Archives mensuelles : juillet 2008

Discours de Nicolas Sarkozy au Parlement européen

Le président de la République s’est rendu au Parlement européen afin de présenter aux eurodéputés le programme de la présidence française de l’Union européenne.

Le discours de la méthode

Confirmant son propos tenu sur France 3 lors de l’inauguration de la PFUE, Nicolas Sarkozy souhaite placer la PFUE sous le signe de la protection des Européens : « Nous devons rassurer des citoyens inquiets … nous devons donner l’image d’une Europe qui refuse l’immobilisme … donner le sentiment d’une Europe qui travaille pour tout le monde ». Autant d’indications sur les futures communication sur la PFUE.

La dimension sociale de la PFUE

Confirmant une tribune dans le Figaro de membres du gouvernement « Pour une Europe concrète et plus sociale » et alors que l’Europe sociale ne figure pas parmi les quatre priorités de la PFUE, contrairement à la précédente présidence française de 2000, le chef de l’État français à assuré les eurodéputés que « la présidence française en fera une priorité », même si – d’après l’AFP – il n’a abordé ce thème qu’après avoir cité ses quatre principaux objectifs (énergie/climat, immigration/asile, défense et agriculture).

Les réactions

La plupart des députés ont soutenu les priorités de la présidence française mais nombre d’entre eux ont critiqué son manque d’ambition sur le plan social et son attitude à l’égard de la Chine.

Quelle relation entre l’UE et les citoyens européens ?

A la suite de l’échec du référendum de ratification du traité de Lisbonne en Irlande et avec le lancement de la Présidence française de l’UE, la question de la relation entre les citoyens européens et l’UE est au cœur de l’actualité. Quelle doit être la nature de cette relation ?

L’impasse du rapprochement des citoyens et de l’Europe

Afin de remédier à la crise de la construction européenne, les responsables politiques français proposent de fixer un nouvel impératif à l’Union européenne : « se rapprocher des citoyens ».

Certes, l’objectif de faire la pédagogie des institutions et des actions de l’Europe est tout à fait utile et nécessaire. Mais, l’adhésion actuellement contestée à l’Europe ne s’obtiendra pas seulement par ce biais.

De plus, la stratégie consistant à vouloir rapprocher l’UE et les citoyens – déjà entreprise avec les représentations de la Commission dans les États membres et les « Infos Point Europe » – risque de créer des frustrations, parce que les attentes contradictoires des citoyens européens ne pourront pas être toutes satisfaites.

In fine, il existe toujours une distance entre le « pouvoir » national ou communautaire et la « base » citoyenne.

La voie de la participation des citoyens à l’Europe

Les responsables politiques, profitant de la PFUE puis des élections européennes devraient proposer un nouveau projet à l’Union européenne, afin que les médias puissent s’en saisir et que les citoyens puissent en débattre.

Ce projet semble se dessiner autour de l’enjeu de la défense des intérêts des Européens dans la mondialisation en faisant de l’UE un régulateur en matière d’environnement, d’énergie, de recherche…

Ainsi, il ne s’agirait pas de définir une participation citoyenne sui generis pour l’Europe, mais plutôt d’inscrire la dimension européenne aux droits et obligations des citoyens au travers de deux axes stratégiques : renforcer la participation civique aux élections européennes et favoriser les émissions radio/TV/web autour du projet européen.

Comment les ministres communiquent sur la PFUE ?

Chargés de porter les priorités auprès de leurs partenaires européens et d’organiser les rencontres officielles et informelles, les ministres sont au cœur de la PFUE. Missionné par le président de la République pour rendre les actions européennes concrètes pour les citoyens, les ministres doivent également communiquer sur la PFUE. Quelle est le dispositif de communication des ministres pour la PFUE ?

Un pilotage politique récurrent pour structurer la prise de parole française

Pendant toute la durée de la Présidence française de l’UE, un Comité interministériel sur l’Europe sera organisé chaque mardi soir par le Premier ministre François Fillon afin d’identifier « les sujets concrets qui pourraient intéresser les Français » :

  • Conseil interministériel sur l’Europe du 5 février
  • Comité interministériel sur l’Europe du 30 avril
  • Comité interministériel sur l’Europe du 18 juin
  • Comité interministériel sur l’Europe du 24 juin

Retrouvez les communiqués relatifs à ces Conseils interministériels sur l’Europe.

Un point de vue évident pour simplifier le message de la France

Dans une tribune dans Le Figaro, les ministres les plus sollicités par la PFUE précise que la France adoptera une méthode : celle de la pédagogie afin de jouer un « rôle d’ambassadeur d’une Europe plus proche des citoyens ».

Des déplacements pour négocier avec les partenaires européens

Chaque ministre rencontre fréquemment ses homologues lors de réunions collégiales en France (conseil informel sur l’environnement, jeudi 3 juillet, conseil justice et affaires intérieures, lundi 7 juillet…) ou en tête à tête, souvent dans leur pays.

Des entretiens avec les correspondants des grands journaux européens

Selon Le Figaro, les correspondants des grands médias européens, dont le Corriere della Sera, Financial Times, Le Soir, El Pais ou le Frankfurter Allegemein Zeitung ont des difficultés à obtenir des interviews.

Communication d’influence : une agence de relations publiques réalise un guide sur la PFUE

L’agence de relations publiques Hill & Knowlton publie un guide sur la Présidence française de l’UE. Rassemblant à la fois des contributions de personnalités européennes, une présentation des priorités et du calendrier de la PFUE et un sondage OpinionWay sur l’influence de la France en Europe, ce document est consultable en ligne.

Communiquer en partenariat : quid du groupe interinstitutionnel de l’information (GII) ?

Afin d’améliorer la communication européenne auprès des citoyens, une nouvelle stratégie de communication reposant sur des partenariats entre institutions communautaires est actuellement mise en œuvre, notamment à travers un groupe interinstitutionnel de l’information (GII)…

La définition de la stratégie de communication en partenariat

Dans une Communication en octobre 2007 « Communiquer sur l’Europe en partenariat », la DG Communication de la Commission européenne définit une stratégie de communication visant à « renforcer les partenariats à tous les niveaux, autour des priorités communautaires en matière de communication définies conjointement ».

Afin de mettre en œuvre cette stratégie, la DG Communication propose de créer un accord interinstitutionnel en matière de communication entre les institutions communautaires : Parlement européen, Conseil de l’UE et Commission européenne.

Afin de mettre en œuvre cet accord interinstitutionnel, un groupe interinstitutionnel de l’information (GII) a été crée. Le GII aura pour tâche :

  • de définir des orientations générales pour une communication coordonnée au sujet des questions européennes ;
  • de choisir les priorités annuelles de l’Union européenne dans le domaine de la communication ;
  • d’adopter un programme de travail commun annuel.

La validation politique du GII

Lors de la 2865ème session du Conseil Relations Extérieures, en avril dernier, les représentants des gouvernements des Etats membres de l’UE ont « mesuré l’importance que revêt le Groupe interinstitutionnel de l’information (GII) en tant qu’organe susceptible de donner des orientations, au niveau politique, en matière de communication sur les questions européennes ».

Par ailleurs, lors de la présentation aux eurodéputés du bilan du travail accompli par la Présidence slovène, il a été confirmé que le Groupe interinstitutionnel de l’information (GII) « a déjà débattu à deux reprises et s’est engagé à obtenir des avancées le plus rapidement possible », précisant qu’« un débat constructif au niveau technique est en cours ».

Souhaitons que la Présidence française de l’UE poursuive les efforts afin d’aboutir rapidement à un accord de compromis, avant les élections européennes au printemps 2009.