Budget de l’UE : quand la communication européenne devient oxymorique

Prenons prétexte du sommet européen sur la prochaine programmation budgétaire de l’UE, pour observer la progression paradoxale de l’Europe, qui ne doit cesser de nous interroger…

Des similitudes centrifuges

Quand l’Europe se saisit de nouveaux sujets de préoccupation des Européens pour davantage répondre aux attentes présumées ou recueillies dans les enquêtes d’opinion, les affaires européennes en viennent à aborder des questions où les opinions politiques et les préférences personnelles sont très différentes voire divergentes entre Européens. La construction européenne progresse ainsi sur des sols mouvants ou des pans de la société s’européanisent au détriment d’une unité européenne, qu’il faut bien admettre demeure largement fantasmée.

La vie politique européenne conduit les forces politiques à devenir des forces géopolitiques où les idées représentent autant des options dans chaque société que des choix sociétaux ancrés dans la géographie européenne. Pour illustrer les choses très vite, les conservateurs « occidentaux » qui se cherchent un second souffle dans l’UE s’inspirent et s’appuient sur des « modèles orientaux » très implantés en Hongrie ou en Pologne ; une avancée insoupçonnée de l’Europe. La présence/absence des Verts dans les pays européens est également révélatrice.

Les questions sociétales sont aussi influencées par des avancées qui ne viennent pas toujours des démocraties apaisées « modèles » d’Europe du Nord ; une autre voie impénétrable de l’européanisation des sociétés européennes existe.

Des divergences centripètes

De même, les conditions observables dans les sociétés européennes, qui devraient constituées des remparts, des douves infranchissables se révèlent des occasions de cheminement conjoint inattendu de l’Europe.

Au-delà du quotidien de la vie parlementaire européenne qui rassemblent des forces politiques sur une base transnationales pour toutes les familles politiques, en dépit d’une intuition initiale rétrograde d’impossibilité ontologique ou logique, d’autres développements doivent s’étudier.

La lutte contre les changements climatiques offrent un renversement puisque le combat divise davantage le monde des adultes que les jeunesses qui s’unissent pour agir à leur échelle et avec leur moyen.

Autre exemple, les stigmates de l’histoire qui laissent des traces encore vives dans les sociétés européennes devraient réduire les dialogues interculturels qui pourtant progressent, pas sans difficulté, vers un devoir de mémoire commun et des lectures complémentaires plutôt que rudimentaires des héritages.

Pour conclure, alors que le prochain budget pour l’avenir des politiques publiques européennes plafonne, et que l’absence d’ambition s’étale en plein jour au cours des nuits de négociations infructueuses, pourquoi les questions les plus consensuelles qui rassemblent les Européens semblent moins investies tandis que les enjeux plus polémiques, plus épidermiques occupent beaucoup les esprits ?

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