Archives mensuelles : août 2023

Influences de la désinformation manipulative et des technologies artificielles sur la démocratie, que faire pour soutenir la démocratie européenne ?

Lors de la session d’ouverte d’EuropCom 2023, la question des menaces sur l’information afin de réduire et atténuer la désinformation et permettre aux citoyens de l’UE d’accéder à des informations fiables dans un écosystème sain de l’information.

La société civile pousse les institutions à mettre en œuvre des législations pour réduire et atténuer la désinformation

Flora Rebello Arduini, directrice des campagnes chez Ekō explique comment des campagnes de désinformation bien structurées et financées jouent en faveur de ceux qui les promeuvent en vue d’éroder la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques en particulier pour remettre en question les résultats des élections.

Pour contrer la désinformation sur les plateformes de médias sociaux et exploiter tout le potentiel de la directive sur les services numériques pour réduire et atténuer la désinformation, il est nécessaire de mieux protéger la sécurité des citoyens sachant que plus de 70 pays et 2 milliards de personnes seront appelés à voter l’année prochaine.

La vérification des fausses informations évolue, quand les journalistes sont meilleurs pour vérifier les faits, les gens doivent aussi acquérir plus d’expérience

Jonathan Lundberg, journaliste et auteur spécialisé dans les guerres culturelles numériques, attire l’attention sur l’importance d’une perspective historique, affirmant que nous étions tous des êtres sociaux et qu’il y a toujours eu des mensonges. Seulement maintenant, avec l’avènement d’Internet, tout va plus vite. Les problèmes ne sont pas nouveaux, mais ils s’expriment de nouvelles manières. Cependant, Internet fournit également des outils qui aident à vérifier les faits. Les groupes marginalisés sont plus touchés par la désinformation renforçant la nécessité de trouver des solutions pratiques pour communiquer avec eux et gagner leur confiance.

La lutte contre la désinformation nécessite que tout le monde acquière des compétences journalistiques, car la désinformation est partout

Anna Słojewska, coordinatrice et correspondante de l’UE pour Rzeczpospolita, présente le projet Lie Detectors qui organise les visites de journalistes dans les écoles afin de partager des compétences en éducation aux médias avec les élèves. Parmi les outils pour lutter contre les fausses informations, la vérification des auteurs et des pages web, la comparaison avec des articles et des sources similaires, les discussions avec les membres de la famille et les professeurs, et l’utilisation du bon sens.

Contrer la désinformation avec l’IA : toutes les guerres se font aussi par la communication

Dmytro Bilash fondateur de Osavul se concentre sur le développement de solutions alimentées par l’IA pour protéger les États, les entreprises et la société contre les menaces informationnelles. La lutte contre la désinformation avec l’IA se compose d’une partie analytique des informations et d’une partie réactive pour répondre à la désinformation plus rapidement, qui nécessite une intervention humaine. Accroître la collaboration et la coopération avec les géants de la technologie est essentiel pour créer un marché plus ouvert afin de protéger notre société.

La démocratie ne peut plus être considérée comme acquise face à la désinformation

Confrontés à une bataille toxique en ligne d’une ampleur qui menace les fondements mêmes de nos sociétés libres et de nos élections libres, Delphine Colard, porte-parole adjointe au Parlement européen craint que la démocratie ne peut être tenue pour acquise. Nous devons nous unir avec pour objectif commun de défendre la liberté des personnes et de rendre la société plus résiliente face aux attaques en activant de bonnes pratiques.

Les citoyens ont besoin de voir et de sentir la démocratie européenne en action plus que jamais

Lors de la séance de clôture, Jaume Duch Guillot, directeur général de la communication au Parlement européen souligne l’importance de disposer d’une stratégie de communication axée sur la lutte contre la désinformation.

La première étape dans la lutte contre la désinformation, c’est par des législations claires telles que le RGPD et les directives DSA/DMA, ainsi que la future loi sur l’IA, défendant la société contre la désinformation.

La deuxième étape consiste à réaliser que personne ne peut rester seul, c’est une tâche collective, à partager entre les institutions, les médias, les plateformes de médias sociaux, la société civile, les éducateurs et les autres parties prenantes. Tout le monde devrait promouvoir une meilleure éducation aux médias et aider à diffuser des messages importants.

La troisième étape consiste à être proactif en matière de communication. Il ne suffit pas d’être réactif et défensif face à la désinformation : « La meilleure façon de lutter contre la désinformation, c’est par l’information ». Beaucoup de désinformation tend à dire que voter n’a pas d’importance, que voter est inutile, que le Parlement européen ne sert à rien – ce n’était pas vrai.

Tout le monde, des particuliers aux organisations de la société civile et même aux gouvernements nationaux, devrait aider les institutions européennes à promouvoir la lutte contre la désinformation.

Framing, Agenda-Setting et Priming : quels modèles d’effets médiatiques pour la communication européenne

Les théories majeures de – l’agenda-setting, le priming et le framing – offrent une compréhension approfondie de la manière dont les médias d’information façonnent les perceptions et les attitudes du public. Comprendre ces théories est essentiel à qui cherchent à développer des stratégies de communication efficaces.

L’agenda-setting : impact sur les priorités politiques et influencer les décisions prises par les dirigeants européens

Développé par Maxwell McCombs et Donald Shaw, soutient que les médias ne nous disent pas quoi penser, mais plutôt sur quoi penser. Les médias ont le pouvoir de déterminer les questions considérées comme importantes par le public en mettant l’accent sur certaines problématiques.

Par exemple, dans le contexte de l’Union européenne, les médias peuvent influencer l’ordre du jour politique en accordant une couverture médiatique significative à des sujets spécifiques tels que le changement climatique, la migration ou les politiques économiques. En mettant en avant ces questions, les médias influencent l’attention du public et créent un environnement favorable à la discussion et à l’action politique.

Le priming : impact sur la façon dont les citoyens évaluent les candidats et les enjeux lors des élections européennes

Développé par Shanto Iyengar, Mark Peters et Donald Kinder, se réfère à la façon dont les médias créent un contexte pour la discussion publique. En accordant une attention accrue à certains sujets, les médias peuvent amener le public à porter une attention particulière à ces thèmes.

Par exemple, la couverture médiatique intensive des élections européennes peut jouer un rôle de priming en attirant l’attention du public sur les enjeux politiques et les choix électoraux. En fournissant des informations et des analyses approfondies sur les programmes des partis politiques, les médias peuvent influencer les perceptions et les décisions des électeurs.

Le framing : impact sur les attitudes du public envers l’UE, en fonction de la manière dont les médias présentent les problèmes et les acteurs

Développé par Erving Goffman, se concentre sur la manière dont les médias présentent et structurent une histoire, ce qui influence la compréhension et l’évaluation par le public. Les médias utilisent des éléments tels que les métaphores, les récits, le choix des mots et le ton pour encadrer une histoire d’une certaine manière.

Par exemple, lorsqu’il s’agit de la communication sur l’Union européenne, les médias peuvent adopter différents cadres pour aborder les questions européennes, tels que le cadre économique, le cadre politique ou le cadre social. Chaque cadre offre une perspective unique sur les enjeux européens et peut influencer la façon dont le public perçoit et évalue les politiques et les actions de l’Union européenne.

Perspectives

Ces théories – agenda-setting, priming et framing – offrent des perspectives précieuses pour comprendre comment les médias influencent la communication et l’opinion publique au sein de l’Union européenne.

Cependant, il est important de noter que ces théories ne sont pas une panacée et présentent certaines limites. Par exemple, elles peuvent négliger d’autres facteurs tels que les influences sociales, économiques et culturelles sur la perception et l’attitude du public.

De plus, la façon dont les médias utilisent ces théories peut varier en fonction du contexte politique et médiatique spécifique. Par conséquent, les professionnels des relations publiques doivent adopter une approche holistique en intégrant ces théories avec d’autres approches de communication et en tenant compte du contexte européen unique pour élaborer des stratégies de communication efficaces.

Au total, les théories de l’agenda-setting, du priming et du framing offrent des outils précieux pour comprendre l’impact des médias sur l’information et la communication de l’Union européenne. En utilisant ces théories de manière stratégique, les professionnels des relations publiques peuvent façonner l’attention du public, influencer les perceptions et les attitudes, et contribuer à une communication plus efficace au sein de l’Union européenne. Cependant, il est essentiel de compléter ces approches par d’autres facteurs et de tenir compte aussi du contexte spécifique pour obtenir des résultats optimaux.

L’Union européenne encore à la traine dans l’information audiovisuelle trop franco-française

La question est clairement posée au vue des résultats de l’étude de l’Observatoire Europe de la Fondation Jean-Jaurès sur « L’Union européenne dans les médias : atonie générale, sursaut récent », les citoyens européens ont-ils une visibilité suffisante sur la teneur du débat politique européen pour participer aujourd’hui aux prises de décision qui nous toucheront demain ?

L’Union européenne toujours largement absente de l’information nationale à la télévision et à la radio

Sur les 7 années étudiées de 2015 à 2022, en moyenne, l’actualité de l’Union européenne est traitée dans 3 % ou moins de l’ensemble des sujets de journaux télévisés des chaînes historiques de télévision. En 2022, en raison de la couverture de la guerre en Ukraine, la part de sujets portant sur l’Union européenne (5,7 %) dépasse les résultats de 2015 et 2019 (4,8 %).

Les trois segments de médias analysés (journaux télévisés traditionnels, chaînes d’information en continu et radios nationales) accordent une place généralement uniforme – et plutôt faible – aux dossiers européens, en moyenne, cela concerne 2,6 % des sujets diffusés sur les tranches d’information analysées, les plus écoutées et regardées.

En d’autres termes, sur une heure d’information audiovisuelle diffusée en France entre 2020 et 2022, les auditeurs sont exposés en moyenne à 94 secondes ayant trait à l’actualité de l’Union européenne.

Les chaînes d’information en continu purement nationales (LCI, BFM TV, CNews) constituent l’ensemble de médias où la part de sujets européens est la plus faible (1,9 %) ; les sujets européens ne dépassent pas 1,5 % de l’ensemble des sujets diffusés sur BFM TV, la première chaîne d’information en continu de la télévision française en termes d’audience.

On constate une forme de domination de la Commission européenne sur les deux autres institutions dans la communication de l’action communautaire. Ce phénomène, déjà observé par le passé dans nos travaux, est fortement accentué par la couverture du volet européen de la guerre en Ukraine.

#1 Une incarnation renforcée : le langage audiovisuel de l’exécutif en action appliqué à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen voit sa médiatisation corrélée à l’Ukraine, ses phases d’exposition couvrent ses temps forts de communication.

Ces éléments de la grammaire audiovisuelle sont en France habituellement réservés aux membres du gouvernement et au président de la République.

Enfin, sur le plan de l’incarnation, le président de la République française demeure une personnalité importante dans la couverture des affaires européennes. Il s’exprime dans 50 sujets sur l’Union européenne dans l’année, soit 4,5 % du volume consacré aux affaires européennes.

#2 Un regard porté vers l’est et le nord de l’Union : si la guerre en Ukraine a modifié la couverture médiatique de l’Union européenne, elle réoriente celle des États membres, traditionnellement réservée à nos voisins territoriaux directs, vers les États de l’Europe de l’Est, dont la Pologne et du Nord avec la Suède et la Finlande.

L’Union européenne dans l’information locale et régionale avec France Bleu et France 3

Sur les antennes des réseaux France Bleu et France 3 en France métropolitaine, sur les 289 sujets en 2021, le premier enjeu traité est celui de la pêche, le second thème qui fait parler de l’Union au niveau local concerne les transports, enfin, le suivi des vagues de vaccination occupe la troisième place.

Nonobstant les sujets européens à dimension institutionnelle ou politique diffusés sur le réseau France Bleu et France 3 qui ne sont pas étudiées, la part consacrée à l’actualité de l’Union européenne dans les médias audiovisuels locaux publics est relativement faible, voire très faible. Sur les chaînes du service public, le 19/20 est le JT du soir qui consacre le moins de place aux nouvelles européennes.

Lorsque l’Union européenne traite d’enjeux « concernants », ayant une dimension concrète, son actualité devient un sujet potentiel pour l’information locale, comme l’illustre les chargeurs universels d’appareils électroniques d’ici à 2024 ou certaines mesures du Pacte vert.

Recommandations pour une mise en lumière à faire perdurer dans les médias audiovisuels publics et privés

Aucune chaîne de télévision et de radio étudiées dans le panel de l’audiovisuel public et privé ne dispose de correspondant permanent à Bruxelles – ce qui permet de mieux comprendre le peu d’exposition donnée aux affaires de l’Union européenne dans les journaux d’information qu’écoutent les Français au quotidien.

Sur le service public, les objectifs sont clarifiés mais il reste à les quantifier, afin d’inscrire formellement un objectif de couverture des affaires européennes dans le corpus généraliste de programmes d’information des télévisions et radios financées par l’État.

Pour les chaînes privées, les télévisions et radios privées françaises ne parviennent pas à accorder une place régulière aux questions européennes dans leurs programmes d’information

L’Arcom devrait mettre en place un baromètre de la place de l’Union européenne dans les médias audiovisuels afin d’engager une logique incitative voire que le législateur institue la couverture des affaires européennes au titre des obligations déontologiques.

Que faire vraiment face à cette atonie générale ? Faudrait-il en passer par la possibilité de fixer par la loi une mission d’information sur l’Europe dans l’audiovisuel ?

Quelle campagne de communication aux élections du Parlement européen de 2024 ?

Les élections au Parlement européen constituent un moment crucial pour la démocratie européenne. Cependant, la participation électorale reste un défi majeur. Pour encourager une participation active des citoyens, il est essentiel de développer une stratégie de communication embrassant les principaux enjeux pour la future campagne de communication et de promotion des élections européennes.

La création d’un récit mobilisateur

La campagne de communication institutionnelle doit être fondée sur un récit mobilisateur qui valorise l’importance de la participation électorale au Parlement européen. Il est essentiel de souligner les enjeux cruciaux auxquels l’UE est confrontée, tels que les défis climatiques, la lutte contre les inégalités et la promotion des valeurs démocratiques. Le récit doit mettre en évidence le rôle déterminant du Parlement européen dans la prise de décisions et la représentation des intérêts des citoyens européens.

Façonner l’agenda médiatique

Autour des enjeux clés de l’élection, la campagne doit travailler en étroite collaboration avec les médias pour mettre en avant les questions pertinentes et susciter l’intérêt des citoyens. En sélectionnant judicieusement les sujets et en les mettant en avant de manière stratégique, la campagne peut contribuer à façonner l’agenda médiatique et à orienter les discussions publiques vers les thématiques essentielles pour l’avenir de l’Europe.

Adopter une approche de communication inclusive et participative

Pour susciter l’engagement des citoyens, la campagne de communication institutionnelle doit adopter une approche inclusive et participative visant par exemple à encourager les citoyens à utiliser des critères spécifiques afin d’évaluer les candidats et leurs programmes au regard des enjeux du scrutin. Par le biais de messages clairs et percutants, la campagne peut suggérer aux citoyens d’accorder une importance primordiale aux thématiques européennes lorsqu’ils prennent leur décision de vote.

Exploiter pleinement le potentiel des nouvelles technologies

La campagne de communication doit tirer parti de toutes les opportunités offertes par les nouvelles technologies pour atteindre les citoyens. En plus des réseaux sociaux, elle doit explorer d’autres outils technologiques tels que les applications mobiles, les plateformes de débat en ligne et les initiatives de démocratie participative numérique. Ces technologies permettent d’élargir l’accès à l’information, de faciliter l’interaction avec les citoyens et de favoriser leur participation active dans le processus électoral.

Renforcer la collaboration avec les acteurs locaux et les organisations de la société civile

La campagne de communication institutionnelle doit travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux et les organisations de la société civile. Les partenariats avec des organisations engagées dans la promotion de la démocratie et des valeurs européennes peuvent renforcer la portée de la campagne et mobiliser un plus large public. En encourageant la participation de ces acteurs locaux, la campagne peut toucher les citoyens à un niveau plus proche de leurs préoccupations et renforcer ainsi leur motivation à participer aux élections.

Mobiliser les jeunes électeurs par le biais des nouvelles technologies

Les jeunes sont une composante cruciale de l’électorat, et leur engagement est essentiel pour renforcer la légitimité démocratique des élections européennes. La campagne de communication institutionnelle doit comprendre des stratégies spécifiques pour atteindre les jeunes électeurs, en utilisant les plateformes et les réseaux sociaux qu’ils fréquentent régulièrement. Des formats de communication adaptés, tels que des vidéos courtes et percutantes, des infographies ou des contenus interactifs, peuvent capter leur attention et les encourager à s’engager.

Sensibiliser aux risques des nouvelles technologies

Il est crucial d’informer les citoyens, en particulier les jeunes, sur les risques liés aux nouvelles technologies dans le contexte politique. La campagne doit aborder les questions de désinformation, de manipulation des opinions publiques et de protection des données personnelles. Des contenus éducatifs, des vidéos explicatives et des campagnes de sensibilisation peuvent aider à renforcer la résilience des électeurs face à ces risques et à développer leur esprit critique.

Renforcer la transparence et l’authenticité de l’information

La campagne de communication institutionnelle doit mettre en avant la transparence et l’authenticité de l’information. En utilisant les nouvelles technologies, telles que les signatures numériques et les certifications d’authenticité, il est possible de renforcer la confiance des électeurs dans les contenus qu’ils consultent. La mise en place de partenariats avec des médias fiables et des organisations de vérification des faits peut également contribuer à fournir une information de qualité et à contrer la désinformation.

Renforcer les capacités critiques des citoyens face à la désinformation

La campagne doit mettre l’accent sur l’éducation aux médias et à l’information. Des initiatives telles que des ateliers de fact-checking, des programmes d’éducation numérique et des ressources en ligne peuvent aider les citoyens, en particulier les jeunes, à développer leurs compétences critiques face à la désinformation. Il est essentiel de les encourager à vérifier les sources, à croiser les informations et à remettre en question les contenus douteux.

Encourager la participation des acteurs de la société civile

La campagne de communication institutionnelle doit encourager la participation active des acteurs de la société civile dans la lutte contre la désinformation. Des partenariats avec des organisations spécialisées dans la vérification des faits, la protection de la vie privée en ligne et la promotion de la démocratie peuvent renforcer l’impact de la campagne et sensibiliser un public plus large.

Impliquer les partis politiques européens dans la campagne

Les partis politiques européens jouent un rôle fondamental dans l’animation de la campagne électorale et dans la mobilisation des électeurs. Ils doivent être encouragés à utiliser les nouvelles technologies et les médias traditionnels pour informer les citoyens sur leurs programmes politiques, leurs propositions et leur vision pour l’avenir de l’Union européenne. Des débats, des événements publics et des rencontres avec les électeurs peuvent être organisés pour favoriser le dialogue direct entre les partis politiques et les citoyens.

Les think tanks comme éclaireurs des politiques publiques de l’UE

Les think tanks, en tant qu’organisations de réflexion et d’expertise, jouent un rôle crucial dans la formulation et l’anticipation des politiques publiques de l’Union européenne. Leur participation à la campagne de communication institutionnelle peut apporter une valeur ajoutée en termes d’analyse, de débats d’idées et de propositions concrètes. Les think tanks peuvent organiser des conférences, des forums et des publications pour informer les électeurs sur les enjeux clés, les défis et les opportunités de l’UE, stimulant ainsi la participation éclairée des citoyens.

Coopération entre les partis politiques européens et les think tanks

La coopération entre les partis politiques européens et les think tanks peut renforcer l’impact de la campagne de communication institutionnelle. Les partis politiques peuvent s’appuyer sur l’expertise des think tanks pour affiner leurs propositions politiques, bénéficier de recherches approfondies et présenter des solutions pragmatiques aux problèmes européens. Cette collaboration peut également contribuer à promouvoir un débat politique de qualité, basé sur des faits et des arguments solides, et à établir une relation de confiance avec les électeurs.

Renforcer la sensibilisation aux enjeux environnementaux

Dans le contexte de l’urgence climatique et des préoccupations croissantes concernant l’environnement, il est essentiel d’intégrer la sensibilisation aux enjeux environnementaux dans la campagne de communication institutionnelle. Les électeurs, en particulier les jeunes générations, accordent une attention particulière aux politiques environnementales et cherchent des dirigeants qui s’engagent activement dans la transition écologique. Il est important de mettre en évidence les mesures prises par l’Union européenne en matière de durabilité, d’énergies renouvelables, de protection de la biodiversité, etc., afin de susciter l’intérêt et l’engagement des électeurs dans cette thématique cruciale.

Encourager la diversité et l’inclusion dans la participation électorale

La campagne de communication institutionnelle doit également mettre en avant l’importance de la diversité et de l’inclusion dans la participation électorale. Il est essentiel de souligner que chaque voix compte, indépendamment de l’âge, du genre, de l’origine ethnique ou du statut socio-économique. En encourageant une représentation équitable et diversifiée au sein des institutions européennes, la campagne peut inspirer une plus grande confiance et un sentiment d’appartenance chez les électeurs issus de différents milieux sociaux et culturels.

Contextualiser les enjeux géopolitiques mondiaux

Lors des élections européennes, il est essentiel de contextualiser les enjeux géopolitiques mondiaux, tels que l’invasion de la Russie en Ukraine et les tensions entre la Chine et l’Amérique. Ces événements ont un impact significatif sur l’Union européenne et peuvent influencer les politiques et les décisions prises au niveau européen. La campagne de communication institutionnelle doit fournir aux électeurs une compréhension claire de ces enjeux et de leur implication potentielle pour l’Europe.

Il est crucial de souligner comment l’Union européenne aborde ces défis géopolitiques, en mettant en avant les efforts diplomatiques, les mesures de sécurité, ainsi que les positions prises pour défendre les valeurs européennes fondamentales. Informer les électeurs sur l’importance de ces enjeux géopolitiques dans le contexte des élections européennes peut renforcer leur compréhension de l’impact de leurs choix électoraux et les inciter à participer activement au scrutin.

Au total, la future campagne de communication institutionnelle pour les élections européennes doit relever de nombreux défis, mais aussi saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies et les enjeux géopolitiques actuels. En informant, en engageant, et en mobilisant les électeurs, la campagne peut contribuer à promouvoir une participation électorale engagée, informée et démocratique afin de garantir l’intégrité des élections du Parlement européen en 2024, de renforcer la participation électorale et de consolider la démocratie européenne.