La campagne d’incitation au vote réalisée en France lors des élections européennes de 2004

A l’occasion des élections européennes de 2004, le gouvernement français et le Parlement européen ont réalisé des actions de communication se fondant sur les mêmes constats (un manque de visibilité du rôle du Parlement européen et une absence de lisibilité de l’impact réel de chaque vote) et poursuivant un objectif commun d’inciter les citoyens européens à voter…

Voici les principaux éléments de la campagne issus du dossier de presse :

La campagne gouvernementale

L’axe de communication retenu privilégie l’importance du vote lors de ces élections, compte tenu du rôle et des pouvoirs du Parlement européen dont les décisions ont une forte incidence sur la vie quotidienne des Français, à travers des messages sur la sécurité dans les transports, la qualité de l’air, la défense des consommateurs, l’égalité hommes-femmes, ou encore la sécurité au travail.

  • Une campagne d’affichage

L’affichage permet de rappeler clairement les enjeux et les dates des élections et de toucher l’ensemble des électeurs par le biais d’une visibilité maximum, grâce à une présence sur tout le territoire national.

Le principe créatif retenu est de donner du sens au vote en associant la représentation de l’enveloppe de vote à des sujets concrets touchant tous les citoyens et sur lesquels intervient le Parlement européen. Cette campagne s’attaque à deux raisons potentielles d’abstention : la portée de l’élection et l’importance du vote.

Le dispositif permet de couvrir tout le territoire national à travers plus de 20 000 panneaux présents dans :

  • les agglomérations de plus de 20 000 habitants ;
  • les villes de 3 000 à 50 000 habitants ;
  • le métro parisien ;
  • la Corse ;
  • les départements d’Outre-Mer ;
  • 313 gares de métropole.

Le dispositif comprend également la diffusion d’une affiche animée sur 452 écrans plasma présents dans 27 centres commerciaux.

L’affichage se déroule du 31 mai au 13 juin.

  • Une campagne dans la presse régionale

Une annonce pleine page, déclinant une des affiches, insérée dans toute la presse quotidienne régionale et dans la presse hebdomadaire régionale, ainsi que dans cinq titres des DOM et cinq titres des TOM. Ces familles de presse ont été sélectionnés pour leur proximité avec leur lectorat et leur cohérence avec le scrutin régionalisé.

Les insertions presse ont lieu :

– le 30 mai dans le supplément Europe de Ouest France Dimanche ;

– du 4 juin au 10 juin dans 190 titres de la presse hebdomadaire régionale ;

– le 10 juin dans 61 titres de la presse quotidienne régionale de métropole ;

– le 10 juin dans 5 titres de la presse des DOM ;

– entre le 5 et le 10 juin dans 5 titres de la presse des TOM ;

– le 10 juin dans toutes les éditions de Métro et 20 minutes (Paris, Lyon, Marseille, Aix, Aubagne, Toulon, Lille, Toulouse, Bordeaux) ;

– le 13 juin, jour des élections et du match France-Angleterre dans L’Equipe.

Les insertions dans la presse quotidienne régionale représente une diffusion totale de 6 millions d’exemplaires et une audience de 17,8 millions de lecteurs. Celles dans la presse hebdomadaire régionale de métropole s’élèvent à une diffusion totale de près de 2 millions d’exemplaires et une audience de 6,2 millions de lecteurs.

  • Une campagne sur internet

Internet sera utilisé comme un média complémentaire afin d’atteindre les populations moins consommatrices de presse, en particulier les plus jeunes, moins mobilisés par le vote et souvent moins informés sur ses modalités.

Des bannières favorisant le trafic vers le site www.europe.gouv.fr, site d’information sur l’Europe, seront insérées sur différents sites internet du 1er au 13 juin. De plus, tous les supports de la campagne (affiches, annonces presse, etc.) renvoient sur ce site.

Constamment actualisé et pédagogique, le site www.europe.gouv.fr permet de suivre l’actualité de l’Union européenne et de découvrir (ou redécouvrir) ses principes et ses fondements :

– L’actualité franco-européenne au quotidien : le site suit les principaux événements impliquant la France au niveau européen ;

– Un tour d’Europe en quelques clics en mettant l’accent sur la connaissance mutuelle entre les États-membres ;

– www.europe.gouv.fr est aussi le portail public sur les questions européennes.

Dans la même perspective, l’ensemble des sites ministériels ainsi que des sites européens consacrent une rubrique à l’élection européenne :

  • Une campagne d’information de proximité

En partenariat avec le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, et l’Association des Maires de France (AMF), l’association Civisme et démocratie (CIDEM) assure la diffusion gracieuse d’affichettes d’incitation au vote dans les 36 000 communes. Il est également proposé aux communes de plus de 12 000 habitants de leur procurer :

– des affichettes supplémentaires ;

– des affiches pour le mobilier urbain municipal ;

– des dépliants d’information sur l’Europe.

Les réseaux des chargés de communication des Préfectures, des ambassades et les réseaux d’information sur l’Europe sont également fortement mobilisés pour relayer l’information sur les élections (dates, mode de scrutin, vote par procuration, rôle du Parlement) et la campagne d’incitation.

Les actions du Parlement européen

Les actions engagées par le Parlement européen complètent la campagne gouvernementale.

  • Une campagne radio

Ce dispositif, conçu en association avec le CIDEM, permet de diffuser des messages d’incitation au vote, auprès du grand public et du public jeune (près de 500 passages), grâce à un choix de radios à forts taux d’audience : RTL, France Inter, France Info, NRJ, Skyrock, Fun radio, RTL 2, Europe 2, les Indépendants, Chérie FM ou encore France Bleu, BFM et RFO.

Des radios locales sont également associées à ce dispositif :les réseaux RCF et CORALI et l’ensemble des radios locales, avec 80 chroniques « Europe » diffusées jusqu’au 11 juin, avec le soutien de la Commission européenne.

Cette campagne devrait ainsi toucher plus de 17 millions de personnes en âge de voter.

  • Une campagne télévisée

Entre le 31 mai et le 11 juin, une douzaine de chaînes de télévision (TF1, France 2, France 3, France 5, TV5, RFO, ARTE, Canal +, Euronews, et La Chaîne Parlementaire) diffuseront gracieusement le spot réalisé par le Parlement européen pour l’ensemble des 25 Etats.

Une co-production entre le Parlement européen et France 3 Méditerranée intitulée « Regards sur la nouvelle Europe » et composée de 15 reportages sera également diffusée.

Eurosport a programmé 220 passages de 3 spots de 20 minutes sur l’Europe et les élections européennes réalisés avec le soutien de la Commission européenne.

  • Une campagne dans les salles de cinéma

Le spot d’incitation au vote sera également diffusé dans les salles de cinéma (dans les agglomérations de plus de 90 000 habitants) entre le 26 mai et le 9 juin.

L’audience est estimée à 3,3 millions de spectateurs.

  • Une campagne sur internet

L’association « Fenêtre sur l’Europe » diffuse des reportages européens sur internet (texte et télévision) avec le soutien du Parlement européen.

  • Une campagne d’affichage

Un visuel sera affiché entre le 28 mai et le 11 juin :

– dans le métro : 300 affiches ;

– sur les flancs de bus : 2260 visuels dans 6 grandes villes : Marseille, Toulouse, Nantes, Grenoble, La Rochelle et Metz ;

– sur des véhicules itinérants : dans 8 grandes villes : Rennes ; Amiens, Lyon, Aurillac, Tour, Limoges ;

– dans les CROUS de France, en association avec les relais locaux.

Appel d’offre de la Commission européenne pour lancer une campagne de communication dans le cadre des élections au Parlement européen en 2009

Quelques temps après l’annonce par le Parlement européen de la réalisation d’une campagne de communication transnationale en vue des élections européennes en juin prochain (signature : « A vous de choisir » et budget de 15,4 millions d’euros), la Commission européenne envisage également d’organiser en urgence un marché relatif à une « campagne de sensibilisation, d’information et de mobilisation » dans le cadre des élections au Parlement européen en 2009.

Un dispositif illustrant la politique de communication en partenariat

En application de la politique de communication en partenariat, officialisée par la déclaration politique entre les institutions communautaires et les États membres, mardi 22 octobre au Parlement européen, cette action devra être menée en coordination avec les autres initiatives prises par les institutions communautaires dans le cadre de la priorité de communication relative aux élections au Parlement européen.

Un dispositif ciblant principalement les jeunes citoyens européens

Les objectifs consistent :

  • à élever la perception d’une identité européenne à travers une identification émotionnelle positive avec l’Union européenne ;
  • accroître la sensibilisation des jeunes sur les prochaines élections au Parlement européen, y compris les jeunes expatriés.

Le public cible comprend :

  • principalement, les jeunes ayant le droit de vote (18-30 ans) ;
  • à titre secondaire, les jeunes qui auront le droit de vote dans un avenir proche.

Les actions de communication sont :

  • développement d’une stratégie et d’un concept de communication fondée sur des spots TV, un site Internet, et EU Tube ;
  • mise œuvre pratique de la stratégie : production et diffusion de clips, création et animation d’un site Internet ;
  • reporting.

Le marché est estimé à un montant maximum de 2,7 millions d’euros.

Bilan de la PFUE : un sondage révèle la bonne opinion de l’action de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UE

Interrogés les 12 et 13 décembre par BVA pour Les Echos et France Inter, plus d’un Français sur deux (56%) a une bonne opinion de l’action de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UE.

Le Président de l’UE est approuvé par les Français.

Selon les conclusions de l’analyse de Gaël Sliman, Directeur Général Adjoint de BVA : « la perception du bilan de Nicolas Sarkozy en tant que Président de l’UE est extrêmement positive :

  • tant au niveau de sa gestion de la crise,
  • que de l’ambition de son projet pour l’Europe
  • ou sur sa capacité à se montrer diplomate avec ses partenaires ».

Il faut signaler, qu’avant l’été, un tiers seulement des Français faisaient confiance à Nicolas Sarkozy pour obtenir des avancées pendant le semestre de présidence française de l’Union.

Le Président français, lui, ne suscite pas la même confiance, selon les résultats de ce sondage.

Compte-rendu du colloque : « Réveiller le citoyen européen : un défi de communication publique ? » – Stratégies 2/2

Les étudiants du master de Communication Publique de Sciences-Po Lille ont organisé vendredi 12 décembre 2008 un colloque : « Réveiller le citoyen européen : un défi de communication publique ? ». Voici la deuxième partie du compte-rendu sur les stratégies de communication européenne…

Claus Sorensen – Directeur général DG COMM, Commission européenne

Pour mettre en œuvre une communication européenne, il faut avant tout mettre en place une politique européenne (une vision et du concret).

Défis de la compréhension mutuelle et de la participation à la discussion pour faire émerger et faire accepter la vue majoritaire légitime

1/ Constats

Diversité linguistique des 27 États membres

Télescopage des « communicateurs » (cf. le double discours des responsables politiques à Bruxelles et dans leur capitale)

Surcharge de l’information nationale et locale

2/ Objectifs

Définir un planning stratégique des prises de parole

Choisir les sujets européens en fonction de leur intérêt pour l’UE et pour les citoyens européens

Lister des priorités de communication communes aux institutions européennes

  • Croissance, emploi et solidarité
  • Énergie et climat
  • L’Europe des citoyens
  • 20 ans de changements démocratiques (chute du mur de Berlin)
  • L’Europe dans le monde

=> 60% des ressources consacrés

Politiser les enjeux en s’appuyant sur les valeurs européennes (éducation pour les enfants, plurilinguisme pour les ados, culture pour tous, dont les adultes)

3/ Moyens

Les relations presse : 1 100 journalistes accrédités à Bruxelles… 25 000 journalistes dans l’UE

La TV : Euronews… 6 500 chaînes TV dans l’UE Projet : AO 2008, 3 consortiums de chaînes TV en compétition pour diffuser en partenariat à un public entre 80 & 120 millions d’Européennes (budget 10 millions d’€)

La radio : EuRaNet : un réseau de radios européennes + un site plurilingue L’Internet EUTube : 140 clips en ligne aujourd’hui

Les réseaux Europe Direct

Les déplacements locaux de Commissaires européens

Vincenzo LeVoci, directeur de la communication du Conseil de l’UE et coordinateur du Club de Venise réunissant les directeurs des services d’information des gouvernements de l’UE

La communication européenne repose sur :

1/ la coopération interinstitutionnelle (formelle) à l’échelle des institutions communautaires et nationales

  • progrès, notamment avec la déclaration politique entre le CUE, le PE et la CE sur une politique de communication en partenariat
  • enjeu, notamment dans l’organisation administrative

2/ le débat informel entre responsables de la communication des institutions communautaires et nationales

  • progrès, notamment dans la capacité à identifier les vecteurs (messages)/porte-parole (acteurs) des valeurs de l’UE et dans la capacité à partager les bonnes pratiques (outils)
  • enjeu, notamment dans la proposition de faire de la communication une véritable politique communautaire

Laurent Thieule, directeur de la communication du Comité des régions

Convictions sur la communication européenne :

L’UE souffre d’une mauvaise image de marque en Europe. Il faut donc communiquer sur les valeurs du projet européen.

L’UE n’a aucun intérêt à communiquer sur les différentes institutions européennes.

L’opinion publique européenne n’existe pas vraiment, seuls les peuples européens comptent.

Il faut à la fois communiquer sur les enjeux globaux (la place de l’UE dans le monde), sur les débats européens (les politiques communautaires) et sur les actions concrètes (l’UE dans la vie quotidienne des citoyens).

Puisque l’on ne peut limiter les « porte-parole » de l’Europe, il faut multiplier les communicants européens. Les élus locaux sont ces relais idéaux de proximité, à condition de leur fournir des outils pour comprendre l’UE et de leur fournir des messages pour se valoriser en parlant de l’UE.

Jean-Yves Nicolas, administrateur du Centre d’information sur l’Europe, éditeur de Touteleurope.fr

Des constats liés à Internet

  • Phénomène de convergence des médias : Internet occupe une place de plus en plus importante, notamment auprès des jeunes, c’est le 1er média d’information
  • Phénomène de participation citoyenne sur Internet : les commentaires, les votes…
  • Phénomène de collaboration éditoriale sur Internet : les wikis, les communautés

Une stratégie web pour Touteleurope

  • Importance de la pédagogie sur l’Europe : des articles simples, des comparatifs décalés…
  • Le 1er élément consulté reste la carte de l’Europe.
  • Importance de l’incarnation de l’Europe : des témoignages vidéos de personnalités, des reportages à l’étranger…
  • Importance du sentiment d’appartenance : des consultations thématiques, des débats contradictoires

Des projets pour l’avenir : devenir un fournisseur de contenu sur l’Europe :

construire des partenariats avec les grands portails web (yahoo, orange…) pour diffuser du contenu en échange de visibilité sur touteleurope.fr fournir des infos brutes aux journaux de la presse gratuite

Béatrice Ouin, rapporteur de l’Avis du Conseil économique et social européen : « Comment concilier la dimension nationale et européenne dans la communication sur l’Europe »

Saisine du CESE par le cabinet de JP Jouyet à l’occasion de la PFUE.

La politique de communication doit reposer sur :

  • des partenariats entre les institutions européennes
  • un socle commun de connaissances sur l’Europe (kits à destination des élèves)
  • une base commune dans les médias européens (sources et supports fournis par les institutions communautaires)
  • des formations aux journalistes, aux élus locaux, aux enseignants et à la société civile organisée
  • une présence d’Européens qualifiés pour travailler à Bruxelles et d’Européens formés pour communiquer à proximité des Européens

Compte-rendu du colloque : « Réveiller le citoyen européen : un défi de communication publique ? » – Diagnostics 1/2

Les étudiants du master de Communication Publique de Sciences-Po Lille ont organisé vendredi 12 décembre 2008 un colloque : « Réveiller le citoyen européen : un défi de communication publique ? ». Voici la première partie du compte-rendu sur les diagnostics de la communication européenne…

Que nous apprennent les Eurobaromètres sur les citoyens européens ? – Renaud Soufflot de Magny, analyste politique à la Représentation permanente de la Commission européenne à Paris

  • sentiment de vulnérabilité fort : inquiétude structurelle face à la mondialisation et conjoncturelle face à la crise économique
  • sentiment de défiance relatif de l’UE par rapport aux partis politiques décrédibilisés et aux gouvernements délégitimés
  • sentiment d’indifférence pour l’UE, jugée majoritairement ni bonne ni mauvaise
  • sentiment d’adhésion fortement clivé socio-démographiquement

=> L’Europe devient de plus en plus « une affaire d’élites » (cf. Pierre Mathiot, directeur de l’IEP de Lille)

Réflexions sur la communication européenne – Eric Dacheux, enseignant-chercheur

La politique de communication européenne repose sur une « visée d’inter-culturalité », entre le modèle mono-culturel d’intégration national à la française et le modèle multi-culturel de communauté à l’américaine.

La politique de communication européenne nécessite de reconnaître la diversité et de relever le défi de la traduction.

1/ des difficultés structurelles

  • aucun média de masse à l’échelle européenne
  • budget communautaire de 100 millions d’euros
  • une politique publique communautaire depuis 2004 seulement, avec une stratégie depuis 2006

2/ des erreurs stratégiques

  • il faudrait communiquer pour limiter le « déficit d’image » de l’UE
  • il faudrait communiquer pour que le sentiment européen soit reflété par les médias
  • il ne faut pas que l’approche par la gouvernance (approche technique de la communication) prenne le pas sur l’approche par le gouvernement (approche politique de la communication), car sinon c’est au détriment de la démocratie
  • il ne faut pas prendre le symptôme (le déficit de communication) pour la pathologie (le déficit de politique : quel territoire, quel projet ?)
  • il faudrait communiquer sur le « sens de l’histoire » de la construction européenne

3/ des solutions

  • il faut communiquer sur l’utopie du projet, afin de repolitiser la construction européenne
  • il ne faut communiquer pour rapprocher l’UE des citoyens mais pour installer le dialogue entre les citoyens et l’UE

Jean-Louis Boulanges, ancien député européen

Retour sur les principaux problèmes de l’UE :

Ce n’est pas une question de communication, c’est un problème de sens. La carte électorale de l’échec du référendum en 2005 recoupe largement la carte des jureurs et des réfractaires lors du projet de constitution civile du clergé lors de la révolution française.

=> Rejet par les périphéries d’un pacte politique imposé par le centre du territoire : la question de l’intégration des minorités…

Ce n’est pas un déficit démocratique, c’est un trop-plein de normes. L’Europe souffre d’un défaut d’identification à un projet incarné par des personnalités européennes.

Le système institutionnel communautaire est très développé alors que les politiques communautaires sont très peu développées.

Le fonctionnement politique français, c’est l’opposition droite/gauche alors que le fonctionnement communautaire, c’est le compromis entre les modérés.

1/ L’Europe est-elle fait pour empêcher ou pour faire ? G. Burdeau : la démocratie gouvernée (idée libérale d’un État démocratique pour empêcher de porter atteinte aux droits des citoyens) VS la démocratie gouvernante (idéologie d’un État qui transforme la société).

2/ L’Europe est-elle fait pour faire circuler ou pour unir ? Logique de la mobilité (qu’est-ce que j’ai avec l’Europe : fausse question) VS logique de l’identité (qu’est-ce que je suis avec l’Europe : bonne question)

=> J. Rifkin : The European Dream L’Europe est une vision de l’humanité reposant sur le règne du droit, sur le multilinguisme. Face aux enjeux mondiaux (choc démographique, climatique, éco/so)… L’Europe a un temps d’avance !