Partenariat de communication France / UE : « l’Europe se dessine » au Festival de la BD d’Angoulême

Après 3 années de campagnes de communication grand public à la télévision sur les fonds européens en 2008 et 2010 et l’incitation au vote lors des élections européennes de juin 2009, le partenariat de communication entre la France et les institutions européennes s’intéresse plus particulièrement au public jeune en 2011/2012…

S’inspirant lointainement d’Euro-cartoon, un concours de bandes dessinées lancé par la Commission européenne en 2008 pour récompenser les jeunes illustrant la citoyenneté européenne, le partenariat de communication capitalise – avec des artistes reconnus – sur ce support populaire au sein de la jeunesse.

Exposition « L’Europe se dessine » au festival de la BD d’Angoulême

À la fois ludique et didactique, et cherchant à traduire des idées simples et emblématiques de l’identité européenne, le parcours de l’exposition, inaugurée lors du festival de la BD d’Angoulême s’organise – selon le dossier de presse – autour de 3 temps forts :

  • les origines et les idées fondatrices de l’Europe ;
  • la dimension concrète de l’ambition européenne, l’Europe au quotidien ;
  • le futur de l’Europe.

Avec pour fil rouge un personnage Iris, née sous les traits de Claude Berbérian (reportage et interview sur Arte), 50 auteurs de BD issus de la communauté européenne « rendent hommage à leur maison commune » et offrent à la jeune Iris un voyage dans les 27 pays de l’Union, selon la programmation.

Conçue d’emblée comme un parcours déclinable sur plusieurs supports (y compris print et web), l’exposition a pour objectif, après sa présentation à Angoulême, de voyager.

Réactions sur comment la BD peut rendre compte de l’idée européenne

Pour certains,la bande dessinée est un « vecteur idéal pour donner une image positive de l’Europe aux (jeunes) citoyens » :

  • « l’ensemble forme une exposition hétéroclite et inégale, mais qui peut servir de bon support pédagogique pour tous les enseignants souhaitant travailler avec les enfants autour de l’UE », selon Benjamin Roure, qui propose une belle galerie de photos de l’exposition ;
  • « la plupart des interventions sont charmantes même si, souvent, elles ont été conçues avec une conviction de travail de commande », selon Didier Pasamonik.

Pour d’autres, comme Didier Pasamonik, le rendez-vous de cette exposition sur la BD et l’Europe est malheureusement manqué à l’échelle des festivals de BD d’Europe. En effet, le FIBD – créé il y a 2 ans à l’initiative de Laurent Wauquier, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes afin de mettre en place une synergie entre les différents festivals de BD européens – n’a pas été sollicité pour participer.

Le lyrisme inhabituel de la Commissaire européenne Viviane Reding qui « souhaite que cette exposition européenne réussisse à faire voyager dans cette Europe à la fois brillamment rêvée et absolument concrète » est sans doute excessif.

Accompagnée de la réédition actualisée d’un manuel scolaire sur l’Europe distribué dans les écoles, que le ministère de l’Éducation nationale agréé ; cette exposition qui montre, selon le ministère des Affaires étrangères et européennes « les expressions et les manifestations, matérielles ou immatérielles, par lesquelles s’incarne le plus évidemment notre identité partagée » devrait modestement sensibiliser les futurs citoyens européens en France.

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