Une opinion publique française ambivalente avec l’Union européenne

Dans la relation compliquée des Français à la construction européenne, ponctuée de hauts et de bas, la situation à moins d’un an des prochaines élections européennes n’est pas très satisfaisante, selon une enquête IPSOS pour Le Monde, La Fondation Jean-Jaurès et Sciences Po…

Les Français ont une perception dégradée de l’Union européenne et de ses politiques

Le sentiment le plus aisément associé à l’Union européenne correspond à la déception pour plus du tiers des Français (renforcé chez les seniors) ou de l’indifférence (un quart des juniors). Les marges minoritaires se répartissent entre 9% de rejet et à l’opposé 16% d’espérance et 6% d’adhésion.

Pire, toutes les politiques publiques menées par l’Union européenne sont jugées négativement. L’action de l’Europe n’est approuvée dans aucun domaine : près d’un Français sur deux la jugent négativement en ce qui concerne « la politique économique » (49% contre 22% de jugement positifs), « l’emploi » (48% contre 14%), « la politique sociale » (48% contre 14%) et surtout « la politique migratoire » (63% contre 9%).

Résultat. Une majorité de Français estime que l’ appartenance de la France à l’Union européenne a tendance à aggraver les effets des différentes crises économiques, diplomatiques ou environnementales, contre 30% qui pensent qu’elle les protège.

Le chemin qui mène d’une telle situation dégradée dans l’opinion à des résultats électoraux catastrophiques n’est malheureusement pas compliqué à dessiner.

Les Français sont très partagés sur l’impact de l’appartenance de la France à l’Union européenne

Tout bien considéré, les Français ne tombent pas pour autant dans le rejet majoritaire de la construction européenne, même si la situation se dégrade : 38% des Français jugent que l’Union européenne est une assez bonne chose et 53% soutiennent l’appartenance de la France à l’Union européenne. Ce chiffre est en recul de 5 points par rapport à l’an dernier. Les soutiens se comptent dans les catégories moyennes et supérieures tandis que les catégories populaires rejettent le projet européen.

En fait, Les Français sont majoritaires (58%) à se juger « globalement favorable au projet européen, mais pas tel qu’il est actuellement mis en place », pour « seulement » 19% qui se disent « favorables au projet européen tel qu’il est actuellement mis en place » et 23% à se dire « défavorables au projet européen ».

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Au total, la situation dégradée de l’opinion publique française à l’égard de l’Union européenne appelle des réponses solides et sérieuses pour tenter de les convaincre lors des prochaines élections européennes.

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