Budget d’austérité pour la communication de l’Union européenne en 2014

Avec la nouvelle année vient également les nouveaux budgets ; et celui de la DG Communication subit – comme annoncé dès septembre dernier – une très forte baisse inédite de plus de 24% à seulement 85 630 000 € contre 106 419 000 € dans le budget modifié de 2013. Quelles sont les actions d’information / de communication sauvegardées et sacrifiées dans le programme de travail de la DG COMM pour 2014 ?

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Les actions multimédia et les actions locales des Représentations, notamment les partenariats sont les grands perdants

Quoique quasiment toutes les lignes budgétaires soient en recul, deux programmes sont totalement abandonnés :

  • Parmi les actions multimédia, le budget est amputé de 10 millions d’€, correspondant à la disparition de Presseurop et Euranet (réseau de radios) tandis que le soutien à Euronews est préservé.
  • Au sein des actions locales de communication des Représentations dans les Etats-membres, le budget est divisé par deux, avec le budget de 10 millions d’€ des partenariats de gestion là-encore sacrifié.

Ces deux principaux abandons – pourtant unanimement appréciés et positivement évalués – correspondent à la principale mesure d’austérité du budget de la communication de l’UE pour 2014.

Les outils d’information et de communication en ligne sont les seuls gagnants

Unique ligne budgétaire à progresser modestement de 1,3 millions d’€, les outils d’information et de communication en ligne, en particulier le portail Europa sont les seuls « gagnants » du budget 2014.

Plusieurs chantiers justifient la priorité accordée au digital :

  • le renforcement du centre de contact en ligne Europe Direct ;
  • la rationalisation web visant à restructurer le portail Europa, optimiser le contenu en ligne pour les dispositifs mobiles et professionnaliser l’utilisation des médias sociaux.

Toutes les autres actions d’information et de communication sont rognées

Avec plus ou moins d’importance, toutes les autres actions d’information et de communication de la Commission européenne sont rognées :

  • Les formations aux journalistes sont quasiment divisées par deux ;
  • L’analyse de l’opinion publique diminue pour la première fois ;
  • Les publications écrites, les visites à la Commission, les espaces publics européens ainsi que les studios et équipements audiovisuels régressent également.

Au total, la tendance constatée en 2013 de conserver (voire conforter pour le web) les actions d’information et de communication internalisées et concentrées à Bruxelles au détriment des actions décentralisées avec les Représentations et externalisées via les médias se confirment. Ce budget d’austérité en pleine année électorale permettra-t-il de répondre aux attentes et besoins des publics européens ?

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