La ligne de partage entre europhiles et europhobes – largement illustrée par l’échec du référendum sur la Constitution européenne le 29 mai 20005 est particulièrement vive ces derniers temps dans l’entourage du chef de l’Etat…
Comme le signale Le Monde, « les frictions entre Henri Guaino (conseiller spécial du président de la République) et les ministres les plus europhiles (Jean-Pierre Jouyet ou Michel Barnier) enflent à mesure qu’approche la présidence française de l’UE ».
Henri Guaino se situe sur des positions plutôt critiques à l’égard de l’UE :
- il a qualifié « d’absurde » la politique de concurrence menée par la Commission ;
- il a déclaré qu’il y a un problème dans la manière dont fonctionne la BCE » ;
- il préfère au nom des réformes prendre ses distances avec les engagements européens de baisse des déficits.
A contrario, plusieurs ministres veillent à ce que les idées aboutissent « en tenant compte des réalités du système » :
Jean-Pierre Jouyet, a promis une présidence de l’UE « modeste dans son style, ambitieuse dans ses objectifs, et réaliste » dans la recherche de compromis avec les partenaires européens. Michel Barnier a martelé à Bruxelles que « la France n’est pas forte quand elle est arrogante, elle n’est pas grande quand elle est solitaire ».
« Pour le moment, à chaque fois que le président a dû choisir, il n’a pas suivi Henri Guaino », assure un haut responsable bruxellois. De plus, Nicolas Sarkozy multiplie par ailleurs les occasions de contact avec le président de la Commission, José Manuel Barroso, qu’il reçoit jeudi 31 janvier à Paris.
Ne serait-il pas nécessaire de clarifier la ligne défendue par la France pour aborder dans les meilleures conditions la PFUE ?