Evénement télévisuel : Arte fête les 20 ans de la chute du Mur en diffusant un programme de 24 heures sur Berlin

A l’occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur, Arte diffusera, du samedi 5 septembre à 06h00 du matin au dimanche 6 à la même heure, « 24h Berlin, une journée capitale »…

Le concept : filmer pendant une journée le quotidien de Berlinois

Vingt ans après la chute du Mur, plongée dans les coulisses de Berlin en suivant la vie quotidienne d’une vingtaine de Berlinois filmés au cours d’une unique journée : le 5 septembre 2008.

Le résultat : le plus long documentaire télévisuel de l’histoire

Diffusion 24 heures d’affilée, un an jour pour jour et heure par heure après son tournage. Selon Arte, « Berlin dévoile la multiplicité de ses quartiers, ses univers contrastés, son charme et ses contradictions, vécus et racontés par les Berlinois eux-mêmes ».

Le dispositif : 2,8 millions d’euros et 400 personnes mobilisées

Arte a consacré à cet « évènement télévisuel de la rentrée ».

  • 1 an de travail de documentation,
  • 3 ans pour la réalisation du projet,
  • 80 équipes de tournage,
  • 22 personnages principaux,
  • 80 caméras,
  • 10 mois de montage,
  • 88 voitures,
  • 400 paniers-repas,
  • 750 heures de rushes en haute définition,
  • 1440 minutes de diffusion en continu.

Un rendez-vous à ne pas manquer !

Arte_24h_bernlin

Communiquer sur les produits laitiers : avec les subventions de l’UE, le Cniel prépare une nouvelle campagne de promotion

Dans la newsletter Stratégies du 19 août dernier, il nous est annoncé que « le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) mène une compétition d’agences portant sur la communication du lait, du beurre et des yaourts (…) par ailleurs le Cniel consulte pour la gestion de son budget publicitaire institutionnel ».

Dans un billet « Communiquer sur les produits laitiers : plus que jamais « Nos amis pour la vie » avec crise du lait, subventions de l’UE et créativité débridée » le 28 juillet dernier, nous signalions que la Commission européenne s’engageait à hauteur de 1 million d’euros par an sur 3 ans pour le programme de communication sur les produits laitiers en France.

Rendez-vous donc dans quelques semaines pour découvrir cette nouvelle campagne de promotion des produits laitiers…

Vers la « société numérique » : l’enjeu de l’éducation aux nouveaux médias

Alors que les Européens qui « surfent » au moins une fois par semaine sont dorénavant majoritaires, que les inégalités socio-économiques ou démographiques dans l’usage d’Internet se réduisent et que les pratiques s’uniformisent (Google, Facebook, Youtube et Wikipedia sont les sites les plus vus sur Internet en Europe), le numérique soulève de nombreux enjeux…

Logique de l’offre numérique : les enjeux de l’accès et des contenus liés à « l’économie numérique »

Faisant l’objet de rapports annuels européens (cf. Benchmark i2010 : Tendances et principales réalisations) ou de plans nationaux (cf. France Numérique 2012), les enjeux traditionnels de l’économie numérique se voient essentiellement traités du côté de l’offre et visent à :

  • la consolidation de l’accès aux réseaux numériques et de la sécurisation des infrastructures ;
  • la diversification des contenus multimédia et des services numériques.

Logique de la demande numérique : l’enjeu de l’éducation aux nouveaux médias dans la « société numérique »

Parce que l’usage du numérique est devenu essentiel pour l’insertion dans l’économie, l’accès à l’emploi, à la culture et aux loisirs et pour pleinement participer à la « société numérique », il devient impératif de se former aux nouveaux médias, c’est-à-dire apprendre à :

  • apprécier et évaluer d’un œil critique les différents aspects et contenus des nouveaux médias ;
  • utiliser les nouveaux médias pour communiquer et créer des contenus multimédias.

Dans un rapport du Centre d’analyse stratégique publié en juillet 2009 : « La société et l’économie à l’aune de la révolution numérique – Enjeux et perspectives des prochaines décennies (2015-2025) », l’axe de réflexion n°1 est « Éduquer et former » afin de permettre à chacun de :

  • maîtriser les outils numériques ;
  • partager la culture qui en découle afin de pouvoir les utiliser de manière efficace.

Dans un communiqué de presse daté du 20 août 2009, Viviane Reding, la Commissaire responsable de la société de l’information et des médias affirme : « Nous devons garantir l’éducation de tous aux nouveaux médias. Si les citoyens pouvaient utiliser les nouveaux médias avec compétence et créativité, nous nous rapprocherions d’une nouvelle forme de participation démocratique. »

Ainsi, une nouvelle approche du numérique – passant des enjeux économiques aux enjeux sociétaux – met l’accent sur l’éducation aux nouveaux médias.

Quelle communication événementielle européenne pour l’anniversaire de la chute du Mur de Berlin ?

Alors qu’en 2009 on célèbre les 20 ans de la chute du Mur de Berlin, événement qui marqua le début de la transition démocratique des États d’Europe centrale et orientale avec, à terme, la réunification du continent européen et les élargissements de 2004 et 2007, quelle communication événementielle européenne ?

Une application – dorénavant classique – de la stratégie « communiquer en partenariat »

Conformément à la stratégie « Communiquer en partenariat » adoptée en 2007 et suivant le programme de travail de la Commission européenne pour 2009, le « triangle institutionnel communautaire » (la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne) fait du 20e anniversaire de la chute du rideau de fer «l’une des priorités de communication de l’UE pour 2009».

Ainsi, après la communication autour des élections européennes en juin 2009, la coopération interinstitutionnelle en matière de communication événementielle européenne tend à devenir classique.

Une application – archi classique – des pratiques de communication de l’UE autour d’un label « 1989-2009: l’Europe, libre et unie »

Conformément aux pratiques de la Commission européenne en matière de communication événementielle européenne :

  • un label invite les organisations de la société civile à bénéficier du parrainage officiel de la Représentation de la Commission européenne dans les Etats membres pour organiser diverses manifestations : concours dans les écoles « Un mur… Des murs… » pour rédiger une courte nouvelle sur les autres murs à faire tomber ; journées européennes du Patrimoine au salon de l’horloge au Quai d’Orsay ; colloque : « 1989 : un événement planétaire ? » au Centre d’Etudes européennes de Sciences-Po…
  • un site spécifique (prochainement mis en ligne) comporte un calendrier des événements labellisés à travers l’Europe (la représentation en France de la Commission dispose d’une page dédiée à ces événements : ) ;
  • un clip vidéo « 20 ans de la liberté » mélange images d’archives et vie d’un jeune garçon né le 9 novembre 1989 pour retracer le chemin parcouru par l’Europe depuis la fin des années 80.

Ainsi, la tendance à l’événementialisation de la communication européenne – analysée ici – tend à devenir archi classique, malgré ces travers :

  • segmentation excessive auprès des seuls réseaux européens intégrés ;
  • déconcentration excessive sans retombées médiatiques importantes.

Souhaitons que cette stratégie de communication événementielle européenne – inspirée par une philosophie managériale de la communication comprise comme diffusion d’opinions et de prestations – ne sombre pas dans des logiques de dépolitisation sans fond et de séduction que de forme.

Sondage postélectoral 2009 : victoire de l’indifférence à l’UE des citoyens européens

Le Parlement européen publie une étude Eurobaromètre réalisée un mois après les élections européennes du 4 au 7 juin 2009 auprès de 26 830 citoyens européens.

Les principaux résultats portent sur :

  • les raisonnements et profils des électeurs, notamment les abstentionnistes ;
  • le souvenir médiatique de la campagne, notamment des campagnes d’information et d’incitation au vote.

La victoire de l’indifférence des citoyens européens aux élections européennes semble être le principal enseignement…

Analyse de la participation électorale en 2009 : l’indifférence européenne face à l’importance des comportements politiques et au poids des profils socio-démographiques

D’une part, l’abstention aux élections européennes s’explique par les comportements politiques des électeurs.

Une majorité d’abstentionnistes décide de ne pas voter pour des raisons avant tout liées à un manque de confiance dans la politique ou le manque d’intérêt pour la politique et non par manque de confiance ou d’information envers les institutions européennes. Ainsi, seulement 10 % mentionnent une méconnaissance de l’UE, du Parlement Européen ou des élections et un abstentionniste sur deux se déclare même attaché à l’Europe. Quant aux raisons qui amènent l’électeur à voter, elles sont essentiellement motivées, et de loin, par le devoir civique.

D’autre part, l’abstention aux élections européennes s’explique par de vrais clivages entre les différents profils types de votants.

Age (le critère le plus marqué) : plus on avance en âge, plus la participation est importante : 21 points séparent la participation des 18-24 ans (29%) de celle des 55 ans et + (50%)

Activités (un clivage très important) : plus on exerce une activité rémunératrice, plus la participation est importante :

  • Catégories où la participation est la plus forte: cadres, directeurs et indépendants ;
  • Catégories où la participation est la plus faible: chômeurs et ouvriers.

Études : plus le niveau d’étude est élevé, plus la participation augmente :

Genre : les femmes votent moins que les hommes.

Ainsi, l’analyse des raisonnements et profils des électeurs révèle l’importance des comportements politiques et le poids des profils socio-démographiques au détriment des éventuelles convictions européennes, indifférentes dans la participation.

Analyse de l’impact des campagnes d’information sur les élections : un souvenir important dans les esprits mais une influence réduite sur les votes

Certes, 67% des Européens se souviennent avoir vu ou lu ou entendu dans les médias une campagne d’incitation au vote. D’ailleurs, ce souvenir relativement fort est largement partagé :

  • La tranche d’âge n’influe pas les résultats ;
  • Le type de média non plus : 71% des utilisateurs quotidiens d’internet se souviennent de la campagne, tout comme 68% de ceux qui ne l’utilisent jamais.

Mais, l’influence de cette campagne d’incitation au vote semble plus que réduite. Le niveau d’information pour voter est jugé suffisant par la majorité des répondants et les abstentionnistes (61%) sont même plus nombreux que les votants (43%) à se souvenir d’une campagne civique.

Ainsi, l’analyse de l’impact des campagnes d’information sur les élections européennes révèle que le jugement que les citoyens ont sur le Parlement européen – exemple : le PE prend en compte les préoccupations des citoyens pour 56% des votants contre 48% des abstentionnistes – est plus important que les connaissances que les citoyens auraient sur le Parlement européen, indifférentes aux campagnes d’information.

Synthèse analytique

Premiers résultats : moyenne européenne et grandes tendances nationales