Répondant à une polémique lancée le 25 octobre dernier, par le Wall Street Journal qui publiait un violent réquisitoire contre l’Europe, intitulé « Regulatory Imperialism », Zaki Laïdi, directeur de recherche à Sciences-po, publie un article dans Telos sur les formes inattendues de la puissance européenne.
Zaki Laïdi précise : « l’influence de l’Europe dans le monde, à défaut d’être géopolitique, est de nature normative » : l’Europe : c’est la norme sans la force… En somme, sur la scène internationale, l’UE est perçue comme « un acteur hyper régulateur » dont la volonté « impérialiste » est d’étendre ses normes au-delà de ses frontières.
Pour autant, cette influence normative peut-elle s’étendre à d’autres domaines ? Est-elle constitutive d’une nouvelle puissance ? Pour Zaki Laïdi, « ce n’est pas sûr et, en tout cas, pas acquis ».
D’ailleurs, la Commission européenne a publié, mercredi 30 janvier le deuxième rapport de progrès sur la stratégie de simplification de l’environnement règlementaire. Depuis octobre 2007, cette stratégie a permis de supprimer 5 000 pages des Journaux officiels sur les 95 000 pages de l’acquis communautaire.
L’objectif de cette initiative « mieux légiférer » vise à réduire les obstacles bureaucratiques, à assurer une meilleure lisibilité de la norme et un meilleur accès au droit communautaire. En somme, à assurer que la législation communautaire soit claire, compréhensible et en phase avec les dernières évolutions technologiques.
Ne s’agit-il pas de l’un des principaux enjeux pour permettre aux entreprises et aux citoyens de mieux comprendre les politiques de l’UE, donc de mieux communiquer sur les actions communautaires ?