Archives mensuelles : octobre 2008

La coopération locale est essentielle à la communication européenne

Dans le cadre de la semaine européenne de la démocratie locale, lacomeuropéenne traite des enjeux de la communication européenne à l’échelle locale.

Retour sur le débat organisé par la Direction Générale de la politique régionale de la Commission européenne le 8 octobre à Bruxelles autour de l’importance de la coopération locale dans la communication européenne.

Le porte-parole de la DG Politique Régionale, Dennis Abbott estime que « la coopération avec les médias locaux et régionaux est essentielle à une meilleure communication politique européenne à destination des citoyens ».

Alors que la communication des institutions communautaires – perçues comme éloignées de la vie quotidienne des citoyens – semble davantage dirigée vers une audience bruxelloise en raison de sa technicité et de sa généralité ; la communication des représentations dans les États membres peut davantage reformuler les messages pour les adapter aux circonstances et aux populations locales.

Pierre Zemor, Président de la Fédération européenne des Associations en Communication Publique a estimé que pour lutter contre les préjugés sur l’UE, il ne convient pas de savoir ce que Bruxelles « veut vendre » aux citoyens, mais plutôt ce que les citoyens veulent connaître sur les enjeux des politiques européennes.

Semaine européenne de la démocratie locale

Du 13 au 19 octobre, c’est la « Semaine européenne de la démocratie locale », une manifestation européenne annuelle, organisée, pour la second fois , simultanément par les collectivités locales des 47 États membres du Conseil de l’Europe pour renforcer la connaissance de la démocratie locale et promouvoir l’intérêt de la participation démocratique au niveau local…

Objectifs

1. Promouvoir la participation des citoyens à la vie politique locale

Il s’agit de mieux informer les citoyens

  • sur le fonctionnement de leurs collectivités locales
  • sur les responsabilités de leurs élus
  • sur leurs possibilités de participer aux affaires locales

2. Sensibiliser les communes

La SEDL offre l’opportunité

  • de sensibiliser élus et fonctionnaires à l’importance de la participation des citoyens.
  • de rencontrer des concitoyens dans un cadre informel, voire ludique et festif.

3. Renforcer l’idée européenne

La SEDL rappelle la dimension européenne de la démocratie locale et ses aspirations de proximité, de participation démocratique et de bonne gouvernance.

Moyens

Des manifestations locales dans toute l’Europe sous une appellation commune promouvant l’idée que la démocratie locale fait partie intégrante des valeurs partagées par tous les Européens.

Acteurs

Les villes et communes et intercommunalités sont les premières cibles et les maîtresses d’œuvre de la SEDL.

Les écoles pour atteindre les enfants et les jeunes.

Les associations de pouvoirs locaux pour diffuser des brochures et organiser des conférences/ forums.

Public cible

Le citoyen est le principal, et in fine l’unique, bénéficiaire des activités de la SEDL. Le Conseil de l’Europe recommande de cibler les citoyens par groupe d’âge, en privilégiant les publics jeunes.

Actions

Les acteurs organiseront sur une ou plusieurs journées diverses activités pour différents publics. Il s’agira, par exemple,

  • de diffuser des supports d’information ;
  • d’organiser des journées portes ouvertes, des débats ou des forums ;
  • des activités ludiques.

Les actions poursuivies sont regroupées sous le label de la SEDL afin d’en accroître la visibilité et l’impact.

Retour officiel de l’utilisation des symboles de l’Union au Parlement européen

Alors que les symboles de l’Europe, étaient présents dans le projet de Constitution, ils avaient été retirés du traité de Lisbonne en guise de concession pour ne pas froisser les eurosceptiques et en vue d’un accord entre les vingt-sept États membres.

De nombreux eurodéputés regrettaient ce choix. Lors de la session plénière de jeudi 9 octobre, une modification du règlement intérieur a été adoptée par 503 voix pour, 96 contre et 15 abstentions.

Dorénavant, le Parlement européen redonne une place officielle aux symboles de l’Union européenne :

  • Le drapeau, représentant un cercle de 12 étoiles d’or sur fond bleu, devra ainsi être arboré dans toutes les salles de réunion et lors de tous les évènements officiels du Parlement.
  • L’hymne, tiré de l' »Ode à la joie » de la Neuvième symphonie de Beethoven, devra être joué à l’ouverture de chaque session constitutive suivant les élections européennes et à l’occasion d’autres sessions solennelles.
  • La devise « Unie dans la diversité » figurera désormais sur tous les documents officiels du Parlement.
  • La commémoration du 9 mai, Journée de l’Europe, est officiellement reconnue dans les règles de procédure du Parlement.

Le rapporteur Carlos Carnero Gonzalez (PSE, ES), souligne que ces symboles, incarnant l’unité de l’Europe, « facilitent la communication et la participation, et contribuent à rapprocher les organisations qu’ils représentent des citoyens et donc à les légitimer ».

Outre le fait de s’adresser aux citoyens européens, ces symboles favorisent l’identification de l’Union dans le reste du monde.

Regard à mi parcours sur la communication de la PFUE

Certes, il est encore prématuré de porter un jugement définitif sur la communication des autorités françaises dans le cadre de la Présidence française de l’UE, mais alors que nous en sommes à mi-parcours, quel regard peut-on d’ores et déjà porté ?

Quels critères d’évaluation ?

Sans entrer dans une analyse précise des nombreuses prises de position et des avancées ou reculs par dossier, on peut constater que la communication de l’Etat exerçant la Présidence tournante de l’UE est fonction de plusieurs critères :

  • d’abord, le poids (politique, historique, économique) de l’Etat au sein de l’UE ;
  • ensuite la personnalité du chef d’Etat ou de gouvernement ;
  • enfin le contexte de la Présidence tant à l’échelle nationale (la popularité des responsables politiques) qu’à l’échelle internationale (par exemple, la crise financière en ce moment).

Quel regard sur la PFUE ?

A ce titre, la présidence française de l’Union peut être vue comme un « événement » en raison de la place de la France au sein de l’UE (un pays fondateur), de la personnalité volontariste de Nicolas Sarkozy et des circonstances particulières de ces six mois de Présidence (multiples crises : le rejet du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, la crise géorgienne et la crise financière sans précédent).

Quelle comparaison ?

A titre de comparaison, la présidence allemande en 2007 avait également été vécue comme un moment important de la construction européenne. L’Allemagne avait organisé les cérémonies de commémoration du cinquantenaire de la signature du traité de Rome et avait conclu leur semestre de présidence par la signature officielle du traité de Lisbonne, qui devait mettre un terme à l’échec du projet de constitution.

Reste encore quelques mois pour que la PFUE s’inscrive dans l’histoire contemporaine de l’Europe…

Quelle est le point de vue du grand public et des leaders d’opinion sur l’information et la communication européennes ?

Afin de mieux comprendre l’information et la communication européennes, la Commission européenne a enquêté auprès du grand public et des décideurs et leaders d’opinion (directeurs des grandes entreprises, rédacteurs des médias nationaux, parlementaires, hauts fonctionnaires, responsables syndicaux)…

Une connaissance de l’UE limitée à des raisons professionnelles

Si les leaders d’opinion européens se distinguent par une meilleure connaissance des institutions européennes et sont mieux informés de l’actualité de l’UE, les raisons en sont surtout professionnelles : 77% des décideurs déclarent qu’il est important professionnellement d’être informé sur l’UE contre 5% du grand public.

Des sources d’information « bricolés »

Alors que le grand public compte sur la télévision et la presse écrite pour l’informer, les leaders d’opinion s’appuient essentiellement sur « des canaux informels et internes pour obtenir des informations sur les décisions européennes qui les concernent directement ».

Un jugement partagé pour un effort d’information et de communication

Décideurs et grand public s’accordent, en revanche, à considérer que la communication des gouvernements nationaux sur l’UE pourrait être améliorée (65% et 73%), ainsi que l’information par les médias (72% et 62%), dont ils attendent qu’ils rendent plus visibles les dossiers européens au niveau national.

Eurobaromètre 189 – Septembre 2006 :

Auprès du grand public

Auprès des décideurs