Propositions pour améliorer la communication européenne (partie 3 : de la « communication persuasive » à l’information contradictoire)

Cette semaine, lacomeuropeenne lance une série de propositions visant à améliorer la communication européenne, notamment à l’occasion de la Présidence française du Conseil de l’UE. Troisième proposition: de la « communication persuasive » à l’information contradictoire…

Ces propositions sont largement inspirées de « La Présidence française et les élections européennes : de la communication institutionnelle à l’information politique ? », un article publié dans la revue Horizons Stratégiques « Informer sur l’Europe en France ».

Troisième proposition: de la « communication persuasive » à l’information contradictoire

La communication européenne doit en finir avec la « communication persuasive » délivrant un message vertical et professoral pour privilégier des modes de diffusion de l’information pluralistes.

Trop souvent, le simple constat que le citoyen n’est pas forcément favorable aux orientations de la construction européenne ou aux décisions prises par l’UE est oublié. Trop souvent également, l’information sur l’Europe prend la forme d’une « communication de crise » plutôt que d’une information à vocation pédagogique.

Mieux informer sur l’Europe nécessite de faire vivre le débat public sur l’Europe. La communication européenne doit impérativement conduire à encourager la diffusion de données et d’appréciation contradictoires, sur la base desquels les citoyens pourront se forger une opinion. Il convient de mettre en avant les clivages idéologiques ayant présidé aux décisions européennes. Cela suppose que les autorités gouvernementales acceptent la confrontation et justifient leur décision et montrent leurs résultats.

Il est important dans cet esprit qu’à l’occasion de la Présidence française du deuxième semestre 2008, qui donnera sans doute lieu à une communication positive et persuasive de la part des autorités nationales, des acteurs non gouvernementaux diffusent une information complémentaire.

La communication européenne ne doit pas craindre la pluralité des locuteurs, afin de nourrir un débat contradictoire sur le fond des dossiers.

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