Tendances et dynamiques politiques dans l’Union européenne : perspectives pour les élections européennes de 2024

Un an avant les prochaines élections européennes de2024, quelles sont les tendances et dynamiques politiques liées aux projections des dynamiques électorales à anticiper de l’impact des résultats du scrutin sur la répartition du pouvoir au sein des institutions européennes ?

Une reconduction de la coalition centriste, plus à droite ?

Selon une étude de Matrix.eu, dans l’ensemble, la tendance à la baisse des parts de vote des groupes centristes PPE, S&D et Renew, observée depuis 2009, devrait se poursuivre lors des prochaines élections européennes. Les deux groupes les plus importants, PPE et S&D – qui travaillaient exclusivement en coalition dans les mandatures antérieures à l’actuelle – n’obtiendraient qu’un bon 40 % des sièges.

Dans le cadre de la coalition actuelle des trois groupes centristes réunis, les résultats anticipés déboucheraient sur une majorité étroite d’environ 56 % de tous les sièges – sans qu’il n’y ait une majorité de sièges ni à gauche ni à droite du spectre de ces partis. Cependant, en raison du renforcement des conservateurs et des députés européens non affiliés de droite, le spectre politique du Parlement européen serait susceptible de se déplacer davantage vers la droite.

Ce changement de pouvoir aura également un impact sur le positionnement du Parlement européen dans des domaines politiques clés comme les réglementations industrielle ou environnementale ou sociale, le prochain parlement plaidera à l’avenir pour une approche plus orientée vers les recommandations pro-marché des acteurs économiques.

Les majorités au Parlement européen seront encore moins claires après les élections de 2024, posant des défis majeurs aux parties prenantes qui souhaitent faire valoir leur position dans le processus législatif européen.

Un renouvellement inédit des eurodéputés et du personnel politique européen ?

Dans une autre étude de Matrix.eu, les projections tableraient sur un minimum de 55% de nouveaux arrivants au prochain Parlement européen, un niveau de renouvellement très élevé.

En effet, un tiers des députés européens devraient perdre leur siège en raison de changements électoraux (par exemple, leurs partis perdront des sièges lors des prochaines élections). De plus, d’autres députés seront changés en raison du roulement dans les rangs des partis établis. Enfin, le nombre réel pourrait même être plus élevé en raison d’un autre phénomène : la dynamique, qui fait qu’aux élections européennes, les partis fraîchement créés gagnent du terrain dans les sondages à mesure que nous nous rapprochons des élections, envoyant de facto de nouveaux élus siégés au Parlement européen.

Cette proportion élevée du renouvellement des députés européens a des implications importantes (à la fois des risques et des opportunités) pour les parties prenantes, car la plupart des nouveaux arrivants ne seront familiarisés ni avec l’agenda ni avec les procédures des institutions de l’UE pour naviguer dans les subtilités de l’élaboration des politiques bruxelloises.

Affaire à suivre !

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