La période est sombre pour l’Union européenne : la résolution des crises patine et le soutien des opinions publiques vacille. Les esprits ne sont plus seulement préoccupés par le déficit démocratique supposé ou admis de l’UE. L’existence même de l’UE dans ses formes actuelles est au cœur des interrogations. L’UE se doit de réagir sous peine de se voir condamner à disparaître. Quelques indices laissent à penser qu’une communication « existentielle » sur le pourquoi de l’UE est en préparation…
Indice n°1 : positionnement de la Commissaire titulaire du portefeuille de la communication comme soutien du Président de la Commission
Viviane Reding, actuelle Vice-Présidente de la Commission européenne, notamment responsable de la communication, se positionner de plus en plus ouvertement pour assurer un 3e mandat à José Manuel Barroso, comme elle l’affirme à Euractiv.com.
Afin d’asseoir cette continuité au sein des milieux européens, Viviane Reding aurait tout intérêt à faire porter par ses services une vaste campagne de communication sur ce que l’UE représente actuellement, sur la plus-value d’une approche européenne sur les grands dossiers du moment – une occasion de poser un bilan et un programme pour le futur agenda politique de la Commission européenne.
Indice n°2 : prise de parole du plus haut responsable de la communication en faveur d’un accent sur le pourquoi de l’UE
Gregory Paulger, le Directeur Général de la DG Communication à la Commission européenne, qui a été récemment nommé, s’est récemment exprimé lors d’une réunion du comité communication du Comité économique et social européen (CESE), selon le blog du secrétaire général du CESE.
Dans un exposé, qui demeure à ce jour l’une des premières et des seules indications publiques de ses intentions depuis sa prise de fonction, Gregory Paulger décrit comment, en cette période d’austérité, avec des mesures de crise étant décidées et mises en œuvre rapidement, il y a un risque que le messager soit puni pour le message. Cela signifie, selon lui, un changement de tactique de la Commission européenne et de ses activités de communication, mettant moins l’accent sur le « quoi » et le « comment » et davantage sur le « pourquoi ».
Indice n°3 : priorité interinstitutionnelle de communication autour de la notion de « Tirer le meilleur parti des politiques de l’UE »
Parmi les 3 priorités communes aux institutions européennes pour l’année 2012, les principaux responsables de la communication de l’UE se sont accordés autour de la notion de « Tirer le meilleur parti des politiques de l’UE », ce qui signifie notamment de « maximiser la valeur ajoutée des politiques de l’UE » et de communiquer sur « le coût de la non-Europe ».
Ainsi, semble se dessiner une prise de parole « existentielle » de l’UE sur ce qu’elle a à dire aux Européens. 2013, Année européenne des citoyens pourrait accueillir cette initiative.