Comment l’UE devrait orienter sa « public diplomacy » et son « soft power » ?

La conférence annuelle EuropCom, consacrée à l’actualité de la communication européenne offre l’occasion de faire le tour des « buzz words », ces concepts à la mode comme ceux de « soft power » et de « public diplomacy ». De quoi s’agit-il dans le contexte de l’UE ?

Comment décrypter les enjeux de « public diplomacy » et de « soft power » ?

Disons que la diplomatie traditionnelle correspondait aux échanges de gouvernement à gouvernement, entre Etats exerçant leur puissance « hard power » ; tandis que la diplomatie publique correspondrait aux échanges entre les gouvernements et les peuples à l’échelle globale, une forme d’influence « soft power ».

Le besoin d’une nouvelle narration globale et digitale pour l’UE

Dans le vaste mainstream planétaire de la compétition pour l’audience, la réputation et l’influence, le rôle et la place de l’UE dans le monde ne se mesure plus seulement désormais à la force de son économie, à ses capacités militaires ou à sa place dans la gouvernance internationale mais aussi et surtout à la puissance de séduction notamment de ses idées, de ses savoirs, de sa culture et de ses talents.

En effet, dans la conversation avec les jeunes générations de l’opinion publique mondiale digitalisée, il faut une nouvelle narration pour gagner une part de l’attention globale et maintenir notre part dans la compétition globale.

Cette nouvelle narration, élément majeur d’une nouvelle diplomatie publique, est à l’œuvre. Dans un monde en équilibre instable qui transforme des atouts en leviers de croissance et d’identité, l’UE doit affirmer son positionnement.

Pour Jean-Christophe Gallien, l’UE pourrait partir à la reconquête de l’agenda sportif

Pour Jean-Christophe Gallien, l’Europe qui a inventé tant de grands évènements sportifs, se doit d’y prendre toute sa place. Le sport c’est une part de notre message actif au reste du monde. Une déclaration de notre ambition. Une Europe qui peut gagner, qui peut faire rêver, qui peut attirer les regards, les envies, les talents et l’argent !

Alors que s’amorce le déplacement durable des grandes compétitions sportives internationales vers les nouveaux territoires gagnants de la mondialisation économique et que les appétits commerciaux des marques mondiales transforment progressivement la géographie et l’agenda mondial du sport, l’Europe doit se réinscrire dans une dynamique de conquête sur le terrain des événements sportifs.

Ainsi, pour survivre sur la scène globale et digitale, l’UE doit innover, inventer une nouvelle narration. Jean-Christophe Gallien suggère à EuropCom que la diplomatie publique de l’UE prenne le leadership d’une nouvelle aventure sportive.

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