Interrogée sur l’évaluation de la stratégie de communication de la Commission européenne, par un journaliste lors de sa conférence de presse sur « Debate Europe », Margot Wallström a répondu :
D’abord, il faut mesurer quantitativement les résultats de chaque action de communication : nombres de visites sur Internet, présences dans les réunions, contributions au débat…
Ensuite, il faut mesurer l’influence des actions de communication sur l’agenda. Selon Margot Wallström, la stratégie de communication a permis de faire émerger un agenda « citoyen » mettant en avant les problèmes de la vie quotidienne des Européens. Cet agenda est venu concurrencer l’agenda des industriels et entreprises, qui a largement contribué historiquement à façonner la construction du marché intérieur ainsi que l’agenda des lobbies et ONG, qui a permis dernièrement à élaborer des mesures de protection de l’environnement.
Cette action sur l’agenda doit s’accompagner d’une action de suivi sur les décisions prises par les institutions européennes. Ainsi, selon Margot Wallström, la mission de la communication européenne est au-delà d’organiser de la participation des citoyens, de hiérarchiser les priorités citoyennes et de contrôler leur prise en compte dans les politiques publiques communautaires.
Avec cette mission, la vice-Présidente de la Commission européenne se positionne comme le porte parole des préoccupations des citoyens et comme l’aiguillon vigilant des politiques communautaires, au cœur de l’instance exécutive de l’UE.
En quelque sorte, c’est dans l’accomplissement de cette mission que réside la légitimité de la communication européenne, même s’il peut y avoir un déséquilibre entre les différents intérêts (ceux des entreprises, ceux des pro-environnements et ceux donc des citoyens).
Enfin, il faut mesurer les enseignements tirés des actions de communication avec la réalisation d’enquêtes d’opinion, de questionnaires de satisfaction. Ces enseignements permettent ainsi d’améliorer les actions de communication, de mieux répartir les moyens budgétaires et humains et de renforcer la subsidiarité.