Archives mensuelles : mars 2020

Crise et prospective : à quoi ressemblera l’Europe ?

Les résonances avec l’actualité de nos confinements respectifs sont très fortes avec cette émission d’été « Dans 18 ans » où France Culture invitait à réfléchir au monde où ceux qui naissent cette année deviendront majeurs, un monde où les pandémies globales ne faisaient pas partie des hypothèses les plus probables. Après la crise actuelle, quels seront les scénarios prospectifs raisonnablement réalistes pour l’Union européenne ?

Un modèle d’attractivité reposant sur des solutions publiques-privées, selon Estelle Brachlianoff

La DGA du groupe Veolia estime que l’Europe en 2037 aura trouvé son modèle d’attraction grâce aux solutions trouvées pour l’environnement, via des partenariats publics-privés afin de faire vivre le collectif au sein d’une Europe où il fait bon vivre, loin des « modèles » américain ou chinois.

Le sujet de la smart city à l’européenne illustrera une ville du citoyen pour le bien-vivre ensemble évitant la ville contrôlée par les data de Google ou pire la ville du PCC. D’ores et déjà des signes permettent de décrypter une partie de ces solutions : le RGPD pour protéger les données, les villes deviennent des mines à ciel ouvert notamment pour les matières rares et les déchets sont retransformés en ressources, sans parler des impératifs des circuits courts pour l’alimentation, de la qualité de l’air et de l’eau propre dont les innovations actuelles et prochaines amélioreront le quotidien.

Force est de constater la pertinence d’une réflexion prospective autour des partenariats publics-privés, des solutions hybrides que le modèle européen est le seul à savoir vraiment faire fonctionner dans une économie sociale de marché encore plus contemporaine que jamais actuellement. Une piste de sortie de crise à n’en pas douter.

Un humanisme technologique, selon Enrico Letta

L’ancien Président du Conseil Italien et Président de l’Institut Jacques Delors dessine une nouvelle géographie composée de nouvelles structures institutionnelles avec un centre (les pays fondateurs) et une articulation très large (incluant la Nouvelle-Zélande ou le Canada) autour d’un set de règles et de valeurs communes.

Cette Europe donne du sens à l’existence grâce à ce qui rend l’Europe unique dans le monde : la prise en compte de la personne, ce qui signifie d’une part, un humanisme technologique et d’autre part, une éducation qui redonne des chances à tous pour contrer les inégalités et transmettre l’expérience européenne, via un Erasmus obligatoire, comme seul antidote au populisme. La capacité d’intégrer les migrants est également perçue comme la seule solution face à la dénatalité et au vieillissement des sociétés européennes.

Cette vision d’un humanisme technologique prend une dimension tout à fait remarquable à la lumière des modèles et contre-modèles de gestion de crise du Covid19, en particulier le danger du totalitarisme technologique venu de Chine. La réflexion de Yuval Noah Hariri sur le monde après le Coronavirus est une lecture indispensable pour comprendre les enjeux de ce sujet.

Exercices de prospective en explorant les intersections entre les tendances technologiques et sociétales et leur impact sur la société, la politique et la gouvernance

Le think-tank interne à la Commission européenne, l’European Political Strategy Centre (EPSC) s’est également exercé  en novembre 2018 à dessiner des scénarios possibles pour le futur de l’Europe :

  • Des sociétés fragmentées, des démocraties en déclin autour d’économies de l’exode, de la récession et de faible innovation ;
  • Des technologies socialement responsables, des citoyens responsabilisés et unis autour d’une économie de l’empathie : les revenus vont vers l’éducation, les soins et les divertissements ;
  • Un autoritarisme numérique en hausse où une économie de précision (hyper-surveillance, optimisation) ou des high tech dominent par les plateformes.

Les lendemains de pandémie dans les Etats-membres de l’UE d’ici quelques temps seront véritablement des révélateurs qui accélèreront le déploiement de ces scénarios théoriques, largement conditionnés par les resources qui seront encore disponibles et les décisions politiques à l’échelle européenne. Le 2e scénario d’une économie de l’empathie serait évidemment le plus désirable.

Au final, réfléchir au futur de l’Union européenne, au modèle et à la raison d’être du projet européen, même au coeur d’une crise sans précédent, est un exercice de lucidité salutaire.

Communication européenne de crise : comment l’Europe s’en sort ?

Au cœur de la pandémie de Coronavirus ces derniers jours, l’Europe a également été frappée dans sa communication. Revenons sur les principales séquences et ce que l’on peut en retenir…

Le seuil des 100 jours : le déficit d’incarnation

La crise sanitaire surgit en Europe au moment de l’échéance superficielle des 100 jours de la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et plus largement des nouveaux dirigeants tant au Parlement européen avec David Sassoli, qu’au Conseil européen avec Charles Michel, qu’à la Banque centrale européenne avec Christine Lagarde.

Que retenir sinon que ces différentes personnalités, à l’aune de la crise, n’étaient pas encore pleinement rentrées dans leur fonction, qu’elles n’incarnaient pas encore avec suffisamment d’assurance et d’ascendance leurs rôles, qu’elles n’étaient pas encore devenus « sorciers » des symboles européens difficiles à maîtriser. Ce déficit d’incarnation ne sera pas sans conséquence pour la suite.

L’effet de sidération : le souffle coupé

L’enchaînement des décisions sanitaires et économiques de la part des différents États-membres de l’UE a laissé peu de temps et d’opportunité aux autorités européennes pour sinon anticiper tout du moins réagir. Cette impression de trainer toujours avec un train de retard dans les annonces ne concernent pas seulement les autorités nationales, mais à fortiori les institutions européennes.

Lors de cette séquence cruciale, les dirigeants de l’Union européenne ne sont pas parvenus à mobiliser des messages de solidarité européenne. Aucun acte symbolique d’union n’est parvenu à s’imposer dans l’urgence. Aucun discours ou messages de mobilisation n’est parvenu à imprimer dans les médias. Est-ce forcément une fatalité ?

Les premiers mots : la carence d’émotion

Les premiers mots ont plutôt frappé par leur amateurisme et absence d’empathie : d’un côté, la présidente de la BCE déclare que son action ne vise pas à corriger les spreads, ces écarts entre les taux d’emprunt des États-membres sur les marchés financiers alors que l’Italie est en danger ; tandis que la présidente de la Commission européenne vante les mérites du marché commun alors que les chiffres des victimes commencent à s’accumuler. Les réflexes n’ayant pas été testés, répétés hors crise, ne sont pas les plus appropriés à une situation tellement inédite.

La phase d’indétermination : des récupérations précipitées

Face à des séquences d’annonces aussi denses, l’indétermination est logique, rationnelle : l’Union européenne sera-t-elle une partie de la solution ? Les dirigeants européens sauront-il tirer les enseignements sur les systèmes de santé et le reste… Bref, la multiplication des informations ne doit pas nous empêcher de se dire qu’il y aura une suite, qu’il s’agit d’y réfléchir, de se forger des idées nouvelles au contact de cette nouvelle réalité.

Le travers des débats européens a pris là encore trop vite le dessus. Les forces anti ou pro européennes n’ont pas attendues très longtemps pour accuser l’Europe de tous les maux ou d’en attendre de résoudre toutes les carences. Ce petit jeu malsain de récupération, chacun tirant la couverture n’aura pas contribué à faire évoluer les opinions sur l’Europe. Il faudra donc y revenir pour travailler les opinions, mais ce sera plus difficiles de convaincre.

Les décisions : l’ampleur des totems et tabous

En une semaine, l’Union européenne est finalement parvenue à des décisions qui étaient discutées, disputées depuis des années, et qui apparaissaient, selon les visions des uns et des autres tant comme des totems ou des tabous. Que l’on songe à la suspension du Pacte de stabilité (et la règle des 3% de déficit), à la fermeture des frontières extérieures et intérieures de l’espace Schengen ou du trillion d’euros que la banque centrale européenne annonce qu’elle dépensera, sans compter les fonds d’urgence et toutes autres mesures de circonstances.

Quelles seront les conséquences à plus long terme de la crise actuelle sur l’Union européenne ?

Les Français en attente d’information sur l’actualité européenne

On savait les Français en queue des Européens quant à leur sentiment d’être bien informé sur les questions européennes d’après les enquêtes Eurobaromètre, on sait dorénavant que leur attente est massive et impérieuse, selon l’enquête ViaVoice pour le Mouvement européen

Constat implacable d’une information européenne insuffisante

Le sentiment largement majoritaire des Français est d’être mal informé sur l’actualité européenne. Un sentiment renforcé par le Brexit qui a « phagocyté la politique européenne depuis 2016 ». La couverture médiatique des affaires européennes est largement jugée responsable.

La faible notoriété des personnalités européennes est la conséquence logique. La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est ainsi connue par seulement un quart des Français, qui pâtisse d’un prisme franco-français dans le traitement de l’actualité européenne. Le comble, seul un français sur dix connaît la fonction de Commissaire européen de Thierry Breton.

Demande manifeste d’une information européenne améliorée

Près de trois Français sur quatre (72%) souhaiteraient être davantage informés sur l’actualité de l’Union européenne, illustrant qu’en dépit d’un faible sentiment d’information, les Français sont en recherche d’une médiatisation plus importante des affaires européennes.

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Parmi les canaux d’information privilégiés sur l’Union européenne, la télévision confirme son titre de premier média d’information des Français, et ce, quelle que soit la tranche d’âge. La diffusion d’Euronews sur la TNT est particulièrement attendue. La presse en ligne, la radio et la PQN sont les principaux canaux d’information attendus.

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Les Français attendent aussi des pouvoirs publics qu’ils se saisissent du sujet en cours de discussion à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur l’audiovisuel public : 64 % seraient favorables à la mise en place d’objectifs de couverture de l’actualité de l’Union européenne aux chaînes de télévision et de radios publiques, et la même proportion serait favorable à ce qu’une partie des questions au gouvernement soit consacrée aux questions européennes.

Au final, les Français attendent une valorisation des actions et des politiques européennes autant de la part des journalistes pour toute la presse que des pouvoirs publics pour l’audiovisuel.

Les 100 jours de la Commission van der Leyen : quand les coups de comm’ tuent la communication européenne

Déjà que le narratif de la « Commission géopolitique » était en train de faire déraper la communication von der Leyen, force est de reconnaître que le bilan des dernières séquences dressent un tableau sombre de la communication européenne…

Une communication séquentielle au détriment de la communication essentielle

Rapidement, le trio des présidents (Conseil avec Charles Michel, Parlement avec David Sassoli et Commission avec Ursula von der Leyen) s’est plutôt illustré par une pratique de la communication par plan séquence successifs, peu cohérents et faiblement signifiants.

Résultats, les coups de comm’ s’enchaînent aussi vite que leur échec :

  • Une « retraite » vendue comme exclusive et introspective dans la maison de Jean Monnet réduite à une banale tribune sur le Brexit ;
  • Une gestion de la négociation budgétaire de la prochaine programmation budgétaire avec les chefs d’Etat et de gouvernement inefficace et médiatiquement largement perdue face aux déclarations de quelques figures qui savent jouer des attentes journalistiques et des codes médiatiques ;
  • Une visite commune à la frontière entre la Grèce et la Turquie quasi-aphone sinon une expression malheureuse de « bouclier », relançant la polémique ancienne du protefeuille visant à « protéger le mode de vie européen » confié au Commissaire de nationalité grecque ;
  • Une invitation à contre-emploi de Greta Thunberg tant au Parlement qu’à la Commission qui éclipse totalement l’importance inédite des engagements de l’Union européenne dans le combat climatique.

Déjà temps de réviser la communication des présidents des institutions européennes

Alors que la période des 100 jours aurait dû être mise à profit pour capitaliser sur le faible crédit de ces nouvelles personnalités qui ne bénéficient pas d’un cursus honorum européen aussi évident que leurs prédécesseurs avec en particulier Juncker, champion des sommets européens toute catégorie et Tusk, voix polonaise connue et forte aux convictions proeuropéennes incontestées.

D’abord, le capital réputationnel européen des présidents Sassoli, von der Leyen et Michel n’a pas été cultivé, alors qu’il aurait fallu commencer par créer des récits personnels donnant les « credentials », les reconnaissances d’européanité, de compétences communautaires, de convictions européennes, notamment sur quelques sujets personnels afin de donner davantage de crédit aux premières prises de parole construites pour se donner une assise, une surface médiatique.

Ensuite, les modalités de la communication européenne répondent à des canons, des temporalités, des lieux, des messages qui n’ont pas été suffisamment investis pour donner toutes les chances de reconnaissance et d’influence. La communication européenne même politique n’est pas la même à l’échelle nationale et européenne. Le récital européen répond à ses propres repères, ses propres rituels ; ce que ne semble pas bien intégré le nouveau trio, qui en particulier doit revoir très vite sa maîtrise des temps forts européens comme les Conseils européens.

Enfin, l’enchaînement de séquences réduites à de simples coups de comm’ ne correspond absolument pas à la culture européenne, aux attentes des publics affinitaires susceptible de démultiplier les messages européens qui ne se laissent pas impressionnés par des tactiques éculées à l’échelle nationale et inopérantes, voir contre-performantes à l’échelle européenne.

Les faux départs ne présument pas de l’arrivée, mais la première étape, à ne pas rater, est de prendre conscience que les registres interprétatifs tant symbolique que discursif ne sont pas à bon emploi pour le moment. Toute initiative comme cette page hagiographique du site de la Commission européenne ne sera pas en capacité de palier les défauts actuels.

Au total, les 100 premiers jours – l’objet d’un premier bilan très précoce – constitue l’occasion de changer la communication des présidents des institutions européennes pour reprendre le fil au plus vite.

Virage participatif de l’Europe : la participation citoyenne peut-elle raviver la démocratie européenne ?

En Europe, les initiatives visant à accroître la participation des citoyens ont fait des progrès substantiels pour impliquer les citoyens ordinaires dans la prise de décision publique. Cet antidote partiel au populisme illibéral en apaisant la frustration des gens de ne pas avoir leur mot à dire dans l’élaboration des politiques publiques peut offrir des leçons d’applicabilité pour la gouvernance politique européenne, selon Richard Youngs de Carnegie Europe

Le virage participatif de la démocratie européenne bienvenu se fait attendre

En Europe, jusqu’à présent, la participation consultative a affecté plutôt des questions de faible politique – décisions liées à des projets locaux – par rapport aux questions de haute politique liées à des enjeux nationaux ou globaux.

Mais à mesure que les problèmes de la démocratie représentative se sont intensifiés, les pratiques participatives progressent significativement ces derniers temps :

  • En France, Convention citoyenne pour le climat ;
  • En Estonie, Assemblée sur les élections, les partis politiques et l’engagement des citoyens ;
  • En Belgique, Assemblée de citoyens, le G1000, un système de participation particulièrement sophistiqué et innovant pour la communauté germanophone ;
  • En Espagne, Assemblée permanente au conseil municipal de Madrid pour délibérer sur les questions locales ;
  • En Pologne, réseau d’assemblées de citoyens dans plusieurs villes ;
  • En Ecosse, projet de jury de citoyens pour émettre des recommandations sur un large éventail de défis politiques ;
  • En Irlande des assemblées de citoyens sur l’avortement ou les questions de genre.

Une masse critique d’initiatives participatives, de meilleure qualité méthodologique autour d’une délibération profonde et équilibrée, commence à s’accumuler permettant de dissiper les doutes quant à savoir si les citoyens veulent vraiment participer à la prise de décision ou peuvent s’engager ouvertement dans des débats politiques complexes voire converger vers de nouveaux compromis.

Le virage participatif doit relever des défis pour une participation politique véritablement ouverte

Jusqu’à présent, la participation des citoyens a pris la forme de débats ponctuels sur des projets, autour de problèmes nécessitant une décision unique sur une question spécifique, le plus souvent de nature locale.

Bien entendu, la plupart des politiques publiques ne se posent pas ainsi. Au contraire, la plupart des problèmes font l’objet de discussions et de décisions en cours, ne se prêtent jamais à une résolution définitive et nécessitent une série continue de compromis plutôt que la simple sélection d’une option par rapport à une autre.

Afin de contribuer de manière significative à la revitalisation démocratique, les initiatives participatives doivent relever plusieurs défis :

Le défi de rendre la participation plus politique : un changement qualitatif dans les types de questions et de débats que la participation aborde ;

Le défi de la durée : passage de forums uniques à des forums permanents ;

L’enjeu de la cohérence liés aux tensions et compromis entre les objectifs politiques et les préférences des électeurs ;

Le risque d’une asynchronie des démocraties : malgré une rhétorique abondante sur la combinaison de la démocratie participative et représentative, de nombreuses initiatives participatives sont toujours formulées en opposition ou contrepoids aux parlements et aux partis ;

L’individualisation de l’engagement en tant qu’individus risque de détourner l’attention des organisations collectives, courroies de transmission nécessaire entre l’individu et l’État pour résoudre les relations de pouvoir entre les différents groupes de la société ;

La dépolitisation repose sur le fait que les initiatives participatives sont souvent basées sur l’hypothèse irréaliste que les désaccords politiques et identitaires entre les différents groupes peuvent être neutralisés – et que c’est la mesure clé pour le progrès démocratique.

Le virage participatif pour stimuler la participation sans idéaliser excessivement son potentiel démocratique

Le renouveau démocratique européen ne peut et ne doit pas passer par ces nouvelles initiatives participatives si et seulement si :

Les attentes concernant les initiatives démocratiques participatives doivent être maîtrisées : les initiatives délibératives des citoyens peuvent être un élément majeur – mais pas unique – des efforts visant à rétablir la responsabilité démocratique de l’UE.

La démocratie participative doit être guidée par un degré d’ambition mesuré : commencer à explorer des idées pilotes sur la façon d’élargir modestement les forums participatifs afin d’élargir la pertinence politique de la participation sans compromettre les caractéristiques pratiques qui ont fait son succès.

Si le potentiel des forums participatifs est survendu, les citoyens peuvent devenir déçus. S’il est sous-vendu, ces forums resteront une arène de niche, déconnectée des problèmes politiques plus larges de la démocratie européenne.

Les institutions de l’UE devraient expérimenter une participation d’un type différent : les forums de citoyens locaux pourraient être utilisés comme base pour alimenter des délibérations de plus haut niveau, de sorte que les différents niveaux de débat se relient. L’UE pourrait fournir un modèle commun sur les types de questions qui guideraient les initiatives citoyennes à travers l’Europe.

Au total, la démocratie européenne progressera si la participation contribue à améliorer d’autres formes de responsabilité démocratique, plutôt que de les miner ou de les éclipser. La participation devra être un catalyseur pour la réforme de la démocratie, pas une alternative autonome.