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Comment les eurodéputés s’informent et communiquent dans les médias sociaux ?

Pour la 3e fois, Fleichman-Hillard publie son « European Parliament Digital Trends Survey », une enquête auprès de 100 eurodéputés pour mieux comprendre leurs pratiques en matière d’information et de communication dans les médias sociaux…

Les médias sociaux font dorénavant partie du travail des euro-parlementaires

La lecture des premiers résultats de l’enquête confirme que les médias sociaux sont dorénavant incontournables au Parlement européen :

  • 61% des eurodéputés écoutent quotidiennement les conversations dans les médias sociaux, même s’ils n’y participent pas activement ;
  • 88% soit 663 sont présents sur Facebook ;
  • 76% sont actifs sur Twitter soit 572 ;
  • 28% maintiennent une présence sur LinkedIn, le réseau social qui progresse le plus ;
  • 80% des eurodéputés (seulement) disposent d’un site web personnel.

Les médias sociaux sont clairement devenus des médias de choix dans la communication des eurodéputés en ligne à destination des parties prenantes : ONG, entreprises et think tanks.

En matière d’usage, des pratiques se dessinent également selon les médias sociaux :

  • Twitter est apprécié pour sa dimension « breaking news », pour s’engager dans des échanges avec les parties prenantes et apprendre les positions des différents acteurs ;
  • LinkedIn, le plus récent, est utilisé pour construire et s’informer sur son réseau.

Les moteurs de recherche, les médias en ligne et les médias sociaux sont des ressources quotidiennes

Toute la palette des outils web est mobilisées plus ou moins massivement par les eurodéputés et leurs collaborateurs :

  • Google est utilisé quotidiennement par 82% des élus et de leur staff ;
  • Les médias en ligne, et les médias spécialisés sur l’UE sont également largement consultés tous les jours ;
  • Wikipedia est très régulièrement visités.

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La communication intégrée (off et online) avec les parties prenantes est pratiquée par les eurodéputés

Dans leur communication avec les parties prenantes, les eurodéputés adoptent un mix entre moyens off-line « traditionnels » encore très appréciés (réunions, événements et position papers) et canaux online (infographies, vidéos, Wikipedia et les sites et comptes dans les réseaux sociaux).

MEP_digital_trends_2015_stakeholders_channelsLa hiérarchie des canaux de communication, lorsque les eurodéputés doivent se forger une opinion en matière de politique publique est dominée par les moyens traditionnels (réunions et positions papers) mais talonnée par les nouveaux formats (infographies et médiaux sociaux) tandis que les événements et les médias sponsorisés sont peu pertinents.

Au total, en quelques années, l’information et la communication des eurodéputés ont été largement bouleversées par les médias sociaux et les nouveaux formats sans pour autant faire disparaître les moyens traditionnels qui cohabitent plus ou moins harmonieusement.

Quel est le profil des journalistes européens ?

À l’occasion du colloque international « L’Europe dans les médias en ligne », l’une des tables rondes s’est attachée à réfléchir à « l’information européenne face aux crises démocratiques »…

Les apprentis journalistes européens : une euro-génération Erasmus multilingue et archi-diplômée

Selon Katharina Kloss, coordinatrice éditoriale à Café Babel, les apprentis journalistes ont tous un profil assez similaire : ils ou elles sont jeunes, maîtrisent 3 langues à minima, ont déjà une expérience en rédaction, cumulent des séjours en Europe souvent dans le cadre du programme Erasmus et disposent d’une culture web native.

Quelques places dans des médias de niche, spécialisés et/ou professionnels

Au-delà des quelques correspondants installés à Bruxelles pour les grands médias d’information, le succès est loin d’être garanti car pour Fabrice Pozzoli-Montenay, vice-président de l’association des journalistes européens en France, « être un journaliste spécialisé dans les affaires européennes n’est pas une garantie pour trouver du travail en rédaction ».

Éventuellement, quelques types de presse : de niche, spécialisés et/ou professionnels, au sein desquels l’expertise européenne est un plus, accueillent avec intérêt quelques journalistes européens, même si des titres d’importance comme l’AEF pour le monde de l’éducation ou la Lettre A pour le monde de l’entreprise n’exploitent pas le filon européen.

Des opportunités dans des médias en ligne

Internet rebat les cartes traditionnelles du « gate keeping » exercés par les médias traditionnels, il est plus facile de développer un projet de médias en ligne sur l’Europe.

Pour Florian Tixier, doctorant à l’Université Libre de Bruxelles, les médias en ligne permettent de nouvelles pratiques :

  • Faculté aisée de publier des contenus multilingues, même plus anecdotique ;
  • Possibilité facilitée d’animer un réseau de correspondants/contributeurs à l’étranger ;
  • Redéfinition de ce que c’est que d’être Européen aujourd’hui.

Le financement, le talon d’Achille du journalisme européen

Plusieurs canaux de financement se complètent pour financer le journalisme européen, selon Jean-Claude Lescure, directeur du master de journalisme de l’Université de Cergy-Pontoise :

  • Le crowd-funding, qui peut à la rigueur couvrir des reportages ponctuels ;
  • Le pay-wall, qui permet de faire payer une information de qualité, comme Mediapart ou Arrêt sur images ;
  • La publicité, qui n’est pas très développée puisque le public européen n’existe pas en tant que segment marketing dans les centrales d’achat et les agences médias ;
  • Les partenariats et les soutiens directs, qui finissent toujours par rassembler les mêmes acteurs.
  • Les financements indirects via des contrats aidés du gouvernement ou des aides directes à la presse via le fond Google ou les aides de la presse en ligne.

Des sujets pour le journalisme européen qui évoluent

Tandis que certains sujets sont devenus européens comme l’immigration ou le commerce, d’autres thématiques s’européanisent et trouvent des échos dans des médias inattendus :

  • Les euromythes qui nourissent l’euroscepticisme avec de fausses infos ;
  • Les blogs politiques contestataires qui s’intéressent de près aux projets « bruxellois » ;
  • Les réseaux sociaux, qui relaient de l’information européenne qui ne passe pas par des biais journalistiques.

Au total, l’Europe devient peu à peu un espace naturel et un centre d’intérêt que des médias spécialisés traitent même si un certain populisme se développe aussi dans une presse.

L’euroscepticisme est-il une construction médiatique ?

À rebours de la thèse sur la neutralité des médias dans l’expression et la formation des opinions, certains chercheurs explorent le rôle que joueraient les médias, et la télévision en particulier, dans la montée de l’euroscepticisme en Europe. Leurs arguments dans « Shaping the vote? Populism and politics in the media » méritent d’être entendus…

Populisme sur l’Europe et médiatisation : un mariage de convenance ?

Aujourd’hui, l’alliance traditionnelle de raison entre les médias et la politique qui ne peuvent pas se passer l’un de l’autre est profondément recomposé.

Pourquoi ? À la fois en raison de l’explosion du paysage médiatique et des nouvelles contraintes qui s’imposent aux journalistes ; et d’autre part, des transformations de l’expression des mouvements politiques, au-delà des partis politiques classiques, en particulier ceux issus de la société civile.

La course effrénée à l’audience et au clic dans les médias et l’exacerbation corrélative des discours populistes sur l’Europe semblent corrélative, ou plus précisément se nourrit l’une de l’autre dans une sorte de « mariage de convenance ».

Quelles sont les lois de l’attraction entre populisme sur l’Europe et médiatisation ?

L’implacable réalité d’une présence accrue des populismes sur l’Europe dans les médias, en particulier très grand public et/ou de l’audiovisuel repose sur un rejet commun aux journalistes, aux populistes et à une grande partie des citoyens de la complexité de l’Europe.

La première force d’attraction entre l’euroscepticisme et la médiatisation s’appuie sur la facilité de la simplification, de l’approximation, de l’absence d’effort pour comprendre et se forger une opinion éclairée sur l’Europe.

Mais, le mouvement ne s’arrête pas là. Bien au contraire, la recherche de l’émotion, de l’appel aux instincts, aux préjugés – partagées par une partie des médias et de la classe politique – se traduit par une instrumentalisation des émotions, des peurs en vue de rejetter, de dénoncer ce qui n’est pas compris.

Surtout, les médias de l’info en continue et de l’analyse superficielle conduisent à une surexposition des discours simplificateurs et dénonciateurs, répétés en boucle en raison de leur succès auprès d’un public qui renacle au moindre effort en matière d’Europe.

Au total, l’euroscepticisme apparaît comme une construction médiatique qui répond à la fois aux nouvelles contraintes de l’information (instantanéité, superficialité, exclusivité) et à un soi-disant désintérêt des citoyens pour l’Europe, forcément lointaine et compliquée.

10 ans après le rapport Herbillon : quelles actualités des « leviers du changement » pour européaniser la vie publique ?

À l’occasion des 10 ans du rapport Herbillon sur la « fracture européenne », l’occasion se présente de mesurer l’étendue du chemin qui reste à parcourir « pour changer d’échelle et toucher un public de masse ». Quid des trois leviers du changement : la formation, la médiatisation et la proximité ?

Le levier de la formation est au point mort, encore pour longtemps ?

Pour le député Herbillon, « il s’agit là autant de la formation initiale (à l’école) que de la formation continue, autour d’un objectif : former les principaux relais que sont les élus, les fonctionnaires, les responsables associatifs et syndicaux, les journalistes et les enseignants ».

Non seulement cet effort de formation reste aujourd’hui trop ponctuel et limité à certaines professions pour les adultes, mais surtout l’ambition même de former largement les nouvelles générations à l’Europe passe en second plan, puisque l’enjeu est sous le radar des classements internationaux qui obnubilent l’Education nationale et les écoles supérieures privées.

Le levier de la médiatisation est en régression, faute de moyens ou de volonté ?

Pour le député Herbillon, « le traitement médiatique des affaires européennes est la clé de voûte de l’information sur l’Europe ».

Sur le principe, tout le monde s’accorde pour que les médias, et la télévision en particulier, doivent contribuer à rendre l’Europe plus accessible, plus ludique et plus visible. La plupart reconnait qu’il ne faut pas privilégier le seul canal de l’information, mais aussi élargir le traitement médiatique des affaires européennes à la fiction et au divertissement.

La médiatisation doit permettre la popularisation de l’Europe. Mais les médias ne fonctionnent qu’à condition qu’il existe un événement. Il faut un prétexte que l’Europe n’a jusqu’à présent pas su trouver.

10 ans après, les « prétextes » pour que l’Europe soit davantage dans les médias semblent plutôt en régression, faute de moyens dans les rédactions ou à cause d’un manque de volonté d’éveiller les publics ?

Tant que les médias ne tenteront pas d’aborder différemment la thématique européenne, il ne leur sera pas possible d’atteindre un public plus large.

Le levier de la proximité en légère progression, vouée à la dispersion éternelle des moyens ?

Pour le député Herbillon, « le débat sur l’Europe souffre d’un double déficit de permanence et de proximité. L’information doit s’adapter aux attentes et aux préoccupations des citoyens (…) Sur le terrain, les élus doivent s’approprier les questions européennes et en débattre avec leurs administrés ».

Là encore, le constat et le vœu (pieux) sont impeccables et n’ont pas pris une ride. Mais la réalité – malgré les nombreuses initiatives institutionnelles (dialogues citoyens de la Commission européenne, centres Europe Direct…) ou associatives – est toujours plus contrastée.

Pire, impliquer de façon régulière l’ensemble des acteurs de la société civile, à travers une structure permanente de débat et de consultation qui parvienne à dépasser le cercle des initiés et rassemble associations, organisations professionnelles ou syndicales, chambres de commerce, ordres ou clubs sportifs, afin d’être aussi représentative que possible de la société civile, demeure aujourd’hui inenvisageable.

Au total, les « leviers de changement » pour refonder la politique d’information et de communication sur l’Europe en France posés dans le rapport Herbillon sont restés dans les cartons, jusqu’au prochain échec d’un référendum ?

10 ans après le rapport Herbillon : l’information et la communication sur l’Europe en France, à la hauteur de la « fracture européenne » ?

Voilà 10 ans que le rapport Herbillon fait le diagnostic connu de tous sur les causes de la fracture européenne : « les responsabilités sont partagées, mais rien ne changera tant que l’on ne dépassera pas les déclarations de principe. Il est urgent de changer d’approche pour changer d’échelle ». Où en est la France par rapport aux 40 propositions pour européaniser la vie publique en France et mieux informer les Français sur l’Europe ?

Aucune adaptation des structures gouvernementales

Parmi les propositions portant sur les administrations publiques, les changements sont très limités.

1 – Donner au ministre des Affaires européennes un véritable rôle d’impulsion et de coordination en matière de communication sur l’Europe :

  • Ni direction interministérielle placée auprès du ministère aux Affaires européennes
  • Ni correspondant pour la communication sur l’Europe désigné dans chaque ministère

2 – Instaurer des conseils interministériels réguliers sur les affaires européennes

  • Ni conseil interministériel sur les affaires européennes, présidé par le Premier ministre
  • Ni conseil restreint sur les questions européennes, présidé par le chef de l’État

3 – Lancer une Conférence nationale du débat public sur les affaires européennes

  • Jamais rassemblé des représentants des pouvoirs publics, du milieu associatif, du milieu syndical, des médias, du milieu enseignant et des élus

4 – Confier au ministre délégué aux Affaires européennes la tenue d’une conférence de presse hebdomadaire sur l’Europe

  • Jamais de point aussi régulier sur l’agenda législatif européen et les principaux dossiers d’actualité

5 – Européaniser la composition des cabinets ministériels

  • Jamais au moins un ressortissant d’un État membre de l’UE dans chaque cabinet ministériel

6 – Intégrer la dimension européenne dans l’exposé des motifs des projets de loi

  • Ni articulation des mesures envisagées avec le droit communautaire
  • Ni l’état des règles en vigueur dans plusieurs autres pays européens

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Refondation partielle de Sources d’Europe avec Touteleurope

Les propositions portant sur le centre d’information sur l’Europe en France ont été partiellement mises en œuvre.

7 – Transformer Sources d’Europe en un service propre du Ministre délégué aux Affaires européennes

  • Les pôles « information et communication sur l’Europe » et « animation du réseau national » existent à peu près
  • Les pôles « formation » et « recherche et publications » sont restés lettre morte

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Implication réduite des parlementaires nationaux

Parmi les propositions visant les parlementaires nationaux, les avancées sont extrêmement limitées.

8 – Organiser un débat en séance publique, avant et après chaque réunion du Conseil européen

  • Encore que très rarement de débat parlementaire en séance publique, dans l’hémicycle

9 – Prévoir des sessions de formation obligatoires à Bruxelles pour tous les parlementaires nationaux

  • Encore peu d’occasions d’être en contact direct avec les institutions de l’UE

10 – Adresser aux parlementaires nationaux une lettre d’information européenne du Gouvernement

  • Un « euro-kit » fut ponctuellement réalisé à l’occasion de la Présidence française du Conseil de l’UE au second semestre 2008

11 – Transformer les délégations pour l’UE de l’Assemblée nationale et du Sénat en commissions permanentes non législatives

  • Pas de changement

12 – Renforcer les liens entre les parlementaires nationaux et les députés européens

  • Pas de création de missions d’information communes entre les parlements nationaux et le Parlement européen

13 – Instaurer des Journées parlementaires sur l’Europe

  • Pas de changement

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Mobilisation réduite de l’administration au service de l’Europe

En matière d’évolutions de la formation des fonctionnaires français, les progrès sont très en retrait.

14 – Renforcer la place de la France dans le domaine de la formation au management public européen

  • Cycle des hautes études européennes pas sur le modèle de l’IHEDN, mais existe à l’ENA

15 – Instaurer un plan pluriannuel de formation continue aux questions européennes

  • Pas de formation pour les fonctionnaires de l’État lors de la nomination sur des emplois de direction

16 – Valoriser l’expérience européenne dans la carrière publique

  • Ni requis pour l’accès à certains postes
  • Ni ne figure ce critère dans les fiches de postes

17 – Recenser les fonctionnaires disposant d’une expérience européenne

  • Pas de base de données unique

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L’école, pas encore le lieu d’apprentissage de la citoyenneté européenne

Malgré l’impérieuse nécessité de traiter le sujet « Europe » à l’école, les propositions sont restées lettre morte.

18 – Inclure les notions de base sur les institutions et la culture européennes dans le « socle commun des connaissances »

  • Pas de « fondamentaux sur l’Europe » au primaire et au collège

19 – Évaluer l’acquisition des connaissances de base sur l’Europe à l’occasion du brevet des collèges

  • Pas dans l’épreuve d’histoire-géographie du brevet des collèges

20 – Ajouter la dimension européenne à l’enseignement d’éducation civique, juridique et social

  • Pas de changement significatif

21 – Former les professeurs aux questions européennes

  • Pas d’exigences requises en matière de connaissance des « fondamentaux sur l’UE », et notamment du fonctionnement des institutions et des fondements de la culture européenne

22 – Distribuer le « passeport jeunes – l’Europe en poche » à tous les lycéens

  • Pas de distribution généralisée à tous les Terminales

23 – Généraliser les jumelages électroniques entre les écoles

  • Pas de généralisation d’un système de correspondants européens

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Promotion inexistante de l’esprit européen par les valeurs du sport et l’élan de la jeunesse

Toutes les propositions visant à promouvoir l’Europe via les valeurs du sport et la jeunesse n’ont pas été suivies d’effet.

24 – Informer les jeunes sur l’Europe au cours de la Journée d’appel à la préparation de la Défense

  • Pas de module européen spécifique lors de la Journée d’appel à la préparation de la Défense

25 – Créer un « Office européen de la jeunesse »

  • Pas de « guichet unique » pour l’accès aux différents programmes proposés par l’UE : échanges de jeunes, Service volontaire européen, Erasmus, etc.

26 – Généraliser le volontariat européen en abondant son financement

  • Pas de changement significatif

27 – Instaurer des Jeux européens du sport scolaire

  • Pas de jeux européens du sport scolaire, réservés aux collégiens de chacun des pays membres de l’UE

28 – Donner une visibilité au drapeau de l’Union à l’occasion des manifestations sportives

  • Pas de drapeau européen figurant sur les maillots des sportifs

29 – Créer des « trophées européens du sport »

  • Pas de « trophées européens du sport » pour des personnalités sportives européennes, via des votes en ligne et une cérémonie retransmise à la télévision

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Popularisation de l’Europe absente par un traitement médiatique plus attractif et plus régulier

Les propositions concernant l’information et les médias n’ont pas été très reprises.

30 – Inscrire le traitement des Affaires européennes parmi les obligations du service public audiovisuel

  • Ni meilleur compte rendu régulier de l’activité du Parlement européen
  • Ni formation des cadres journalistes aux questions européennes

31 – Assurer le développement d’Euronews en lui permettant d’accéder à la télévision numérique terrestre

  • Diffusion en France encore confidentielle

32 – Promouvoir l’Europe par le divertissement et la fiction

  • Pas d’Europe déclinée à travers les jeux télévisés, les émissions de divertissement, les magazines et les fictions

33 – Encourager la production de « programmes courts » sur l’Europe

  • Pas de diffusion régulière d’un programme court sur L’Europe au quotidien, mais campagne ponctuelle en 2008 et 2010 sur les fonds européens

34 – Lancer un prix « Europorter » entre les écoles de journalisme

  • Davantage de catégories pour le prix Louise Weiss du journalisme européen, notamment auprès des étudiants des écoles de journalisme

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Recours faible aux symboles pour développer une conscience européenne

Seule la proposition portant sur le double pavoisement des édifices publics est aujourd’hui largement pratiquée.

35 – Instaurer le double pavoisement des édifices publics

  • Aujourd’hui largement pratiqué

36 – Donner une visibilité à la Journée de l’Europe : rendre le 9 mai plus populaire, par la création d’« Eurofolies »

  • Faire descendre l’Europe dans la rue demeure un défi chaque année

37 – Matérialiser la solidarité européenne

  • Pas de changement significatif

38 – Créer un timbre européen

  • Pas de changement significatif

39 – Créer un ordre européen de décorations

  • Pas de changement significatif

40 – Encourager les vœux télévisés des chefs d’État ou de Gouvernement de l’Union aux ressortissants d’autres États membres

  • Pas de changement significatif

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Au total, 10 ans après, les 40 propositions du rapport Herbillon sont restées dans leur immense majorité lettre morte, ce qui laisse imaginer l’état de la « fracture européenne » en France.