A la suite de l’échec du référendum de ratification du traité de Lisbonne en Irlande et avec le lancement de la Présidence française de l’UE, la question de la relation entre les citoyens européens et l’UE est au cœur de l’actualité. Quelle doit être la nature de cette relation ?
L’impasse du rapprochement des citoyens et de l’Europe
Afin de remédier à la crise de la construction européenne, les responsables politiques français proposent de fixer un nouvel impératif à l’Union européenne : « se rapprocher des citoyens ».
Certes, l’objectif de faire la pédagogie des institutions et des actions de l’Europe est tout à fait utile et nécessaire. Mais, l’adhésion actuellement contestée à l’Europe ne s’obtiendra pas seulement par ce biais.
De plus, la stratégie consistant à vouloir rapprocher l’UE et les citoyens – déjà entreprise avec les représentations de la Commission dans les États membres et les « Infos Point Europe » – risque de créer des frustrations, parce que les attentes contradictoires des citoyens européens ne pourront pas être toutes satisfaites.
In fine, il existe toujours une distance entre le « pouvoir » national ou communautaire et la « base » citoyenne.
La voie de la participation des citoyens à l’Europe
Les responsables politiques, profitant de la PFUE puis des élections européennes devraient proposer un nouveau projet à l’Union européenne, afin que les médias puissent s’en saisir et que les citoyens puissent en débattre.
Ce projet semble se dessiner autour de l’enjeu de la défense des intérêts des Européens dans la mondialisation en faisant de l’UE un régulateur en matière d’environnement, d’énergie, de recherche…
Ainsi, il ne s’agirait pas de définir une participation citoyenne sui generis pour l’Europe, mais plutôt d’inscrire la dimension européenne aux droits et obligations des citoyens au travers de deux axes stratégiques : renforcer la participation civique aux élections européennes et favoriser les émissions radio/TV/web autour du projet européen.