La première enquête Eurobaromètre approfondie analyse les résultats des élections européennes de juin 2019 et les raisons de la participation électorale et les problématiques qui ont incités en particulier un électorat pro-européen et jeune, aux attentes précises à voter…
Les citoyens ont voté avec un soutien très fort à l’UE et une conviction renforcée que leur voix compte dans l’UE
Dans la foulée des élections européennes marquées par une participation jamais atteinte depuis 20 ans, en particulier avec une participation des jeunes qui a cru de 50%42% (contre 28% en 2014), les fondamentaux sont au beau fixe :
- 68% des citoyens considèrent que leur pays a bénéficié de l’adhésion à l’UE ;
- 56% des citoyens estiment que leur voix compte dans l’UE : + 7 points depuis mars 2019, le résultat le plus élevé depuis que cette question a été posée pour la première fois en 2002.
Les citoyens ont voté par devoir civique, soutien à l’Europe, et comme moyen de faire changer les choses
Outre l’argument démocratique par excellence, le devoir civique étant la raison la plus souvent invoquée par 52% des votants, les citoyens européens ont voté car ils se déclarent en faveur de l’UE (28%, +11 points) ou parce qu’ils ont le sentiment qu’ils peuvent changer les choses en votant (18%, +6 points). Il s’agit donc principalement d’un vote d’adhésion plus que de rejet.
Première cartographie distinctive de l’Union européenne sous l’angle des raisons du vote :
- Le devoir civique augmente en Allemagne (39%, +14 points), en Irlande (27%, +15 points), en Italie (23%, +14 points) et en Espagne (23%, +15 points) ;
- Le soutien à l’UE progresse en Irlande et Pologne (+15) mais aussi en Allemagne et Italie (+14) – à contrario le soutien est faible en Europe centrale et orientale ;
- L’expression d’un désaccord d’abord au Royaume-Uni (22%, + 13), en France (22%, +3) et en Grèce – à contrario la colère est faible dans l’Europe du nord.
Deuxième cartographie des nouveaux clivages dans l’Union européenne sous l’angle des « drivers » de politiques publiques qui poussent les citoyens à voter :
- L’économie et la croissance domine dans 17 États-membres, plutôt à l’est et au sud ;
- Le climat et l’environnement est prioritaire à l’ouest et au nord ;
- L’immigration et le fonctionnement de l’UE en mineur.
Economie et croissance à l’est et au sud, environnement à l’ouest et en Scandinavie. La hiérarchie des préoccupations fait apparaître un nouveau clivage en #Europe
Enquête post-électorale @kantar pour @Europarl_FR https://t.co/tEFQc03lCd) https://t.co/uoYfkwtGLE…) #EE19 pic.twitter.com/q4ed0Sm3NB— Emmanuel Rivière (@emmanuelriviere) July 12, 2019
Au total, la bonne nouvelle de la hausse de la participation électorale ne doit pas empêcher de voir que des nouveaux clivages post-électoraux en termes de priorités politiques se dessinent entre les pays européens.