Et si la communication européenne se mettait au bio ?

Après les vacances estivales, propices à la prise de recul, c’est l’heure de la rentrée, où il faut « remettre le couvert » et souvent « mettre les bouchés doubles ». Et si les communicants européens s’interrogeaient pour savoir ce que les Européens aimeraient « dans leurs assiettes » ? Que pourraient nous apprendre les tendances du bio à la lueur des actualités de l’été qu’il ne fallait pas rater ?

Une communication européenne détoxiquée des fake news

Comme l’indique Méta-Média, les « fake news sont aux médias ce que sont les pesticides aux fruits. Elles font gonfler les audiences, mais empoisonnent les contenus ».

Les communicants de l’UE, tant les porte-paroles que les attachés de presse dans les Représentations, ont un devoir de vérifier et corriger des contenus, qui seraient comme labellisés « à la source » anti-fake-news.

Et il ne s’agit plus seulement de reprendre les euro-mythes, bien souvent flagrants, mais surtout les approximations ou inexactitudes qui jalonnent des pans entiers des médias dès qu’il s’agit du Brexit, du commerce international ou des secteurs comme le numérique.

Dans ce combat, à armes inégales, la nouvelle Commissaire bulgare au numérique, Mariya Gabriel, va mettre en place un groupe d’experts sur les « fake news » alors que Facebook, nid à fake news, vient de déclarer l’interdiction de publicité les pages renvoyant vers de fausses informations.

Le Service d’Action extérieure de l’UE vient de lancer un site « Eu vs. Disinfo » pour agir contre la désinformation en ligne, qui s’attache à compiler les fausses informations et rumeurs erronées et à les confronter à des faits concrets, accompagnés de chiffres et de statistiques documentés.

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Une communication européenne renforçant la traçabilité et la transparence

Que signifie l’enjeu de la traçabilité pour la communication européenne ? Qu’il doit être possible pour le citoyen de connaître l’origine et le cheminement des annonces et des décisions de l’UE.

Ce que n’illustre pas forcément Jean-Claude Juncker, qui après avoir publié en mars, un livre blanc décrivant cinq options possibles pour l’avenir de l’UE, vient de déclarer lors de la conférence des ambassadeurs de l’UE qu’il avait un 6e scénario sous la manche qui pourrait être « la solution secrète ».

Du côté de la transparence, la récente consultation pour rendre obligatoire le registre de transparence de l’UE, dont le rapport a été publié fin juillet, illustre l’intérêt d’une démarche ouverte.

Avec 975 réponses valides de la part d’individus et 783 réponses valides des organisations, la consultation est considérée comme réussie.

Parmi les enseignements de l’executive summary, une forte divergence entre les individus, dont la plupart souhaitent élargir la portée du registre et les organisations non enregistrées, dont la plupart souhaitent exclure certains types d’organisations tandis que les organisations enregistrées se situent entre ces deux extrêmes.

Divergences que l’on retrouve sur le niveau d’informations demandées, la plupart des organisations enregistrées se contentent du statu quo, trop peu d’informations sont demandées selon les ONG, tandis les acteurs économiques et les associations professionnelles pensent que trop d’informations sont demandées ; ou sur le jugement du site, les organisations enregistrées sont généralement les plus positives alors que les personnes critiquent la conception et la fonction de recherche (c’est exact).

Une communication européenne qui vise la qualité des contenus

Dernier enjeu de cette rentrée, alors que l’actualité européenne devient littéralement indigeste avec tout ce qui concerne le Brexit, les communicants européens devraient cultiver des histoires de qualité, qui donne du goût et de la saveur à l’actualité européenne.

Quelques recettes de communication, pour faire de l’Europe un produit de grande consommation, consisteraient à échapper aux standards et aux formatages, comme ces formats de « success stories » trop éculés et à se différencier des productions de masse avec des produits frais.

Bonne rentrée à tous !

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