La télévision est notre première source d’information et de divertissement. Chacun d’entre nous passe en moyenne trois heures par jour à regarder les actualités, le sport, des films et d’autres programmes.
Le secteur de l’audiovisuel représente plus d’un million d’emplois dans l’UE. De gros intérêts commerciaux y sont liés, ainsi que des questions de diversité culturelle, de service public et de responsabilité sociale.
Chaque gouvernement mène sa propre politique audiovisuelle, tandis que l’Union définit les règles de concurrence : deux positions qui peuvent expliquer les différences de perspectives entre les enjeux français et communautaire…
En France
Vif débat depuis la conférence de presse, le 8 janvier, du président de la République autour de la suppression brutale et définitive annoncée sur les chaînes du service public de l’audiovisuel.
Quel serait l’objectif principal des pouvoirs publics :
- redéfinir le cahier des charges afin de préserver l’« exception culturelle » de la France ?
- protéger les téléspectateurs de l’invasion de la publicité commerciale, au moins sur l’audiovisuel public ?
- libérer les chaînes publiques de la pression de l’audimat ?
- assurer un financement par l’impôt (certain) plutôt que par les annonceurs (incertain) ?
A l’échelle communautaire
En décembre dernier, les Etats membres ont adopté la directive « Services de médias audiovisuels sans frontières » dont l’objectif principal est de moderniser la publicité.
Le texte prévoit de créer un échange constructif entre une obligation fondamentale de respecter des obligations (notamment la protection des mineurs et de la dignité humaine), une incitation à améliorer l’accessibilité pour les personnes souffrant de déficiences visuelles ou auditives et une plus grande souplesse de financement de contenus audiovisuels au moyen de nouvelles formes de communication commerciale : assouplissement pour insérer de publicités ou placer des produits dans les programmes.