Quelles sont les attentes des citoyens à l’égard de l’Union européenne ?

La Fondation Robert Schuman partage une synthèse des enquêtes d’opinion et sondages réalisés à l’occasion des élections européennes pour dessiner quelques tendances constantes en apparence contradictoires qui témoignent d’un trouble exprimant à la fois confiance et inquiétude envers la dimension européenne des politiques publiques…

Un soutien record du projet européen : ses fondements, sa pertinence et les bénéfice pour les États membres

Pour une majorité des Européens, l’appartenance de leur pays à l’Union européenne est « une bonne chose » et leur pays a plutôt bénéficié de l’appartenance à l’UE. Le souffle post-Brexit est fort, en cas de référendum dans leur pays, 68% des personnes voteraient pour rester dans l’UE. La confiance dans l’euro atteint également des niveaux historiques.

Cet attachement à l’UE ne se traduisait cependant pas par un intérêt pour les élections européennes, d’où la surprise de la hausse de la participation électorale qui n’avait pas été anticipée.

Des inquiétudes très marquées autant sur l’environnement de l’UE que sur son propre destin

De très nombreux signes de pessimisme et d’inquiétude semblent néanmoins parcourir des sociétés européennes perturbées par des phénomènes de rejet des partis politiques et des formes représentatives traditionnelles.

Ces inquiétudes portent notamment sur les partis protestataires, qui ne sont pas perçus comme la réponse aux défis à affronter ou la montée des partis populistes en Europe vécue comme une menace pour le fonctionnement de l’UE.

Ces préoccupations concernent également le contexte géopolitique (sécurité), social (immigration) ou la situation économique qui, sous l’angle européen des politiques publiques, demeure un sujet très prégnant.

De fortes attentes de politiques européennes plus efficaces

Sur les thématiques au cœur du débat électoral : immigration, défense/sécurité, croissance économique, harmonisation sociale, protection de l’environnement et lutte contre le réchauffement climatique, les Européens expriment des souhaits globaux de politiques européennes plus efficaces.

Pour autant, sur tous ces sujets, les citoyens souhaitent que les États-membres gardent leurs compétences en la matière. Ces contradictions constituent, à l’évidence, pour les gouvernements et les acteurs politiques, des problématiques extrêmement difficiles à appréhender.

Non seulement, les Européens ne distinguent pas précisément les compétences propres de l’UE, mais en plus les réponses attendues face aux problèmes doivent d’une certaine manière apportées des solutions concrètes à l’échelle européenne dans le respect des principes de souveraineté des États et de subsidiarité de l’UE.

Au total, les opinions publiques réclament d’abord et avant tout une vision claire et rassurante sur les politiques publiques européennes, leurs chances de succès et leur efficacité.

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