Avec pour mission de réfléchir à un projet pour l’Europe, les membres du « groupe des sages » viennent de remettre au Conseil européen un premier rapport sur « les défis à relever et les chances à saisir ». Que préconisent-ils en matière de communication européenne ?
« Plutôt que de se focaliser sur une politique de communication qui confine parfois à la propagande, il serait préférable de communiquer au sujet des politiques, c’est-à-dire d’expliquer en toute franchise la nature des enjeux en présence et les différentes options possibles. Enfin et surtout, les États membres doivent répondre de ce qu’ils font à Bruxelles et des mesures qu’ils prennent pour mettre en œuvre les décisions de l’UE. »
Page 39 du rapport du groupe de réflexion au Conseil européen sur l’avenir de l’UE à l‘horizon 2030
D’une part, la communication de l’UE doit éviter toute approche politique et privilégier une démarche d’information
Pour que la communication européenne soit crédible, le « groupe des sages » estime indispensable d’expliquer l’action de l’UE de manière plus équilibrée.
« L’image de l’UE qui est proposée au public doit être objective et présenter aussi bien les atouts que les points faibles de l’Union, plutôt que présenter celle-ci sous un jour idéalisé ou exagérément pessimiste. »
Par ailleurs, l’UE devrait se donner les moyens de relever ce défi en définissant de nouveaux objectifs et en visant davantage l’obtention de résultats.
Ce point de vue d’une communication européenne non politique mais stratégique est partagée par Viviane Reding, la Commissaire actuellement responsable de la communication qui considère, notamment dans neurope que « la communication de l’UE n’est pas une politique mais un outil ».
Ce point de vue affichant une volonté de franchise s’apparente également à la transparence revendiquée aujourd’hui par les communicants de la Commission européenne tentant de corriger une exhaustivité illusoire par un effort imparfait de clarté.
D’autre part, la communication sur l’Europe des États membres doit prendre ses responsabilités
Pour que la communication européenne soit effective, le « groupe des sages » estime nécessaire que les États membres participent à l’information sur les actions de l’UE.
Une exigence qui se traduit par un double mouvement :
- d’une part, expliquer les décisions prisent collégialement à l’échelle européenne à Bruxelles,
- d’autre part, expliquer les actions menées à l’échelle nationale conformément aux engagements européens.
Cet effort visant à assurer la « transposition » de l’information dans un cadre national s’inscrit pleinement dans la stratégie « Communiquer en partenariat » mise en œuvre par les institutions européennes et les États membres.
Ainsi, les préconisations du groupe de réflexion sur l’avenir de l’UE en matière de communication confirment les initiatives actuellement poursuivies.