »

A demi mot, derrière les évaluations se dessinent également des défauts récurrents que les Années européennes ne parviennent pas à résoudre :

Synergies sous optimales avec les Etats-membres : Les Années européennes portées par une campagne de communication conçue en central par l’UE achoppent à créer de véritables synergies efficaces entre les programmes nationaux et européens, et entre les projets phares financés par l’UE et les autres actions laissées à la discrétion des Etats-membres.

Retours d’expérience et valeur ajoutée de long terme limités : Les Années européennes ont certes tendance à avoir plus de valeur ajoutée par rapport aux interventions individuelles des États membres mais n’arrivent pas pour autant à jouer un rôle important dans la création d’une dynamique politique européenne contribuant à des changements dans les politiques publiques européennes.

Démultiplication médiatique et impact réduits : Les Années européennes, surtout faute de moyens, ne réussissent pas intéresser les médias et à déployer une activité suffisante pour être relayée auprès du grand public, grand absent de ces campagnes.

Autrement dit, les défauts des Années européennes portent dans leur incapacité à attirer le soutien plein et entier des administrations nationales et l’attention des médias sur un sujet qui passe relativement inaperçu du grand public.

Au travers des évaluations des Années européennes se trouvent poser l’archétype des campagnes de communication de l’UE avec des qualités de mobilisation et de mise à l’agenda au niveau européen et des défauts de démultiplication, notamment médiatique, limitée à l’échelle nationale et locale.

Quelles sont les stratégies de communication parlementaire autour du choix du thème de l’Année européenne 2014 ?

Chaque année depuis 1983, un thème est sélectionné pour désigner l’Année européenne. Le choix revient aux institutions européennes et le Parlement européen se montre actif pour formuler des propositions à la Commission européenne. Comment s’organise la communication des eurodéputés pour promouvoir différents thèmes pour l’Année européenne 2014 ?

La question parlementaire pour la désignation de l’année 2014 comme Année européenne de la santé mentale et du cerveau

Première démarche possible, la question écrite. Il s’agit de la démarche de communication la plus « conventionnelle » puisqu’elle se limite à un dialogue écrit entre une question parlementaire et la réponse de la Commission.

Par la question écrite E-011832/2011 (posée donc dès 2011), plusieurs eurodéputés libéraux, verts et sociaux-démocrates souhaitent désigner l’année 2014 comme l’Année européenne de la santé mentale et du cerveau.

Il ne semble pas que la notoriété réduite de cette proposition ait plaidé pour le choix de ce thème pourtant important au regard du vieillissement de la population – 2012 fut d’ailleurs l’Année européenne du vieillissement actif…

La déclaration parlementaire soutenue par une mobilisation d’ONG européennes pour la désignation de 2014 comme Année européenne de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale

Autre démarche plus innovante, la déclaration parlementaire soutenue par des acteurs de la société civile consiste à former une « alliance » d’eurodéputés, d’ONG européennes et de partenaires sociaux afin de mener campagne autour d’un thème.

Ainsi, la Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE) et la délégation Europe de l’International « Make Mother Matter » (MMMI) soutiennent activement la déclaration écrite de l’eurodéputé Marian Harkin qui demande la désignation de 2014 comme l’Année Européenne de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale.

Plus de 334 parlementaires européens auraient déjà signé le manifeste hébergé sur un blog dédié à l’argumentation en faveur de ce choix qui vise à rendre hommage aux familles européennes dans le rôle essentiel qu’elles jouent dans la société.

Cette démarche reposant sur la mobilisation de la société civile présente davantage de chance de rassembler une majorité au Parlement européen, quoique le sujet tout en étant trans-partisan ne soit sans doute pas assez consensuel.

La résolution parlementaire pour la désignation de 2014 comme Année européenne contre le gaspillage alimentaire

La dernière démarche – certainement la plus susceptible de réussir – consiste à adopter une résolution du Parlement européen en séance plénière.

Le 19 janvier 2012, le Parlement européen a adopté la Résolution 2011/2175 sur le thème « Éviter le gaspillage des denrées alimentaires: stratégies pour une chaîne alimentaire plus efficace dans l’Union européenne ».

Le choix d’articuler deux enjeux : le gaspillage alimentaire et l’aide au plus démunis a sans aucun doute contribué au soutien d’une majorité d’eurodéputés. Les objectifs sont à la fois de réduire de moitié le gaspillage alimentaire (89 millions de tonnes par an soit 179 kg par habitant) d’ici 2025 et d’améliorer l’accès aux aliments pour les personnes démunies, alors que le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) est menacé de suppression.

Au total, la créativité des démarches de communication parlementaire est importante – mais seule compte la capacité à rassembler une majorité pour imposer un thème à une Année européenne.

2013, année européenne des citoyens : comment communiquer sur la citoyenneté européenne ?

« Mieux les Européens connaîtront leurs droits en tant que citoyens de l’Union européenne, plus ils pourront prendre des décisions en toute connaissance de cause dans le cadre de leur vie privée, et plus la vie démocratique européenne sera riche à tous les niveaux ».

Cette présentation de l’année européenne 2013 résume parfaitement l’ambivalence d’un double message : l’année européenne sera-t-elle l’année où la citoyenneté devient participative à l’échelle de l’UE ou bien l’année où l’UE entre de plein pied dans la vie quotidienne des citoyens ?

Communiquer sur la citoyenneté européenne en tant que participation à la vie démocratique

La première orientation possible de la communication sur l’année européenne des citoyens consiste à faire que la campagne soit dirigée par les citoyens au niveau national et local (approche bottom-up) et soit axée autour d’une « Année de l’écoute des citoyens de l’UE ».

Recommander de communiquer sur la citoyenneté participative, c’est aider l’UE à :

  • être plus en phase avec l’évolution des besoins au niveau local et national ;
  • utiliser concrètement l’« expertise citoyenne » afin d’adapter les politiques européennes ;
  • réconcilier pratique et rhétorique.

Cette conviction est la principale conclusion d’un rapport sur la citoyenneté participative dans l’UE, qui après consultation des Etats-membres stipule que « l’année européenne 2013 pourrait échouer, causer des dommages et exacerber les sentiments anti-UE », si les projets et initiatives dans les différents pays n’auraient pas pour but d’écouter les citoyens et de se concentrer sur les formes participatives de la citoyenneté.

La communication sur l’année européenne des citoyens pourrait s’incarner dans des « journées européennes de la citoyenneté participative », des événements de formation sur la démocratie européenne organisés autour de groupes de discussion dans tous les pays avec des auditoires clés, tels que les jeunes ou les ONG.

Par ailleurs, les usages et pratiques issus des médias sociaux sont de plus en plus répandus dans les sociétés européennes et pourraient être judicieusement utilisés pour illustrer la citoyenneté participative européenne.

Communiquer sur la citoyenneté européenne en tant que réalité concrète dans la vie quotidienne

La seconde orientation de la communication sur l’année européenne des citoyens s’oriente plutôt sur la valorisation de la citoyenneté civile européenne correspondant aux libertés fondamentales : les droits de vivre, de circuler et de travailler dans toute l’Union. (La citoyenneté sociale européenne résultant de la création de « droits à » socio-économiques ne peut pas être valorisée faute d’arguments suffisants.)

Cette approche semble clairement privilégiée par Viviane Reding, la Vice-présidente de la Commission européenne, qui affirme que son mandat en matière de citoyenneté consiste à « montrer la voie en matière de promotion de la citoyenneté européenne (…) mettre l’accent sur des mesures concrètes destinées à promouvoir et à protéger les droits des citoyens dans leur vie quotidienne ».

La communication sur la citoyenneté européenne en tant que réalité concrète semble privilégiée dans l’opinion publique européenne. Selon un Eurobaromètre flash 294 sur « La citoyenneté européenne », les Européens portent un intérêt à l’UE non pas pour apporter leur contribution mais en fonction de ce qu’ils reçoivent de l’UE.

De plus, les Européens qui reconnaissent l’impact de l’UE sur leur vie quotidienne ont plus tendance à trouver les informations sur l’UE utiles (73 % contre 59 %) et intéressantes (69 % contre 55 %). Ils sont également plus enclins à les trouver intelligibles que ceux qui perçoivent l’UE comme plus éloignée de leur vie quotidienne (54 % contre 49 %).

Ainsi, alors que 2013, année européenne des citoyens représente une opportunité pour faire avancer la citoyenneté participative, force est de constater que tant les Européens que la Commission européenne privilégient la citoyenneté concrète.

Année européenne du vieillissement actif : comment la communication caricature les seniors ?

Pour la 2e fois – ce qui est inédit depuis la création des Années européennes en 1983 – les « seniors » font l’objet d’une attention particulière : après l’Année européenne des personnes âgées et de la solidarité entre les générations en 1993, place à l’Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle en 2012 (cf. timeline des Années européennes). L’enjeu de la place et du rôle des plus de 65 ans dans la société et l’économie est effectivement important en Europe. Dommage qu’il soit gâché par une communication caricaturale…

Qu’est-ce qu’un senior ? Comment le représenter ?

Selon l’Eurobaromètre spécial 378 « Vieillissement actif » publié en janvier 2012, les définitions entre « jeune » et « vieux » diffèrent selon les pays. En moyenne, les Européens croient que les gens commencent à êtres considérés comme vieux juste avant 64 ans et ne sont plus considérés comme jeune dès l’âge de 42 ans.

La question de la représentation de la population des plus de 65 ans est un défi pour toute communication qui veut aider à ne plus percevoir les personnes âgées comme un fardeau pour la société et qui met en valeur les potentiels et les opportunités plutôt que les limites et les obstacles.

« Il n’est jamais trop tard pour… » : la communication caricaturale de la Commission européenne

Les outils promotionnels de la campagne de communication officielle de l’Année européenne du vieillissement actif interpellent tant leur volonté de changer les perceptions que par leur respect du politiquement correct. Certains visuels caricaturent des seniors en pleine régression infantile :

Par ailleurs, le site officiel de l’Année européenne 2012 est particulièrement pauvre en contenus. Alors que l’intention de « mettre l’accent sur les exemples de personnes âgées qui aident les jeunes et renforcent les liens entre générations » figure dans la brochure institutionnelle, aucun des « récits intergénérationnels où puiser l’inspiration » n’est visible en ligne.

site_annee_europeenne_vieilllissement_actif

Au total, la question de l’efficacité des Années européennes en tant que campagne de sensibilisation est de nouveau posée en 2012.

Timeline des années européennes

Inaugurées en 1983 avec l’Année européenne des PME et de l’artisanat, ces opérations événementielles organisées chaque année – sauf en 1991 – par les institutions européennes sont « des initiatives visant à sensibiliser le plus large public possible à une problématique ou un thème, en vue de faire évoluer les mentalités ou les comportements » – dont l’efficacité en termes de communication est sujet à question

Timeline antéchronologique des Années européennes :

• 2013 – Année européenne des citoyens

2013 marque le 20e anniversaire de la création de la citoyenneté européenne dans le cadre du traité de Maastricht. Cette Année européenne des citoyens vise à aider les citoyens européens à exercer leur droit de se déplacer et de séjourner librement au sein de l’UE avec comme objectifs : – sensibiliser les citoyens à leur droit de séjourner librement dans l’Union européenne et aux avantages qu’ils peuvent retirer des droits et politiques de l’UE, – stimuler la participation active des citoyens au processus décisionnel de l’UE, – favoriser le débat sur l’impact et le potentiel du droit à la libre circulation, particulièrement au niveau du renforcement de la cohésion et de la compréhension mutuelle entre les personnes.

• 2012 – Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle

Objectifs : – promouvoir la création d’une culture viable du vieillissement actif tout au long de la vie et de solidarité entre les générations ;  – maintenir la vitalité des personnes âgées, renforcer leur participation à la société et éliminer les obstacles entre les générations.

• 2011 – Année européenne du bénévolat et du volontariat

Objectifs de l’Année européenne 2011 : – travailler à l’instauration de conditions propices au volontariat dans l’Union européenne ; – donner aux organisations vouées au volontariat les moyens d’agir et améliorer la qualité de ce dernier ; – récompenser et reconnaître les activités de volontariat ; – sensibiliser l’opinion publique à la valeur et à l’utilité du volontariat.

• 2010 – Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Objectifs : – sensibiliser voire même interpeller les citoyens au fait que la pauvreté est un fléau qui affecte encore la vie quotidienne de nombreux Européens ; – reconnaître le droit des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale à vivre dans la dignité et à prendre une part active à la société ; – accroître l’adhésion du public aux politiques d’inclusion sociale, en soulignant la responsabilité de chacun dans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation ; – promouvoir une plus grande cohésion dans la société et faire en sorte que nul ne doute des avantages que comporte, pour tous les citoyens, une société sans pauvreté ; – encourager l’engagement de l’ensemble des parties prenantes car toute avancée véritable nécessite des efforts durables à tous les niveaux de gouvernance. L’Union européenne compte actuellement 78 millions de personnes – soit 16 % de sa population – menacées de pauvreté. La pauvreté menace 19 % des enfants de l’Union et un Européen sur dix vit au sein d’un ménage où personne ne travaille.

• 2009 – Année européenne de la créativité et de l’innovation

Prendre en compte toutes les formes d’innovation avec l’Année européenne 2009 : de la création artistique et culturelle à la dimension sociale en passant par le monde des entreprises : – instaurer un environnement propice à la créativité et à l’innovation ; – stimuler l’enseignement et la recherche ; – favoriser la résolution des problèmes et l’utilisation pratique des connaissances et des idées ; – engendrer des synergies.

• 2008 – Année européenne du dialogue interculturel

Dans le cadre des programmes Erasmus, Leonardo Da Vinci, Jeunesse et Culture , le défi est d’introduire un dialogue là où il importe, à l’école ou dans des espaces éducatifs et d’apprentissage, au travail ainsi que dans les espaces de loisir, culturels et sportifs et associatifs

Objectifs de l’Année européenne 2008 :
– promouvoir la diversité culturelle et le dialogue interculturel en Europe ; – promouvoir la culture en tant que catalyseur de la créativité et de l’innovation dans le cadre de la stratégie de Lisbonne pour l’emploi et la croissance ; – faire de la culture une composante essentielle dans les relations extérieures de l’UE afin de créer des ponts avec les autres régions du monde. Les secteurs culturel et créatif – télévision, cinéma, musique, arts du spectacle, divertissement, etc. – ont généré en 2003 dans l’UE un chiffre d’affaires de 654 milliards d’euros (soit 2,6% du PIB de l’Union).

• 2007 – Année européenne de l’égalité des chances pour tous

Dans le cadre du Livre vert de la Commission « Egalité et non-discrimination dans l’Union européenne élargie » en 2004, un des objectifs de la stratégie-cadre pour la non-discrimination et l’égalité des chances pour tous.

Objectifs de l’Année européenne 2007 : – sensibiliser l’opinion publique au droit à l’égalité et à la non-discrimination, – stimuler un débat sur les moyens de renforcer la participation à la société des groupes sous-représentés, – célébrer et accueillir la diversité, – œuvrer en faveur d’une société plus solidaire.

• 2006 – Année européenne de la mobilité des travailleurs

Dans le cadre de la « stratégie de Lisbonne » pour la croissance et l’emploi de l’Union européenne, Un des objectifs de l’Année européenne 2006 pour une stratégie de croissance et d’emploi de l’UE : – sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés aux droits des travailleurs en matière de libre circulation des personnes ; – développer l’échange de bonnes pratiques relatives aux expériences de mobilité ; – renforcer le socle de connaissances autour des flux de mobilité en Europe, des obstacles et des motivations. Moins de 1,5% des Européens résident dans un pays de l’Union autre que leur pays d’origine, chiffre stable depuis 30 ans.

• 2005 – Année européenne de la citoyenneté par l’éducation

Un objectif d’éducation à la citoyenneté démocratique de l’Année européenne 2005 : – Promouvoir les valeurs démocratiques des droits de l’Homme, de la tolérance et du pluralisme culturel – Renforcer l’engagement des États membres à faire de l’Éducation à la Citoyenneté Démocratique et de l’Éducation aux Droits de l’Homme un objectif prioritaire de l’élaboration des politiques et à engager des réformes durables ; – Fournir à cet effet un cadre et des instruments aux États membres ; – Encourager les initiatives et la création de partenariats permettant la mise en commun des connaissances et des bonnes pratiques.

• 2004 – Année européenne de l’éducation par le sport

Dans le cadre de la déclaration annexée au traité d’Amsterdam définissant le sport comme « ferment de l’identité des peuples » après que le Conseil européen de Nice, en décembre 2000, ait souligné « ses fonctions sociales en Europe, devant être prises en compte dans la mise en œuvre des politiques communes ». Spécificité de l’Année européenne 2004 : Ouverture à des États non membre de l’UE (Roumanie, Bulgarie, Turquie).

• 2003 – Année européenne des personnes handicapées

Organisée dans le cadre de la « déclaration de Madrid » : « Non-discrimination plus Action positive font l’inclusion sociale ». Objectifs de l’Année européenne 2003 : – Mettre en lumière les obstacles et les discriminations auxquelles les personnes handicapées sont confrontées ; – Améliorer les conditions de vie de nos concitoyens handicapés ; – Sensibiliser le public aux droits des personnes handicapées Plus de 37 millions de personnes, soit 10% de la population totale de l’UE, souffrent d’un handicap dans l’Union européenne.

• 2002 – Année européenne du Patrimoine industriel et technique 

• 2001 – Année européenne des langues

Dans le cadre du Livre Blanc « Enseigner et apprendre : Vers la société cognitive », l’Année européenne des langues 2001 est organisée par l’UE et le Conseil de l’Europe. Principaux messages de l’Année européenne des langues : – l’Europe est multilingue et le sera toujours – l’apprentissage de langues ouvre des possibilités aux gens – tout le monde peut le faire. Quarante-cinq pays d’Europe y ont participé.

• 2000 – Année européenne du GSM

• 1999 – Année européenne de la lutte contre la violence à l’égard des femmes

Un Eurobaromètre sur « l’opinion des Européens sur la violence domestique dont sont victimes les femmes » révèle que la violence sexuelle dont sont victimes les femmes est considérée comme très grave par 90 % des citoyens européens. À l’issue de cette année, le Parlement européen et le Conseil adoptent une décision créant DAPHNE, le seul programme de l’Union européenne destiné à prévenir et à combattre toute forme de violence survenant dans la sphère publique ou privée à l’encontre des femmes, des adolescents et des enfants.

• 1998 – Année européenne de la démocratie locale et régionale

• 1997 – Année européenne contre le racisme et la xénophobie

• 1996 – Année européenne de l’éducation et de la formation tout au long de la vie

Objectifs de l’Année européenne 1996 : – sensibiliser le public européen à l’importance de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, – promouvoir une meilleure coopération entre les structures d’éducation et de formation et les entreprises en particulier les PME, – contribuer à la réalisation d’un espace européen de l’éducation et de la formation par la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications au sein de l’Union, – souligner l’apport de l’éducation et de la formation pour l’égalité des chances.

• 1995 – Année européenne du jeune conducteur

• 1994 – Année européenne de la nutrition et de la santé

• 1993 – Année européenne des personnes âgées et de la solidarité entre les générations

Objectifs : – souligner la dimension sociale de la Communauté, – sensibiliser davantage les sociétés aux questions du vieillissement, – promouvoir les débats et la solidarité entre les générations, – faire participer les personnes âgées au processus d’intégration communautaire. Depuis cette initiative, le 3 décembre de chaque année, les institutions européennes célèbrent la Journée européenne des handicapés.

• 1992 – Année européenne pour la sécurité, l’hygiène et la santé sur le lieu de travail

Objectifs : – Promouvoir et valoriser les mesures communautaires dans le domaine de la sécurité, de l’hygiène et de la santé sur le lieu de travail, auprès du grand public – Informer sur les risques professionnels et leur prévention – Former les travailleurs et les employeurs dans les domaines visés. Les publics ciblés : jeunes, travailleurs, employeurs, PME, praticiens de la santé et de la sécurité.

• 1990 – Année européenne du tourisme

• 1989 – Année européenne de l’information sur le cancer

• 1988 – Année européenne du cinéma et de la télévision

• 1987 – Année européenne de l’environnement

L’Année européenne de l’environnement marque l’entrée en vigueur, le 1er juillet 1987, de l’Acte unique européen. Dans ce texte, l’environnement est reconnu comme constituant l’un des objectifs essentiels de la Communauté.

• 1986 – Année européenne de la sécurité routière

• 1985 – Année européenne de la musique

Après la mise en place en France par Jack Lang, ministre de la culture, de la fête de la musique (première édition le 21 juin 1982 et officiellement déclarée le 21 juin 1983), l’UE reprend ce thème pour l’année européenne 1985.

• 1984 – Année européenne de l’Européenne et de l’Européen

• 1983 – Année européenne des PME et de l’artisanat

Première utilisation officielle de l' »Année européenne » : le Parlement européen proclame l’année 1983 « Année des PME et de l’artisanat ».