Comme chaque année, la lecture du « management plan 2014 » de la DG COMM de la Commission européenne confirme la vision quantitativiste attachée aux objectifs de communication : toujours plus, c’est toujours mieux. Enfin, justement, pas toujours…
Stratégie pro-active et réactive auprès des médias : baisse du nombre de communiqués de presse
3 492 communiqués de presse auront été publiés par la Commission européenne en 2013. Pour la première fois, l’objectif ne consistera pas de dépasser ce volume invraisemblable de 14 communiqués de presse en moyenne par jour ouvré. En 2014, l’objectif s’établit à « seulement » 2500/3000.
Enfin, la DG COMM semble comprendre l’impossibilité évidente pour les journalistes de couvrir sereinement l’actualité de l’UE avec un tel volume de contenus diluant les informations importantes et réduisant in fine l’impact de la couverture médiatique de la Commission européenne.
Quant au style des communiqués de presse, peu de place pour le changement, car selon Koen Doens, le chef du service des porte-parole de la Commission européenne, expliquait récemment dans un entretien à PR Week que le ton dépassionné, monotone et un peu « boring » était délibéré et correspondait à l’expression des valeurs de la marque « Commission » qui est « multi-idéologique ».
Stratégie de rationalisation de la présence web : baisse du nombre de sites et de pages sur europa.eu
Autre exemple où « moins, c’est mieux » avec la rationalisation de la présence web de la Commission européenne qui ne s’enorgueillit plus de posséder le plus vaste portail au monde, mais qui cherche à créer une présence en ligne rationalisée.
Là encore, les objectifs sont revus à la baisse – et c’est tant mieux – avec 50% de sites en moins et 30% de pages en moins sur les sites conservés. De plus, dès 2014, la DG COMM travaille sur un prototype pour un nouveau site de la Commission européenne, et de la newsroom.
Au total, ces deux innovations dans le dispositif de communication de la Commission européenne sont deux bonnes nouvelles qui démontrent que ce n’est pas toujours par une hausse métrique que des résultants tangibles peuvent être obtenus.