Archives par étiquette : année européenne

Proposition pour que 2013 soit déclarée « Année européenne de lutte contre les violences faites aux femmes »

Parce que de toutes les discriminations dont souffrent les femmes, les violences domestiques ou sexuelles sont les plus insupportables, prenons comme prochain thème de l’Année européenne disponible (2013) la lutte contre les violences faites aux femmes. Une proposition que la plus récente actualité européenne ne démentira pas…

Publication d’un Eurobaromètre « Violence domestique à l’égard des Femmes » : impact positif de la sensibilisation des citoyens à la violence domestique contre les femmes

Aujourd’hui, une enquête Eurobaromètre « Violence domestique à l’égard des Femmes » vient de sortir dont les principales conclusions (p. 145) indiquent que la sensibilisation des citoyens est positive dans la lutte contre la violence domestique contre les femmes :

  • De plus en plus de gens entendent parler de violence domestique contre les femmes dans les médias, un signe que cette question est maintenant de moins d’un « tabou » ;
  • Les initiatives telles que des campagnes d’information ont contribué à la prise de conscience accrue de la question ;
  • « Ces constatations prouvent hors de tout doute que l’initiative de la Commission européenne d’aborder la question est pertinente ».

Adoption par la Commission européenne d’une stratégie quinquennale pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes en Europe : parmi 5 priorités, la lutte contre la violence à caractère sexiste

Aujourd’hui, Viviane Reding, Vice présidente de la Commission européenne, chargée du portefeuille de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, vient de présenter « une série d’actions axées sur cinq priorités: l’économie et le marché de l’emploi; l’égalité de rémunération; l’égalité dans les postes à responsabilité; la promotion de l’égalité en dehors de l’UE et la lutte contre la violence à caractère sexiste.

Au titre de cette dernière priorité, la Commission européenne prévoit au cours des prochaines années de lutter contre les violences encourues par les femmes du seul fait de leur appartenance à leur sexe tels que « harcèlement sexuel, viol, violence sexuelle en temps de conflit, pratiques coutumières ou traditionnelles préjudiciables comme les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et les crimes d’honneur ».

Ainsi, l’impulsion tant à la base (cf. l’enquête d’opinion) qu’au sommet (cf. la stratégie de la Commission) est forte pour lutter contre les violences faites aux femmes. Les institutions européennes seraient ainsi bien inspirées de reprendre l’une des propositions du rapport de l’eurodéputé Marc Tarabella sur « l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Union européenne en 2009 » qui demandait la création « d’une année européenne contre la violence envers les femmes ».

Ouverture de l’Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

C’est avec une conférence : « La pauvreté, entre perceptions et réalités: le défi de la communication » que l’Année européenne 2010 s’est officiellement ouverte, le 29 octobre dernier à Bruxelles…

Pourquoi communiquer sur la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe en 2010 ?

Comme nous l’analysions en décembre dernier « Les Années européennes sont-elles un outil de communication efficace ? », ces initiatives visant à faire évoluer les mentalités ou les comportements sur un thème sont :

  • des campagnes de sensibilisation relativement efficaces pour attirer l’attention des gouvernements nationaux sur un sujet de préoccupation ;
  • des actions d’information aux effets encore limités auprès du grand public ;
  • un outil de communication judicieux pour fédérer des réseaux de relais.

Aussi, « malgré une amélioration globale des conditions de vie en Europe au cours de ces dix dernières années, la pauvreté et l’exclusion sociale demeurent un sujet de préoccupation » justifiant d’encourager solidarité, égalité et tolérance, tout en luttant contre les stéréotypes et la stigmatisation :

  • 79 millions de personnes vivent en deçà du seuil de pauvreté, soit 16 % de la population européenne ;
  • 19% des enfants sont menacés de pauvreté, soit 19 millions d’enfants ;
  • 1 Européen sur 10 vit au sein d’un ménage où personne ne travaille.

Comment communiquer sur l’année européenne 2010 contre la pauvreté et l’exclusion sociale ?

D’abord, il s’agit de connaître l’état de l’opinion.

La Commission européenne publie donc un Eurobaromètre sur la pauvreté, l’exclusion sociale et sur la perception par les Européens des conséquences sociales de la crise : le phénomène : la pauvreté est répandue dans leur pays pour 3/4 des citoyens européens en moyenne ;

  • les causes : un taux de chômage élevé et une insuffisance des salaires et des traitements sont les explications «sociétales» pour la moitié des citoyens européens en moyenne. Quant à la 1e cause «personnelle», c’est le manque d’éducation, de formation ou de qualifications.
  • les victimes : les chômeurs représentent le groupe le plus exposé pour plus de la moitié des Européens, devant les personnes âgées, en emploi précaire; handicapées et souffrant d’une maladie de longue durée également parmi les plus vulnérables.
  • les effets : la pauvreté entrave l’accès à un logement décent pour près de neuf Européens sur dix et limite l’accès à l’enseignement supérieur ou à la formation pour adultes pour huit répondants sur dix
  • les mesures à prendre : les gouvernements nationaux doivent agir de toute urgence contre la pauvreté aux yeux de 89 % des Européens en moyenne. Si l’UE n’est pas la première instance dans la lutte contre la pauvreté, son rôle dans ce combat est néanmoins perçu comme important pour beaucoup. Le Fonds social européen représente 10 % du budget annuel de l’UE.

Ensuite, il convient de définir des objectifs.

La Commission européenne publie donc un document-cadre stratégique sur les priorités et les orientations pour les activités relatives à l’Année européenne 2010 :

  • Reconnaissance : reconnaître le droit fondamental des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale à vivre dans la dignité et à prendre une part active dans la société ;
  • Responsabilité partagée et participation : accroître l’adhésion du public aux politiques d’inclusion sociale, en soulignant la responsabilité collective et individuelle dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et en favorisant l’engagement de tous ;
  • Cohésion : promouvoir une plus grande cohésion dans la société et faire en sorte que nul ne doute des avantages que comporte, pour tous, une société sans pauvreté ;
  • Engagement et action concrète : renouveler l’engagement de l’UE et des Etats membres de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et y associer tous les niveaux.

Enfin, il faut déterminer dans le cadre d’un budget des actions ciblées s’inscrivant dans un planning.

Cibles :

  • grand public,
  • personnes confrontées à la pauvreté et à l’exclusion
  • autres groupes sociaux et institutions susceptibles d’orienter les politiques d’inclusion sociale ou d’avoir une influence sur ces politiques (par exemple: partenaires sociaux, décideurs politiques, autorités nationales, régionales et locales, chefs d’entreprise, employeurs, médias et organisations représentant la société civile).

Temps forts communautaires :

  • Conférence d’ouverture sous présidence espagnol (janvier 2010) ;
  • 9èmes rencontres européennes des personnes en situation de pauvreté (mai 2010) ;
  • 9ème Table ronde européenne sur la pauvreté et l’exclusion sociale (octobre 2010) ;
  • Conférence de clôture sous présidence belge fin 2010.

Budget :

  • Enveloppe totale de 17 millions d’euros affectée à l’Année européenne 2010 sur le budget de l’UE,
  • dont 9 millions au maximum consacrés à des activités dans les États membres.

Actions à l’échelle européenne :

  • Une campagne d’information et de sensibilisation ;
  • Un site Internet dédié à l’évènement : 2010againstpoverty.eu.

Quelle stratégie de communication pour la France ?

Selon le « Programme national de l’Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale », la Direction générale de l’action sociale (DGAS) du Ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sera en charge du pilotage stratégique de l’année.

La stratégie de communication repose sur le message principal que « la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est un élément essentiel de la cohésion sociale et du développement durable de notre société ».

Pour atteindre les objectifs de l’année et toucher ces publics, la communication en France se développera à 2 niveaux :

  • une communication événementielle et/ou médiatique assurant la visibilité de l’année européenne,
  • une communication pédagogique visant une prise de conscience sur le long terme.

La France s’associera aux manifestations organisées par la Commission européenne et les présidences espagnole et belge du Conseil de l’Union et organisera des temps forts durant l’année 2010 :

  • Cérémonie nationale d’ouverture de l’année (après le colloque d’ouverture européen) : poser le fil conducteur de l’année en France : la lutte contre la pauvreté est l’un des éléments essentiels d’une politique de cohésion sociale et de développement durable.
  • Trois séminaires nationaux décentralisés en région : illustrer le fil conducteur (exemple : mobilisation des entreprises en faveur des personnes éloignées de l’emploi, déclinaison territoriale des dispositifs d’accompagnement social et professionnel…).
  • Séminaires transfrontaliers ou inter Etats membres : en fonction des propositions des Etats partenaires intéressés par des projets communs.
  • Cérémonie de clôture nationale (avant le colloque de clôture européen) : tirer bilan des dispositifs, savoir-faire, comportements mis en place, transformés ou à pérennisés et recenser les préconisations remontées tout au long de l’année par l’ensemble des parties prenantes.

Le budget indicatif d’un montant de 1.5 million d’euros est financé à 50% par l’UE :

  • Cérémonie d’Ouverture : 80.000€
  • Cérémonie de Clôture : 80.000€
  • Séminaires nationaux décentralisés et/ou séminaires transfrontaliers : 350 000€

Si l’Année européenne 2010 s’inscrit dans les bonnes pratiques héritées des Années européennes précédentes :

  • stratégie de communication claire et cohérente pour des projets susceptibles de toucher un public au-delà des parties directement concernées ;
  • utilisation d’un logo unique à l’UE pour tous les projets, même ceux qui ne bénéficient pas du soutien financier au titre du budget national consacré à l’Année européenne ;
  • bon éventail de projets ayant un potentiel de diffusion élevé, avec des activités spécifiques, plutôt locales ;

alors l’Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale devrait faire évoluer le traitement de la pauvreté dans les médias européens, ou encore la communication publique des Etats membres sur les politiques d’inclusion sociale.

2011 : Année européenne du volontariat ?

Quelques jours avant les élections européennes, la Commission européenne a décidé de faire de 2011 l’Année européenne du volontariat. Le Conseil et le Parlement européen devraient entériner cette proposition l’année prochaine…

Constats

Dans l’Union européenne, des millions de citoyens font du volontariat, c’est :

  • une contribution d’un peu de temps libre à l’échelle des citoyens ;
  • une acquisition alternative de connaissances et des compétences à caractère professionnel ;
  • une expression active de la participation civique consolidant les valeurs européennes communes.

Le volontariat occupe une grande place dans des secteurs aussi divers que l’éducation, la jeunesse, la culture, le sport, l’environnement, la santé, l’aide sociale, la protection des consommateurs, l’aide humanitaire, la politique de développement, la recherche, l’égalité des chances, ou encore, les relations extérieures… autant de domaines d’intervention de l’UE.

Objectifs

Faire de 2011, l’Année européenne du volontariat aidera les États membres, de même que les communautés régionales et locales et la société civile, à atteindre les objectifs suivants :

  • travailler à l’instauration de conditions propices au volontariat dans l’Union européenne ;
  • donner aux organisations vouées au volontariat les moyens d’agir et améliorer la qualité de ce dernier ;
  • récompenser et reconnaître les activités de volontariat ;
  • sensibiliser l’opinion publique à la valeur et à l’utilité du volontariat.

Méthode

Selon le communiqué, puisque « le volontariat renferme un potentiel immense – mais jusqu’ici sous-exploité – pour le développement socio-économique de l’Europe », la Commission européenne « espère que cette démarche débouchera sur une meilleure appréhension de sa valeur ajoutée », dans le contexte de crise.

Budget

6 millions d’euros seraient alloués à l’Année européenne du volontariat et 2 millions supplémentaires aux travaux préparatoires, qui commenceront en 2010.

Communication

Les actions de communication à l’initiative de l’UE devraient porter essentiellement sur une communication de sensibilisation « du grand public européen », i.e. essentiellement les journalistes accrédités et la société civile organisée :

  • organisation de conférences, séminaires…
  • publication de documents favorisant l’échange d’enseignements sur les meilleures pratiques tirés de l’expérience.

Les actions de communication à l’initiative des structures de coordination nationales dans les États membres devraient porter essentiellement sur une communication de mobilisation « des parties prenantes », i.e. les volontaires et les organisations de volontariat :

  • organisation de labellisation d’activités, de célébrations…
  • financement de projets inscrits dans les programmes d’action communautaires et liés au volontariat, dont le programme Jeunesse en action.

Les Années européennes sont-elles un outil de communication efficace ?

Les Années européennes sont des initiatives visant à sensibiliser le plus large public possible à une problématique ou un thème, en vue de faire évoluer les mentalités ou les comportements…

Alors que des manifestations sont organisées dans le cadre de la conclusion de l’Année européenne 2008 du dialogue interculturel (organisation du 17 au 19 novembre dernier d’un colloque intitulé « Nouvelles perspectives du dialogue interculturel en Europe » au centre Pompidou à Paris) et de l’inauguration de l’Année européenne 2009 de la créativité et de l’innovation (organisation le 9 décembre des Assises européennes de l’innovation à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris), une réflexion sur la pertinence des Années européennes s’impose…

Les Années européennes : des campagnes de sensibilisation relativement efficaces pour attirer l’attention des gouvernements nationaux

Décidées par les instances communautaires, les Années européennes s’apparentent à des campagnes de communication. En effet, elles portent tout au long de l’année un thème d’intérêt général à travers 2 outils :

  • l’organisation d’actions d’information à Bruxelles et dans les Etats membres
  • le financement de projets issus de la société civile organisée.

Les Années européennes : des actions d’information aux effets encore limités auprès du grand public

En raison des faibles moyens consacrés (l’achat d’espace est rarement prévu et les budgets sont souvent éclatés entre plusieurs acteurs), les Années européennes ne peuvent être considérées comme des campagnes de communication grand public à proprement parlées. Les actions ont une vocation d’affichage : montrer que l’UE s’intéresse au thème choisi, même si cette dernière ne possède pas de compétences exclusives en la matière.

En tout état de cause, l’opinion publique est rarement au courant des actions entreprises dans le cadre des Années européennes et d’ailleurs, ces actions n’ont guère d’effets durables, l’implication des États membres étant souvent très variables.

Les Années européennes : un outil de communication pour fédérer des réseaux de relais

Les Années européennes financent des projets portés par la société civile organisée. La distribution des subventions reposent sur des appels à projets, dont le nombre d’initiatives restent souvent limitées au regard des enjeux, le plus souvent des micro initiatives émanant de porteurs de projets d’ailleurs souvent rodés à la complexité communautaire.

Ainsi, les institutions communautaires peuvent se constituer un réseau composé d’acteurs non institutionnels qui peuvent se comporter en relais de communication.

Voir la liste complète des Années européennes.

Lancement de l’Année européenne de l’innovation et de la créativité 2009

Aujourd’hui, la Commission européenne lance la campagne de communication pour l’Année européenne de la créativité et de l’innovation 2009 avec le slogan « Imaginer-Créer-Innover » et le site web : create2009.europa.eu.

L’Année européenne de l’innovation et de la créativité vise à mettre en exergue que ces thèmes sont des moyens de réponse aux enjeux sociaux et économiques que l’Europe doit relever dans une économie de plus en plus compétitive et mondialisée.

Des centaines d’activités et de projets illustrant de bonnes pratiques innovantes et créatives seront mises en évidence, valorisées et rendues publiques au cours de cette année.

Des kits de communication seront disponibles sur le site web dédié (éléments de langage, charte graphique…).