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« Mon Cahier d’Europe » : un dispositif de communication à destination des élèves

Première grande opération du ministère de l’Education nationale dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne, l’opération « Mon Cahier d’Europe » est lancée pour les grandes vacances des élèves…

L’opération « Mon cahier d’Europe » se présente comme un cahier de vacances téléchargeable gratuitement sur le thème de la découverte des États membres de l’UE.

Décliné en trois fascicules, selon trois tranches d’âges : 7-9 ans, 10-12 ans, et 13-15 ans, ces cahiers sont composés de vingt-sept chapitres, « chaque chapitre étant consacré à un des pays de l’UE ».

UPDATE : En avril 2012, l’opération « Mon cahier d’Europe » a été relancée par le ministère chargé des affaires européennes, en partenariat avec la Commission européenne et conjointement avec le ministère chargé de l’Education.

De nouvelles versions des cahiers sont proposées aux élèves. Près de 500 000 cahiers d’Europe sont mis à la disposition des élèves et de leurs enseignants ainsi qu’en ligne.

L’Education nationale à l’heure de la PFUE

Le ministre de l’Éducation nationale souhaite que la PFUE soit l’occasion de mettre en valeur l’ouverture européenne des établissements scolaires et de démontrer la réalité de l’Europe dans le système éducatif…

Les objectifs

La PFUE sera l’occasion pour le ministère de l’éducation nationale de :

  • faire progresser la construction de l’espace européen de l’éducation et de la formation professionnelle ;
  • faire découvrir les systèmes éducatifs des autres pays européens ;
  • faire mieux connaître dans l’ensemble du système d’éducation les enjeux et les réalisations de l’Union européenne dans ce champ ;
  • faire découvrir les cultures des États membres de l’Union européenne à travers des rencontres et des échanges culturels.

Les thèmes

Les thèmes prioritaires définis par le ministère de l’Éducation nationale pendant la PFUE sont :

  • l’orientation,
  • la scolarisation des élèves handicapés,
  • l’apprentissage des sciences,
  • la gouvernance des établissements,
  • et les indicateurs de performance.

Des événements à Paris (5 conférences) et en province sont prévus.

Les actions dans les établissements

Sur le terrain, les établissements scolaires sont invités à mettre en place des actions pédagogiques pour les élèves :

CAHIER DE VACANCES : pour les écoliers et les collégiens, téléchargeable sur le site du gouvernement.

LA RENTRÉE AUX COULEURS DE L’EUROPE : du 2 au 5 septembre, pavoisement des établissements, signalétique dans les langues vivantes européennes enseignées dans l’établissement, événementiel spécifique, information aux élèves et aux parents.

ASSISES DU MULTILINGUISME : états généraux du multilinguisme en Sorbonne le 26 septembre ; des fêtes des langues seront organisées en académies.

SEMAINE DE L’EUROPE : dans les écoles, les collèges et les lycées, du 20 au 24 octobre 2008 : faire vivre les enseignants et les élèves à l’heure de l’Europe des 27 en intégrant des thématiques européennes aux enseignements et en ouvrant certaines activités pédagogiques ou éducatives à la dimension européenne

FÊTE DE LA SCIENCE EUROPÉENNE : du 14 au 23 novembre, thème : la science dans la société en Europe avec valorisation des coopérations scientifiques, organisation de rencontres autour des métiers de la Recherche et du Développement en Europe pour susciter des vocations chez les jeunes, invitation aux échanges entre le monde des sciences et les citoyens pour montrer comment les applications de la recherche peuvent répondre à des besoins liés à notre quotidien et comment les interrogations citoyennes peuvent influer sur les orientations prises par les décideurs.

LES RENDEZ-VOUS DE L’HISTOIRE : 11ème édition sur “Les Européens”, à Blois du 09 au 12 octobre 2008 et en contrepoint un cycle de 27 leçons d’histoire prononcées par 27 grands historiens originaires des 27 pays de l’Union.

En outre, des opérations récurrentes telles que la “Fête de la science”, “la Journée des Langues”, “Lire en fête”, la “Semaine du goût”, le “Goncourt des lycéens”, pourront à cette occasion être “habillées aux couleurs de l’Europe”.

Des “kiosques Europe” pourront être mis en place dans les établissements afin de valoriser les projets européens existants ou envisagés dans l’établissement et de développer très largement l’information sur l’ensemble des programmes européens destinés à encourager la coopération et la mobilité européenne (Comenius, Léonardo, Erasmus, Grundtvig).

Bilan encourageant mais des efforts à poursuive pour le programme Erasmus en faveur de la mobilité des étudiants

Depuis 1987, plus d’un million d’étudiants ont profité d’un échange inter-universitaire en Europe avec le programme Erasmus, doté d’un budget d’environ 450 millions d’euros par an. A l’heure actuelle, on estime que 3,5 % des étudiants européens bénéficient d’une bourse Erasmus au cours de leurs études. La France fait partie des pays qui accueillent le plus d’étudiants étrangers au monde en recevant quelque 9% du total mondial des étudiants en mobilité internationale.

Des chiffres relativement encourageants

Selon un communiqué de la Commission européenne, la mobilité des étudiants continue à se développer avec une progression du nombre de séjours à l’étranger de 3% pour les étudiants, particulièrement marquée dans les pays d’Europe centrale et orientale.

Pour autant, malgré l’augmentation continue de la mobilité des étudiants au cours des dernières années, le taux de croissance a baissé et ne permettra pas d’atteindre l’objectif de 3 millions d’étudiants mobiles pour 2012.

Des usages inégalitaires apparaissent

Selon Magali Ballatore, dans une thèse sur « L’expérience de mobilité des étudiants Erasmus : les usages inégalitaires d’un programme d’échange », le programme Erasmus fait l’objet d’usages inégalitaires en ayant plutôt tendance à renforcer des déséquilibres déjà existants en Europe, tant entre étudiants (les catégories sociales favorisées sont surreprésentées) qu’entre établissements (la proportion des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce est disproportionnée par rapport aux universités).

Pour Magali Ballatore, « l’homogénéisation croissante d’une culture plus ou moins mondialisée, l’harmonisation plus ou moins réussie des systèmes d’enseignement, ne suffisent pas pour que s’établissent des échanges égalitaires entre des individus issus d’histoires diverses ou de groupes sociaux éloignés ».

Les obstacles subsistent

  • Difficultés d’organisation des universités d’accueil (disponibilité de l’information, reconnaissance des diplômes…)
  • Difficultés dans la vie pratique (obtention du visa, problèmes pour trouver un hébergement, pour contracter une assurance….)
  • Difficultés pour financer le séjour (le montant des bourses Erasmus est souvent insuffisant pour compenser les frais engagés et les sources de financements complémentaires sont rares.)
  • Difficultés pour égaliser les échanges (les pays anglophones sont les plus demandés)

Des ambassadeurs de l’UE dans les écoles

A l’occasion de la journée de l’Europe, la Commission européenne organise des visites de fonctionnaires communautaires dans des établissements scolaires…

Le diagnostic

Faisant acte d’anticipation avec une action auprès des jeunes avec des « ambassadeurs », mettant l’accent sur la motivation de cette cible avec le thème de la coopération au développement, organisant une action de proximité avec des fonctionnaires communautaires se rendant dans les établissements scolaires, à la rencontre des élèves européens et concevant une action hors média à la fois ludique et interactive en demandant aux élèves de prendre le rôle que joue l’UE dans le monde, la Commission européenne a mis en place une stratégie de communication pertinente afin de sensibiliser les jeunes à la construction européenne et de rapprocher l’UE de ses jeunes citoyens.

Le dispositif

Selon le communiqué, 12 pays de l’Union participent à cette initiative qui concerne près de 60 000 élèves dans 427 écoles.

Les ambassadeurs de l’UE, des fonctionnaires communautaires chargés de la coopération au développement, organiseront des activités éducatives sur le thème de la coopération extérieure de l’UE.

Grâce à un outil spécifique sur Internet, les jeunes pourront créer leur propre projet de lutte contre la pauvreté, inspiré de cas réels (aide aux enfants des rues du Burkina Faso, lutte contre la déforestation au Kenya ou encore amélioration des transports routiers au Niger).

Comment renforcer l’éducation et la formation à la citoyenneté active européenne ?

L’un des objectifs de la communication européenne est d’établir des liens entre les citoyens et les institutions communautaires en rendant l’UE plus ouverte et plus accessible. Comment encourager une participation active des citoyens européens à la construction européenne ?

Les financements communautaires en matière de citoyenneté européenne

Le programme-cadre en faveur de la culture 2007-2013

Doté d’un budget de 400 millions d’euros pour la période de programmation 2007-2013, le programme Culture (2007-2013) vise à mettre en valeur l’espace culturel partagé par les Européens et fondé sur un héritage culturel commun par le développement de la coopération culturelle entre les créateurs, les acteurs culturels et les institutions culturelles des pays participant au programme, en vue de favoriser l’émergence d’une citoyenneté européenne.

En France, informations sur le site du Relais Culture Europe, est Point de contact national et centre de ressources sur l’Europe et la culture.

Jeunesse en action

Doté d’un budget de 885 millions d’euros pour la période 2007-2013, le programme Jeunesse en action vise notamment à promouvoir la citoyenneté active des jeunes, en général, et leur citoyenneté européenne en particulier.

En France, information via l’Agence nationale du programme Jeunesse en action : jeunesseenaction.fr.

Citoyens pour l’Europe

Doté d’un budget de 215 millions d’euros pour 2007-2013, le programme Citoyens pour l’Europe vise à promouvoir la citoyenneté européenne active et à combler l’écart entre les citoyens et les institutions européennes.

Des propositions d’actions pour renforcer la citoyenneté européenne

Développer une vraie connaissance de l’histoire de l’Europe. Pour les jeunes, par la réalisation de vrais manuels d’histoire européenne, qui ne soit pas qu’une juxtaposition des histoires nationales. Pour les publics adultes, insister sur la dimension historique de l’identité européenne.

Promouvoir Internet, notamment via des animations interactives, pour appréhender l’Europe dans sa complexité et sa globalité. Il s’agit par une approche transdisciplinaire et ludique de mieux enseigner l’Europe à l’école et de mieux expliquer l’Europe au citoyen. Cette approche permettrait de développer une pédagogie de la multi-dimensionnalité de l’Europe.

Renforcer la communication sur la dimension morale de la construction européenne en mettant l’accent sur les valeurs sur lesquelles elle est bâtie et en abordant, d’une manière transparente, ouverte et réaliste, les problèmes les plus délicats tel celui des frontières de l’Europe. Cette stratégie de communication viserait à créer une responsabilité morale de la construction européenne auprès de chaque citoyen.