Fleishman-Hillard Bruxelles publie, mardi 25 janvier 2011, « the European Parliament Digital Trends survey », sa deuxième étude sur les tendances numériques du Parlement européen (réalisé auprès d’un échantillon de 120 euro-députés).
Il s’agit de la seconde enquête portant sur la communication des eurodéputés après « the Capital Staffer Index 2010 », sorti le 17 novembre dernier, portant notamment sur les pratiques de communication numérique des collaborateurs parlementaires européens.
Principaux résultats des pratiques actuelles, passées et futures en matière de communication des euro-députés dans les médias sociaux
Au-delà des chiffres absolus, la comparaison des résultats entre les 2 enquêtes confirme que :
- l’animation d’une présence, notamment par un site web, demeure incontournable ;
- Facebook prend le pas sur les blogs des euro-députés : le 1er réseau social au monde donne davantage de visibilité pour toucher plus largement les citoyens européens et permet d’engager plus facilement les échanges sur cette plateforme dont l’utilisation est moins impliquante que la lecture et le commentaire sur un blog ;
- Twitter est utilisé par un tiers des euro-députés.
Certes, les tendances sont mesurées différemment dans les 2 enquêtes :
- une approche prospective (question sur les pratiques d’ici 3 ans) pour l’enquête d’Edelman ;
- une approche rétrospective (question sur les pratiques l’année précédente) pour l’enquête Fleishman-Hillard.
Mais, la lecture des tendances indique clairement que :
- Twitter plafonne. Une majorité des euro-députés peine à trouver une utilité dans la plateforme de micro-messages instantanés. Un résultat confirmé par Stephen Clark, le responsable de la communication web du Parlement européen, qui estime que Twitter permet de s’adresser davantage aux professionnels de l’UE qu’aux citoyens (cf. « Indications sur la présence web du Parlement européen ») ;
- Facebook : la nouvelle « bulle » à la mode avant un futur krach ? Alors que l’utilisation de Facebook a largement progressé sur l’année écoulée, les euro-députés prévoient d’en limiter fortement l’usage à l’avenir. Des interrogations sur une animation éditoriale dans la durée contribuent sans doute à cette future modération d’usage de Facebook après l’éclosion récente.
Ainsi, les pratiques de communication dans les médias sociaux des eurodéputés – résumées par Philips Leigh sur EU-Observer « MEPs have stopped blogging, are afraid of Twitter, love Facebook » – confirment les interrogations formulées lors de la conférence récente « Butterfly Europe : when social media and networks make the European Public Opinion » : « Les réseaux sociaux sont-ils l’avenir de la sphère publique européenne ? »