Archives mensuelles : juin 2011

Comment les étudiants en école de journalisme traitent-ils l’information européenne ?

Alors que l’information européenne est un défi pour les journalistes, notamment en raison des carences de leur formation initiale sur le sujet ou de l’absence supposée d’une demande de la part du public – au point que l’on s’interrogeait : « Le « journalisme européen » existe-t-il ? » – plusieurs écoles de journalisme demandent à leurs étudiants de réaliser un projet autour de l’information sur l’Europe…

« Les parlements nationaux dans la tourmente » : un webzine très institutionnel, une enquête plutôt analytique, des contenus un peu enrichis

C’est un site dédié aux rapports entre parlements nationaux et institutions européennes en temps de crise que les étudiants en deuxième année de Master « journalisme » du Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de l’Université de Strasbourg ont réalisé sur eurocuej.com :

Un sujet très institutionnel : les rapports entre parlements en Europe sont appréhendés selon l’édito « En route pour l’imprévu » sous les prismes de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, de la crise de l’euro, des discussions budgétaires et du protocole… Par ailleurs, la barre de navigation : Eurocrise / Gouvernance économique / la Défense / Libertés publiques / Politique renforce la focale institutionnelle.

Une approche éditoriale plutôt analytique : les articles – pour la plupart no ouverts aux commentaires – sont composés de papiers d’angle sur des sujets très précis et d’interviews d’experts tel que Richard Corbett, chargé des relations avec les parlements (nationaux et européen) dans le cabinet du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Un traitement enrichi par des cartographies et des infographies interactives :
Les cartographies sont très réussies :

  • « L’Europe, une mosaïque de systèmes politiques » : présentation des pays selon : régimes parlementaires/monarchiques ; Constitutions fédérale/unitaire ; Parlements monocaméral/bicaméral ;
  • « 27 Parlements, 40 chambres, la droite domine l’Europe » : présentation des pays selon majorités politiques droite/centre/gauche.

Les infographies quoique très informatives sont peu lisibles :

  • les nouveaux droits des parlements nationaux : information, participation, objection, véto et sortie ;
  • les formules de coopération parlements nationaux/Parlement européen.

Par ailleurs, une timeline « Le rôle des parlements nationaux dans l’Union européenne » complète le dispositif en matière de contenus enrichis :

« Trans-Europe-Extrêmes » : un sujet et une ligne éditoriale très politique, une enquête plutôt de terrain, des contenus un peu sociaux

C’est un site dédié à des « reportages et décryptages des extrêmes sous toutes leurs formes en Europe » que les étudiants de la 86ème promotion de l’École Supérieure de Journalisme de Lille ont réalisé sur transeuropeextremes.com.

Un sujet et une ligne éditoriale très politique : la ligne éditoriale est clairement précisée : « En ligne de mire : les extrêmes sous toutes leurs formes, qu’ils soient politiques, religieux ou culturels (…) L’objectif : trouver, montrer, décrypter les nouvelles formes prises par l’extrémisme sur le Vieux continent ».

Une approche éditoriale autour de reportages-terrain : grâce à une Google Map, l’ensemble des articles sont autant de voyages immersifs au cœur de l’extrémisme partout en Europe. D’ailleurs, certaines rubriques illustrent cette volonté d’une « pensée à l’épreuve du terrain » : Sur le terrain / Vide-poche / Photomaton.

Des contenus un peu ouverts aux médias sociaux : Non seulement les articles ouverts aux commentaires peuvent être partagés sur Twitter et likés sur Facebook, mais surtout un compte Twitter, une page Facebook et une chaîne vidéo sur Dailymotion complètent la présence en ligne.

Ainsi, entre le projet « Les parlements nationaux dans la tourmente » plutôt d’inspiration magazine des étudiants du CUEJ (de l’info analytique relativement froide) et le projet « Trans-Europe-Extrêmes » des étudiants de l’ESJ de Lille plus Fanzine dans l’âme (de l’info libre relativement passionnée), le traitement de l’information européenne se renouvelle.

« Ask the President » : à quoi sert la plateforme relationnelle du Président du Conseil européen ?

Ballon d’essai lors de la journée de l’Europe le 9 mai dernier, le Président du Conseil européen réalise une page Facebook « Ask your question » qui s’est transformée en pétard mouillé, selon Cédric Puisney dans « Herman Van Rompuy ou l’éloge du monologue 2.0 », avec seulement 38 questions et 10 réponses dans l’ensemble du week end. Las, une plateforme relationnelle « Ask the President » vient d’être lancée…

Un précédent américain riche d’enseignements

En mars 2009, un projet américain mené conjointement par des médias traditionnels et nouveaux (The Nation, The Washington Times and the Personal Democracy Forum) selon Mashable porte déjà le nom de “Ask the President” Obama, en l’occurrence.

Une participation filtrée par des journalistes : L’idée est de solliciter les internautes pour poser des questions qui sont ensuite reprises – pour les plus populaires d’entre elles (57 179 votes réalisés par 8 056 voteurs) – par des journalistes lors d’une conference de presse spéciale avec le Président américain : “the people’s press conference”.

Une plateforme ouverte aux médias sociaux : Chaque contribution – au-delà du système de vote – peut être partagée sur la plupart des médias sociaux, dispose d’un lien et d’un code dynamique pour être “embedded” dans un blog par exemple. Autant de fonctionnalités que ne propose pas – pour le moment – le site du Président du Conseil européen.

Une valorisation relative des contributeurs : Plusieurs fonctionnalités permettent de rétribuer symboliquement les contributeurs (dépôt anonyme également possible) : géolocalisation, historique des contributions par auteur, liens vers le comptes personnels sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, un affichage aléatoire des contributions sur la page d’accueil renforce la visibilité des contributeurs, même occasionnel. Autant de fonctionnalités que ne propose pas – pour le moment – le site du Président du Conseil européen.

Une posture d’écoute plutôt satisfaisante

Normalement conçue par des organisations (entreprises ou institutions) qui souffrent d’un gros bruit négatif sur le web avec des publics qui expriment leurs insatisfactions disséminées dans les réseaux sociaux, la mise en place d’une plateforme relationnelle conduit à canaliser l’énergie des internautes dans une posture constructive visant à assainir le territoire relationnel.

Quoique le Président du Conseil européen souffre plutôt d’une absence de bruit le concernant, la posture d’écoute affirmée sur www.askthepresident.eu : “I am ready to answer your questions.” est plutôt satisfaisante – notamment parce qu’elle laisse entendre qu’il se rend disponible et accepte la remise en cause et la critique.

Une promesse de réponse relativement déceptive

Néanmoins, la promesse d’un dialogue est à exclure. Il s’agit davantage d’un cahier de doléances pour lequel les internautes sont invités à participer et à voter sur les questions qui leur importent le plus pour aiguiller Herman van Rompuy qui se concentrera sur ces sujets dans ses réponses : “I will concentrate on those matters in my answers”.

De plus, comme le remarque Kosmopolito dans “Ask Herman ‘the communicator’ Van Rompuy”, dans la video de presentation – d’une durée inférieure à 30 secondes – la formulation se révèle décevante puisqu’au lieu d’encourager la participation et d’annoncer un effort pour répondre à un maximum de questions intéressante, l’accent est mis sur “maybe not all your questions will be answered”.

Ainsi, la plateforme relationnelle du Président du Conseil européen se révèle difficile à juger de prime abord. Seule la prise en main éventuelle par un public qui reste encore à vraiment définir – l’intégralité de la plateforme étant exclusivement en anglais – permettra de juger de la pertinence de la démarche.

L’Union européenne et les médias sociaux : benchmark des actions de communication

Découvrez et téléchargez ma présentation des principales actions de communication de l’UE dans les médias sociaux : blogs, comptes Twitter, pages Facebook, web-TV / chaînes vidéos et plateformes communautaires…

N’hésitez pas à me signaler en commentaire d’autres actions qui vous semblent importantes.

Faut-il faire le branding de l’Union européenne ?

Coincé entre deux grandes tendances de la communication – celle des années 1960/70 qui fondait toute communication sur les produits (vanter l’utilité, la qualité et la performance) et celle du storytelling (raconter des tranches de vie, de l’étonnement et de l’émotion) dans les années 90/2000 – l’âge du branding (valoriser une marque) rattrape l’Union européenne…

Faire le branding de l’UE autour des valeurs communes : une orientation trop centrée sur le discours de la marque

« Comment faire pour augmenter la popularité et l’acceptation de l’Union européenne par le grand public ? » C’est l’interrogation qui domine la réflexion de Urkuti György, le responsable de communication de la présidence hongroise du Conseil de l’UE dans une tribune « Branding EU » publiée sur le site officiel.

L’idée serait de doter l’UE d’une « identité de marque » qui définisse les principaux messages ainsi qu’une identité commune à tous les émetteurs européens avec des éléments de branding tels que le logo, l’identité visuelle, la charte graphique, le positionnement, les valeurs et l’éthique.

« L’identité de la marque UE représenterait ainsi la façon dont la marque UE voudrait être perçue, par opposition à l’image, qui est la façon dont la marque est réellement perçue », suivant la définition du glossaire marketing.

Urkuti György convient que puisque « le traité constitutionnel a été rejeté, l’UE a renoncé à la possibilité d’avoir ses propres symboles officiels, comme un drapeau, un hymne ou une devise » (…) « le seul point fondamental semble être l’ensemble de ses valeurs communes ». L’identité de marque aurait comme pivot un discours sur ce qui unit – au-delà des intérêts – les États-membres dans la construction européenne.

Reijo Kemppinen, le Directeur Général de la communication au Conseil de l’UE dans un commentaire semble partager cette nécessité de faire un meilleur branding de l’UE mais conclut sur une interrogation importante (traduite) : « Pourrons-nous jamais parvenir à un accord, à des fins de communication, sur autre chose que ce qui est écrit dans le traité ? ».

Effectivement, faire le branding de l’UE autour des valeurs communes présentes dans le traité et la charte des droits fondamentaux donne une orientation à la fois trop abstraite/lointaine et en même temps trop centrée sur le discours des institutions européennes.

Faire le branding de l’UE autour des services exclusifs de l’UE : une orientation au bénéfice des Européens

Certes, la puissance d’évocation et d’attraction d’une marque est sans doute ce qui fait défaut à l’UE. Mais, passer du temps sur la marque est peut-être une perte de temps par rapport à tous les vrais problèmes qui existent.

La réflexion sur le branding de l’UE ne devrait pas porter d’abord sur l’identité de la marque et l’harmonisation des logos et des messages – quoique cela soit utile – mais bien davantage sur l’amélioration des services et des bénéfices qu’apportent l’UE aux Européens dans leur vie quotidienne, sur lesquels il serait aisé ensuite de communiquer au plus grand nombre.

Finalement, l’intérêt du débat sur le branding de l’UE réside dans les pré-requis nécessaires que la communication de l’UE doit prendre en compte si elle veut s’inspirer du marketing (cf. « 5 deuils nécessaires pour pratiquer le marketing territorial » par Marc Thébault :

  1. Deuil du visionnaire : remise en cause de la capacité des décideurs publics européens à proposer des solutions clefs en mains.
  2. Deuil du consensus mou : exigence au contraire de diviser, de segmenter, pour toucher par des discours et des argumentaires appropriés des groupes spécifiques aux besoins, aux attentes et aux visions homogènes.
  3. Deuil du leadership : l’UE ne sera plus le leader, mais le coordinateur, l’animateur d’une démarche commune et coproduite.
  4. Deuil du narcissisme : il faut bien un jour dire ce que les cibles analysées pensent vraiment de l’UE, de ses actions, de ses projets.
  5. Deuil de la parole déifiée : fin de l’aspect “sacré” de la parole publique européenne.

Autant de deuils que les responsables de la communication de l’UE sont-ils prêts à accepter pour se lancer dans une véritable démarche de branding de l’UE ?

Le plagiat atteint-il aussi l’espace public européen en ligne ?

Naturellement, l’exercice du blog est une activité qui n’est pas sans risque. Risques liés aux trolls dans les commentaires. Risques correspondant aux citations plus ou moins à propos. Ces risques sont normaux et font partie des règles du jeu. En revanche, le plagiat pur et simple – le copier-coller sans citation de l’auteur – doit être dénoncé, surtout lorsqu’il est réalisé par une personne qui se réclame de son professionnalisme et publie pour le compte d’un acteur influent.

Pauline Desmarest, responsable de la communication Internet à la Fondation Robert Schuman vient de se livrer au plagiat dans « Facebook, Twitter : des outils incontournables pour l’avenir de la démocratie européenne ? ». Une pratique également condamnée par Mathew Lowry, lui aussi victime.

Plagiat n°1 : l’exigence de transparence

Le 9 mars 2011, je publiai « La transparence peut-elle renforcer la légitimité démocratique de l’UE ? » dans lequel j’abordai l’enjeu de la « nouvelle » transparence : la responsabilisation d’un public inclus dans la décision :

« Bien plus que de simplement connaître les résultats du processus décisionnel européen, l’exigence de transparence porte davantage, aujourd’hui, sur l’ouverture pondérée des données publiques qui devraient êtres portés à l’attention du public pour l’inclure dans la prise de décision publique. »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman :
« Bien plus que de simplement connaître les résultats du processus décisionnel européen (comme c’est le cas aujourd’hui), l’exigence de transparence porte désormais davantage sur l’ouverture pondérée des données publiques qui devraient être portées à l’attention du public pour peser dans la prise de décision publique. Autrement dit, l’enjeu de la  » nouvelle  » transparence réside dans la responsabilisation d’un public acteur de la décision. »

Plagiat n°2 : les avantages des réseaux sociaux pour la communication européenne

Le 1 février 2011, je publiai « Quels sont les coûts pour la communication européenne de ne pas investir les médias sociaux ? » dans lequel j’abordai 4 coûts de ne pas investir les médias sociaux, dont celui de détériorer la relation entre l’UE et les citoyens européens :

« Ne serait-il pas en effet plus conforme aux usages quotidiens d’assurer une présence en ligne sur le carrefour d’audiences que constitue Facebook pour répondre aux interrogations des Européens plutôt qu’au travers d’une plateforme téléphonique inconnue par une très large majorité ? »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman :
« Ne serait-il pas plus conforme aux usages actuels de renforcer sa présence sur le carrefour d’audiences que constitue Facebook pour répondre aux interrogations des Européens plutôt qu’au travers du centre d’appel  » Europe Direct « , cette plateforme téléphonique inconnue par une très large majorité d’Européens ? »

Plagiat n°3 : mieux s’adapter à la révolution du Web social : recommandations pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux

Le 5 janvier 2011, je publiai « Comment la communication de l’UE s’adapte-t-elle au web social ? » dans lequel je développai les adaptations de la communication européenne avec les médias sociaux :

« La communication actuelle de l’UE dans le web social s’inscrit dans une logique d’échange

Aujourd’hui, la communication de l’UE dans le web social consiste à sensibiliser un public relativement passif au travers d’échanges limités avec des cibles potentiellement nombreuses mais faiblement engagées.

La communication future de l’UE dans le web social s’inscrira dans une logique d’engagement

Demain, la communication de l’UE dans le web social consistera de plus en plus à activer l’engagement des internautes en leur proposant de jouer des « rôles » plus élaborés. »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman : « La communication actuelle de l’UE sur le Web social s’inscrit dans une logique d’échange. Elle consiste à sensibiliser un public relativement passif au travers d’échanges limités avec des cibles potentiellement nombreuses mais faiblement engagées. (…)Il est essentiel d’impliquer les citoyens sur la Toile en leur proposant de jouer des  » rôles  » plus élaborés que les échanges de contenus ou une simple notification  » I like « . »

Plagiat n°4 : un code de conduite sur les réseaux sociaux

Le 31 janvier 2011, je publiai « Comment la Commission européenne s’est-elle dotée d’une charte de communication dans les médias sociaux ? » :

« En avril 2010, sous la responsabilité de Bert Van Maele, le responsable médias sociaux au sein de la DG Communication à la Commission européenne, un blog « Waltzing Matilda » dédié à la communication sur les médias sociaux est ouvert afin d’« apprendre comment la Commission peut utiliser les médias sociaux pour communiquer avec les citoyens ».

En juin 2010, un plan d’actions présenté par Viviane Reding préconise la mise en place d’un réseau de « 10 à 15 experts en médias sociaux au sein de la Commission » pour assurer « une surveillance des blogs et les réseaux sociaux et une réfutation instantanée » (mesure 10).

Juste avant la fin de l’année, une stratégie et des lignes directrices ont été approuvées en interne entre la DG COMM et le cabinet de Reding.

Quoique l’approche envisagée des médias sociaux révèle une profonde méfiance, la formalisation d’une organisation marque une prise en compte indéniable du web social par la Commission européenne. »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman :
« La Commission européenne a mis en œuvre une stratégie pour communiquer sur les médias sociaux approuvée fin 2010 par la DG COMM et le cabinet Reding.
Si la formalisation de cette stratégie marque une prise en compte indéniable du Web social par la Commission européenne, cette charte n’a cependant pas encore été publiée en externe.
En avril 2010, sous la responsabilité de Bert Van Maele, le responsable de l’information et de la communication – Internet au sein de la DG COMM, un blog  » Waltzing Matilda  » dédié à la communication sur les médias sociaux a été ouvert afin d’apprendre comment la Commission peut utiliser les médias sociaux pour communiquer avec les citoyens « .
(…)
La Commission européenne, dans un plan d’action présenté en juin 2010 par Viviane Reding, préconise la mise en place d’un réseau de  » 10 à 15 experts en médias sociaux au sein de la Commission  » pour assurer  » une surveillance des blogs et des réseaux sociaux et une réfutation instantanée  » (mesure 10). »

Plagiat n°5 : pour la création d’un ‘EU Community manager’

Le 27 avril 2009, je publiai « Union européenne et Internet : pour la création de « EU community managers » pour une communication européenne « de la demande » ? » dans lequel je présentai les contours de ce futur métier :

Métier aujourd’hui inexistant, les « EU community managers » serait des médiateurs, des créateurs de liens entre l’UE et les internautes, plus particulièrement responsable :

  • du monitoring et du feed-back : veille sur le web, état des lieux de l’e-réputation de l’UE + rétroaction ;
  • de la mise en place de contenus : gestion des User Generated Content (UGC) et Social Media Optimisation (SMO) ;
  • de la création et l’animation de communautés : fédérer et fidéliser les internautes autour de la marque UE en créant une communauté conviviale ;
  • de la visibilité de l’UE auprès des réseaux sociaux ;
  • du webmarketing : référencement du site, netlinking, partenariats entre sites web, affiliation…

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman :
Ces EU community managers seraient des médiateurs, des créateurs de liens entre l’UE et les internautes, plus particulièrement responsables de veille sur le Web, de la mise en place de contenus, de la création et de l’animation de communautés.

Edit : plagiat n°6 : la communication européenne face à l’ambivalence des réseaux sociau

Le 11 février 2011, je publiai « La révolution démocratique de l’UE se fera-t-elle par les médias sociaux ? » dans lequel j’étudiai les médias sociaux face à la crise de la démocratie représentative :

  • « Ni vision angélique de médias sociaux qui sauveraient la représentation politique par la participation citoyenne, même si ceux-ci incontestablement bousculent les attentes et les pratiques des élus et des citoyens ;
  • Ni vision diabolique de médias sociaux qui détruiraient le pouvoir des élus par la mobilisation civique, même si ceux-ci indubitablement renversent les habitudes des élus et des citoyens (quoique cette vision soit effectivement angélique lorsqu’il s’agit de renverser le pouvoir de régimes anti-démocratiques…) ;

Mais un constat : la révolution numérique transforme le système démocratique.

En quoi, le fait que « la société civile a pris le pouvoir sur Internet » constitue-t-elle éventuellement une opportunité pour réaliser la « révolution démocratique » de l’UE ?

D’abord, les médias sociaux modifient l’espace du débat public. L’ère du débat public vécu par procuration avec la TV n’existe plus à l’heure de Facebook, Twitter et Youtube.

Cette nouvelle configuration du débat public peut représenter une opportunité pour l’UE à condition de savoir organiser les espaces européens de dialogue/échange/partage. »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman :
Certains politiques se désintéressent des réseaux sociaux leur attribuant une vision négative pouvant amoindrir leur pouvoir. Il est vrai qu’ils renversent indubitablement les habitudes des élus et des citoyens et qu’ils modifient l’espace du débat public. L’Union européenne doit saisir cette nouvelle configuration pour organiser son espace de dialogue et de partage.

Edit : plagiat n°7 : engager les internautes

Le 8 octobre 2009, je publiai « Comment la communication européenne peut-elle répondre à la révolution du web social ? » :

« Sur le web, plus qu’ailleurs, un rééquilibrage des pouvoirs s’établit, avec une relation plus égale entre l’émetteur et le récepteur.

Le plein usage du web social rend obsolète le modèle de communication asymétrique reposant sur la distinction ordinaire entre émetteur et récepteur.

La nouvelle culture née du web social implique une révolution copernicienne du métier de communicant avec un renversement des pouvoirs, une rupture radicale marquée par le transfert d’autorité à l’internaute « de base », puisque les internautes – qu’ils soient experts ou simples utilisateurs – peuvent eux-mêmes, sur un pied d’égalité, devenir la source et reprendre le contrôle du flux des communications. »

Plagiat de Pauline Desmarest de la Fondation Robert Schuman : Une relation plus égale entre l’émetteur (les politiques) et le récepteur (les citoyens) s’établit grâce au Web social. Ainsi, la véritable révolution à réaliser grâce aux réseaux sociaux serait que l’Union européenne donne une place centrale aux citoyens et les mette sur un pied d’égalité avec les politiques.

Finalement, le plus regrettable – au-delà du plagiat, qu’il n’est jamais trop tard d’amender en citant les sources réelles – c’est l’attitude de l’auteur de cette note, symptomatique d’une difficulté à citer la moindre source d’informations non officielle, ce qui ne pouvait pas ne pas poser problème en traitant de la communication européenne dans les médias sociaux.

Nota bene 1 : La Fondation Robert Schuman a dans un premier temps modifié l’article mis en ligne en y ajoutant les liens vers les sources mobilisées.

Nota bene 2 : Par un e-mail, que le blog 27etc reproduit, la Fondation Robert Schuman a signifié que l’article était définitivement retiré de leur site. Dont acte.