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Semaine européenne de l’énergie durable : le plus grand forum au monde consacré à l’avenir énergétique durable

Du lundi 28 janvier au vendredi 1er février, environ 80 évènements au total, dans huit pays différents, sont organisés par les acteurs économiques et sociaux afin de trouver des solutions à la crise provoquée par le changement climatique…

C’est l’occasion pour l’UE de présenter les objectifs de la politique énergétique de l’UE après la conférence de Bali, de débattre du programme Énergie intelligente – Europe (2003-2006) menée dans les domaines des sources d’énergie renouvelable, de l’efficacité énergétique, des transports propres et des carburants alternatifs et de présenter la campagne européenne de sensibilisation pour changer le paysage énergétique.

Lors de l’inauguration lundi, des représentants de la grande distribution européenne, des services publics et des fabricants d’ampoules électriques signent un accord pour la distribution massive de millions d’ampoules à faible consommation d’énergie à travers l’Europe.

Semaine européenne du ministère de l’agriculture et de la pêche (suite)

Entre l’opération de fond de Michel Barnier et le coup médiatique de Nicolas Sarkozy, quelles sont les leçons à tirer des deux séquences pour améliorer la communication sur l’Europe ?

Rappel de l’opération de fond de Michel Barnier

Le ministre de l’agriculture et de la pêche organise « la semaine européenne du ministère de l’agriculture et de la pêche ». Afin de préparer la présidence française de l’UE et le bilan de santé de la PAC, cette opération vise à renouer les fils du dialogue en organisant à Bruxelles de multiples rencontres entre les responsables politiques français et les différentes autorités communautaires.

Décryptage de la séquence de communication de Nicolas Sarkozy

1. Le coup médiatique avec un effet d’annonce clivant :

En visite à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) samedi dernier, le chef de l’Etat a déclaré à des marins-pêcheurs vouloir procéder à une « remise à plat des quotas de pêche » à la faveur de la présidence française de l’UE.

2. La réaction critique des dirigeants européens :

Sous présidence slovène, l’UE a réagi par la bouche du ministre slovène de la pêche, Iztok Jarc, qui a indiqué que « l’objectif est d’avoir une activité de pêche durable et que les quotas sont l’un des instruments dont nous avons besoin ». A Bruxelles, Michel Barnier est mis dans l’embarras et doit rectifié le tir : la France ne demanderait pas un abandon mais une amélioration du système.

3. La réponse mesurée et diplomatique :

Dans une lettre adressée lundi au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président de la République lui a demandé « de renforcer les adaptations engagées pour améliorer la gouvernance de la gestion commune de la pêche ». Nicolas Sarkozy demande à Michel Barnier, de saisir la Commission européenne pour « renforcer la transparence dans la gestion » de la ressource halieutique.

Confrontation des méthodes de communication

L’opération de Michel Barnier demeure participative, invisible pour le grand public et complexe en raison de la multiplicité des acteurs mobilisés tandis que l’intervention du chef de l’Etat est individuelle, simple, directe, médiatique et polémique.

L’attitude de l’ex Commissaire européen est jugée comme une tentative personnelle de travailler son propre réseau bruxellois tandis que la stratégie en deux temps du chef de l’Etat est analysée comme une prise de parole malheureuse, coûteuse en termes de soutien à l’échelle européen avant une mise au point plus classique et consensuelle.

Entre action de fond reposant sur le débat entre responsables et logique de position créant de la polémique médiatique, la communication française sur l’Europe cherche ses marques…

Semaine européenne du ministère de l’agriculture et de la pêche

Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, organise, du lundi 21 au vendredi 25 janvier 2008, la « Semaine européenne du ministère de l’agriculture et de la pêche » et délocalise son cabinet à Bruxelles…

Quels sont les enjeux et les objectifs de cette opération de communication ?

Dans le cadre de la préparation de la Présidence française de l’Union européenne, cette initiative vise à organiser de multiples rencontres.

Dans ce contexte et pour la première fois sous la Vème République, les Présidents de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale et du Sénat assisteront avec Michel Barnier aux travaux du Conseil agriculture.

Une délégation de parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat sera également invitée à rencontrer Mariann Fischer-Boël, Commissaire européen en chargé de l’agriculture et du développement rural ainsi que les membres de la Commission agriculture du Parlement européen.

En marge de ces séances de travail, le ministre rencontrera José-Manuel Barroso, Président de la Commission européenne.

Cette opération se donne également pour objectif de présenter les positions françaises alors que débute le débat sur le bilan de santé de la politique agricole commune et parce que la refondation de la politique agricole commune (PAC) sera au cœur des priorités de la présidence de l’UE.

Le ministre de l’agriculture et de la pêche devra notamment apporter les réponses de la France à ses partenaires européens sur les grandes questions :

  • comment rendre le système d’aides directes plus efficace et plus simple,
  • comment assurer, dans le contexte mondial actuel, l’adéquation d’instruments de soutien du marché conçus à l’origine pour une Communauté de six États membres,
  • comment relever les défis qui se font jour, tels que le changement climatique, les biocarburants, la gestion de l’eau et la préservation de la biodiversité.

Rappel du calendrier prévisionnel du bilan de santé de la PAC :

  • Printemps 2008 : Publication par la Commission d’un rapport sur les différentes options de réforme budgétaire
  • Fin 2008 : Vote du Conseil des ministres de l’Agriculture sur les propositions de la Commission
  • 2009 : Négociation du budget de l’UE et du financement de la PAC pour l’après 2013
  • 2013 : Nouvelle réforme de la PAC

Voir les enjeux du bilan de santé de la PAC

Contre-point au point de vue de Laurent Wauquiez sur la « nouvelle communication politique » : le « storytelling » selon Christian Salmon

Dans la réflexion contemporaine sur la communication politique, Christian Salmon propose un éclairage différent du point de vue de Laurent Wauquiez avec le storytelling ou comment « l’art de raconter des histoires » devient l’art de « formater les esprits »…

Dans un article publié dans la revue Commentaire – que nous avons résumé ici – Laurent Wauquiez considère qu’avec « l’ère de la transparence » créée par les nouveaux médias, le pouvoir ne peut plus maintenir une gestion asymétrique de la parole : ce serait la fin du machiavélisme.

Ainsi, pour Laurent Wauquiez, l’homme politique doit adopter « une posture d’écoute et d’ouverture » sur « le terrain » pour laisser toute sa place à l’interactivité et oxygéner le débat avec des idées nouvelles.

Pour Christian Salmon, auteur de l’essai Storytelling* – dans le prolongement des réflexions de Jean Baudrillard, dès 1995, dans un article intitulé « Aux larmes, citoyens ! » – en lieu et place de la vieille « raison cynique » serait apparue une « raison sentimentale ».

Ainsi, comme il l’affirme dans une tribune « Serial President » publiée le 19 Janvier 2008 dans Le Monde se dessinerait peu à peu « une forme nouvelle de la realpolitik à l’âge d’Internet et des nouveaux médias, une « realpolitik des émotions » qui pousse les hommes politiques à faire un usage stratégique de leur vie privée ».

Quelles sont alors les marges de manœuvre de la communication politique aujourd’hui ?

* Tandis qu’auparavant l’art de la fiction était un art littéraire de distraction, le storytelling exploite la crédulité publique et conduit à une décrédibilisation du discours politique.

Regards croisés à l’échelle française et communautaire : quelle place pour la publicité dans l’audiovisuel ?

La télévision est notre première source d’information et de divertissement. Chacun d’entre nous passe en moyenne trois heures par jour à regarder les actualités, le sport, des films et d’autres programmes.

Le secteur de l’audiovisuel représente plus d’un million d’emplois dans l’UE. De gros intérêts commerciaux y sont liés, ainsi que des questions de diversité culturelle, de service public et de responsabilité sociale.

Chaque gouvernement mène sa propre politique audiovisuelle, tandis que l’Union définit les règles de concurrence : deux positions qui peuvent expliquer les différences de perspectives entre les enjeux français et communautaire…

En France

Vif débat depuis la conférence de presse, le 8 janvier, du président de la République autour de la suppression brutale et définitive annoncée sur les chaînes du service public de l’audiovisuel.

Quel serait l’objectif principal des pouvoirs publics :

  • redéfinir le cahier des charges afin de préserver l’« exception culturelle » de la France ?
  • protéger les téléspectateurs de l’invasion de la publicité commerciale, au moins sur l’audiovisuel public ?
  • libérer les chaînes publiques de la pression de l’audimat ?
  • assurer un financement par l’impôt (certain) plutôt que par les annonceurs (incertain) ?

A l’échelle communautaire

En décembre dernier, les Etats membres ont adopté la directive « Services de médias audiovisuels sans frontières » dont l’objectif principal est de moderniser la publicité.

Le texte prévoit de créer un échange constructif entre une obligation fondamentale de respecter des obligations (notamment la protection des mineurs et de la dignité humaine), une incitation à améliorer l’accessibilité pour les personnes souffrant de déficiences visuelles ou auditives et une plus grande souplesse de financement de contenus audiovisuels au moyen de nouvelles formes de communication commerciale : assouplissement pour insérer de publicités ou placer des produits dans les programmes.