Archives mensuelles : février 2013

« L’Europe coupable des lasagnes au cheval » : symptôme des dérives de la fait-diversification de l’information européenne

L’Union européenne, système politique complexe, forcément trop complexe pour les médias fait parfois l’objet de dérive à cause de certaines pratiques journalistiques. La pseudo-affaire de « l’Europe coupable des lasagnes au cheval » selon Jean Quatremer est le dernier symptôme des dérives de la fait-diversification de l’information européenne. Explications…

De la spécificité de l’information sur l’UE

Le journalisme européen est un métier un peu à part dans le journalisme en raison de la spécificité de l’actualité européenne :

Il n’y a pas de résonance calendaire entre l’agenda de l’UE et l’agenda des débats publics nationaux sachant qu’entre une décision européenne et son application dans les Etats-membres, il peut s’écouler dix ans, hormis épisodiquement lors des sommets européens des chefs d’Etat et de gouvernement.

Il n’y a pas d’image émotionnelle de l’UE, toujours jugée distante et froide par les citoyens, même si certains sujets comme Erasmus ou le programme d’aide aux plus démunis percent dans l’actualité en s’agrippant au potentiel d’émotion.

Il n’y a pas de « bons » et de « méchants » dans l’UE, sauf à se limiter à une instrumentalisation spectaculaire des milieux « obscures » du lobbying, comme s’est complu par facilité à le faire le dernier reportage « Bruxelles Business » consacré au sujet la semaine dernière sur Arte.

Dès lors, l’information européenne à plutôt tendance à être asynchrone, c’est-à-dire hors de l’actualité, et pauvre en mise en scène, au-delà des quelques personnalités falotes comme van Rompuy et Barroso mais surtout longue à expliquer auprès des citoyens.

Des dérives d’une information sur l’Europe « fait-diversifiée »

Afin de se conformer aux canons de production et de diffusion des « news », l’information européenne doit de plus en plus se transformer en « fait-divers », ces informations spectaculaires et simplifiées qui peuvent passer en boucle sur les chaînes d’info TV et les médias audiovisuels.

Déjà, lors du sa participation aux 3èmes assises internationales du journalisme à Strasbourg le 7 octobre 2011, Jean Quatremer dans la discussion du panel: « pourquoi l’information sur l’Europe ne passionne pas ? » revenait sur le phénomène de « fait-diversification » du traitement de l’actualité.

La fait-diversification de l’information européenne pousse à traiter l’actualité par la proximité et à éviter le complexe : chercher toujours l’émotion plutôt que l’approfondissement.

Manifestement, comme le remarquait Jean Quatremer, cela ne plait pas : les journaux français perdent des lecteurs tandis que The Economist conserve son lectorat avec un degré d’exigence et de sérieux intact.

« L’Europe coupable des lasagnes au cheval » : le symptôme des dérives de la fait-diversification

La légende urbaine voulant que l’UE soit coupable d’avoir mener les chevaux aux abattoirs en imposant des contraintes en matière de code de la route en Roumanie est née de cette dérive à vouloir simplifier et spectaculariser l’information.

Dans cette affaire, l’UE est la victime collatérale du penchant à la facilité du journalisme généraliste consistant à privilégier une fait-diversification généralisée de la couverture rédactionnelle de tout type d’actualité.

Comme le conclut Jean Quatremer « une belle rumeur qu’une certaine paresse journalistique était en train de transformer en fait ».

Des nouvelles formes du journalisme européen

Face à l’ère de l’info en continue, l’information européenne peut avoir des raisons de résister – au-delà de sa nature relativement irréductible au format des faits-divers. Les aspirations des publics sont en train d’évoluer à cause d’une certain infobésité qui fait que le fast news (à l’instar de la fast food) est de moins en moins bien digérée.

Une nouvelle diététique de l’info s’installe peu à peu et déjà quelques signes en matière d’information européenne en sont visibles.

Il suffit de s’intéresser aux nouvelles formes du journalisme numérique européen : journalisme de liens, curation de contenus et data-vizualisation (voir « Comment informer et communiquer sur l’Europe avec les nouveaux formats du web ? »).

Il convient également de regarder de nouvelles initiatives, comme nous y invite Fabrice Pozzoli-Montenay dans un panorama sur « Cinq façons de concevoir le journalisme européen ».

Au total, l’histoire de « L’Europe coupable des lasagnes au cheval » montre une nouvelle fois que l’information européenne n’a pas encore trouvée la bonne formule pour éviter les dérives en rejoignant l’actualité générale.

Initiative citoyenne européenne : comment renforcer le pouvoir des citoyens ?

Pendant le mandat de Margot Wallström, l’UE s’est lancée dans de nombreuses innovations démocratiques avec des expérimentations délibératives transnationales. A défaut d’en tirer des leçons pour les inclure dans le système politique européen, l’initiative citoyenne européenne d’inspiration plébiscitaire a été institutionnalisée. Comment compléter la mécanique pétitionnaire/plébiscitaire avec de la démocratie délibérative/participative ?

Quelle légitimité démocratique pour les initiatives citoyennes européennes ?

Il est à craindre – compte tenu des contraintes liées à la collecte d’un million de signatures dans un minimum de 7 États-membres en un an – que les initiatives citoyennes européennes qui réussissent tendent à représenter les intérêts d’organisations déjà existantes.

La pratique des initiatives citoyennes européennes risque de réaliser une forme faible de participation citoyenne :

Quoique l’impact sur l’agenda institutionnel de l’UE soit limité puisque la Commission conserve la faculté de négliger une initiative, les organisations représentant des intérêts seront toujours plus mobilisées que les citoyens de base.

L’expérience des pétitions en Californie où le seuil du million de signatures est exigé prouve la dérive au profit d’organisations capable de dépenser le million de dollars nécessaire au succès.

Il n’y a pas de « citoyen mythique » qui pétitionnerait et s’auto-organiserait. La participation des citoyens sera donc canalisée par des organisations disposant de moyens puissants.

De plus, le terme même d’initiative est trompeur. Quoique confondu avec les référendums, les initiatives dans le langage courant signifient que les citoyens peuvent soumettre à un vote une mesure législative ou un amendement constitutionnel dans une forme de démocratie directe.

Avec l’initiative citoyenne européenne, seule la dimension « pétitionnaire » est conservée. La capacité de peser sur les formes traditionnelles de prises de décision n’existe pas, puisqu’il n’y a pas d’effet disciplinaire/obligatoire/contraignant sur les acteurs publics européens.

Enfin, sous l’angle du débat public que peuvent générer les initiatives citoyennes européennes, là encore il ne s’agit pas d’un débat contradictoire argumenté entre plusieurs solutions comme lors d’un vote mais plutôt d’une campagne unidirectionnelle en faveur d’une préconisation, ce qui en limite grandement la dimension civique/éducative auprès du grand public et ne permet de connaître la mobilisation contraire que pourrait soulever l’initiative.

Au total, la légitimité démocratique des initiatives citoyennes européennes peut être mise en doute.

Quel complément délibératif pour accroitre la légitimité démocratique des initiatives citoyennes européennes ?

Graham Smith dans “Trans-national democratic innovation in the European Union: Flirting with deliberative and plebiscitary design” formule une proposition séduisante, tirant les leçons des expérimentations menées sous le mandat de Margot Wallström.

Toute proposition d’initiative citoyenne européenne qui aurait atteint les prérequis se verrait soumise à un forum délibératif européen constitué par un échantillon représentatif de citoyens européens qui devraient considérer le sujet en question.

Cela pourrait prendre la forme d’un sondage délibératif transnational qui permettrait de dégager des préférences claires ou alors une assemblée de citoyens plus institutionnalisée qui se réunirait pour mener un « mini débat public ».

La Commission européenne – ainsi que le grand public européen – disposerait ainsi d’un jugement représentatif de la diversité des perspectives et des solutions. L’initiative citoyenne européenne aurait alors une force normative plus significative et plus légitime.

Au total, les initiatives citoyennes européens actuelles proposent une manière de réaliser la citoyenneté transnationale, qui faute de légitimité ne peut parvenir à répondre au déficit démocratique de l’UE.

Bien que les initiatives citoyennes européennes sont susceptibles d’avoir un impact sur le processus de prise de décision de l’UE, leur absence de légitimité faut d’une véritable délibération des citoyens indique que les élites politiques européennes semblent craindre de confier un engagement complet des citoyens à l’échelle européenne.

Il n’est pas clair que les initiatives citoyennes européennes dans leur forme actuelle représentent un boulevard participatif pour les citoyens de base mais plutôt un chemin de traverse pour les organisations disposant déjà de relais d’influence auprès de l’UE.

Ainsi, contrairement à la rhétorique induite par le terme « initiative » et faute d’un complément délibératif, les citoyens européens sont encore à bonne distance de disposer du pouvoir dans l’UE.

Vers une éditocratisation du journalisme européen ?

A l’issue du Conseil européen des 7 et 8 février dédié aux négociations sur la programmation financière de l’UE pour 2014-2020, dont la principale conclusion est la baisse inédite du budget de l’UE ; les réactions des correspondants de presse européens semblent évoluer d’une approche traditionnellement neutre (informative et/ou éducative) vers un rôle plus engagé d’éditorialistes politiques…

Mieux comprendre le métier du journalisme européen

Selon la théorie, le métier de journaliste européen consiste à mener 2 activités complémentaires :

  • d’une part, une activité de médiateur des informations politiques issues notamment de sources européennes ;
  • d’autre part, un métier d’acteur du débat public en tant que commentateur et formateur d’opinions à partir des affaires politiques européennes.

L’équilibre entre ces 2 dimensions du métier est influencé par plusieurs facteurs :

  1. la demande du public : l’audience des journalistes européens tend plutôt à exiger un niveau d’exigence et de précision supérieur par rapport aux journalistes non spécialistes de l’UE ;
  2. l’agenda des institutions européennes : l’activité de l’UE tant via des campagnes publiques qu’en tant que source d’information est à la fois prolifique et inefficace ;
  3. la ligne éditoriale du média : chaque rédaction se reconnaît dans des préférences, des valeurs et des opinions ;
  4. l’investigation : chaque journaliste dispose d’une capacité personnelle plus ou moins importante d’accès aux ressources et de relations professionnelles ;
  5. la sélection des sujets : chaque sujet fait l’objet d’une négociation entre le rédacteur en chef et le journaliste tant en volume qu’en matière d’angles.

Le journalisme européen : un journalisme plus éducatif que partisan

Paul Statham dans « Political Journalism and Europeanization: Pressing Europe? » a réalisé en 2006 une étude empirique transnationale comparative portant sur 7 pays (UK, FR, D, NL, I, ESP, CH) sur la base de l’analyse des contenus de 4 journaux par pays et d’entretiens avec plus de 100 journalistes.

Les principaux enseignements de cette étude sont :

1. La plupart des titres de presse produisent des positions pro-européennes, aussi bien dans la façon dont ils représentent le discours politique que dans leur contribution au débat à travers leurs commentaires – à l’exception de la presse populaire britannique.

2. Les préférences des lectorats pour la politique nationale et leur compréhension faible de l’Europe agissent comme une condition contraignante dans les efforts des journalistes pour présenter des cadres interprétatifs multi-niveaux et/ou supranationaux.

3. Les faibles efforts de l’UE de cibler l’information à la presse, par rapport à leurs « concurrents » nationaux que sont les gouvernements limitent encore les possibilités d’une couverture «européanisée ».

4. Le déficit démocratique de l’UE est un sujet important pour les journalistes, mais pas au point d’être une source de motivation pour transformer le rôle des médias. La responsabilité de remédier à toutes les insuffisances de la communication politique européenne est laissée sur les épaules des élus. Les journalistes ne voient pas l’Europe comme une opportunité pour étendre leur propre rôle politique.

5. Néanmoins, des différences existent dans la couverture des affaires européennes, liés à la nature de l’objet UE qui ne rentre pas facilement dans les valeurs de la presse et les pratiques journalistiques établies. Les journalistes ont des problèmes avec la qualité politique de l’information de l’UE plutôt faible, ce qui rend difficile d’intégrer l’UE dans l’information immédiate et personnalisée, le format standard de l’information. Ainsi, en raison de leur propre défaut, les acteurs de l’UE souffrent par rapport à leurs homologues nationaux dans la couverture médiatique européenne avec des points de vue nationalisés qui ont tendance à prédominer.

6. Fait intéressant, ces mêmes particularités de la politique européenne donne plus de liberté individuelle aux journalistes d’exprimer leurs opinions par rapport aux affaires nationales. Toutefois, cela est le résultat d’un manque de repères établis, et n’est pas perçu comme une opportunité pour exprimer des opinions idéologiques sur l’UE.

Vers une éditorialisation politique du journalisme européen ?

Selon Paul Statham, le système médiatique aurait plutôt tendance à suivre le système politique de l’Europe, qu’il « représente » bien plus qu’il ne « mène » le débat politique.

C’est bien peut-être cette sensibilisation traditionnelle des journalistes européens principalement destinée à informer et à éduquer le public qui serait en train d’évoluer avec des journalistes qui agiraient plus ouvertement comme des journalistes politiques.

Ce que les négociations entreprises par Conseils européens successifs pour « sauver » la zone euro n’étaient pas parvenues à faire – compte tenu des solutions techniques et complexes –les négociations sur la programmation financière de l’UE – par la clarté des positions de chaque acteur politique tant européen que national – sembleraient favoriser un traitement plus politique des affaires européennes.

Le journalisme européen deviendrait-il plus ouvertement politique ?

Communication politique européenne : comment communiquent les politiques sur l’UE ?

En peu de temps, deux discours sur l’Europe : l’un de David Cameron, l’autre de François Hollande ont illustré des différences importantes sur les manières de s’exprimer sur l’UE. Quels sont les modèles de communication politique européenne permettant de décrypter ces discours ?

A partir d’une grille d’analyse conçue par Ulrike Liebert et Hans-Jörg Trenz dans « Europeanization of the Mass Media », les discours de Cameron et Hollande révèlent deux stratégies de communication politique sur l’Europe très différentes.

modeles_comm_politique_europeenne Discours de Cameron sur l’Europe : une communication politique européenne intergouvernementale

S’adressant aux citoyens de sa Gracieuse Majesté, le Premier ministre David Cameron effectue un exercice de style depuis Downing Street focalisé sur l’espace public national, inclus dans l’UE vue comme une union entre États-Nations.

Conçu comme un événement de politique national, notamment en vue des prochaines élections législatives, le discours se destine à attirer en priorité une couverture médiatique nationale ponctuelle autour d’une figure de style : l’appel au référendum national sur la plus value de l’attachement à l’UE sous l’angle d’un raisonnement coûts/bénéfices au sein d’une institution internationale faisant l’objet de négociations entre acteurs nationaux défendant leur identité nationale.

Discours de Hollande sur l’Europe : une communication politique européenne supranationale

A contrario, s’adressant devant les députés européens dans l’hémicycle de Strasbourg, le président de la République française s’exprime par excellence dans l’agora d’un espace public européen d’une UE vécue comme un ordre supranational.

Bien davantage annoncé comme un événement de politique européenne, le discours – suivi en direct par les médias spécialisés sur l’Europe – s’inscrit dans une logique d’interaction parlementaire à l’heure des importantes négociations budgétaires de l’UE. D’ailleurs, les médias d’information nationaux généralistes ne s’intéressent quasiment pas à ce discours destiné à la sphère bruxelloise.

Les thèmes du discours consistent à donner des assurances aux eurodéputés sur le partage d’intérêts collectifs ainsi que d’une mémoire et d’un futur partagés dans une « union sans cesse plus étroite » au fonctionnement routinisé et institutionnalisé à l’échelle des Vingt-Sept.

Vers une troisième voie : la communication politique européenne cosmopolitaine ?

Faute de disposer d’un espace public européen généraliste adéquat, toute communication politique cosmopolitaine provenant d’acteurs politiques et/ou sociétaux et consistant à s’exprimer sur des choix/réformes/priorités des politiques publiques européennes ne semble pas actuellement praticable.

Pourtant, de tels discours sur l’UE visant à argumenter en faveur/défaveur de valeurs/intérêts/normes européens communs pourraient se constituer autour de délibérations transnationales et/ou de pratiques de démocratie participative telles que les initiatives européennes.

Une hypothèse théorique pour le moment extrêmement limitée faute d’une triple européanisation :

  1. Mass-médiatisation des discours sur la politique européenne dans le respect du multilinguisme et du pluralisme ;
  2. Formation d’une opinion publique européenne au-delà des sondages Eurobaromètres et des élections ;
  3. Mobilisation des oppositions et contestations des mouvements sociaux européens et de la société civile européenne.

Faute d’une européanisation aujourd’hui inachevée, les communications politiques européennes se répartissent entre discours intergouvernementaux à la Cameron et supranationaux à la Hollande devant le Parlement européen.

Quel est l’impact dans les médias et sur Twitter du discours de Hollande au Parlement européen ?

Pour son premier discours entièrement consacré à l’Europe, le président de la République s’est présenté devant le Parlement européen. A quelques jours d’un Conseil européen consacré aux négociations budgétaires de l’UE, comment ce discours a-t-il été perçu dans les médias et reçu sur Twitter ?

Circonspection des éditorialistes

Un tour d’horizon des réactions dans la presse quotidienne nationale montre que le chef de l’Etat n’a pas soulevé l’enthousiasme :

Jean Quatremer (Libération) dans « Les vœux preux européens de François Hollande » distribue les points entre « un plaidoyer européen, un tantinet convenu » mais également « tout en restant prudent, Hollande fournit néanmoins quelques pistes » : François Hollande s’est dit « prêt à « lancer le grand chantier de l’approfondissement de l’Union économique et monétaire » pour définir « une nouvelle architecture de l’Union ». ».

Arnaud Leparmentier (Le Monde) dans « A Strasbourg, séance de questions au président français » insiste sur le dialogue avec les eurodéputés : « »euro », il faut le dire rapidement : ce furent surtout des « franco » députés qui prirent la parole ». Sur le fond, « François Hollande n’était pas sur les grandes visions conceptuelles, même s’il a précisé son envie d’une zone euro plus politique et plus intégrée ».

Guillaume Tabard (Les Echos) dans « Hollande : observateur inquiet plus qu’acteur motivé de l’Europe » analyse que « le président de la République a davantage pointé l’Europe dont il ne voulait pas [ni Europe de la rigueur, ni Europe à la carte] que dépeint l’Europe qu’il voulait ». Au total, « S’il s’abstient de défendre un rêve européen, c’est parce qu’il ne veut pas vivre un cauchemar français à cause de l’Europe. »

La rédaction d’Euractiv France dans « Hollande, partenaire commode des députés européens » replace ce discours dans le cadre des négociations budgétaires européennes (pour lesquelles le Parlement européen dispose d’un droit de véto) : « Le Président français a toutefois tenu à se présenter en allié du Parlement européen, estimant que leurs positions « ne sont pas si éloignées » ».

Réactions sur Twitter

Alors le « mot dièse » #EUNobel utilisé à l’occasion de la remise du prix Nobel à l’UE a été tweeté plus de 2 000 fois en décembre dernier, #HollandePE rassemble 7 261 Tweets (76,7% provenant de France et 8,7% de Belgique).

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Le « live-tweet » du discours – renforcé par la couverture d’Itélé et de BFM TV – a été mené activement par plusieurs comptes, en particulier @Euractiv_FR avec 144 Tweets, @fabiencazenave (118 Tweets) et @thomaswieder avec 103 Tweets, dont le Tweet le plus retweeté (53 RT).

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Globalement, les mentions se répartissent entre 53% de Retweets (les moments clés du discours sont repris), 44% de Tweets et 3% de Reply, ce qui montre un faible niveau de discussion entre twittos sur le sujet. D’ailleurs, le niveau d’engagement est assez faible : 62% des comptes ont tweeté seulement 1 fois sur le sujet contre 9% avec 8et+.

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Ainsi, l’impact du discours du président de la République au Parlement européen connaît un important volume sur Twitter et un jugement largement circonspect des journalistes. L’impact véritable de cet exercice de séduction des eurodéputés se mesurera lors des négociations budgétaires issues du Conseil européen.