Archives par étiquette : campagne

Initiatives illustrant une citoyenneté européenne numérique

Voici un bref tour d’horizon d’initiatives citoyennes sur Internet à l’échelle de l’Europe illustrant l’émergence d’une citoyenneté européenne non plus seulement de contestation mais aussi de proposition…

« Who do I call? »

Pétition en ligne pour fusionner les postes du futur Président du Conseil européen et du Président de la Commission pour en faire le « Président de l’Union européenne ».

Inspirée de la boutade du Secrétaire d’État américain Henri Kissinger « pour exprimer sa difficulté à identifier un interlocuteur unique au sein des institutions européennes : “Who do I call if I want to call Europe?” ».

« Females in Front : femalesinfront.eu »

Pétition en ligne lancée par l’eurodéputée danoise Christel Schaldemose pour qu’au moins une femme soit nommée à l’un des futurs postes clés de l’Union européenne (il y a 250 millions de femmes en Europe). Mise en ligne début juin. Déjà plus de 26 550 signatures.

Pétition pour des services publics de qualité en Europe : petitionpublicservice.eu

Lancée par la Confédération européenne des syndicats (CES). Près de 526 000 signatures.

« Who’s your candidate : who-is-your-candidate.eu »

Pétition en ligne « pour que le prochain Président de la Commission soit élu de façon transparente et démocratique ». Projet soutenu notamment par le Mouvement européen et des associations fédéralistes. Plus de 700 soutiens.

« Que fait l’Europe ? : quefaitleurope.fr »

Dessin animé humoristique accompagné d’un site avec un forum pour montrer que l’Union Européenne c’est aussi une foule de réalisations concrètes pour le bien de ses citoyens. Initiative financée par la Commission européenne dans le cadre de la campagne « Speak up Europe ».

Une invitation à signer ces pétitions afin de participier à l’émergence de cette citoyenneté européenne « numérique ».

Faut-il lancer une campagne de publicité sur l’Europe ?

Gary Leih, le président de l’Association européenne des agences de communication (EACA) estime que « les institutions européennes à Bruxelles pourraient apprendre des publicitaires et mieux promouvoir les avantages de l’adhésion à l’UE vis-à-vis des citoyens »…

Le choix d’une campagne publicitaire européenne

Dans un entretien à Euractiv, le publicitaire considère que « l’essentiel est que si vous faites quelque chose qui est dans l’intérêt de la communauté, vous pouvez parler des choses positives que vous faites et je pense que c’est le rôle des campagnes publicitaires européennes ».

Ce n’est pas parce que les instituions communautaires ne savent pas comment vendre l’aspect positif de l’UE, qu’elles ne devraient pas pour autant reconnaître que « c’est (le) job » des agences publicitaires.

Les conseils pour une bonne campagne publicitaire européenne

1. Quitter le confort de l’entre-soi bruxellois :

  • sortir du cercle des spécialistes de l’Union européenne pour toucher à l’ensemble des citoyens de l’Union
  • cesser la bureaucratie inefficace et frustrante des processus actuels d’appel à propositions « pratiquement impossible pour les agences publicitaires ordinaires »

2. Affronter avec courage l’opinion publique européenne, relativement indifférente, sinon hostile aux institutions et politiques communautaires.

3. Manifester de la créativité à travers des concepts, selon Dominic Lyle, le directeur général de l’EACA : « suffisamment ambitieux et audacieux pour faire la différence ».

Slogans de campagnes et études d’opinion sur le référendum en Irlande

Dans la cadre de la ratification du traité de Lisbonne, l’Irlande est le seul Etat membre dont la Constitution impose d’organiser un référendum. L’issue du scrutin – prévu demain, le 12 juin – reste incertaine…

Une évolution sensible de l’opinion

Alors que la majorité des enquêtes d’opinion jusqu’à récemment donne le « oui » gagnant, un sondage réalisé le 6 juin dans the Irish Times crédite le « non » de 35%, contre 30% au « oui », 28% restant indécis et 7% disant ne pas vouloir voter. Il s’agit du 1er résultat où le « non » apparaît majoritaire…

La plupart des observateurs – qui se rappellent l’échec de la ratification du traité de Nice – considèrent que aux de participation sera l’élément crucial du scrutin. En juin 2001, alors que les sondages indiquaient une écrasante victoire du oui, le fort taux d’abstention (65,2 %) entraina l’échec de la ratification (53,9 % contre le traité de Nice).

Une campagne de ratification très politique

Comme lors de du référendum en France en 2005 sur le projet de Constitution européenne, la campagne est fortement politisée en confrontant les opposants au traité de Lisbonne, défenseurs de l’indépendance et de la neutralité autour du slogan : « Des Irlandais sont morts pour votre liberté, ne la bradez pas ! Votez non ! »et les partis gouvernementaux, rassemblés autour d’un slogan « Bon pour l’Irlande, bon pour l’Europe ! Votez oui ! » jugé par Marion Van Renterghem du Monde comme une « incitation au oui qui paraît défensive, explicative, nuancée, ennuyeuse »…

"I speak football" : une campagne de promotion des langues dans le cadre de l’EURO 2008

A quelques jours de l’ouverture de l’EURO 2008, le championnat de football des Nations européennes et dans le cadre de l’Année européenne du dialogue interculturel ; l’Union européenne finance une campagne de promotion du multilinguisme…

Le concept

Parce que le football est « à la fois un sport international et un langage universel », que les stars du football sont de véritables idoles pour les supporters et que l’EURO est une compétition populaire ; l’Union européenne lance la campagne « I speak football ».

Les objectifs sont d’inciter les fans de football au plurilinguisme et de les motiver pour apprendre d’autres langues afin d’œuvrer contre la xénophobie et le racisme et pour la coopération interculturelle.

l_speak_football

Le dispositif

Un site Internet dédié ispeakfootball.eu est ouvert pour présenter l’opération et diffuser une série d’interviews et de spots téléchargeables, qui seront repris par les radios dans toute l’Europe et également dans les stades, avant les matchs ainsi qu’à la mi-temps.

Des cartes postales et des posters traduites dans différentes langues seront à la disposition des supporters et des professeurs.

Communication européenne sur le sport : l’exemple du spot TV pour la lutte contre l’obésité

Totalement absent du Traité de Rome, le sport s’est peu à peu imposé dans les politiques communautaires. Comment la méthode communautaire a-t-elle fonctionné pour intégrer le sport ? Comment l’UE communique sur le sport aujourd’hui ?

Comment le sport s’est imposé dans les politiques communautaires ?

La prise en compte du sport par la jurisprudence communautaire :

  • 1974 : La Cour de justice des Communautés européenne reconnaît le sport comme activité soumise au droit communautaire.
  • 1995 : Arrêt BOSMAN déclare illégales les règles de l’UEFA concernant le transferts des footballeurs et l’imposition de quotas de nationalité au sein des clubs.

La prise en compte du sport par la réflexion communautaire :

  • 1985 : Rapport Adonnino sur la citoyenneté européenne propose de sensibiliser le public aux questions européennes à travers le sport.
  • 1999 : Rapport d’Helsinki sur le sport propose de prendre en compte le sport dans la mise en œuvre de toute politique communautaire.

Il y a moins d’une décennie, une unité « sport » a été créée au sein de la Direction générale de l’éducation et de la culture. Parmi ses missions, cette unité est chargée d’informer le public de l’impact des actions communautaires sur le sport.

Comment l’UE communique sur le sport aujourd’hui ?

Soutenue par une majorité des citoyens européens favorable à une plus grande intervention des instances européens en matière de sport, la Commission européenne et l’Union des associations européennes de football (UEFA) ont lancé en septembre 2007 une campagne TV « Allez, sors de ton canapé ! ». Cette campagne vise à faire la promotion de l’activité physique et à lutter contre l’obésité.