Michel Herbillon, le vice-président de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union européenne est l’auteur du rapport « La fracture européenne – Après le référendum du 29 mai 2005 : 40 propositions concrètes pour mieux informer les français sur l’Europe ».
Plus de deux ans après, Michel Herbillon tire un bilan des jalons posés vers une véritable stratégie de communication européenne et dresse des perspectives pour mieux informer les Français sur l’Europe.
Dans un entretien accordé à Touteleurope.fr, le 15/01/08, Michel Herbillon constate aujourd’hui qu’un grand nombre de mesures qu’il avait voulu « très concrètes, opérationnelles, lisibles, simples et peu coûteuses » ont été mises en œuvre dans des domaines très importants, comme par exemple l’école, avec le socle commun de connaissances.
Cependant, « il y a encore beaucoup de travail à faire dans le domaine des médias », reconnaît Michel Herbillon. « La place de l’Europe dans les médias, notamment la télévision, n’est pas suffisante. L’évolution du service public audiovisuel, avec l’abandon annoncé par Nicolas Sarkozy de la publicité, peut être une occasion de mettre plus d’Europe dans ce service public » et d’en parler de « manière festive par le jeu et le divertissement ».
Selon le député, la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) et les élections européennes devraient être des opportunités pour « améliorer l’information des Français sur l’Europe ».
Pour aller plus loin : voir un résumé ou lire le rapport Herbillon.
Je suis tout a fait d’accord avec ce député : des progrès ont été faits mais globalement, la connaissance de l’Europe reste bien insuffisante. Je dis Europe et pas UE, parce qu’il s’agit bien de la conjonction des deux : nos lycéens et nos étudiants ne savent même pas où est la Lituanie alors quant à savoir à quoi sert la Commission européenne.
L’association Nouvelle Europe a créé un programme de simulation parlementaire pour les élèves de Terminales et je peux dire, à l’issue de plusieurs éditions, que le niveau moyen reste dans même très bas pour des lycéens qui voteront pour la première fois aux élections européennes de 2009.
La question des vecteurs, à laquelle vous consacrez ce blog, me paraît fondamentale : quels sont les meilleurs moyens de susciter la curiosité des Européens ?
– La rencontre est le plus efficace des vecteurs de diffusion de l’intercompréhension européenne : rencontrez un Slovaque et vous en arriverait certainement à chercher son pays sur la carte et à discuter de son histoire etc.
– Une approche par les sociétés plutôt que par les institutions est aussi sûrement un angle pertinent : "que pensent les autres Européens sur tel ou tel sujet de mon quotidien", une sorte de benchmarking citoyen, on pourrait dire.
En tous cas bravo pour ce blog et pour la création de l’enseignement qui en est l’origine – chose qui devrait se généraliser -. Au plaisir de vous rencontrer autrement que par écrans interposés.
Philippe
Association Nouvelle Europe
Notre petit Napoleon fait bien pale figure du cote de nos voisins Europeens. Une comparaison souvent de paire avec Berlusconi, a se demander qui est le pire ? Des dicussions toujours embarassantes mais qui amusent bien mes collegues… Il serait temps que l’image de notre pays change. A qui le tour ?