Le Parlement européen publie une étude Eurobaromètre réalisée un mois après les élections européennes du 4 au 7 juin 2009 auprès de 26 830 citoyens européens.
Les principaux résultats portent sur :
- les raisonnements et profils des électeurs, notamment les abstentionnistes ;
- le souvenir médiatique de la campagne, notamment des campagnes d’information et d’incitation au vote.
La victoire de l’indifférence des citoyens européens aux élections européennes semble être le principal enseignement…
Analyse de la participation électorale en 2009 : l’indifférence européenne face à l’importance des comportements politiques et au poids des profils socio-démographiques
D’une part, l’abstention aux élections européennes s’explique par les comportements politiques des électeurs.
Une majorité d’abstentionnistes décide de ne pas voter pour des raisons avant tout liées à un manque de confiance dans la politique ou le manque d’intérêt pour la politique et non par manque de confiance ou d’information envers les institutions européennes. Ainsi, seulement 10 % mentionnent une méconnaissance de l’UE, du Parlement Européen ou des élections et un abstentionniste sur deux se déclare même attaché à l’Europe. Quant aux raisons qui amènent l’électeur à voter, elles sont essentiellement motivées, et de loin, par le devoir civique.
D’autre part, l’abstention aux élections européennes s’explique par de vrais clivages entre les différents profils types de votants.
Age (le critère le plus marqué) : plus on avance en âge, plus la participation est importante : 21 points séparent la participation des 18-24 ans (29%) de celle des 55 ans et + (50%)
Activités (un clivage très important) : plus on exerce une activité rémunératrice, plus la participation est importante :
- Catégories où la participation est la plus forte: cadres, directeurs et indépendants ;
- Catégories où la participation est la plus faible: chômeurs et ouvriers.
Études : plus le niveau d’étude est élevé, plus la participation augmente :
Genre : les femmes votent moins que les hommes.
Ainsi, l’analyse des raisonnements et profils des électeurs révèle l’importance des comportements politiques et le poids des profils socio-démographiques au détriment des éventuelles convictions européennes, indifférentes dans la participation.
Analyse de l’impact des campagnes d’information sur les élections : un souvenir important dans les esprits mais une influence réduite sur les votes
Certes, 67% des Européens se souviennent avoir vu ou lu ou entendu dans les médias une campagne d’incitation au vote. D’ailleurs, ce souvenir relativement fort est largement partagé :
- La tranche d’âge n’influe pas les résultats ;
- Le type de média non plus : 71% des utilisateurs quotidiens d’internet se souviennent de la campagne, tout comme 68% de ceux qui ne l’utilisent jamais.
Mais, l’influence de cette campagne d’incitation au vote semble plus que réduite. Le niveau d’information pour voter est jugé suffisant par la majorité des répondants et les abstentionnistes (61%) sont même plus nombreux que les votants (43%) à se souvenir d’une campagne civique.
Ainsi, l’analyse de l’impact des campagnes d’information sur les élections européennes révèle que le jugement que les citoyens ont sur le Parlement européen – exemple : le PE prend en compte les préoccupations des citoyens pour 56% des votants contre 48% des abstentionnistes – est plus important que les connaissances que les citoyens auraient sur le Parlement européen, indifférentes aux campagnes d’information.
Premiers résultats : moyenne européenne et grandes tendances nationales
Pourquoi est toujours en cours sur les droits des femmes dans un pays développé?
Une courte citation qui n’en est pas vraiment une en réalité ^^ : Bonne année et bonne continuation pour votre site