EuropCom 2013 : les 7 erreurs de la communication européenne selon Simon Anholt

Lors d’EuropCom, la conférence annuelle consacrée à la communication européenne, Simon Anholt, consultant indépendant s’est illustré par une intervention qu’il qualifie lui-même de provocatrice voire suicidaire autour des 7 erreurs de la communication européenne…

1. La publicité, c’est du fascisme.

Le langage du commerce et de l’antagonisme (persuader des cibles, aligner les parties prenantes, délivrer un message unique) et non de la démocratie (débattre, se forger sa propre opinion entre des positions contradictoires) domine les milieux de la communication à Bruxelles, au point que Simon Anholt parle de tyrannie quand l’UE tente d’imposer sa vision aux Européens sans leur consentement.

2. La communication, c’est de la propagande.

Lorsque l’UE communique de manière unilatérale alors qu’il n’y a pas de demande et de voix contradictoires, Simon Anholt estime qu’il s’agit purement et simplement de propagande. La communication – surtout à l’heure des médias sociaux – réside dans l’échange et la diversité des messages et des opinions.

3. Le service public, ce n’est pas du business.

La privatisation de la communication européenne dans son langage et dans son approche, qui antagonise les émetteurs détenant la bonne vision et les récepteurs à capter, est une tendance dangereuse.

Par conséquent, plusieurs remarques sont issues de cette idée que l’action publique se distingue de l’action privée :

4. La diplomatie, ce n’est pas des relations publiques.

5. Le gouvernement, ce n’est pas du management.

6. Le leadership, ce n’est pas du service client.

Le leadership ne consiste pas à gouverner à partir de focus groupes pour savoir ce qu’attendent les citoyens mais plutôt à avoir une idée précise de là où il faut aller et de gagner la confiance pour y mener la société.

7. L’UE n’est pas une « corporation » mais une « communauté ».

Les Européens ne sont pas les cibles des institutions européennes. Collectivement, les Européens sont plutôt des ambassadeurs de ce que l’UE tente de faire, à savoir du multilatéralisme qui marche pour nous gouverner.

En conclusion, Simon Anholt estime que la question pour les communicants européens n’est pas de savoir ce que l’on va dire aux Européens mais plutôt ce que l’on va faire ensemble.

Au total, quoiqu’en partie injustes, partiales ou caricaturales, les 7 erreurs de la communication européenne signalées par Simon Anholt dessinent néanmoins autant d’embûches qu’il n’est pas inutiles de rappeler pour les éviter.

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