Archives mensuelles : septembre 2008

Campagne web « Simple Language » pour « mettre fin au jargon européen hermétique »

Convaincue que l’utilisation d’un langage plus simple améliorerait sensiblement la communication de l’UE, l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, lance une campagne en ligne destinée à rendre les institutions européennes plus accessibles aux citoyens.

Selon Euractiv, « cette campagne vise ceux qui travaillent pour ou avec l’Union européenne, à Bruxelles et ailleurs. L’objectif est d’encourager l’utilisation d’un langage simple et clair dans tous les documents de l’UE, qu’ils soient officiels ou non. »

Un forum simplelanguage.eu forum ouvert sur Internet permet de publier librement des exemples de phrases complexes et de suggérer des formulations plus conviviales.

Renforcer le multilinguisme de l’UE, c’est renforcer le projet européen d’unité dans la diversité

Dans une communication intitulée « Multilinguisme: un atout pour l’Europe et un engagement commun » adoptée aujourd’hui, la Commission européenne prône l’intégration du multilinguisme dans toute une série de politiques et d’actions communautaires afin de renforcer le projet européen d’unité dans la diversité.

Avec vingt-trois langues officielles et plus de soixante autres langues parlées dans certaines régions ou par des groupes spécifiques, la diversité linguistique de l’Union européenne est incontestablement l’un des aspects les plus caractéristiques de l’UE.

Aussi, la Commission européenne invite les États membres et les autres institutions communautaires à s’associer afin d’encourager et d’aider les citoyens à acquérir des compétences linguistiques, afin de :

  • contribuer à l’instauration d’une compréhension mutuelle dans une société multiculturelle ;
  • améliorer l’employabilité des citoyens et la compétitivité des entreprises ;
  • renforcer l’efficacité de l’information et de la communication à l’échelle européenne.

Lancement officiel d’Europarltv, la webTV du Parlement européen

Annoncée depuis quelques mois, le Parlement européen lance officiellement aujourd’hui sa propre chaîne de télévision sur Internet afin de « donner plus de visibilité à une institution encore méconnue du grand public »…

Baptisée Europarltv, la chaîne est visible sur le site éponyme www.europarltv.europa.eu.

Doté d’un budget de 9 millions d’euros par an, le projet vise selon une dépêche AFP « à diffuser en direct des événements parlementaires proprement dits, et à mieux faire découvrir l’activité de l’institution, via des portraits de parlementaires, interviews et débats ».

Les vidéos – traduites dans plus de vingt langues – sont classées dans des rubriques très ouvertes à l’internaute : « Votre Parlement », « Votre point de vue », « Jeune Europe » et « parlement en direct ».

La chaîne ne s’est pas fixée d’objectif d’audience. A l’heure actuelle, selon l’AFP, « le site du Parlement européen est visité par 60 000 personnes par jour, contre 15 000 lors du lancement d’une nouvelle version du site en 2005 ».

Marseille, Capitale européenne de la Culture 2013

Marseille, deuxième ville de France, a été choisie aujourd’hui pour la candidature française, en binôme avec Kosice, déjà choisie comme ville slovaque pour être Capitale européenne de la Culture en 2013…

Lancé par le Conseil européen en 1985, le titre de Capitale européenne de la culture vise à contribuer au rapprochement des peuples européens.

Plusieurs villes françaises ont déjà eu ce titre: Paris en 1989, Avignon en 2000 et surtout Lille en 2004, qui avait affirmé son image de ville dynamique en attirant environ 8 millions de visiteurs.

Chaque ville candidate se devait de mettre en avant ses atouts majeurs :

  • Bordeaux : bordeaux2013.eu s’appuyait sur l’identité latine et atlantique de la ville, et misant sur l’image d’une ville créative en pleine mutation déjà riche du classement de son centre-ville au patrimoine mondial de l’UNESCO.
  • Lyon : lyon2013.eu défendait un projet axé sur les « confluences » qui ont façonné l’identité de la ville au carrefour entre différentes cultures, et misait sur les cultures numériques et l’image.
  • Toulouse : toulouse2013.eu avait pour lignes directrices la démocratisation culturelle, le décloisonnement des disciplines et mettait en avant la force du lien social.
  • Marseille : mp2013.fr mettait en valeur les échanges culturels entre l’Europe et les pays du Sud et misait tout particulièrement sur son port qui fait le lien entre l’Europe et le continent africain, tout à fait dans l’esprit de l’Union pour la Méditerranée.

Après Liverpool (Grande-Bretagne) et Stavanger (Norvège) cette année, Linz (Autriche) et Vilnius (Lituanie) seront les Capitales européennes de la Culture en 2009.

Comment concilier dimension nationale et européenne dans la communication européenne ?

C’est à cette délicate question que l’institution communautaire assurant la représentation de la société civile organisée, à savoir le Comité économique et social européen (CESE) a tenté de répondre dans un avis adopté le 10 juillet dernier…

Communiquer sur l’Europe : une nécessité complexe

Les membres du CESE constatent que depuis les « non » français et néerlandais au projet de traité constitutionnel, « il existe un consensus pour mieux communiquer l’Europe ». Pour autant, la communication sur l’Europe est « forcément complexe ».

Communiquer l’Europe d’une façon équilibrée et compréhensible est un combat. Il ne s’agit pas de « vendre l’Europe », mais de permettre aux citoyens de vivre dans l’espace européen et de participer en connaissance de cause aux choix d’orientation sur l’avenir de l’Union.

Communiquer l’Europe, c’est faire comprendre une réalité politique unique dans l’histoire de l’humanité et proposer un projet. Il faut trouver un équilibre entre la communication du projet – qui relève des responsables politiques – et la nécessaire information sur ce que produisent les institutions – qui relève de chacune d’elles et qui s’adresse aux publics concernés.

Communiquer sur l’Europe : une politique commune

Parce qu’il n’est pas possible depuis Bruxelles de communiquer l’Europe à 495 millions de citoyens, même avec Internet, il convient de mettre en place une politique commune de communication entre les institutions communautaires et nationales.

Au niveau européen, les institutions communautaires devraient mettre à disposition, pour l’instruction civique européenne, un socle commun de connaissance à l’usage des élèves.

Par ailleurs, le niveau européen devrait cibler sa communication auprès des relais d’opinion: représentants de la société civile, élus locaux, journalistes, enseignants… et mettre à leur disposition des banques actualisées d’information et des comparaisons entre les différents États de l’Union sur tous les sujets.

Au niveau national, les membres de la société civile et les élus locaux devraient être les animateurs de la démocratie participative européenne afin de recueillir les avis et opinions des citoyens sur les projets européens.

Ces acteurs de proximité devraient favoriser les rencontres et échanges directs entre citoyens en prévoyant un accès simple et décentralisé aux programmes de mobilité existants et profiter des événements qui ont lieu (compétitions sportives européennes et internationales, élections au Parlement européen, Journée de l’Europe, anniversaires et commémoration) pour parler d’Europe en utilisant les symboles européens.