Communication européenne : quelles priorités stratégiques pour 2022 ?

Face aux enjeux tant de nouer de nouvelles relations des citoyens avec l’Europe, de déployer des dispositifs de socialisation ou encore de relayer des messages pour canaliser les opinions, la communication européenne doit se déployer autour d’un programme visant à conforter l’imaginaire européen et ses répercussions sur les représentations symbolique et politique ?

Développer le sentiment d’appartenance à la communauté européenne

Avec pour priorité de construire un sens du collectif européen, la communication européenne doit à la fois viser à rechercher comme toujours les bienfaits et les bénéfices de l’Union européenne connectés à la vie quotidienne ainsi que lutter contre l’indifférence, la mal-information et le déni ou l’oubli de la construction européenne.

Ce qui structure le sentiment d’appartenance à l’Union européenne relève de l’imaginaire collectif, l’engagement citoyen se relie à la participation et aux formes d’expression du peuple européen, dans une bonne équation entre raison et passion.

Regagner la confiance et la légitimité du système européen

Afin de développer des opportunités d’engagement, les actions doivent passer par la proximité sur le terrain avec des modalités visant à rendre concrètement accessible la participation et la formulation de tous les citoyens. La conférence sur l’avenir de l’Europe est le fil rouge de l’année, en particulier les recommandations conclusives des citoyens.

Ce qui conditionne la confiance dans l’Union européenne, c’est sa capacité à donner des « capabilités » aux citoyens européens dans une logique d’empowerment pour leur permettre d’être chacun acteur de la construction européenne dès aujourd’hui et pour demain.

Renforcer la communication stratégique autour de l’unité européenne

En vue de capitaliser sur les leviers d’adhésion à l’idée de l’Union européenne, la stratégie de communication doit se concentrer sur trois priorités :

1. Le discours de l’unité

Des repères sur tous les leviers de convergence, y compris le territoire européen, beaucoup plus présent dans les imaginaires, pour conforter une représentation collective européenne à l’échelle continentale afin de ne pas sombrer dans les propos peu projectif pour les collectifs sur l’autonomie, voire la souveraineté européenne.

Des faits sur les compétences exclusives ou partagées de l’Union européenne afin de réduire le décalage de perception et de montrer l’adéquation avec les attentes globales sur la régulation climatique, numérique, industrielle…

2. La participation

Des arguments sur tous les leviers du droit, y compris son universalité, beaucoup challengé, afin de ne pas flancher face aux revendications politiques de « droits culturels » différentiels : considérant l’égalité de droit, une force à défendre pour protéger l’état de droit fragilisé ou encore la justice fiscale, une faiblesse à corriger pour défendre une société plus solidaire, équitable et juste.

3. Le récit européen

Chaque prise de parole doit être une occasion de réinscrire l’actualité dans l’histoire, les gestes dans la mémoire ainsi qu’une clarification de la formulation des valeurs européennes, sans oublier de développer des rituels européens, des moments spécifiquement européens qui renforcent l’alignement entre l’énonciation des principes et leur mise en application.

Au total, la stratégie de communication européenne doit viser à imaginer de nouvelles médiations pour installer de nouveaux repères, voire de nouveaux réflexes européens afin de renforcer l’adhésion à l’unité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.