Dans le quotidien Libération, le correspond à Bruxelles, Jean Quatremer note que « la dérive anglophone de la Commission européenne s’accélère ».
En moins de dix ans, le français est devenu une langue minoritaire au sein de l’exécutif européen, seuls 14% des documents sont encore rédigés en français. Pire, la communication externe de la Commission se fait presque uniquement en anglais.
Au mépris de la règle non écrite de l’équilibre entre les nationalités, le service du porte-parole, dirigé par l’Allemand Johannes Laitenberger, est devenu un vrai bastion anglophone. Sur 36 porte-parole, 9 sont britanniques et 4 irlandais, soit un tiers d’«English native speaker» !
Un tel déséquilibre linguistique n’a pas de précédent. Jean Quatremer remarque d’ailleurs qu’un porte-parole parlant ou écrivant mal le français pourra être recruté sans problème alors qu’un tel handicap en anglais est un obstacle définitif. A Paris, on se dirait «préoccupé» par ce déséquilibre.