Palmarès des membres de la Commission européenne sur Twitter

Alors que le Parlement européen doit procéder au vote final d’approbation du Collège des Commissaires à Strasbourg le 9 février 2010, quel est l’état des lieux de la présence des Commissaires désignés sur Twitter ?

Plus de 70% des Commissaires ne sont pas présents sur Twitter

Une très large majorité des Commissaires est absente du réseau social Twitter :

  • Joaquín Almunia, Vice-président, Concurrence
  • Siim Kallas, Vice-président, Transports
  • Antonio Tajani, Vice-président, Industrie et Entreprises
  • Maroš Šefčovič, Vice-président, Relations inter-institutionnelles et Administration
  • Olli Rehn, Affaires économiques et monétaires
  • Andris Piebalgs, Développement
  • Androulla Vassiliou, Éducation, Culture, Multilinguisme et Jeunesse
  • Algirdas Šemeta, Fiscalité, Union douanière, Audit et Lutte anti-fraude
  • Karel De Gucht, Commerce
  • John Dalli, Santé et Politique des consommateurs
  • Máire Geoghegan-Quinn, Recherche, Innovation et Science
  • Janusz Lewandowski, Budget et Programmation financière
  • Johannes Hahn, Politique régionale
  • Štefan Füle, Élargissement et Politique européenne de voisinage
  • László Andor, Emploi, Affaires sociales et Insertion
  • Cecilia Malmström, Affaires intérieures
  • Kristalina Georgieva, Coopération internationale, Aide humanitaire et Réaction aux crises
  • Dacian Cioloş, Agriculture et Développement rural

Quelques comptes sont ouverts mais inactifs sur Twitter

Seul l’avenir pourra déterminé s’il s’agit de comptes « officiels » ou de spams pour quelques Commissaires qui auraient ouverts des comptes sans être actifs :

  • Jose Manuel Barroso EU President : fake (suspendu)
  • José Manuel Durão Barroso, Président : 0 Following, 114 Followers, 6 Tweets : fake (supendu)
  • Catherine Ashton, Première Vice-Présidente, Haut représentant pour les Affaires étrangères : fake
  • Viviane Reding, Vice-présidente, Justice, Droits fondamentaux et Citoyenneté (et de la communication) : fake
  • Neelie Kroes, Vice-présidente, Société numérique : fake
  • Günther Oettinger, Énergie : fake

Quelques personnalités seulement sont actives sur Twitter

Une infime minorité des Commissaires est engagée sur Twitter :

  • Connie Hedegaard, Action climatique (compte temporairement actif lors du Sommet de Copenhague : @cop15president) : 4 Following, 35 Followers, 13 Tweets
  • Janez Potočnik, Environnement : 12 Following, 146 Following, 17 Tweets
  • María Damanáki, Affaires maritimes et Pêche : 91 Following, 232 Followers, 37 Tweets (en alphabet grec) : 177 Following, 91 Followers, 106 Tweets
  • Michel Barnier, Marché intérieur et Services (compte temporairement utilisé pendant la campagne des élections européennes) : 620 Following, 2,436 Followers, 88 Tweets

Ainsi, alors que les derniers chiffres de Twitter publiés par Sysomos : Exploring the Use of Twitter Around the World. révèle que 13 millions de tweeteurs seraient actifs dans le monde en janvier 2010 avec une grosse majorité d’ anglophones – plus de 65% – et moins de 1 % pour les français, le palmarès de la présence des Commissaires sur Twitter montre que le Commissaire français arrive en tête du podium.

L’UE parvient-elle à entrer en contact avec vous ?

C’est à cette question sur la communication de l’UE que des étudiants étaient invités à plancher dans le cadre d’une compétition remportée par Conor Slowey, étudiant en dernière année de droit et de sciences politiques à la Queen’s University de Belfast….

Une compétition « à l’anglo-saxonne » entre étudiants organisée par l’une des antennes du réseau « Europe Direct » les plus actives sur le web social

La compétition « à l’anglo-saxonne » avec jury de sélection composé d’un panel d’experts et récompense pécuniaire pour le lauréat (£200) était organisé par l’antenne de Leeds du réseau « Europe Direct » rassemblant 16 centres au Royaume-Uni et 500 en Europe, dont le but est d’agir comme interface entre l’UE et ses citoyens au niveau local.

L’antenne « Europe Direct Leeds » est sans doute l’une des plus actives en matière de communication sur les réseaux sociaux et donc à destination des jeunes, notamment étudiants :

  • un site construit comme un blog avec une timeline des publications récentes, une manière d’ouvrir le débat via les commentaires ouverts sur chaque article ;
  • un groupe Facebook établissant des liens vers des événements, des groupes ou des albums photos à caractère européen, une tentative de créer un réseau propre à l’UE ;
  • un compte Twitter très actif avec plus de 3 000 twitts et 750 followers, une occasion de créer le lien entre l’actualité quotidienne et les enjeux européens.

Un vainqueur, Conor Slowey, faisant valoir que la Commission européenne devrait utiliser les médias grand public via l’Internet pour faire connaître ses politiques et susciter des débats

La dissertation porte un réquisitoire fort que l’on ne peut que partager : « en tant que citoyen intéressé, je n’ai que rarement ressenti les effets de la stratégie de communication de la Commission européenne. (…) Si l’objectif de la stratégie de communication de la Commission était une sensibilisation accrue du public pour une plus grande participation à la politique de l’UE, alors le taux de participation pour les élections européennes de 2009 indique que cela n’a pas été atteint, même si la diminution du taux de participation a quelque peu ralenti : la chute entre 1999 et 2004 étant de 4,04%, comparativement à une baisse de 2,47% entre 2004 et 2009. »

Certes, comme le reconnaît Conor Slowey « la tâche d’améliorer la communication de l’UE est difficile à cause de la diversité linguistique de l’Union, du marché fracturé des médias, du manque d’une culture européenne forte au niveau des partis politiques, et de la nature technique de la plupart des questions de politique européenne ».

« Mais la Commission peut faire plus. La politique européenne doit devenir plus attrayante si l’on veut encourager la participation des citoyens et générer des articles dans les journaux. La Commission doit devenir plus politique. (…) La Commission peut susciter un débat sur les politiques qui encourageraient la participation des citoyens, le débat et l’interaction avec les députés sur des sujets d’intérêt personnel, ce qui permettrait également d’augmenter la familiarité et la connaissance des institutions de l’UE et de leur fonctionnement. »

La dissertation soutient alors une proposition à laquelle on ne peut que souscrire : « en tant que blogueur, je reçois la plupart de mes informations sur l’UE de l’Internet, c’est un grand espace où la Commission doit concentrer ses efforts de communication pour informer et potentiellement dialoguer avec les gens ».

Ainsi, « les stratégies de la Commission vers les médias grand public et vers l’Internet doivent être complémentaires. Les gens utilisent Internet pour suivre des choses qui les intéressent ou dont ils ont entendu parler dans les grands médias ou par des amis. »

Par conséquent, la Commission devrait axée sa communication sur l’accessibilité des informations par le biais de son site Web, et à travers les réseaux sociaux. « Plus il est facile d’accéder aux informations de la Commission, plus elles seront utilisées dans les débats et discussions à travers le journalisme traditionnel ou par les blogueurs, et plus il sera probable que de tels débats soient présents dans les grands médias. »

« Très peu de gens sont intéressés pour apprendre sur un sujet qui ne les touchent pas ou pour lequel ils ne peuvent pas participer ». Il faut donc que la Commission « fasse preuve d’audace » pour encourager la participation et « s’ouvrir elle-même à la critique et à la possibilité d’une défaite législative plus publique ». Il faut également que la Commission justifie par les conséquences concrètes dans la vie quotidienne que çà « vaut la peine de participer soit dans les médias traditionnels, en ligne ou avec les députés nationaux et députés européens ».

Conclusion: « c’est une tâche difficile mais nécessaire ».

Lire la dissertation intégrale en anglais

Lancement de la nouvelle page d’accueil du site de la Commission européenne

C’est aujourd’hui que la page d’accueil refondue du site de la Commission européenne est officiellement lancée. Retour sur les enjeux de la refonte progressive du portail Europa – lancé en février 1995, consulté quotidiennement par plus de 500 000 internautes et avec plus de 6 millions de pages, l’un des sites web les plus volumineux au monde – au regard : d’une part, de la stratégie Internet de la Commission européenne adoptée en décembre 2007 « Faire du site web Europa un point d’accès unique vers toutes les informations et toutes les institutions européennes » ; d’autre part, des préconisations de la communauté du web dans la lettre ouverte des éditeurs et des webmasters de la Commission européenne au président Barroso et aux Commissaires entrants…

Enjeux de la refonte du portail Europa : trouver l’équilibre entre l’indispensable : des contenus institutionnels prenant en compte les attentes des citoyens et le souhaitable : une réforme du comité éditorial s’ouvrant à la production mutualisée avec les internautes

Avec comme ambition affichée de « Communiquer sur l’Europe par Internet : faire participer les citoyens », la refonte du portail Europa, comme nous le précisions en septembre dernier, s’inscrit dans une dynamique visant à concilier l’indispensable et le souhaitable.

Du côté de l’indispensable, la refonte du portail Europa doit conserver des obligations statutaires :

  • informations relatives à la présidence de la Commission et au collège des Commissaires : les rubriques « le président », « le coin des Commissaires » avec focus en roulement sur quelques Commissaires en action et « agenda » répondent à ces incontournables.
  • exhaustivité notamment s’agissant de la masse des documents légaux : les rubriques « marchés, contrats et subventions » ainsi que la traditionnelle « politiques et législations » rassemblent ces exigences.

De même, la refonte du portail Europa doit s’efforcer de mieux prendre en compte les attentes des publics de consulter facilement des contenus aisément compréhensibles :

  • accès rapide à des informations plutôt de « proximité » que statutaire et si possible rédiger dans un style web attractif, intégrant le rich média : la mise en avant dès la page d’accueil d’un traitement « éditorialisé » de l’actualité de la Commission à travers « les principaux titres » ainsi que la présence de la webTV de la Commission « l’actualité d’EU Tube » répond à cette attente.
  • possibilité de contacter aisément la Commission européenne : la mise en avant dès la page d’accueil d’une rubrique « Contacter la Commission européenne » avec des liens vers les bureaux locaux et centres d’information de l’UE renforcée par une rubrique « Des questions sur l’UE » avec un standard téléphonique gratuit facilite les démarches des internautes.

Du côté du souhaitable, la refonte du portail Europa doit être nécessairement accompagnée de la réorganisation des contributeurs (les éditeurs et webmasters) afin de produire des contenus harmonisés. Face à la multiplication des communicants au sein des différentes entités de la Commission et à la multiplication afférente des sous-portails et sites affiliés, la réforme du comité éditorial du portail Europa visant à renforcer la cohérence rédactionnelle, que nous présentions en août 2008, doit être poursuivie.

De même, la refonte du portail Europa, aujourd’hui initiée avec la nouvelle page d’accueil doit viser également à renforcer l’interactivité et la participation des citoyens. La finalité de la stratégie Internet de la DG Communication de la Commission que « les internautes puissent explorer facilement de gros volumes de contenus, créer du contenu, et participer à des discussions et des débats afin que le portail Europa ne soit plus méconnu de la majorité des citoyens de l’Union. » doit être confortée.

Quid des préconisations de la lettre ouverte de la communauté web de la Commission européenne pour une meilleure communication sur tous les sites Europa ?

Au décryptage de cette nouvelle page d’accueil du site de la Commission européenne à l’aune de la stratégie Internet de la Commission européenne, il convient également de relire les préconisations de la communauté web de la Commission européenne, que nous présentions en janvier dernier :

  • concentrer la communication sur les besoins et les intérêts des utilisateurs, plutôt que sur les priorités, les structures organisationnelles et le vocabulaire de la Commission ;
  • supprimer les jargons obscurs et les contenus les moins pertinents – considérations historiques excessives, détails juridiques inappropriés et matériel de promotion – afin que l’information cruciale soit rapidement trouvée ;
  • rechercher les besoins des utilisateurs à travers des « feedbacks » réguliers et une analyse d’audience ;
  • organiser des tests généralisés d’ergonomie et d’accessibilité pour améliorer l’expérience utilisateur et permettre d’évaluer et de mesurer les progrès ;
  • exiger des DG de regarder les sites (existants et nouveaux) des autres en fonction de critères axés sur l’utilisateur et de partager les projets, afin d’éviter les répétitions et les chevauchements ;
  • donner des informations à jour soit par l’archivage, l’actualisation ou la fermeture des sous-sites ;
  • restructurer ou fusionner des sites présentant un contenu qui se chevauchent ou se contredisent (ce qui nécessite une coopération routinière entre les services compétents)
  • veiller à ce que tous les sites de l’UE, y compris ceux des Commissaires, présentent une image de marque cohérente et consistante pour les utilisateurs.

Ainsi, quoiqu’il soit encore tôt pour juger de la refonte du portail Europa, aujourd’hui limitée au lancement de la nouvelle page d’accueil du site de la Commission européenne, les premiers éléments s’inscrivent pleinement dans le cadre des préconisations récemment formulées par les principaux acteurs d’un chantier qui semble loin d’être achevé.

Protection de la vie privée sur Internet : approche juridique pour la Commission européenne VS approche communicante pour la CNIL

A l’occasion de la 4e édition de la journée annuelle de la protection des données – initiée par le Conseil de l’Europe en 2007 pour expliquer quelles données personnelles sont collectées et à quelles fins, ainsi que les droits et responsabilités des citoyens – une comparaison des actions de la Commission européenne et de la Commission nationale Informatique et Libertés (CNIL) en France révèle un fossé dans leurs approches respectives de cet enjeu…

Approche juridique pour la Commission européenne : annonce de la modernisation de la directive sur la protection des données

Lors de la journée de la protection des données, la Commission européenne publie un communiqué annonçant la modernisation prochaine de la règlementation de l’UE en matière de respect de la vie privée.

« Si l’innovation est une composante importante de la société contemporaine (publicité comportementale, réseaux sociaux ou puces intelligentes), elle ne doit cependant pas aller à l’encontre du droit fondamental des individus au respect de la vie privée. Nous devons maintenant nous assurer que les règles générales en matière de protection des données sont en phase avec la technologie et aussi complètes que l’exige le traité de Lisbonne, » a déclaré Viviane Reding, actuellement responsable de la société de l’information et des médias et Commissaire désignée à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté.

Approche communicante pour la CNIL : lancement d’initiatives destinées à donner aux jeunes les bons réflexes pour contrôler leur image sur Internet

Lors de la journée de la protection des données, la CNIL lance une campagne « Protéger son image sur le web, ça s’apprend ! » destinée aux jeunes adolescents très présents sur les blogs et les réseaux sociaux afin de « promouvoir des bonnes pratiques et développer les bons réflexes des jeunes utilisateurs d’Internet »:

  • une édition spéciale de Mon Quotidien, le journal d’actualité des 10-14 ans, sur le thème « Protège ta vie privée sur Internet » ;
  • un éventail Les Incollables, intitulé « Ta vie privée, c’est secret ! » ;
  • un clip vidéo sur nos traces laissées sur Internet, consultable sur www.jepubliejereflechis.net

Ainsi, à l’occasion d’une même journée, les approches de la Commission européenne et de la CNIL pour se limiter à cet exemple français révèlent des pratiques en matière de communication très éloignées…

Comment la communauté web de la Commission européenne peut-elle « exploiter la puissance d’Internet pour une meilleure communication » : les recommandations du Guide des médias sociaux de Brian Solis ?

Alors que le cabinet du Président de la Commission européenne semble avoir donné une « réponse positive à la lettre ouverte » de la communauté des éditeurs et des webmasters au président Barroso et aux futurs Commissaires, selon le compte Twitter de Dick Nieuwenhuis, le fonctionnaire européen ayant publié ce document sur son blog, quelles sont les recommandations de Brian Solis dans son Guide des médias sociaux ?

Quels sont les intentions de la communauté web de la Commission européenne en matière de communication sur les médias sociaux?

Dans la lettre ouverte, la communauté web de la Commission européenne formule toute une série d’intentions pour interagir avec les citoyens européens :

  • encourager / autonomiser le personnel de la Commission dans l’utilisation des réseaux sociaux pour communiquer aussi sur leur travail via blogs, réseaux sociaux, etc…
  • être conscient que la participation à des réseaux sociaux n’est pas un « one-shot » et nécessite une présence continue qui nécessite un investissement fort en ressources humaines ;
  • faire un usage intelligent des plates-formes de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc…) pour assurer un maximum de visibilité à l’UE et offrir de nouvelles possibilités d’engagement du public avec la Commission ;
  • utiliser judicieusement les possibilités de mise en réseau d’Internet, en tenant compte des préoccupations quant à la protection de la vie privée, droit d’auteur, et durabilité.

Quels sont les recommandations de Brian Solis, dans son guide des médias sociaux, à destination des professionnels de la communication ?

Brian Solis, auteur du blog PR 2.0 théorise la convergence des PR, des Médias traditionnels et des Médias Sociaux, à condition pour les professionnels de la communication de suivre quelques principes :

  • Préconisation n°1 : Nous sommes tous des individus et nous devrions aborder les conversations sur le web en tant que tels.

L’intention de la communauté web de l’UE de s’engager personnellement s’inscrit pleinement dans cette démarche.

  • Préconisation n°2 : Ce qui fait la différence entre des conversations authentiques et les discours unilatéraux, c’est que les conversations nourrissent les communautés et que les communautés sont des marchés de relations. Les relations, nouvelle monnaie d’échange sur les médias sociaux, nécessitent une attention et une contribution des deux parties afin de durer et prendre de la valeur.

L’intention de la communauté web de l’UE de nourrir une présence continue dans la durée pour entretenir ces relations et pleinement dialoguer avec les citoyens poursuit également cette disposition.

  • Préconisation n°3 : Dans un monde social, notre engagement est un privilège. L’amitié, la confiance et la fidélité en sont les récompenses. Avec les médias sociaux, nous gagnons les relations, et la réputation, que nous méritons.

L’intention de la communauté web de l’UE de susciter un engagement des citoyens européens et d’améliorer l’image de marque de l’UE par leur engagement et leur participation active dans les médias sociaux en veillant à respecter les codes propres à chaque communauté, à apporter une valeur ajoutée dans les conversations et à faire preuve de compréhension vis-à-vis des internautes indique leur pleine compréhension des réseaux sociaux.

Ainsi, une lecture croisée entre les intentions de la communauté du web de la Commission européenne et les recommandations de Brian Solis révèle une profonde convergence de vues qui ne peut que laisse à penser que le passage à l’action – le plus urgemment – sera un succès.