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Eurobaromètre : vivre dans l’UE, en démocratie, à un an des élections

Découvrez les principales conclusions de l’Eurobaromètre du printemps 2023, réalisé pour le Parlement européen afin de prendre le pouls des opinions publiques européenne…

VIVRE DANS L’UE : DES EUROPÉENS PLUS RÉSILIENTS

Vivre en polycrises malgré tout

Après des années de crises dans l’UE, les perceptions de détérioration des perspectives économiques personnelles des citoyens et de leurs attentes quant à leurs conditions de vie futures pourraient toucher à leur fin. Une majorité s’attend toujours à ce que la situation économique de leur pays se détériore au cours de l’année à venir, mais cette proportion a diminué de huit points de pourcentage au cours des six derniers mois.

L’espoir, une valeur en légère hausse

L’espoir est l’émotion la plus fréquemment mentionnée par les citoyens de l’UE (37 %), arrivant en première position, ou ex aequo en première position, dans huit États membres de l’UE. Cependant, l’incertitude due aux crises en cours occupe la deuxième place avec 34 % et arrive également en tête de liste dans huit États membres de l’UE.

L’optimisme brille d’un léger éclat

Une majorité dans 25 États membres de l’UE se montre optimiste quant à l’avenir de l’UE. L’optimisme a augmenté de sept points de pourcentage depuis l’automne 2022 et atteint maintenant 64 % au niveau de l’UE dans son ensemble.

Le coût de la vie reste élevé

La crise du coût de la vie préoccupe toujours de nombreux Européens. 65 % ne sont pas satisfaits des mesures prises par leur gouvernement national, et 57 % ne sont pas satisfaits des mesures prises par l’UE.

Nous soutenons l’Ukraine

Plus d’un an après le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, les citoyens de l’UE continuent de soutenir le soutien de l’UE à ce dernier : 76 % approuvent ces mesures, soit une augmentation de deux points de pourcentage depuis l’automne 2022. De plus, le soutien à l’Ukraine est la première action de l’UE que les citoyens mentionnent : 74 % en ont entendu parler, soit 36 points de pourcentage de plus que la deuxième action de l’UE la plus évoquée.

VIVRE EN DÉMOCRATIE : DES EUROPÉENS MOINS INSATISFAITS

L’impact de la démocratie en action où l’UE agit

71 % des Européens affirment que les actions de l’UE ont un impact sur leur vie quotidienne. Les actions de l’UE qui suscitent le plus de satisfaction chez les citoyens sont le soutien à l’Ukraine (69 %), les droits démocratiques et le respect de l’État de droit (64 %), ainsi que la politique étrangère (54 %).

La démocratie est ce qui nous définit

Une majorité absolue de citoyens de l’UE se déclarent également satisfaits des aspects différents de la démocratie. Les élections libres et équitables (70 %), la liberté d’expression (70 %) et le respect des droits fondamentaux (66 %) sont les aspects qui génèrent le plus de satisfaction. La démocratie est la valeur fondamentale que les citoyens veulent que le Parlement européen défende. Avec 37 % de mentions dans l’ensemble, c’est également la valeur principale dans 14 États membres de l’UE. La majorité des citoyens sont également satisfaits du fonctionnement de la démocratie au sein de l’Union européenne (54 %).

Le bilan de la mandature du Parlement européen

Encore plus qu’auparavant, l’agenda des législations adoptées au Parlement européen dessine un bilan, dont les Européens apprécient diversement les résultats, le soutien à l’Ukraine arrivant en haut des actions approuvées tandis que migrations et asiles, Green Deal et Agenda Digital, qui constituaient les priorités de la Commission européenne sont moins bien évaluées.

VIVRE LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES : DES EUROPÉENS DÉJA SENSIBILISÉS

Élections européennes : les citoyens le savent déjà

La prise de conscience que les élections européennes auront lieu en 2024 augmente considérablement pour atteindre 45 % des citoyens – neuf points de pourcentage de plus qu’il y a six mois et nettement plus élevé qu’à un moment similaire avant les dernières élections européennes en 2019, où la connaissance de la date était de 32 %.

Élections européennes 2024, l’intérêt est plus élevé qu’auparavant

L’intérêt pour les prochaines élections européennes est de 56 % chez les citoyens, soit six points de pourcentage de plus qu’un an avant les dernières élections européennes. Qui plus est : les deux tiers des citoyens (67 %) déclarent qu’ils sont susceptibles de voter, alors que 58 % le disaient en 2018.

Dans les opinions, la détérioration des attitudes semble s’être arrêtée avec un niveau d’optimisme quant à l’avenir de l’UE en hausse et une majorité ayant une image positive de l’UE. De même, les Européens continuent de penser que l’appartenance de leur pays à l’UE est une bonne chose et qu’elle est importante. De plus, bien que les opinions soient partagées quant à savoir si leur voix compte dans l’UE, la plupart discutent des questions politiques européennes avec leurs amis ou leurs proches et suivent ce qui se passe dans la politique européenne.

CaféBabel, Euractiv : transformations dans la sphère des médias européens

Avec une certaine concordance des temps qui n’est certainement pas fortuite, deux médias européens, à la fois précurseurs en leur temps et dorénavant ancêtres parmi les médias européens, dont le modèle s’est longtemps cherché et toujours trouvé dans la difficulté, sont en train de se transformer. De quoi s’agit-il ?

CaféBabel : du journalisme participatif de la génération Erasmus à l’âge adulte européen

Après plus de 20 ans d’existence, une éternité dans le monde des médias européens, CaféBabel, le média participatif multilingue de la génération Erasmus tire sa révérence. CaféBabel, c’est la quintessence d’un moment de la construction européenne et de l’époque médiatique, celle d’une expression autant personnelle que générationnelle, d’un idéal, d’un mode de vie, d’un projet de société, où l’Europe est d’abord vécue, éprouvée, puis transmise par les émotions, les expériences et les collectifs.

CaféBabel, c’était en somme, les voix d’une génération de jeunes Européens qui poursuivaient les voies d’une intégration intime à l’Europe.

Pourquoi évoluer ? Parce que l’évolution des publics doit être prise en compte, au travers de nouvelles attentes vis-à-vis de la construction européenne, à la fois plus stratégique en matière d’autonomie et plus terre-à-terre en termes de politiques publiques européennes. Ces nouvelles relations à l’Europe induisent de nouvelles pratiques de journalisme européen.

Sphera Network structure et professionnalise la démarche de CaféBabel en visant à remodeler les collaborations journalistiques européennes et en se positionnant comme « le premier réseau européen de médias indépendants et alternatifs de petite et moyenne taille ».

Ereb, qui se présente comme « a community-based cross-border media », vise à repenser la manière de réaliser du journalisme transfrontalier avec des nouvelles formes de récits, de photo journalismes, de vidéo reportages, pour « raconter l’intimité de l’Europe depuis le terrain ».

Euractiv : de l’indépendance pionnière à l’entrisme inspirateur

Euractiv, là encore un média indépendant emblématique de la séquence d’intensification de la construction européenne entre élargissements et approfondissements, tente une forme de synthèse entre l’intention de couvrir l’actualité de l’UE à travers un modèle de journalisme sui generis complexe tout à la fois très expert mais pédagogique, assez neutre mais délibérément pro-européen, ouvert aux subventions publiques mais pas anti-business.

Euractiv, c’était en somme l’ambition de créer une forme de journalisme qui tente un fond de compromis à l’image de l’Europe.

Pourquoi évoluer ? Sans doute, pour reprendre le proverbe africain « Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. » Surtout, parce que l’évolution des moyens (les ressources, les datas, les IA) réinterrogent la possibilité d’une île, la capacité à rester à la fois indépendant et pertinent dans un paysage médiatique en constante transformation.

Selon le communiqué, l’annonce se verbalise de la manière suivante : « le groupe de médias européen Mediahuis a acquis EURACTIV, la marque d’information paneuropéenne, axée sur la politique de l’UE (…) le réseau de médias EURACTIV bénéficiera de l’envergure d’un groupe de médias international, ce qui lui permettra de devenir LE média de référence en matière de politique européenne ».

De nouvelles marques de fabrique de l’information européenne

Tant les transformations de CaféBabel que d’Euractiv – inévitables tôt ou tard – sont révélatrices de plusieurs dimensions :

Évidemment, le « succès » au sens de capacité à survivre et se développer de ces modèles doit beaucoup à l’investissement hors-du-commun des individus engagés, acteurs de premier plan, personnalités qui ont fait vivre ces projets.

Surtout, Euractiv et CaféBabel, avec le recul, apparaissent comme des marques de fabrique de l’information européenne, qui racontent de manière originale et inédite, avec une certaine maturité et un professionnalisme certain, l’Europe d’aujourd’hui et de demain.

De médias européens précurseurs, CaféBabel et Euractiv se projettent en champions des médias européens.

Comment l’Union européenne lutte contre la propagande ?

Dans « Les politiques européennes de lutte contre la propagande », Marie Robin pour la Fondation Robert Schuman décryptent les armes communicationnelles et narratives pour faire avancer leurs propagandes dans un conflit et sur la scène internationale, l’invasion de l’Ukraine par la Russie étant accompagnée d’opérations d’influence, de désinformation et de propagande, la plupart antieuropéennes. L’Union européenne directement concernée par les discours de propagande tente donc de développer des stratégies de lutte contre les contenus propagandistes et leurs effets…

Fausses nouvelles et propagande, un problème pour la démocratie en Europe

66% des citoyens en Europe déclarent lire ou entendre des fausses nouvelles au moins une fois par semaine, nous « subissons une pression grandissante et systématique pour faire face aux campagnes de désinformation et d’informations trompeuses et à la propagande contre la notion même d’information objective ou de journalisme éthique, en ne diffusant que des informations partiales ou servant d’instrument au pouvoir politique, et qui nuisent également aux valeurs et aux intérêts démocratiques ».

La principale menace identifiée quand il s’agit de propagande en Europe a trait à la propagande antieuropéenne du Kremlin, vue comme un potentiel risque de « rideau de fer informationnel » : narratifs et armes de propagande pour justifier sa guerre contre l’Ukraine tout en diffusant des récits anti-européens potentiellement déstabilisateurs.

La propagande chinoise est principalement dénoncée non pas pour ses propres intérêts directs, mais comme relais et soutien du Kremlin au sein de l’Union.

L’extrême droite, appartenant aux mouvances suprémacistes, néonazies et/ou conspirationnistes, souvent inspirées des mouvements QAnon aux États-Unis, diffuse des discours haineux, extrémiste et violent anti-immigration, antiféminisme, conspirationnisme, antisémitisme et anti-élite. Les groupes d’extrême droite diffusent des contenus anti-démocratiques, visant à déstabiliser la cohésion européenne et à promouvoir des visions strictes des frontières.

Lutter contre les contenus de propagande, terroristes ou non, destinés à déstabiliser l’Union européenne ou ses États membres

Garantir des principes fondateurs : liberté des médias, accès à l’information, liberté d’expression, pluralisme des médias.

Identifier et connaître avant de lutter contre les contenus de propagande : saisir, comprendre et analyser, l’Union européenne cherche à agir en tant que « forum de coordination » entre les États membres, favorisant le partage d’informations, l’échange de bonnes pratiques tout en développant, à l’échelle supranationale, des initiatives de recherche et de renseignement destinées à saisir ces contenus.

Empêcher la diffusion de contenus de propagande non-terroristes, c’est-à-dire suspendre la diffusion de certains médias, comme les chaînes russes TV RT ou Sputnik dans les États membres.

Idéalement, supprimer les contenus dans une temporalité rapide afin d’en éviter la viralité. interdire les médias qui diffusent des contenus de propagande et empêcher le recrutement par des acteurs propagandistes étrangers de relais d’influence au sein de l’Union.

Contrer ne peut se faire avec les armes des adversaires sous forme de contre-propagande, l’Union européenne privilégie plutôt de déconstruire (debunker) et de promouvoir des voix modérées

« Debunker la désinformation » passe dès 2015 par une Task force de communication stratégique dans le voisinage oriental (East StratCom Task Force) via le site EUvsDisinfo pour « expliquer et dénoncer les récits de désinformation et sensibiliser à l’impact négatif de la désinformation provenant de sources pro-Kremlin. »

Refuser de faire de la contre-propagande, c’est montrer le faux et exposer les mensonges proposés dans les discours de propagande, réfuter et diffuser des informations utour des valeurs démocratiques et des politiques publiques proposées par l’Union européenne

Former pour mieux lutter contre les informations partiales ou erronées véhiculées par les discours de propagande ou de désinformation, l’Union européenne promeut un journalisme de bonne qualité en soutien à la liberté des médias et en renfort des médias indépendants

Potentiels défis de la responsabilité commune à l’Union européenne et aux États membres

« Si tout le monde est responsable, alors peut-être qu’in fine, personne ne l’est », la dualité, louable en principe peut néanmoins se révéler un obstacle en certaines occasions et conduire à de potentielles injonctions contradictoires.

Le choix de l’Union européenne de promouvoir un discours positif n’est pas sans obstacle dans un contexte de montée du populisme dans plusieurs États membres mettant en cause le caractère fondamentalement démocratique de l’UE.

Contrer les accusations de technocratie ou de prise de décision made in Bruxelles, c’est la mission des institutions européennes, de rendre leur fonctionnement, et les mesures adoptées, accessibles et compréhensibles pour les citoyens.

Contrer les discours anti-européens dans et en dehors de l’Union européenne passe, avant tout, par le renforcement du projet européen, de la cohésion entre ses États membres et de son accessibilité auprès de tous les Européens.

Après l’espace public européen, le commun de l’Union

Passé la vision idéaliste habermassienne d’un espace public européen reposant sur l’agir communicationnel et débouchant sur un patriotisme constitutionnel ayant mené à une impasse en Europe faute d’avoir résolu la question de la souveraineté, Jean-Marc Ferry dans « La Raison et la Foi » vise à donner un nouveau contenu politique au projet européen…

Une culture publique commune

Pour le philosophe néo-kantien Jean-Marc Ferry, « ce qui a vocation à être communalisé à l’échelle européenne, ce sont les cultures publiques nationales » au sein d’une culture publique commune à l’Union, qui ne soit ni la seule diversité de juxtaposition, ni la simple proximité des contacts.

Une intégration des communs

Au niveau transgouvernemental, en complément des échanges au sein du Conseil de l’UE qui réunit les ministres, le défi serait de renforcer les échanges à l’échelle des administrations nationales afin de mieux gérer les biens communs publics européens.

Au niveau transparlementaire, avec le Parlement européen, la recommandation serait de renforcer les interconnexions entre les parlements nationaux de l’espace européen, dans les deux sens. La culture parlementaire commune à chaque espace public national sortirait renforcer du partage et du dialogue entre tous les élus parlementaires nationaux et européens.

Au niveau transjuridictionnel, la mise en commun des acquis juridictionnels et des doctrines de droits, en particulier entre les juridictions de dernier recours, permettrait de mieux arbitrer les conflits de normes juridiques suivant le principe de subsidiarité.

Au niveau transmédiatique, l’ouverture des programmations audiovisuelles, en particulier les news nationales, serait la priorité pour fédérer les opinions publiques européennes autour des enjeux communs ; au-delà du respect du pluralisme des intérêts privés, la régulation publique viserait à assurer la qualité et la diversité des genres télévisuels européens.

Au niveau transsociétal, les dialogues social, civil, culturel, artistique devraient être renforcés pour apprendre à partager et apprendre des uns et des autres « en vue d’une intégration enrichissante en même temps que la formation d’un espace de partage de responsabilités » entre membres d’une même société.

Au total, la prise en compte des communs, nouveau paradigme pour le projet de construction européenne, renforcerait la fierté d’appartenance à cette « union sans cesse plus étroite ».

Euronews, la petite chaine européenne qui baisse

Alors qu’Euronews fête ses 30 ans cette année, la crise que traverse la chaîne TV d’information en continu est en crise, grave…

Les origines de la CNN à l’européenne

Invité mardi 21 mars dans l’émission Le Déclic Médias de Marie Vancutsem, sur la RTBF, La Première à discuter du sujet du jour « La chaine européenne Euronews annonce un grand plan de restructuration », Lacomeuropéenne décrypte les enjeux.

Impressionnés par la couverture live de CNN avec des journalistes « embedded » lors de la guerre du Golfe, les Européens se décident à lancer leur propre chaîne d’information en continu en 1993.

Avec une vingtaine de chaînes de télévision publique comme financeurs, l’ambition est d’être la chaîne généraliste d’information européenne à destination du grand public, dotée d’une exigence éditoriale et d’une rédaction multilingue. La France soutient le projet et la chaîne installe son siège à Lyon.

Le temps des turpitudes qui s’accélèrent

Les transformations du secteur de l’information, avec le développement du web, l’explosion des réseaux sociaux et la multiplication des chaînes thématiques accélèrent la concurrence en termes de temps de cerveau disponible chez des Européens bombardés par des offres toujours plus riches et diverses. Euronews tente comme tous les autres d’évoluer.

Le soutien de l’Union européenne qui lâche

Parmi les chocs, il faut hélas le noter, le soutien – jusqu’alors sans faille de l’Union européenne au projet – se délite :

D’une part, sous le mandat de Viviane Reding, Commissaire en charge de la communication, le modèle de financement fragilise la chaîne puisque dorénavant ce sont des projets sur commande qui conditionnent les financements à des formats de production sous la forme de publi-reportages qui nient l’indépendance éditoriale de la rédaction.

D’autre part, plus récemment, alors que les financements octroyés par la Commission européenne était passé des mains de la DG Communication à la DG Connect, chargée des questions numériques, la baisse des financements est lourde, rapide et brutale.

Alors que les financements européens se maintenaient, songeons aux années électorales européennes de 2014 à 24 millions d’euros et 2019 à 25 millions d’euros, la réduction commence dès 2020 avec 2 millions d’euros de baisse et se poursuit à partir de 2021 où les financements sont divisés par 4 pour se limiter à 6 millions d’euros ; c’est l’année du renouvellement d’un contrat pour 3 ans en juillet 2021.

Les chaînes publiques qui capitulent

L’Union Européenne de Radio-Télévision, organisme rassemblant les grandes chaînes publiques européennes de télévision, de France Télévision à la ZDF allemande, en passant par la BBC, a également peu à peu abandonné Euronews. Les financements en 2013 correspondent à 42 millions d’euros, une somme tombée à 20 millions en 2023, pour descendre encore à 13 millions annoncés pour 2024.

L’actionnaire principal qui craque

La chaine déjà fragilisée est reprise par un fonds d’investissement portugais Alpac Capital en juillet 2022. Cette année, avec une dette de 150 millions d’euros, un nouveau projet est dévoilé, c’est un profond plan de restructuration, qui suscite une grève des personnels. Le plan de licenciement concerne 197 journalistes expérimentés, soit les deux-tiers de la rédaction sur la sellette et toutes les chevilles ouvrières dans toutes les nationalités couvertes au fur et à mesure des années.

Le futur projet qui inquiète

Outre les licenciements massifs, le projet dévoilé comprend également la vente du siège social historique à Lyon, en vue d’installer une nouvelle équipe, fraîchement recrutée avec des candidats plus jeunes à Bruxelles, complété par quelques bureaux dans quelques capitales européennes, un downsizing dans les grandes largeurs.

Au total, c’est l’ambition d’une chaîne publique d’information en continu ouverte sur les sociétés européennes qui disparaît au profit d’une vision plus limitée à la sphère bruxelloise d’une information plus institutionnelle et financée par des publi-reportages représentant à l’antenne des intérêts privés.