Depuis quelques années, le recours aux agences fait partie intégrante du mode de fonctionnement de la gouvernance de l’Union européenne. Voici un panorama sur l’avenir des agences dans le paysage institutionnel et communicationnel de l’UE…
Les 3 phases de l’histoire des agences
Dès les années 70, afin de décentraliser et de délocaliser des activités communautaires, les premières agences ont été créées.
Dans les années 90, la dynamique du marché intérieur, a entrainé une série de nouvelles agences répondant à la nécessité de développer une expertise de nature technique et/ou scientifique.
En décembre 2003, les chefs d’État et de gouvernement ont établi un groupe d’agences appelé de la « troisième génération » ayant pour vocation de faciliter le dialogue entre groupes d’intérêts au niveau européen.
Les 2 catégories d’agences
Les agences « de régulation » (près de 30 agences réparties à travers l’UE) remplissent une tâche de nature technique ou scientifique, déterminée au cas par cas, en rapport avec l’un des 3 piliers de l’UE (marché intérieur / politique étrangère et de sécurité commune / coopération policière et judiciaire en matière pénale).
Les agences exécutives (moins de 10 agences établies à Bruxelles ou à Luxembourg) sont créées pour une durée déterminée et contribuent à gérer des programmes communautaires.
L’avenir des agences dans le paysage institutionnel et communicationnel de l’UE
S’agissant du paysage institutionnel, la Commission européenne présente, cette semaine, ses réflexions sur l’avenir du rôle et des fonctions des agences de régulation.
En termes de communication, les agences européennes remplissent plusieurs missions :
- renforcement de la visibilité des tâches qui leur sont confiées de par leur existence et leur fonctionnement mêmes : un moyen de mettre en valeur les interventions de l’UE ;
- externalisation des prises de parole expertes sur des sujets techniques : un moyen pour recentrer les principales institutions sur les enjeux d’intérêt général ;
- amélioration de la transparence et de l’efficacité dans la gouvernance : un moyen de crédibiliser et de responsabiliser les activités de l’UE.
À l’heure actuelle, l’absence de vision commune concernant le rôle et les fonctions des agences de régulation entrave toute stratégie de communication.