A Bruxelles, les Vingt-sept se sont réunis 2 jours, les jeudi 11 et vendredi 12 décembre dans le cadre du dernier Conseil européen de la PFUE. Quelle a été la stratégie de communication de la France ?
Dans le programme de travail de la PFUE, la France s’assigne quatre priorités fortes : l’énergie et le climat, les questions migratoires, l’agriculture, la sécurité et la défense.
Au cours des 6 mois d’exercice, la PFUE a été « une présidence de crise » :
- « non » irlandais au traité de Lisbonne ;
- gestion du conflit en Géorgie ;
- soutien aux banques face à la crise financière ;
Dans le cadre des priorités, le bilan de santé » de la PAC (Politique agricole commune) et le Pacte européen sur l’Immigration ont été adoptés. En dehors, l’Union pour la Méditerranée a été créée.
Le dernier Conseil européen de la PFUE devait permettre de
- finaliser la réponse à la crise économique ;
- boucler les négociations sur le paquet « énergie-climat » ;
- débloquer le processus de ratification du traité de Lisbonne.
Stratégie de la France : dramatisation des enjeux et personnalisation des négociations ?
Afin d’y parvenir, la stratégie de la France semble consister d’une part, à dramatiser les enjeux en prenant le risque de marginaliser les États membres récalcitrants et d’autre part, à personnaliser les négociations entre chefs d’Etat ou de gouvernement.
L’objectif d’une telle « rhétorique de l’inéluctable » consiste à montrer que les positions défendues par la France vont « dans le sens de l’histoire ». (dépêche AFP : « Plan européen sur le climat: « Nous n’avons pas d’échappatoire », selon M. Borloo »)
Ce positionnement permet en cas d’accord de valoriser les responsables politiques parvenus à un « accord historique ». (conférence de presse du président de la République à Bruxelles, vendredi 12 décembre)