Archives de catégorie : Non classé

Le projet de réforme constitutionnelle sous l’angle européen

Le projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République est soumis aujourd’hui au vote du Congrès réuni à Versailles. Quelles seraient les conséquences de l’adoption de la réforme constitutionnelle sous l’angle européen ?

Constitutionnalisation des délégations à l’UE

L’article 32 du projet de révision constitutionnelle consacre la création, dans chaque assemblée parlementaire, d’un « comité chargé des affaires européennes ».

Consolidation du principe de subsidiarité

L’article 32 du projet de révision constitutionnelle prévoit l’obligation de transmission au Parlement de tous les projets et propositions d’actes européens, et non plus seulement des actes législatifs.

Création d’un droit de résolution

L’article 32 du projet de révision constitutionnelle institue pour le Parlement un droit de résolution, n’ayant pas de valeur contraignante, mais marquant l’expression d’un souhait ou d’une préoccupation. En matière européenne, les résolutions pourront s’exercer en dehors même des sessions, de sorte que le Parlement puisse réagir en temps utile aux projets européens.

Normalisation des ratifications des élargissements

L’article 33 du projet de révision constitutionnelle aligne la procédure d’adoption des lois autorisant la ratification des traités d’élargissement non pas sur la procédure législative ordinaire mais, compte tenu de leur importance, sur celle qui s’applique aux projets de révision constitutionnelle. Ainsi, les élargissements devront être approuvés soit par référendum soit par le Parlement convoqué en Congrès, à l’exception de l’adhésion de la Croatie – déjà décidée – qui suivra la voie législative normale.

En résumé, la révision constitutionnelle représente un renforcement mesuré du rôle du Parlement en matière de politique européenne.

Lire le dossier sur la révision constitutionnelle réalisé par la documentation française.

Vers une politique européenne du sport : l’opportunité des agendas

Alors que 60 % des Européens pratiquent une activité sportive et que l’on dénombre 700 000 clubs sportifs dans les 27 pays membres de l’UE, le sport n’était pourtant pas reconnu comme un élément important pour la cohésion sociale, la santé ou l’éducation avant le nouveau Traité de Lisbonne.

Désormais reconnu par le traité de Lisbonne (art.149), le sport prend une dimension européenne. Ainsi, la Commission européenne publie un Livre blanc sur le sport en juillet 2007 auquel les députés européens ont répondu avec le rapport de Manolis Mavrommatis (PPE-DE, EL) dont les revendications sont notamment de renforcer la lutte contre le dopage et les discriminations raciales ou sur la base des nationalités des joueurs.

Prochainement, avec les présidences françaises de l’UE et de l’Union européenne de football au 2nd semestre, le président de la Ligue de football professionnel et vice-président de la Fédération française de football, Frédéric Thiriez considère dans Le Figaro que la construction d’un « modèle sportif européen » peut avancer.

Par conséquent, la conjonction des agendas fruit de l’avancée du traité de Lisbonne, de la volonté conjointe de la Commission européenne et du Parlement européen ainsi que des présidences françaises permettrait la mise sur agenda d’une politique européenne du sport orientée vers les enjeux sociaux, culturels, éducatifs et luttant contre « les effets dévastateurs de la soumission du sport à la loi du marché ».

Résultats encourageants pour le futur référendum sur le traité de Lisbonne en Irlande

En vertu de sa Constitution, l’Irlande sera le seul pays à organiser un référendum sur le traité de Lisbonne. La consultation devrait avoir lieu en mai ou en juin. En attendant, plusieurs sondages révèlent l’état de l’opinion…

Un premier sondage, effectué en janvier, donnait le oui à 26%, le non à 10% et le nombre d’indécis atteignait 64%.

Un nouveau sondage, publié le 2 mars par le Sunday Business Post, montre que le « oui » a progressé : 46% des personnes interrogées sont prêtes à voter oui contre 23% non et 31% sans opinion.

La campagne référendaire n’a pour le moment pas encore commencé…

Education civique : lutter contre la méconnaissance de l’UE dès le plus jeune âge

La méconnaissance de l’Union européenne doit se traiter – très en amont – lors de l’apprentissage de la citoyenneté à l’école. Voici un panorama des sites Internet, supports et soutiens pour enseigner l’Europe aux enfants…

Europago : un site réalisé par la Commission européenne pour « apprendre l’Europe en s’amusant »

Différents jeux interactifs permettent de mieux connaître les institutions et les politiques communautaires. La création de même que les technologies utilisées mériteraient un léger rafraichissement.

Les petits citoyens : un site d’éducation civique pour les enfants de 7 à 11 ans

Un Espace de découverte sur l’Europe proposait des présentations par État membres.

Touteleurope« La clé de l’Europe »pour tout public à partir de 12 ans 

Une présentation de l’essentiel de la construction européenne et de ses réalisations proposait :

  • Des réponses aux questions et réflexions fréquemment entendues sur l’Europe ;
  • Description de la construction européenne et de ses actions.

FranceTVéducation : une animation dédié à l’Europe

Des présentations adaptées pour les enfants de 7 à 11 ans et des ressources pédagogiques pour les enseignants, un glossaire et un quiz en partenariat avec le Ministère délégué aux affaires européennes font de cette animation une belle présentation de la construction de l’UE ainsi que de ses rouages pour un jeune public.

Promotion du multilinguisme : la maîtrise des langues communautaires pour renforcer l’identité européenne

Pour la première fois, les ministres de l’éducation des États membres de l’UE ont été invités, vendredi 15 février à participer à une conférence ministérielle consacrée à la promotion du multilinguisme.

Les langues sont inextricablement liées à l’identité culturelle et au sentiment d’intégration. Les compétences linguistiques ont des incidences sur la compétitivité, le dialogue interculturel – thème de l’année européenne 2008 – et la citoyenneté.

Les résultats de la conférence devraient servir de base à la communication – prochainement publiée – dans laquelle la Commission proposera une politique linguistique globale au Parlement et au Conseil.